Attente d'un signe [Drakariss]

Jeu 7 Avr - 13:26

Attente d'un signe

Force → 74 Agilité →84 Endurance →83

Je me promenais sur le bord du fleuve des morts. Le fleuve du Styx. Calme, j'avançais sans trop me poser de question. Pourquoi je suis là au fait? Ah oui, besoin de prendre l'air. Je me sentais tendu en ce moment. La tension dans mes épaules, cet éternel bourdonnement dans mon esprit. Je prends une courte inspiration, fatigué et las de marcher. Je m’assois, jetant un cailloux dans l'eau croupie. Les Hellhounds sont partout en ce moment, même sur ces terres. Leurs ponts permettent de traverser d'un côté à l'autre de la rive sans risque, mais c'est aussi la preuve de leur présence encombrante. Pensif, je regarde l'horizon. Cette idée en vaut-elle réellement la peine? Dois-je réellement finir par me battre pour cette cause perdue. Ce combat contre les hommes est sans doute perdu d'avance, mais si on perd espoir dès maintenant, alors oui, ce combat n'a vraiment aucun sens. Je gonfle ma poitrine, bloquant ma respiration, avant d'expirer une nouvelle fois, calmement.
Je dois arrêter de me préoccuper, de craindre. Que se passerait-il si les autres me voyaient douter? Ils auraient peur, bien sûr. Je ne veux pas qu'ils aient peur. Je me suis attaché à eux, même si je ne l'avouerais pas. Je souhaite voir ce groupe se durcir, devenir plus fort, avancer. Je souhaite un avenir pour ce groupe qui vaille la peine que je me batte pour lui.
Fermant les yeux, le vent souffle dans mes poils, alors que je ne sens pas la présence qui arrive, toute proche de moi.

#fk.016 pour kobalt

Jeu 7 Avr - 14:32

A jamais maudite.

J'erre parmi les ombres et les décombres si nombreux. Comme toujours, je suis une ombre solitaire, perdue dans des paysages crépusculaires.

force : 2

agilité : 12

endurance : 6

Mépris.

Voilà ce que j'étais damné à supporter quand de mon reflet, je devais en supporter l'image en me désaltérant. Boire l'eau du Styx? Qui était assez fou pour? Peut être moi. Oui... Moi que la mort n'effraie pas. Moi qui erre depuis déjà longtemps, trop longtemps sur cette terre. Enfant indésiré? Non, tout simplement laissé pour compte par la nature hostile de ce monde.

Abîme de l'éternité.

Ce nom de lune me hantait. L'éternité... Étais-je destinée à la subir? Abîme... Trou noir sans fond dans lequel nulle survie est possible. Alors ainsi, j'allais devoir vivre seule, dans mon ombre sans fin, pour une vie bien plus longue que ne le supporterait quiconque.

Subir.

C'est ainsi que j'avais l'impression de vivre. Subissant le mépris, subissant la solitude, subissant ce vide sans fin dans lequel mon âme se noyait depuis si longtemps. Une âme écorchée, une âme brisée.
Si je pouvais faire face à mes parents décédés, leurs serais-je gré de la vie qu'ils m'ont laissé, ou aurais-je assez de force pour maudire leurs esprits enracinés à la boue, le squelette en décomposition putride et morbide?
Je ne sais. Mais ce dont je suis persuadée, c'est que ma seule amie pour l'instant et la mort qui me suit partout où je passe, partout où tout autour de moi, tous trépassent.

Alors que je quitte mon reflet aux yeux couleur de sang, mon regard se tourne vers le nord. Quelque chose au loin avance, dans l'ombre du jour déjà tombant. La nuit... Je devais me cacher. La nuit était ma faucheuse personnelle. Prête à me trancher la gorge si je m'aventurais dans ses bras. Oui, je devais courir trouver un abris. J'avais été trop plonger dans mes pensées pour me rendre compte de l'heure qui avançait si vite. Si je restais à découvert, je finirais aveugle.
J'entrepris ma course vers un lieu accueillant, mais déjà, les tâches dans mes yeux s'agrandirent. Elles s'agrandirent au point ou je ne fis pas la différence entre les ombres, et la noirceur de ce loup sur lequel je venais de m'encastrer à pleine vitesse.
Nous avions ainsi rouler par terre, encore sous le choc de l'impact récent. Qui...? Qui avais-je bousculer?

