Le ciel n'était pas bleu, comme j'aurai pu l'espérer. Il était toujours empli de ce liquide rouge sang. Et pour dire, c'était bien du sang. Je ne sais pas comment cette chose est arrivée, en conséquence, je ne sais pas non plus comment elle peut repartir. J'espère seulement que nous n'aurons pas à vivre avec le restant de notre misérable vie. C'est sans  doute trop demander. Après tout, nous crevons déjà de faim, alors une pluie de sang, ça ne va rien changer ... On va tous mourir à un moment donné. Tôt ou tard, on finira tous au fond d'un trou. Que ça arrive aujourd'hui ou dans trois ans, je m'en moque.
Je me lève de ma tanière de mauvaise humeur. Je ne salue personne et je file vers l'épave de l'avion. C'est à quelques pas des tanières, mais ceux-ci me semblent éternels. La fatigue, sans doute. Le moindre effort me paraît colossal. Je n'ai pas mangé depuis un moment, la réserve est vide, comme d'habitude. Je dois aller chercher moi même ma nourriture, mais ce ne sera clairement pas aujourd'hui. Je me demande vraiment ce que je fais dans ce clan d'incapable, à peine capable de chasser pour leur gueule ! J'aurai du être recueillie par les Esobeks, tout aurait été bien plus simple avec eux. Seulement, je me suis jurée de rester ici, avec les Sekmets, pour leur être reconnaissante, blablabla ... Je n'aurai jamais du le faire, mais quand je fais une promesse je la tiens, pas comme d'autres.
Je me place sous la coque trouée de l'avion. Mon pelage a viré du blanc au rose, bien qu'il ne pleuve pas beaucoup. Je n'ai été exposé à la pluie que pour le trajet, et ça a suffit pour ridiculiser mon beau pelage blanc ... Je baisse la tête et rentre le peu de ventre que j'ai pour passer. Je fais un demi tour laborieux, puis observe le camp. Plusieurs loups se querellent, un autre mange, et le reste parle entre eux. Je suis la seule paumée en fait. Mais un loup vient à ma rencontre. Il se nomme Cosmos il me semble, je l'ai aperçu quelques fois.

MODÉRATION (Sageeth) : Jauges oubliées, pensez bien à les mettre à chaque début de RP.
Force : 7 | Agilité : 10 | Endurance : 8

Cosmos s'était réveillé doucement ce matin. Il avait ouvert les yeux lentement, il avait repris conscience avec la vitesse à laquelle le soleil avait rayonné dans sa tanière. Sa tanière trop vide à son goût, ces derniers jours les quêtes étaient légèrement inutiles. Ce qui le désespérait vraiment mais bon, il dormait encore du sommeil du juste. Il ne mangeait pas tellement non plus et du coup, ses temps de sommeil ne faisaient que s'allonger de jour en jour. Il se couchait de plus en plus tôt, il était fatigué de ne rien trouver, donc dès que le soleil déclinait, lui il allait simplement se s'enfoncer dans son trou, fermant les yeux et laissant les problèmes de la journée à la porte de son terrier.
Ce matin, il avait décidé de laisser tomber les recherches vaines, sont objectifs étaient de rencontrer d'autres loups de sa meute. Après tout, ça ne lui fera pas de mal de voir d'autres têtes, pourvu qu'elles ne soient pas trop négatives. Il avait seulement besoin de se changer les idées. Pour son moral, il avait terriblement besoin de trouver un loup avec qui échanger de choses différentes que de sa mélancolie quotidienne et des trouvailles qu'il n'a pas faite.
Aller, prenant son courage à deux mains, il s'étira et bailla à en casser les os de sa mâchoire engourdie. Il se leva en poussant des petits gémissements endoloris. Il tituba jusqu'à l'entrée et sortit en reprenant petit à petit ses esprits et arrivé à l'épave de l'avion, il avait toute sa tête.
A son arrivée, il repéra une louve qui semblait seule. Elle n'était pas loin de lui et bien entendu, ils étaient de la même meute. Cela lui suffit pour se tenter à aller à sa rencontre. Alors, le sourire aux babines, mettant de côté tous ses soucis, il alla vers la louve blanche. Cette fois ci, il voulait ranger sa tristesse habituelle et changer un peu de disque.

