Cela faisait peu de temps que j'étais arrivé ici. Pourtant déjà il nous avait fallu partir.  En effet, après l'attaque surprise des Hellhound, nous avions du nous réfugier dans les marais. Certains se plaignaient. L'humidité, la flore trop étendue. .. Mais moi, je voyais ici autant de trésors que la nature pouvait offrir. Les marais regorgeaient de plantes des plus intéressantes et surtout des plus utiles, ce qui était une véritable aubaine pour un futur guérisseur qui ne demandait qu'à apprendre comment se servir de toutes ces choses. Mais ce qui m'intriguait surtout, c'était cette grande colline la bas, par delà les marais, et encore plus au delà.  La grande colline blanche.  Beaucoup de mythes entouraient cette colline. Et surtout celles de la fleur d'Edelweiss, fleur rarissime que tout guérisseur aimerait avoir dans sa collection. Les Navniks ne seraient ils pas extrêmement heureux d'avoir un guérisseur capable de chercher l'Edelweiss, l'alpha n'en serait elle pas fière ? Je souriais. C'était peut être une bonne idée.  Même si je n'avais jamais été très aventureux et que je n'aimais pas partir sans mes frères et soeurs, je décidait de partir en quête de cette fleur mystérieuse.  Mais que ne ferais je pas pour une plante rare!


Après un peu moins de deux heures de marches, j'arrivais au pied de la colline. L'escalade allait commencer. La colline était recouverte de beaucoup de fougère plantée profondément dans le sol. Mon ascension allait s'avérer difficile, mais j'avais une idée. Je mordais avec force dans la fougère et tirait sur elle pour m'aider à escalader la pente. Ensuite, je passais de sentier en sentier, rocher en rocher,  m'arretant souvent pour faire des petites pauses. J'essayais de garder un certain rythme pour ne pas être gagné par les courbatures et de ne jamais refroidir mon corps pour les mêmes raisons. Alors je continuais encore mon ascension; poussant sur mes pattes pour atteindre les différents rochers, parfois, il fallait bondir loin. A un moment, je fus gagné par une peur effroyable ; presque au dessus du vide, j'ai ripé sur un rocher mais heureusement, je réussis à le rattraper à une fougère.  Comme j'étais très léger, je ne tombis pas. Par chance. Enfin arrivé au sommet, je vis la belle fleur blanche en un coup d'oeil.  Lorsque je ne fus qu'à quelques pas, un énorme buisson piquant surgit devant moi. Un buisson? Mais non c'était vivant ! C'était un animal, plus petit que moi mais bien plus gros qu'un rongeur; qui portait des sortes de longs pics menaçant couchés comme des poils sur son dos. Celui ci se mit à aboyer des avertissements, comme quoi c'était sa fleur et que personne ne devait y toucher. Alors ça non! J'en avais besoin  et je n'avais pas fait tout ce chemin pour rien ! Je bondis d'un geste rapide et agile au dessus de la bête en faisant bien attention aux pics, puis j'arrachais la plante en faisant bien attention de garder les racines et de ne pas abîmer la fleur. A vive allure et beaucoup plus vite que je j'étais monté, je descendis la pente.


J'avais ma fleur ! Je pouvais courir la montrer à Emarok et bientôt tous sauraient que Moi, Connor, j'avais réussi à prendre l'Edelweiss.