Codage By Reira

Jeu 7 Avr - 14:51

Attente d'un signe

Force → 74 Agilité →84 Endurance →83

Je gardais les yeux rivés sur l'horizon, ailleurs, alors qu'un choc me ramène brutalement à la réalité. Le monde tourne autour de moi, soudainement, alors que mon poil se gonfle. Roule, roule. Mon dos percute le sol, quand tout s'arrête. Je me relève rapidement, le regard luisant, ce dernier tombant sur le loup qui vient de me percuter. Découvrant mes crocs, je suis prêt à contre attaquer, prêt à lui arracher la gorge. Mais le calme revient en moi quand je remarque sa taille, et son aspect presque... Perdu? Je fronce légèrement des sourcils, ne baissant pas ma garde. Elle ne portait aucune odeur, sans doute une solitaire comme moi. J'inclinais légèrement la tête vers l'avant, alors que les eaux du Styx frôlent presque une de mes pattes arrières, comme un bras qui viendrait pour m'emmener avec lui sous la surface du miroir immonde qu'il représente.
Je penche mes oreilles en arrière, méfiant, avant de lâcher entre mes crocs assez sèchement.

- Tu ne peux pas regarder où tu vas?

Assez agacé, je la toisais de mon regard bleu, rencontrant le sien rouge comme le sang, injecté de sang. Je restais sur mes garde, conscient du potentiel danger que cette louve pouvait être, malgré son air pitoyable. Certains solitaires en ont plus dans le ventre que ce que leur apparence peut laisser croire.

#fk.016 pour kobalt

Jeu 7 Avr - 21:42

A jamais maudite.

J'erre parmi les ombres et les décombres si nombreux. Comme toujours, je suis une ombre solitaire, perdue dans des paysages crépusculaires.

force : 2

agilité : 12

endurance : 6

- Tu ne peux pas regarder où tu vas?

Une voix. Une voix dont la force résonne dans l'air. Je me relève, me retourne impassible. Je cherche des yeux à comprendre les contours du loup noir, mais c'est peine perdu, seul ses yeux bleus brillaient à travers l'obscurité. Une obscurité qui parraissait totale quand elle essayait de le regarder de ses yeux rouges.
Je m'ébroue pour chasser la poussière de la chute de mon pelage, et me lèche le poitrail pour le nettoyer. Je finis par reporter mon attention sur le loup sombre face à moi. Qui est-il? Que fait-il ici? Est-il un solitaire tout comme moi? Mon corps m'hurle de me rapprocher de lui. Encore ses maudites chaleurs. Mais cette fois, je n'en fais rien. Je n'approcherais pas les ombres, ni la noirceur que ce loup représente.

- Je suis désolée.

Tournant le dos après avoir parlé d'une voix neutre, je repris ma marche dans l'inconnu. Être dehors de ce temps là, en ces temps là... Ce n'était pas bon. Non, je devais agir intelligemment. Pense à survivre, me dis-je intérieurement.

- Connaîtriez-vous un abris proche de ces lieux?

Je m'étais retournée pour lui parlé même si j'avais du mal à identifier l'endroit ou la position dans laquelle il se trouvait un peu plus loin de moi. Seul mon ouïe me permettait vraiment de connaître l'emplacement de sa présence.

Codage By Reira

Jeu 7 Avr - 21:52

Attente d'un signe

Force → 74 Agilité →84 Endurance →83

La louve semblait bel et bien perdu. Ou plutôt... Elle me rappelait un petit peu la manière d'agir de l'Alpha Navnik. Était-elle aveugle? Ou même malvoyante? Dans autre côté, ça expliquerait aussi la raison pour laquelle elle a pu me rentrer dedans. Au moins, elle s'excusait, ce qui était en soit une bonne nouvelle. Agitant rapidement la tête de droite à gauche, je la regardais faire demi-tour, puis se tourner à nouveau dans ma direction, me demandant si je ne connaissais pas un abri pas loin de cet endroit. A part la tanière de Mambo, ou celle de Nocturne, pas vraiment...
Pourquoi pas au niveau de la grotte des rochers? Cela devrait faire l'affaire. Le ton calme, je lui répondis finalement, après une bref hésitation.

- Oui, une grotte dans une crevasse non loin. Cela devrait être sans danger.

Je tournais légèrement les talons en direction de la dites grotte, avant de lâcher.

- Es-tu aveugle? Je peux te guider, ça ne me gêne pas.

Le soleil déclinais lentement derrière moi, l'horizon disparaissant dans l'ombre. Une patrouille Hellhounds pourraient passer d'un moment à l'autre, il fallait que je me dépêche aussi de me mettre à l'abris. Pas un nouveau combat, pas encore. Besoin de repos.

#fk.016 pour kobalt

Jeu 7 Avr - 22:59

Drakariss a écrit:: A jamais maudite.

