Ardeur de la vie | PV EDEN

Mer 18 Juin - 17:22

Quel drôle d’endroit, pensa le loup au pelage sombre. A peine arrivé, Azazel prenait conscience de la magie de la scène. Une immense plaine s’étalait devant lui. Mais pas une plaine verte et fertile, non, loin de là. C’était une plaine grisâtre, recouverte d’un manteau de cendres. Azazel planta ses pattes sur ce lit poussiéreux, baissant la tête pour humer ce sur quoi il avait marché. Automatiquement, il toussa, soulèvent un léger nuage de cendre. Il arqua un sourcil, intrigué. Il redressa la tête. Il était tôt, le soleil commençait à peine son ascension. Mais malgré ça, le noir était épuisé. Il avait enchainé plusieurs chasses et de ce fait, ses jambes le portaient à peine. Peu agile, il n’avait rien attrapé et n’osait revenir bredouille dans la tanière. Ce serait une humiliation de plus.

Le noir avança donc dans cette plaine mystérieuse, ses pas se faisaient lents et lourds. Le ciel était nuageux, d’un gris presque qu’aveuglant. Il plissa les yeux, et continua de marcher tel un fantôme. Sans vraiment regarder ou il allait, il avança. Il sentait son esprit divagué, s’enfuir en quête d’affection de la part de Morphée. Soudain, il s’écroula. Une vague de cendre s’éleva dans l’air puis retomba doucement sur le noir, parsemé son poils noir de flocon cendré. Azazel hésita… puis céda. Il s’endormit sans broncher…

F:14 A:4 E:8

Mer 18 Juin - 22:40

Jauges : 4/6/11

Ce matin était un grand jour ! C'était la sortie des louveteaux en dehors de la tanière. Un moment qu'ils ne pouvaient partager et bien, qu'avec moi ! Ou leurs parents, bien évidemment. En l’occurrence, c'était mon tour aujourd'hui et je le faisais sans aucun problème. Je souriais déjà à l'idée de passer la journée avec les petits monstres. En me levant ce matin, débordante de joie et oubliant presque mes aventures précédentes, j'avançais vers les plus courageux loupios déjà réveillés. Certains ne souhaitaient pas venir, par peur de l'aventure, de l'inconnu. D'autres, plus courageux, me suivirent sans hésitation. Ce n'était pas mon but de forcer quoi que ce soit, alors je laissais le soin à l'autre nourrice de s'occuper de ceux qui souhaitaient rester. Me voilà donc en route avec trois petits aventuriers pour les plaines de cendres.

Nous étions en route depuis maintenant quelques minutes, ils me suivaient calmement et sans chahuter. J'étais même très fière d'eux. Je n'hésitais pas à les féliciter et les rappeler à l'ordre quand il le fallait. C'était mon travail et je le prenais à coeur. J'adorais les louveteaux, c'était mon péché mignon, dirait-on. Doucement, mais surement, nous avancions. Lorsque le manteau de cendre se fit une place sous nos pattes, ils étaient très curieux de ce que cela pouvaient être et allaient même jusqu'à se rouler dedans, tousser et grogner. C'était adorable. Je souriais de bon coeur. Pour ma part, je connaissais déjà ce manteau presque neige mais chaud. Ce n'était pas dangereux, mais il fallait se méfier de la brume que cela procurait, voilà pourquoi je passais mon temps à compter les petits. Ils n'étaient que trois, mais c'était déjà beaucoup de travail.

Au bout de dix minutes, parce qu'il fallait bien que cela arrive, l'un d'entre eux fonça à travers la neige poudreuse, sans m'attendre et surtout, sans aucun ordre de ma part. Il disparut bientôt dans la brume. Paniquée, je finis par l'appeler.

« Ambrume ! »

Aucune réponse.

« Ambrume, reviens s'il te plait ! »

Je commençais à me faire du soucis. Ma voix se faisait résonnante dans toute la poudreuse et cela m'inquiétais de ne plus avoir de vision sur la petite louve. J'avançais avec les deux autres. La brume se dissipait et l'on y voyait plus claire. J'aperçus la petite louve, qui jouait toute seule. Je fonça vers elle et la poussa du museau, grognant doucement.

« Tu m'as fais une frayeur pas possible, tu le sais ça ? »

Je me voulais sévère mais ses petits yeux doux me firent fondre et je souriais de nouveau, me ruant sur elle et la mordillant. La petite riait et les deux autres m'ont aidée à l'achever de rire sur le sol. Je m'écartais ensuite pour les regarder jouer. Ils étaient adorables. J'étais loin de me douter que nous étions espionnés...

