Force : 10 - Agilité : 18 - Endurance : 11

12 - 3 = 9
Le sol e la forêt avait fini par lui être familier. Il lui semblait même, parfois, reconnaître une souche ou un rocher. Il savait approximativement où étaient certains endroits les plus propices à la chasse, et se hâtait chaque jour de s'y rendre. Seul. Avant les autres. Pour rentrer la gueule pleine et voir le regard admirateur de son père et de sa sœur. Il aimait la chasse. Il n'était pas trop mauvais chasseur. Parce qu'il était puissant et intelligent. Il grandissait, et son corps promettait d'être tout en muscle.
Flairer. Chercher une proie. La tuer, rapidement, efficacement.
Tout en haut d'un arbre, il entendit le cri d'un corbeau qui le narguait. Alors comme ça, toi, tu ne peux pas voler ? - il semblait lui dire. L'apprenti retroussa les babines, mauvais. Mais il devait s'avouer vaincu sur ce terrain là.
Il marchait, la truffe au vent, à la recherche d'une quelque victime. Mulot innocent ou écureuil égaré. Plus de batracien cependant, ils avaient mauvais goût.
Et tout à coup, derrière lui, l'apprenti entendit une nuée de croassement. Un groupe de corbeaux descendait vers le sol, mêlant leurs ailes, se bagarrant à grand coup de bec pour un insecte quelconque. L'apprenti senti son sang ne faire qu'un tour ; et il s'élança, désireux de battre l'animal sur son propre terrain. Mais loi d'être stupides, les oiseaux se dispersèrent avant qu'il ne les atteigne malgré son saut, le laissant là, ramassé au sol, plein de colère. Il gronda, lorgnant alors l'objet de leur combat qu'ils avaient laissé tomber au sol ; ce n'était pas un insecte, mais un bout de métal brillant au soleil. Alors, sachant que la forêt était particulièrement déserte en ce jour, l'apprenti opta pour la patience.
Il s'éloigna, à l'abri derrière les buissons, et contre le vent.
Et il attendit.
Le corps tendu, à ras du sol.
Il attendit.
Et, quand un des corbeaux descendit avec hésitation, il reste immobile. Attendit le bon moment. Observa l'animal qui triturait le métal de son bec et, lorsqu'un deuxième oiseau vint le lui disputer, il ne bougea toujours pas. Maintenant.
Silencieux, agile, l'apprenti bondit de sa cachette. Rejetant de la terre sous la force de son saut, il se mêla aux deux oiseaux et fit claquer ses mâchoires : elles loupèrent de peux le premier volatile, mais l'une de ses pattes étourdi le second. Audric se concentra sur lui et, grondant, il bondit une seconde fois pour attraper l'animal qui tâchait de s'échapper.

-Pas besoin de savoir voler.