J'erre parmi les ombres et les décombres si nombreux. Comme toujours, je suis une ombre solitaire, perdue dans des paysages crépusculaires.

force : 2

agilité : 12

endurance : 6

- Oui, une grotte dans une crevasse non loin. Cela devrait être sans danger.

Dans sa voix, résonnait un calme olympien. Ce loup n'était pas seulement une ombre, il était l'âme d'un fantôme condamné à rester sur terre parmi l'obscurité de la nuit. Une âme bonne dont seul ceux qui observait la noirceur d'un œil neuf pouvait remarquer la présence.
Le loup me dépassa, je huma son odeur. Un mélange de poussière, d'herbes sauvages. Une pointe de rouille, d'odeur métallique. Vivait-il dans un endroit abandonné par les hommes? J'essaya encore une fois de le regarder, mais le soleil n'était plus qu'une tâche presque mourante à l'horizon & les ombres se faisaient grandissante dans mes yeux.

- Es-tu aveugle? Je peux te guider, ça ne me gêne pas.

Etais-je aveugle...? Les souvenirs m'emportaient alors à cette nuit d'automne durant laquelle mon corps s'étaient contorsionner dans des positions anatomiquement non-naturelles, et pendant laquelle mon être avait pleurer la mort. Il l'avait appelé, désiré à un tel point que désormais elle était comme une amie. Elle m'avait caresser, nargué, mais ne m'avait pas emporté cette nuit là. Non, cela aurait été bien trop aimable de sa part, et l'on sait à quel point elle aime se faire désirer ou mépriser. Non, cette nuit là, elle n'avait pas pris ma vie, elle avait emporté un peu de mes yeux. Elle avait implanté ses ténèbres dans leurs iris. Reflets sanglants. A jamais baigné par le rouge de sa cape, la faucheuse reste à mes côtés à travers mes yeux déjà épuisés d'une année à vivre en ses terres inhospitalières.
Je baissais la tête alors qu'il passait à côté de moi, me concentrant sur le bruit de sa respiration, de ses pas. Son cœur battait à un rythme régulier, il était calme, n'avait pas de mauvaises intentions.

- Non, je ne le suis pas.

Il me dépassa et avança dans la direction de ce qu'il appelait une crevasse. J'appréciais grandement l'aide qu'il me fournissait alors qu'il n'y était pas obligé, et pourtant... oui pourtant. J'étais incapable du moindre mot gentil. Incapable de l'approcher. Incapable de desserrer cette faux qui caressait mon cou de sa lame tranchante, m'indiquant qu'elle était présente à mes côtés et qu'elle frapperait quiconque m'approchait.
Je trottina pour le dépasser, cette fois, n'écoutant que mon environnement pour me déplacer. L'air du vent, sifflant entre les arbres m'aidait à indiquer les obstacles.

- Ne te dérange pas. Je suivrais cette direction seule. Merci.

Alors qu'il s'était arrêté, je repris ma route, inclinant la tête à son passage. J'étais seule contre la noirceur mais je ne devais compter sur personne. Non, je devais être seule. Toujours. A jamais. Abîme de l'éternité.
Cependant, à peine une dizaine de mètres plus loin, je trébucha sur un rocher, m'étalant de tout mon long, museau contre sol. Le goût du sang naquit dans ma bouche. Métallique, précieux, il avait pourtant un goût amer contre mon palais. Je me lécha le museau, le saignement provenait de ma langue, et je la laissa pendre alors que je me redressais douloureuse. Je savais que me déplacer la nuit n'était pas sans risque, et j'avais laissé derrière moi la seule aide qui pouvait m'être donner.
Pense à toi un peu, soufflais mon esprit, mais mettre en danger la vie d'un autre loup m'était insupportable. Oh, solitude... Quand cesseras-tu d'être si attrayante...? L'unique dont la promesse de vie, accordée à ceux que tu gardais éloigné de moi, d'être maintenu. L'unique me promettant, de ne plus tremper mon cœur dans l'acide après la disparition d'un être proche.
Je resta donc ainsi, tête baissée, yeux fermé, langue pendante.
Tu es seule, à jamais. Avances où tu mourras à ton tour.

