NOM : Hel
AGE : 5 mois (27/02/16)
SEXE : Femelle
MEUTE : Navnik
RANG : Apprentie Guérisseuse
PARENTÉ : Koschei et Delta
AUTRES INFORMATIONS : Sauvée et adoptée par Nocturne

JAUGES :
Force : 2
Agilité : 7
Endurance : 11


CARACTÈRE :
Hel ne devrait pas faire partie de ce monde. Hel devrait être morte. Mais Hel se bat, et chaque jour elle remporte une petite victoire sur la veille. Aux côtés de son père, Hel combat quotidiennement le retard mental que sa génitrice lui a certainement provoqué lorsqu'elle a tenté de mettre fin à ses jours, alors qu'elle venait à peine de l'expulser de son utérus. Hel ne se rappelle pas le jour de sa naissance, mais son père est loin d'être bête et il lui a raconté comment, en ce triste 27 Février, il avait retrouvé la petite créature mourante au fond d'une tanière abandonnée, emplie du sang de son défunt frère. Hel sait ce qu'elle a vécu, et elle sait la chance qu'elle a eu d'être trouvée par Nocturne. Si aujourd'hui elle l'appelle "papa" c'est de son propre choix, et ce malgré l'indifférence presque comique de ce-dit père. Elle l'aime. Elle aime sa manière de grogner sans cesse, de se plaindre dès qu'elle fait un mouvement de travers ou dès qu'elle prend un risque de trop. Elle aime sa façon d'être toujours distant mais d'avoir en même temps toujours un oeil posé sur elle. Hel n'oubliera jamais son père, et son amour pour lui toujours grandira. Mais en dehors de cet amour inconditionnel qu'elle lui porte, Hel est aussi une louvette d'un tempérament bien spécifique. Frappée à la tête le jour de sa naissance contre une paroi de la tanière, Hel s'est vu perdre quelque chose. Quelque chose dont elle est consciente malgré tout, lorsqu'elle regarde les autres louveteaux de son âge. Hel est différente.

Hel parle d'elle à la troisième personne, comme si elle vivait en permanence une expérience de sortie hors du corps. Elle ne fixe jamais ses semblables dans les yeux, elle semble fuit les regards et pourtant, elle voit bien plus de choses qu'on pourrait l'imaginer. Hel est dotée d'une lucidité extraordinaire qu'elle ne peut exprimer, son retard mental l'obligeant à un vocabulaire très limité et à une capacité de parler relativement courte. Hel n'est pas capable de faire des phrases construites, et ce même si elle pense à énormément de choses à la fois. C'est comme si son cerveau sortait trop d'informations en même temps, et que sa gueule se trouvait dans l'incapacité de suivre son raisonnement. Hel donne l'impression d'être une simple attardée, peut-être même parait-elle stupide aux yeux de certains. Mais son père sait de quelle immense intelligence sa fille est dotée, et il sera le premier à mordre quiconque osera dire du mal de Hel. La petite louve possède une intuition incroyable. Si elle ne peut faire part de ce qu'elle pense ou sait, elle est pourtant capable de déceler dans l'observation des vérités que chacun cherche à cacher au monde entier. Elle saurait dire à un jeune adopté que ses parents ne sont pas réellement les siens avant même que lui l'apprenne, si elle pouvait parler autant. Elle a bien plus de choses à dire qu'elle ne le fait, même si ses connexions nerveuses l'en empêchent.

Hel a de grandes difficultés d'apprentissage. Si elle a ouvert les yeux à seulement trois semaines quand ses frères et soeurs d'adoption commençaient à marcher, elle a également commencé à parler lorsque les petits découvraient déjà l'odeur des proies. Elle semble en permanence plongée dans une réflexion intense, comme si le monde pour elle n'était qu'un souvenir de plus à analyser. Elle donne l'impression d'être sans cesse ailleurs et, d'un seul coup, lorsqu'on pense qu'elle n'est plus du tout dans la conversation et que le sujet est clos, elle lâche quelques bribes de phrases pour répondre enfin à son interlocuteur, le laissant perplexe la plupart du temps. Ce n'est pas qu'elle le fasse exprès, mais elle ne peut simplement pas faire mieux. Et si elle essaie chaque jour, si elle s'entraîne dur aux côtés de son père et si elle se démène pour un jour avoir l'espoir de devenir comme tous les autres, les petites victoires de Hel ne sont visibles que d'elle et de son père, trop infimes pour être remarquées du monde. Il faudra probablement très longtemps à Hel pour rattraper ne serait-ce qu'une infime partie du retard qui la sépare des jeunes de son âge, mais Hel garde espoir et tant que son père croira en elle, Hel se battra. Il faut également ajouter que Hel n'a aucun réflexe. Lancez-lui un bâton, elle le prendra en pleine tête plutôt que de l'esquiver. Dites-lui "attention !" et elle tombera avant de s'être écarté du caillou.

