Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Courir, courir toujours plus vite, je poussais avec chacune de mes pattes sentant mes muscles rouler comme une machine, le paysage défilait à toute allure ne me laissant même pas le temps de le voir, devant les troncs couchés sur le sol, je bondissais tel un lapin avec des ressort dans les pattes pour atterrir doucement sur le sol puis reprendre ma course folle, je courrais tellement vite que j'avais l'impression de ne plus forcer sur mes pattes, c'était automatique, elles se repliaient puis s'agrippaient au sol avec leurs griffes pour me propulser tel un lièvre en fuite au travers des arbres. Malgré tout, je finis par être essoufflé et donc je ralentis un peu ma cadence et emprunta des chemins plus endommagé pour enforcir mes pattes arrières qui me permettaient de sauté plus haut chaque fois, je mettais tout mon poids sur celles-ci, puis forçant le plus possible je m’élançais dans les airs pour arriver de l'autre côté du tronc sur mes pattes avant qui elles, encaissaient tous les chocs de mes atterrissages. Puis se fit au tour des racines sortant du sol à apparaitre, je levais à tour de rôle chacune de mes pattes plus haut que la normal pour me pas m'emmêler dans celles-ci puis étant moins essoufflé, je pris un petit sentier et une fois de plus, couru à folle allure, pratiquant mes virages serrés dans les tournants abruptes faisant virevolter toute sorte de brindilles dans les airs, je devais mettre mon poids tout du même côté dans l'intérieur du virage en réduisant la longueur de mes pas et en augmentant la vitesse, c'était dur, mais faisable. Un peu plus loin, j'arriva près d'une rivière, le courant était juste assez fort pour que je puisse m'entrainer dedans, de plus, la température assez clémente, le soleil plombait sur l'eau. Je m'arrêta sur le bord de la rive et me coucha un peu en attendant d'avoir plus d'énergie, je ne pouvais pas m'engager dans la rivière si mes forces manquaient, je ne voulais pas être emporté par le courant...
Je me réveilla un peu plus tard, le soleil n'avait pas tant bouger, signe que je n'avais pas dormis très longtemps, tant mieux, ce n'était pas le but, le but était d'être pleine d'énergie et je l'étais, donc je me leva et bondis dans la rivière d'un seul coup, la froideur était moi choquante ainsi. Je commença à nager à contre courant, pour l'instant mes pattes touchaient encore le sol donc il m'étais possible avec mes griffes de me donner de petites poussés mais se luxe fut de courte durée. Rendu dans le plus profond, je devais forcer de toutes mes forces pour avancer dans l'eau, mes coups de pattes étaient raides et dans le vide, je continua ainsi pendant quelques minutes, faisant du sur-place à plusieurs reprise le courant n'étant pas très paisible. Puis étant tanné de ne pas avancer, je me laissa entrainer jusqu'au moins profond et quand je pus toucher le sol, je m'entraina à sauter dans l'eau, je devais forcer plus car le poids de l'eau et la transition dans l'air était plus compliqué que sur la terre ferme. Je m,appuyais sur mes pattes arrières et poussais aussi fort que je le pouvais pour ensuite surgir de l'eau et retomber dedans, ensuite, je devais retrouver ma prise sur les roches dans le fond de la rivière pour mon appuis, puis je sautais encore une fois, ainsi de suite, restant toujours sur place, le courant me ramenant toujours au même endroit de départ. Je pouvais-je faire d'autre... Je vis au loin une branche au dessus de l'eau qui pendouillait d'un arbre, je nagea encore à contre courant, forçant le plus que je pouvais pour essayer d'avancer puis au fois au dessous de la branche, je sauta une dernière fois et la saisis dans ma gueule, la serrant le plus possible pour ne pas la lâcher puis, le courant me poussant vers l'arrière je nagea sur place, au lieu de courir sur la terre et d'avancer, je courais dans l'eau tout en restant au même endroit. Je ''couru'' ainsi dans l'eau pendant un bout de temps, puis étant au bout de mes forces, je lâcha la branche et me laissa emporté par le courant jusqu'à la rive, j'avais la gueule engourdit d'avoir serré fort aussi longtemps... Je sauta hors de l'eau, me secoua pour enlever l'eau, puis je commença à marcher vers la tanière, lentement vu mes muscles endoloris.. J'allais bien dormir se soir.
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