Codage By Reira

Ven 8 Avr - 6:15

Attente d'un signe

Force → 74 Agilité →84 Endurance →83

La louve me répondit, sur la négative. Je levais une oreille, intrigué. Elle n'était pas aveugle? Pourtant, je l'aurais presque imaginé. J'haussais les épaules finalement. Après tout, ce ne sont pas mes affaires, ça ne me regarde pas forcément, et je peux toujours me tromper, je ne suis pas faillible. Je guette l'horizon une nouvelle fois, avant d'entamer mon dépars de ces lieux, y laissant mes angoisses, emportée par le courant du Styx comme la Chrysanthème de la dernière fois. C'était sans aucun doute la meilleure chose à faire, évacuer ici plutôt qu'au milieu de groupe, où tous pourraient se sentir déstabilisé.
Le bruit d'une masse qui tombe me fit tourner la tête, alors que je remarquais la louve qui se trouvait à terre; le museau dans la poussière. Balayant l'air avec ma queue rapidement, légèrement agacé, je fais demi-tour, me plaçant juste à côté d'elle, regardant comment elle allait. Elle semblait s'être blessée à la langue. Je lâchais un soupire clairement audible pour elle, la poussant légèrement du museau au niveau du flanc. Si elle était malvoyante, pourquoi ne pas me le dire? Veut-elle mourir? Après tout, c'est probable. Certains loups veulent la mort, quand ils n'ont plus d'espoir.

- Allez, relève toi, je vais t'aider.

Je la poussais un peu pour qu'elle se redresse, avant de chercher dans les alentours. Je trouvais une branche assez loin, brisée, assez longue pour qui nous puissions la tenir à deux. Je m'écartais de la louve pour aller la chercher, avant de revenir, la tenant dans ma gueule, pour ensuite la lui présenter devant les crocs. J'espérais au moins qu'elle accepterait ma proposition, et qu'elle ne serait pas bornée. Abysse en était une, et c'était très difficile de lui faire changer d'avis, en plus quand il s'agit de se battre alors qu'elle sait pertinemment qu'elle n'a aucune chance. Cette louve pourrait presque me faire penser à Abysse, avec son obsession de vouloir se débrouiller seule. A-t-elle un trop plein de fierté? Ou simplement n'est-elle que trop solitaire et indépendante pour reconnaître quand elle a besoin d'aide? J'agitais la branche légèrement devant son museau, au cas où elle ne la ferait pas.

- Prend là, je pourrais te guider comme ça. Je te conduit à l'abri puis je repars ensuite. J'imagine que tu veux rester seule, mais actuellement, ça serait du suicide de te laisser là.

Je devais rentrer au refuge du groupe avant la nuit, ou les autres risquaient de s'inquiéter. Mais c'était sans aucun doute peine perdu, car le soleil était déjà presque entièrement couché. Tant pis, je me dépêcherais de rentrer en courant, je n'allais pas l'abandonner ici à son triste sort. J'attendais la réponse de la louve, la branche toujours entre mes crocs ,les oreilles dressée, à l'affût du moindre danger.

#fk.016 pour kobalt

Ven 8 Avr - 11:14

A jamais maudite.

J'erre parmi les ombres et les décombres si nombreux. Comme toujours, je suis une ombre solitaire, perdue dans des paysages crépusculaires.

force : 2

agilité : 12

endurance : 6

"Maman, maman! Regarde! J'ai trouvé un bout de bois!"
Ma mère me souriait comme si ce que j'avais découvert vallait effectivement tout l'or du monde. Père était alors intervenus, gloussant comme un enfant aussi, et avait attrapé le bout de bois de ma gueule. "Attrape-moi Draka!"

L'écho lointain de la voix de mon père résonne encore en mon esprit. Alors que les contours du bois que tiens le loup noir se dessine clairement à travers l’obscurité de mes yeux, les souvenirs me hantent. Une rancœur naît soudain dans mon cœur. Je balance ma patte dans la gueule du loup noir, faisant valser le bâton sur le sol. Un grondement guttural s'échappe de mes entrailles. Pour qui me prend t-il? Je ne veux pas de sa pitié.

Un flash traversent alors le ciel. Pourfendant dans sa clarté, l'air de son électricité! Un grondement fait trembler le sol alors qu'en une fraction de seconde, je me retrouve mouillée jusqu'à la moelle. Une tempête fait rage. Survenue de nulle part, elle nous prend à dépourvu et nous force à courir vers l'inconnu.
Paniqué, je ne sais pas ou allez. Je n'ai vécu que très peu de tempête dans ma vie, et la première, je n'étais pas seule. Mes parents étaient, là. La seconde, je n'étais pas encore mal voyante et dans le noir. La panique s'empara de moi, et alors que j'hurlais de peur, appelant mes parents comme l'enfant que j'étais encore, une lumière me flasha en plein dans les yeux. Devant moi, soudain, un camion humain traversait le chemin.
Je fis demi tour, affolée, et je m'encastra de nouveau dans le loup noir qui était derrière moi.

- Court!