PHYSIQUE :
La petite louve pourrait paraître noire, mais sa robe n'est pas complètement ébène. En fait, on voit beaucoup de brun dans ce pelage obscur, ce qui laisse à Hel une allure assez remarquable lorsqu'on la compare au reste de son espèce. Hel est noire, mais aussi brune. Elle est grande, mais bien petite. C'est une louvarde sombre, dirons-nous, qui grandi à vue d'oeil. Sur ses longues pattes, elle peut déjà faire montre de sa future et haute taille. Elle dépassera largement la taille habituelle des autres louves. On peut également deviner que les traits épais qu'elle arbore à cinq mois, s'élanceront sans s'élargir pour qu'elle devienne une louve des plus fines. Son regard brun toujours absent rappelle à chacun, même aux ignorants, que Hel n'aura jamais une vie facile et que chaque jour sera pour elle un nouveau combat contre sa propre mentalité. On devine sous ses faibles muscles qu'elle n'est pas capable de s'entraîner comme le font tous les louveteaux de son âge, et l'on sait lorsqu'on la regarde évoluer seule, qu'elle n'est pour l'heure pas prête de vivre en solitaire. Pas besoin d'être très futé pour voir qu'elle dépendra toujours de quelqu'un, et pour l'heure ce quelqu'un n'est autre que son père : Nocturne. Hel n'est pas petite, mais bien plus fragile qu'un louveteau ordinaire. Elle est faible et incapable de se déplacer seule, l'esprit corrompu par un retard qu'elle ne saurait combler à l'heure actuelle.

HISTOIRE :
D'abord, la chaleur réconfortante, le confort et le bien-être malgré la présence d'autres masses à ses côtés. Un temps interminable qui ne lui semble jamais assez. Elle aimerait rester là toute sa vie, jusqu'à la fin des temps, mais l'espace se réduit de jours en jours. Elle perçoit des choses de l'extérieur. Les mouvements du corps qui l'entoure, l'augmentation du rythme cardiaque lorsque le corps court, la délicieuse sensation de satiété lorsque le corps s'emplit et que son estomac se remplit. Bientôt, cependant, les parois confortables commencent à devenir douloureuses. Les contractions la serrent, la violentent, la poussent vers l'arrière. Elle était bien, mais la souffrance la gagne et elle ne désire plus que sortir. S'enfuit de cet endroir devenu trop inconfortable. Le temps passe, l'espace se fait plus grand. Une masse a disparu. Peu importe où elle est passé, au moins la douleur est désormais moins importante. Jusqu'aux prochaines contractions, qui cette fois la poussent plus fort. Elle a mal, elle s'agite, mais elle ne peut rien faire. Les contractions l'emportent vers le vide, et bientôt elle ne peut plus bouger. Coincée dans un conduit chaud aux parois étroites, elles ne peut que suivre le fil jusqu'à ce qu'un air glacial et brutal ne la frappe de plein fouet. Elle a mal, son corps lui est horriblement douloureux et elle ne peut rien faire. Elle ne peut que rester là, dans sa poche, à attendre.