_Bonne matinée ? Oh excusez moi, je m'appelle Cosmos, et vous ?

Le loup avance en ma direction, bien décidé à me rencontrer. Que me veut-on encore ? Un lapin qui a disparu, son lapin ? Enfin, celui qu'il a chassé. À la base, la bête était libre comme l'air. Mais elle a finit dans la gueule d'un loup. Triste fin. Mais apparemment ce n'est pas la colère qui l'attire vers moi, son sourire jusqu'au babines me le prouve. Il vient donc me parler parce qu'il n'a pas d'autres personnes à qui se joindre ? Ou il en a marre ? Et c'est sur moi que ça tombe, bien sûr. Comme si je n'avais que ça à faire: thérapeute pour loups paumés. Je devrais déjà m'occuper correctement de moi-même, ce serait pas mal ...

Bonne matinée ? Oh excusez moi, je m'appelle Cosmos, et vous ?

Cosmos ? Hm. Joli nom. Nos deux noms sont étrangement liés, par la science. Le cosmos, en astronomie, est, de façon simplifiée, l'espace. Un atome, est un constituant de toutes choses extrêmement petit. Enfin, un truc comme ça. Je crois. De toute façon, ça n'a pas d'importante. Atom est mon nom, qu'il signifie caca ou que ce soit le nom du créateur de cette Terre (si on part du fait que la Terre ai été créé par un homme, ce que je ne pense pas), je m'en moque. Atom est mon nom, je me moque de ce qu'il signifie. De même pour Cosmos. C'est un joli nom, mais cela s'arrête là.
Il faut que je lui réponde. Je n'ai pas envie de me lancer dans un long discours, ni remonter sa question sur le temps d'aujourd'hui, très mauvais d'ailleurs. Je vais donc lui donner mon nom, et retourner à mes pensées. S'il veut continuer la discussion qu'il le fasse, mais je ne l'aiderai pas.

Atom. Mon nom est Atom.

Je ne pouvais pas faire plus court. Donner seulement mon nom aurait été, je le pense en tout cas, très impoli de ma part. Notre alphabet contient assez de lettres pour former assez de mots, pour que je puisse former des phrases, et ne pas seulement dire "Atom" comme une attardée.

Atom. Mon nom est Atom.

Atom, pas de soucis, il avait enregistré. De toute façon, le nom est entouré de tellement peu de fioritures qu'on ne pouvait pas l'oublier. De plus, le ton sec, ou même glacial de la louve marqué encore plus la motivation qu'elle avait a lui adresser si gentiment la parole. Cosmos ne pouvait donc que retenir. Le loup noir aux intenses yeux bleus avait toujours été consterné face aux loups qui adoptés ce comportement. Il le concevait, il est vrai, mais pour lui, un minimum de politesse était concevable. Certes, elle s'était sûrement levée du mauvais pied mais et alors, lui il n'y peut rien. Cependant, Cosmos n'étant pas un mauvais bougre et loin de chercher les problèmes mais toujours allant au bout de ce qu'il a entrepris - à ses risques et périls -, il décida de ne pas tourner cours à la discussion. Il aimait apprendre à connaître, et puis toutes les situations sont bonnes à prendre. Ok, certaines, il faudrait mieux les éviter. Mais, au moins, on apprend à vivre en société. D'ailleurs cette louve, Atom, devrait penser qu'étant entrée dans une meute, il soit possible qu'un loup - peut être différent des autres - viennent lui tenir la discussion. Si personne n'osait, la société ne se fera pas et les liens aussi !
Sur ces dernières pensées, il s'assit face à elle. Il garda un air décontracté mais pris une posture plu assurée et moins naïve. Ainsi, il aspirait plus au respect mais bon, les réticents restent les mêmes. Il ne fallait pas s'attendre à un changement fatal. De plus, c'est un louve et excusez moi du stéréotype, mais c'est connu pour être fier comme pas deux ! Et celle là semblait ne pas échapper à la règle. Bon après, toutes ces affirmations pourraient paraître être de la psychologie de cuisine. Pourtant, à plusieurs reprises ça s'est révélé concluant, surtout quand tu pousses dans ses retranchements le lupin que tu as face à toi. Ainsi donc, le petit jeunot semblait déterminé à converser avec la louve qui est la plus repoussante pour cela. Eh, pourtant, c'est pas comme si il lui demandait d'avoir des gosses avec lui. Non, juste de parler entre bons collègues de meute, une sorte de formalité. Cependant, sans un peu de jeu, on ne s'amuse jamais. Alors, Cosmos se mît à la défier du regard, du genre : Tu vas te barrer. C'est normal tu n'as pas assez de caractère pour me tenir tête et jouer dans la même cours que moi.