Lui hurlais-je alors à la gueule tandis que les coups de feu retentissaient déjà, et les aboiements des chiens de l'enfer nous ayant remarqués se faisaient entendre entre deux grondement de tonnerre.

Codage By Reira

Ven 8 Avr - 11:37

Attente d'un signe

Force → 74 Agilité →84 Endurance →83

Je lui tendais toujours le bout de bois, alors qu'elle redressait la tête dans ma direction. Je sentais dans son regard à la fois une forme de mépris, et en même temps une nostalgie triste et profonde. Elle leva la patte dans ma direction, frappant le bout de bois que je tenais pour le dégager. celui-ci échappa de ma mâchoire, assez douloureusement tout de même. Je reculais un peu, les oreilles en arrière. Bien, si elle ne veut pas de mon aide, je ne vais pas insister. Je me reculais de quelques pas, alors que je captais dans l'air une forme de tension électrique. Mon poil s'hérissa, alors que je reconnaissais cette sensation. J'avais la même lorsque les Lames de Foudre s'apprêtait à frapper, dans la forêt aux pendus, là où se trouvait l'ancienne tanière.
Je grondais entre mes crocs, alors qu'une lame tomba sur la terre, la faisant trembler sous mes pattes. La louve semble paniquée, alors que pour ma part, je tentais de garder mon calme, fermant les yeux pour me concentrer sur les alentours. Couvert par le bruit du tonnerre, j'entendais le vrombissement d'un moteur, celui d'une véhicule. Et les aboiement de chiens que je commence à un peu trop connaître. Je rouvre les yeux, me campant sur mes pattes, prêt à partir alors que la louve hurle comme une enfant. Je plaque mes oreilles en arrière, alors qu'elle me rentre une nouvelle fois dedans.
La pluie s'abat sur mes poils, et le son de sa voix est couvert par une nouvelle lame. Mais je comprend clairement ce qu'elle me dit: courir. Courir pour ma vie.

Mon regard se dirige dans la direction des Hellhounds, alors que mon pelage se gonfle, et que le vent nous fouette. Non, il est encore trop tôt pour un affrontement. Je regarde la louve aux yeux rouges une dernière fois, avant de faire volte face, me retournant rapidement, avant de commencer à courir sur la plaine qui s'étend, le long de ce fleuve immonde. Je cours à vive allure, les yeux mi-clos, la vue encombrée par la pluie. Les flash de lumière éclairent de temps en temps la route invisible que je tente de suivre, mais il est difficile de s'orienter dans tout ce bordel. Je claque des crocs, poussant sur mes pattes à toute vitesse. Et soudaine, comme un flash, je m'arrête, freinant sur mes pattes. Je tourne la tête, pour regarder derrière moi. Le bruit, les véhicule, les chiens, je les vois derrière moi, au loin. Et la louve? Ou est-elle? Ah!
Je la vois qui court, mais dans une autre direction que la mienne. Je pousse sur mes pattes pour la rejoindre, arrivant rapidement à sa hauteur. Une lame de foudre s'abat, non loin, alors que je pousse un peu plus sur mes pattes, à vive allure. Quand j'arrive prêt d'elle, je m'annonce à vive moi.

- N'ais pas peur, c'est moi! Tu vas dans la mauvaise direction!

Je ma rapprochais d'elle, histoire qu'elle puisse me percevoir un petit peu quand même. Regardant vers l'avant, je repérais la crevasse que je connaissais bien, et la forêt aussi. Nous serions à l'abris dans la forêt. du moins... Partiellement.
Trempé, je pousse, partant droit devant.

- Suis-moi! Sauf si t'as envie de mourir aujourd'hui!

Aboyais-je par dessus le tonnerre d'une nouvelle lame, qui me m'encourageait qu'à aller plus vite encore.

#fk.016 pour kobalt

Ven 8 Avr - 13:26

[quote="Drakariss"]

A jamais maudite.

J'erre parmi les ombres et les décombres si nombreux. Comme toujours, je suis une ombre solitaire, perdue dans des paysages crépusculaires.

force : 2

agilité : 12

endurance : 6

Les bruits cessèrent soudainement, la chaleur de la terre remplaça le froid du vent et de la pluie. Je ne voyais désormais plus rien sauf toujours, ces deux yeux bleus qui m'avaient guider dans la tempête. Il ne m'avait pas laissé seule...
La chaleur et le réconfort d'une tanière apaisa mon âme du plus profond de mon corps, et je pu enfin d'étendre mes muscles ankylosés par la course infernale et les chutes à répétitions.

- Merci...