Jeu 19 Juin - 20:51

Azazel fut réveillé par des cris et des miaulements. Il grogna et soupira, refusant d’ouvrir les yeux. C’est une quinte de toux qui le fit se redresser. Il s’appuya sur ses pattes avant pour s’assoir et toussa bruyamment. Sa gorge le brulait. Il mit quelques secondes avant d’ouvrir les yeux et tandis instinctivement l’oreille. Des cris raisonnaient encore dans la plaine. Azazel se leva et s’ébroua, chassant toutes les particules grises qui s’étaient accrochés à ses poils. Il n’osa humer l’air de peur d’être pris à nouveau de brulement intérieur. Il chercha à voir d’où venaient ses cris, mais une brume épaisse et opaque lui cachait la vue. Il jura. Il détestait ne pas voir ce qui l’entourait, cela lui donnait un sentiment de quiétude qu’il n’appréciait guère. Il avait l’impression que quelques choses allait surgir derrière lui à n’importe quel moment, et qu’il ne pourrait riposter. Il resta donc sur ses gardes et avança. Ne souhaitant pas se faire voir, il resta camouflé derrière d’épais buissons enneigés, effleurant le manteau de cendre avec son ventre.
Au loin il distingua une silhouette. Il s’approcha, toujours caché. Il entendit quelque chose à nouveau… Des rires. Certains étaient aigus, mais l’un d’entre eux scintillaient parmi les autres. Il était doux, presque mélodieux. Azazel se laissa bercer par ce son et s’approcha encore. Alors qu’il était à une porté maintenant raisonnable, il pouvait détailler la louve distinctement. Il entendit même sa voix. Eden.

Il s’immobilisa sur le champ, pétrifié. Lorsque ce nom retentit dans sa tête, ses muscles se crispèrent. Il ne se souvenait que trop bien de sa dernière rencontre avec la louve. Elle qui l’avait jugé sans le connaitre. Elle qui l’avait attaqué. Elle qui l’avait traité ‘orphelin. Azazel ferma les yeux un instant, sa queue fouettait l’air nerveusement. Son sang bouillonnait, il n’avait qu’une envie : bondir sur la louve et finir ce qu’ils avaient commencé auparavant. C’est la vision de trois petites boules de poils qui l’arrêta. Trois petits louveteaux courraient entre ses pattes, lui vouant une totale confiance. Ils chahutaient avec elle, la mordillant timidement et respectant ses ordres. Azazel arqua un sourcil, intrigué. Il s’approcha un peu plus. Il voulait voir les traits de son visage de vipère. Une nouvelle fois, le mâle fut choqué. Eden abordait un sourire radieux. Son visage était détendu et tout son corps dégageait une aura de bienfaisance. Azazel n’en revenait pas. Etait-ce la même Eden qu’autre fois ? Celle qui n’était qu’agressivité et accusation ? Il souhaita en apprendre plus sur ce nouveau personnage. Elle semblait si douce, ni paisible. Cela contrastait tellement avec la vision d’elle qu’elle lui avait donnée. Il n’en revenait pas, il s’attendrissait sur cette scène. Il se sentait faillir. Ne pouvant la lacher du regard, in continua de la detailler. Son sourire semblait plus envoutant qu’aucun autre. Elle avait l’air si joyeuse qu’il aurait aimé redevenir un louveteau le temps d’une minute. Soudain, un quite de toux le pris. Sa gorge le brulait mais pourtant, il ferma la gueule. Il lutta quelque seconde contre le desechement de sa gorge mais il ne put garder cela en lui plus longtemps. Il toussa, puis s’applatit sur le sol.

Faites que personne ne m’ai vu, pitié… Je veux continuer de la regarder.

Dim 22 Juin - 11:45

Je riais doucement, ne prenant pas compte de ce qui m'entourais. Je laissais les petits jouer, sans vraiment prendre le temps de les surveiller comme il se doit. Je ne souhaitais simplement pas qu'ils s'éloignent de trop. Alors, tout en gardant un oeil sur eux, j'essaye de me faire une place dans la poudreuse. Doucement, je gratte le sol, et m'y allonge. Je roule sur le dos et joue, tranquillement. Je me fais soudain attaquer par trois petites terreurs qui me sautent dessus. Je rigole de bon coeur. Soudain, j'entends un bruit suspect. Je lève les oreilles.

« Chut. »

Dis-je aux petits qui se calent derrière moi, vu le ton de ma voix cela n'annonçait rien de bon. Doucement, je regarde autour de moi, jusqu'à froncer les sourcils. J'aperçus un buisson, d'où une queue noire dépassait. Haussant un sourcil, je m'approchais doucement, suivie des louveteaux. Je claqua des dents pour ne pas qu'ils me suivent, au cas où cela serait dangereux pour eux. Ils ne bougèrent plus. Je repris ma concentration, ne quittant pas cette queue des yeux. Finalement, j'aperçus le mal, tapis dans la cendre. Azazel. Vraiment? C'était quelque chose d'assez hors du commun. Que faisait-il là ?

« Je.. Je peux savoir ce que tu fais? »

Dis-je avec étonnement devant la situation. Je n'étais pourtant ni agressive pour le moment. Pourtant, c'était une évidence que sa présence me mettait un peu en colère. Je ne savais absolument pas ce qu'il faisait là. Encore moins ce qu'il faisait caché derrière un buisson recouvert de poussière. Je soupirais, préférant remettre mon attention sur les louveteaux... qui avaient disparus. Paniquée, je bondis derrière moi, plaquant mon museau au sol. Rien, si ce n'est l'odeur de poussière qui envahissait mes narines. Je commençais vraiment à paniquer.

« Les enfants?! »

J'attendais une réponse. Rien du tout. Mon dieu, où étaient-ils passés? Je ne prêtais même plus attention à la présence de Aza.

Sam 23 Aoû - 14:04

[Que souhaitez-vous faire de ce Rp, étant donné que vous êtes tous deux absents ?]