_Atom, enchanté. Je ne vous ai jamais croisé. Je m'excuse si je vous importune dans la lueur de cette matinée charbonneuse, mais je ne peux m'empêcher...

Il laissa trainer ses mots. À elle de l''interpréter comme elle le souhaite. Mal ou pas, cela fera au moins un changement de la morosité qu'elle affichait...

Tu comptes encore me les briser longtemps ?

Les mots firent mouches. Il n'avait jamais ressenti ça. Tout se brouilla dans sa tête. Une drôle de sensation s'empara de son échine. Sa musculature se gonfla. Étant déjà plus grand que la normale, la, il ressemblait réellement à un mâle dans la force de l'âge. Te les briser ? À proprement parler t'en as pas, et ça, tu n'en auras jamais vu ton comportement. Tu ne sais pas mieux faire que provoquer pour te croire encore bonne à foutre quelque chose.

T'as pas d'autres gens à emmerder ?

C'est toi qui est l'emmerdeuse. Si tu es incapable de vivre en meute, c'est ton problème mais au moins fait genre. On ne te demande pas la lune, juste de vivre en société.
Il se surpris de tant de mépris, mais il n'avait aucun petit ange au dessus de sa tête pour lui dire de revenir sur ce qu'il pensait. Il ne voulait en aucun partir, car quand il commence quelque chose, il le finit. Et n'importe où où cela le mène. C'est donnant donnant, je suis gentil, tu l'es en retour, il n'y aura aucun soucis. À l'inverse, ce qui doit arriver, arrivera.

T'as pas d'amis ?

Bien plus que toi, ça c'est sur. Avec ta gueule, on risque pas de t'apprécier. Ça se déchaînait dans son esprit. Et ses muscles se bandaient, chaud. En soi, tout en lui s'échauffait. Pourtant, son visage restait détendu. Ce qui contrastait intensément avec le reste de son corps qui montrait toute sa grandeur.

J'ai pas envie de parler, encore moins à un morveux comme toi. Alors barre-toi.

Oh la naine, tu es assez idiote pour croire que je vais suivre tes petits ordres de loup sans importance. Tu ne sers à rien dans cette meute. Même pas une once de sympathie. Que je sache, tu as pas l'air d'avoir un bon poil. Tu manges rien. Tu es faible. Tu aurais besoin d'un guérisseur au vue de ton état physique, tu frôles la maladie là. Mais pas de bol, c'est moi !
La haine s'emparait doucement de son échine hérissée. Ses griffes étaient déjà libre, voyante et à l'air. Il ne voyait plus l'intérêt de causer. De plus, il avait en lui une envie mordante de s'entraîner, et la l'occasion se présentait comme une charogne auprès d'une oasis. Que demander de plus, tout cela l'arrangeait grandement. Et il sentait à dix kilomètres que la louve hargneuse n'allait pas de si tôt lâcher l'affaire. Par fierté, beaucoup son bête jusqu'au bout. Toujours aller plus haut dans leur connerie, et rentrer dans leur jeu, rien de plus simple dans la vie. Alors il n'allait pas se gêner le jeunot.
Enfin, ses crocs se découvrirent, et une force instinctive le lança sur la louve. D'une impulsion rare, son saut, le propulsa de la position assise au dos de la blanche. Tout son corps de mâle s'écrasa sur la louve. Il planta ses crocs au milieu de sa fourrure sale. Il le fit furtivement. Il n'était pas plus la pour créer un combat à mort. Juste lui faire comprendre son ressenti envers son attitude. Rien de bien méchant en soi.