Je ne savais quoi dire d'autre. Nos deux corps se touchaient l'un l'autre dans l'espace restreint et cette proximité me gêna. Reculant vers le fond de la crevasse pour garder une distance entre lui et moi, le froid reprit son droit sur ma peau et mes poils trempés. Avait-il froid lui aussi? Il semblait plus âgé et plus sage que moi.
Je baissais la tête. Etais-je la seule louve à avoir vécu pareille tragédie...? La seule a baigner dans la solitude depuis ses 3 mois?
J'en voulais à mes parents de ne pas être près de moi. J'en voulais à la terre entière de m'avoir envoyé une personne pour m'aider alors que depuis toujours, j'avais vécu seule, appris de mes handicaps et survécu sans connaître jamais, la proximité d'un autre loup.

Je déprimais. Je déprimais clairement alors que j'imaginais les louveteaux ayant eu la chance d'avoir une croissance normale, une adolescence entourée d'une famille proche et aimante. Connaîtrais-je seulement un jour ce sentiment d'être choyé, et aimé?
J'entendais la pluie couler dehors alors que déjà, l'orage se calmait. Bientôt, je me retrouverais seule de nouveau. Et c'était pour le mieux. Proche de moi, la vie de ce loup était en danger. Proche de moi, personne ne pouvait survivre...

Codage By Reira

Ven 8 Avr - 15:08

Attente d'un signe

Force → 74 Agilité →84 Endurance →83

Nous étions à l'abri, alors que la pluie bat son plein dehors. Trempé, jusqu'aux os, je lève parfois la tête, guettant le bruit du véhicule ou des chiens. Heureusement je crois, l'humidité a réussi à cacher nos traces. Mon pelage noir se confond avec celui de la louve tricolore à mes côtés. Moi qui déteste être touché, je n'ai pas vraiment le choix que de garder les crocs scellés, vu la situation. C'était ça, ou la pluie, bien que je crois que je préfère la pluie en fait. Elle aussi, vu comment elle se recroquevillait au fond de la tanière, le regard perdu dans le vague. Elle ne voyait sans doute pas grand chose, mais peut-être temps mieux. Le paysage n'est que gris et boue. Je colle mes oreilles sur mon crâne, me couchant sur le sol, fermant lentement les yeux. Finalement, il y avait une chose qui me turlupinait, alors que la louve me remerciait pour l'avoir aider.

- Pourquoi avoir refusé mon aide, tout à l'heure? J'aurais pu ne pas revenir, et te laisser mourir.

Lâchais-je alors entre mes crocs. J'étais curieux de connaître sa réponse. Par fierté, c'est ce que je pensais principalement. Je connais des loups, qui sont comme ça. Refuser l'aide de tous, car ils veulent être les plus forts, les plus malins, les plus intelligents. A la fin, ils finissent la plupart du temps seul. Et mort. Je rouvrais mes yeux, tournant la tête dans sa direction, alors qu'elle se trouvait au fond derrière moi.

- Roule toi sur toi-même, si tu as froid. Cela devrait te tenir chaud, avec le mur.

Je la voyais qui tremblait à moitié. Pas étonnant, avec cette pluie. Mon pelage était assez épais, j'avais cette chance depuis ma naissance, je ne suis pas frileux. Puis Sikya qui me laissait dormir en dehors de la tanière en plein hiver avait été aussi une très bonne école de la température.

#fk.016 pour kobalt

Ven 8 Avr - 16:08

A jamais maudite.

J'erre parmi les ombres et les décombres si nombreux. Comme toujours, je suis une ombre solitaire, perdue dans des paysages crépusculaires.

force : 2

agilité : 12

endurance : 6

Ce fut lui qui brisa le silence qui s'était installé alors que la nuit était tombée.

- Pourquoi avoir refusé mon aide, tout à l'heure? J'aurais pu ne pas revenir, et te laisser mourir.

Pourquoi avais-je refusé son aide? La réponse était pourtant claire en mon esprit. Je ne voulais laisser personne approcher la louve maudite que j'étais. il avait fallut 3 mois à mes parents pour se faire ôter la vie pour mon existence. Combien en faudrait-il pour un loup moins fort qu'eux deux réunis...?
Je baissais la tête alors que je me roulais en boule sous ses conseilles. Déjà la chaleur semblait revenir en moi, et je décida de parler, alors que je n'en avais clairement pas l'habitude.

- J'ai toujours vécu seule, et la mort n'a jamais voulu de moi. Même si tu n'étais pas revenu, je ne serais pas morte cette nuit. Non... Je n'aurai pas vécu toutes ces souffrances pour mourir aussi facilement.