Puis, une langue râpeuse, le voile qui la protégeait se détache et ses poumons se remplissent d'une matière brûlante et extrêmement douloureuse. Alors elle jappe, elle pigne et s'agite, et lorsque les secondes passent enfin, elle arrive à respirer plus facilement. Mais sa vie ne fait que commencer, et la souffrance n'est rien comparé à ce qui l'attend. Brutalement, des pointes se serrent autour d'elle, à lui en faire mal au flanc. Puis, l'air froid la brûle toute entière, et elle rencontre avec une force colossale quelque chose de dur et de glacial. C'est comme si le monde voulait la faire souffrir, comme si ceux à qui elle devait la vie avaient décidé de la mettre à mort. Elle n'a pas le temps de se remettre ou de réaliser. Là, sous sa peau fine, sous son crâne encore tendre, le choc lui heurte presque le cerveau. Et c'est le noir total. Pas seulement une absence de lumière, mais plutôt un manque brutal de conscience. Comme si elle ne pouvait plus rien sentir. Elle sent son corps s'engourdir, ses membres qu'elle ne saurait contrôler, n'ont plus la force de s'agiter. Ses poumons s'emplissent par réflexe, mais son esprit est embrumé par l'obscurité et elle ne peut plus se rendre compte de ce qui se passe. Pas de sons, pas de sensation, plus rien qui puisse lui rappeler qu'elle est en vie et pourtant, là effondrée contre une paroi de la tanière, elle est bien vivante. Sa cage thoracique se soulève faiblement et elle reste immobile.

Et puis, un souffle froid contre son corps. Elle n'est pas assez consciente pour s'en rendre compte, mais un sentiment de bien-être l'envahit malgré elle tendit que les mâchoires l'enserrent doucement pour la soulever du sol. Elle ignore pourquoi les pointes sont moins douloureuses que la première fois, mais peu lui importe tant qu'elle ne souffre plus. Le temps passe, et si la faible chaleurs de la langue ne la maintenait pas en vie, elle mourrait là, entre les crocs de son sauveur. Mais elle vit, malgré elle, malgré la souffrance, malgré le froid. Elle vit et elle s'accroche à cette faible lueur dans son esprit qui lui dicte de continuer à respirer. Le temps s'écouler comme dans l'utérus maternel. Lentement, avec une sensation de confort minime, mais bien là. Et bientôt, une nouvelle chaleur, de nouvelles masses tout près d'elle, et la réconfortante odeur du lait maternel. Elle est très faible, mais la chaleur du pelage épais la ramène lentement à la vie et, aussi étonnant que ça puisse paraître, elle trouve la force d'attraper une tétine et de tirer assez fort pour en extraire le liquide salvateur qui lui remplit l'estomac et la pousse vers la vie, faisant fuir ses démons et apportant à son corps toute l'énergie dont on l'a d'abord privé. Elle n'est pas morte. Elle n'a pas succombé aux crocs douloureux, ni à la paroi brutale, ni au froid qui s'en est suivi. Elle a survécu, et elle vivra.

Le temps passe. Hel, c'est son nom, grandit. Elle se développe au sein d'une portée née le même jour qu'elle, et elle apprend les codes de son espèces à leurs côtés. La mère, Atom, s'occupe d'elle comme n'importe quelle mère le ferait. Hel voit son père, Nocturne. Souvent. Il est toujours là pour veiller sur elle, même par-delà les frontières d'une meute qui lui aura finalement sauvé la vie. Mais au fond, Hel n'a de reconnaissance que pour celui qui l'a ramassé et l'a emportée jusqu'à lui trouver cette mère qu'elle n'avait plus. Peut-être, un jour, retournera-t-elle sur le lieu de sa naissance. Peut-être ira-t-elle voir de ses propres yeux le carnage causé par sa génitrice. Peut-être ira-t-elle déposer une larme sur les os abandonné d'un frère qu'elle n'aura jamais. Mais en attendant, Hel grandit et apprend malgré toutes ses difficultés, à être une louve comme toutes les autres. Aujourd'hui, elle n'attend plus que le retour de son père à la tanière, ce jour béni où il viendra la chercher et où son entraînement commencera aux côtés de celui qu'elle aime tant. Malgré son tempérament grincheux et solitaire, Nocturne est tout aux yeux de la petite louve noire, et rien ne la fera jamais changer d'avis. Ni les rumeurs sur son père, ni la réalité de sa macabre histoire, et pas davantage l'idée qu'elle puisse n'importe quand tomber ses ceux qui lui ont donné la vie et on essayé de la lui reprendre. Hel est la fille de Nocturne et de personne d'autre.

MON PARRAIN / MA MARRAINE : HC de Isha / Adriel / Natan / Shiro / Daren / Isildür / Koda