Et je le pensais. Oui, la mort me narguait depuis longtemps. Elle me donnait l'espoir de rejoindre mes parents pour ensuite me le reprendre. Survivre? Oui, je le voulais, mais à quel prix? Celui d'être condamné à être seule? Peut importe, j'ai toujours été seule.

- Je suis l'Abîme de l’Éternité. Si ce nom de lune n'a pas de sens pour toi, pour moi il signifie clairement ma damnation depuis ma naissance. Des parents morts, une vie a errer dans l'ombre...

Je lui parlais, et pourtant, j'étais froide dans mes mots, car je n'avais jamais su être proche de quelqu'un ou bien même me confier.

Codage By Reira

Ven 8 Avr - 17:44

Attente d'un signe

Force → 74 Agilité →84 Endurance →83

Je l'observais toujours, posant ma tête sur mes pattes, mon regard vers son corps frêle, un peu plus dessiné encore par le fait que l'eau lui collait les poils à la peau. Ce n'était pas un joli spectacle, bien loin de là. Pourtant, je ne la quitte pas des yeux. Qui suis-je pour la juger? Un tueur, qui doit s'éloigner à des kilomètres de ceux qu'il doit protéger pour ne pas les emmener dans la tombe. Oui, je ne suis personne pour la juger, je n'en ai même pas le droit. Son regard cramoisie semble perdu dans l'obscurité, alors qu'elle se roulait sous mon conseil. Elle tremble moins, c'est une bonne chose. Elle me parait si misérable sur l'instant. Ai-je été un jour à ce point comme elle? J'en doute, je m'étais toujours montrer très fort. Même quand j'avais froid, même quand j'avais faim. Tout était éphémère avec moi, même le bonheur. Finalement, la louve desserra les crocs, glaçante. Je ne porte pas attention au ton, simplement à ses mots. Sans le vouloir, j'étire un sourire à son nom de lune. Abîme de l’Éternité? La damnation éternelle?
Je me redresse légèrement pour me tourner, me rallongeant pour lui faire face, la tête haute, posé sur le ventre.

- Et alors, que devrais-je dire? Moi, Carnage de l’Éphémère. Abandonné par ma famille aux griffes d'un chien, ayant survécu par miracle alors que je ne marchais pas encore droit. Qui tue et massacre, découpe en morceau sans le savoir. Et pourtant je suis le guide de ceux que je mettrais en pièce. La perte fatale, inévitable. Quel est le sens de ce nom, à ton avis? Je serais curieux de connaître ta réponse. Si tu as toujours été seule, alors tu ne connais rien à la véritable douleur. Celle de perdre autre chose que ta misérable de vie solitaire.

Mon ton était abrupte sur la fin, alors que je grondais légèrement, mes yeux bleus perçant les siens rouges. Ces choses que j'avais sur le cœur, cette pensée qui m'écorche vif le cœur à chaque fois. Je veux les protéger, mais je sais que c'est une fatalité. Je finirais par les détruire. Je finirais pas tout briser. Je finirais par faire un carnage, ne laissant que dernière moi des corps déchiqueté, des cadavres. Je claque légèrement des mâchoires, alors que la colère, que les émotions me reprennent. Je soupire, je ferme les yeux. J'inspire. Je me calme... J'essaye. Je garde les yeux clos, tentant de calmer ma voix qui se fait rauque, empreinte de colère.

- Sauver les autres n'est qu'un moyen de panser la plaie. Tu ne connais sans doute rien à ceux qui nous poursuivais. Au moins t'avoir sauver me laisse croire que je peux construire quelque chose sans le briser. La mort te prendra tôt au tard, toi aussi. J'imagine que tu peux réussir à changer toi aussi une part de ta malédiction... Nous ne sommes pas tous condamner, il parait.

Finis-je dans un presque murmure, le regard dans le vague. Je soufflais, alors que les émotions cessaient de battre dans mon cœur, n'y laissant plus que le froid. Le froid sans âme qui me permet de vivre avec ces autres loups. Ces autres personnes que j'aime, au fond de moi.

#fk.016 pour kobalt

Dim 10 Avr - 9:57

Drakariss a écrit:: A jamais maudite.

J'erre parmi les ombres et les décombres si nombreux. Comme toujours, je suis une ombre solitaire, perdue dans des paysages crépusculaires.

force : 2

agilité : 12

endurance : 6

- Et alors, que devrais-je dire? Moi, Carnage de l’Éphémère. Abandonné par ma famille aux griffes d'un chien, ayant survécu par miracle alors que je ne marchais pas encore droit. Qui tue et massacre, découpe en morceau sans le savoir. Et pourtant je suis le guide de ceux que je mettrais en pièce. La perte fatale, inévitable. Quel est le sens de ce nom, à ton avis? Je serais curieux de connaître ta réponse. Si tu as toujours été seule, alors tu ne connais rien à la véritable douleur. Celle de perdre autre chose que ta misérable de vie solitaire.

Ses yeux bleus foudroient les miens de leur carté immatérielle. Ses mots sur durs, tranchants, je les écoute avec une attention particulière. Ainsi donc, toi aussi tu as connu la solitude à un jeune âge? Carnage de l’Éphémère, je réfléchie à vois haute comme bercé par ses mots.

- Carnage de L'ephémère, c'est simplement une autre façon de dire assassin. L'ehpémère représente la vie, carnage ou massacre, le sens est le même. Ainsi donc, tu es un messager de la mort. Un loup vivant pour tuer.

Mais le loup ne semble qu'entendre à moitié mes paroles, il est loin dans ses pensées, ne cesse de parler.

- Sauver les autres n'est qu'un moyen de panser la plaie. Tu ne connais sans doute rien à ceux qui nous poursuivais. Au moins t'avoir sauver me laisse croire que je peux construire quelque chose sans le briser. La mort te prendra tôt au tard, toi aussi. J'imagine que tu peux réussir à changer toi aussi une part de ta malédiction... Nous ne sommes pas tous condamner, il parait.

Je ricane à ses mots. Non je ne connais rien de ces démons qui nous ont attaqué. Oui je suis jeune et sans histoire et alors. Nous possédons chacun nos propres démons. Je ne suis tellement pas d'accord avec ses mots, que je sens mon pouls battre de manière accélérée. Je me redresse alors. Le fuse de mon regard rouge, alors que son corps n'est à mes yeux qu'une énorme ombre informe. Seul ses yeux sont un repère dans mon obscurité.

- Tu penses être assez expérimenté dans la vie pour tirer des conclusions sur tout, être une sorte de voix de la sagesse, mais qui es-tu finalement? Un meurtrier comme nous tous?Ou alors un loup qui essaye désespérément de se repentir pour les crimes qu'il a commis dans son passé? Avant de penser pouvoir me faire une leçon sur ma façon d'agir, ma façon de pensé, réconcilie toi avec ton propre passé. Ou alors toi aussi, tu finiras comme moi, bloqué entre le passé et le présent.

Je savais que j'étais jeune, je savais que mes paroles n'auraient peut être aucun impact sur lui, mais je n'en avais que faire. Le mal était fait. Les paroles acerbes, déversées comme de la lave dans les veines.
Bondissant au dessus de lui, je disparu dans la brume naissante de la nuit, le coeur battant à la chamade, la colère dans mes tempes.

Le feu attise la rage, la haine, les ténèbres.

Codage By Reira

Dim 10 Avr - 11:57

Attente d'un signe

Force → 74 Agilité →84 Endurance →83

Pourquoi était-ce soudainement sorti, de cette manière. Ces mots. Sans le vouloir, ils avaient fait leurs chemins dans mon esprit, quittant ma gueule comme une lente litanie. Une chose en entraînant une autre. Je me sens mal, la tête tournant légèrement sans que je ne le veuille réellement. Je pousse un long soupire entre mes crocs, perdu dans mes propres pensées, laissant la louve ricaner. Me trouvait-elle stupide? Sans doute a-t-elle raison.
Elle avait raison sur un point: je devais me réconcilier avec mon passé. Quel passé? Celui où j'étais heureux avec ma famille? Ou alors celui où je perce les yeux d'un chien, à l'article de la mort? Celui où je suis esclave, ou celui où je suis seul? Lequel de ces passés? Akabé ou Kobalt? Je gronde entre mes crocs serrés, prêt à lui répondre, alors qu'elle se lève et me passe au dessus. Mon regard suis la courbe de son corps qui part dans la brume, alors que je pousse un soupire. Restant couché sur le sol, je pose ma tête sur mes pattes, les yeux clos, attendant que la tempête passe. Si elle voulait partir, elle le pouvait de toute manière. On ne peut pas sauver tout le monde, et il existe sur ces terres des personnes qui ne souhaitent pas être aidée. Cette louve devait en faire parti, de ces personnes là.
Je m'avançais dans le fond de l'abri, roulant sur moi-même pour me tenir chaud. J'espère au moins qu'elle survivra. Au moins. Fermer les yeux, s'endormir, et oublier. C'est le chemin que j'ai choisi, je continuerais à le suivre, même si cela doit se finir dans un Carnage Sanglant.

#fk.016 pour kobalt