Les efforts sont toujours récompensés !

Entraînement en continu

12 ; 7 ; 7
Mes muscles en demandaient ! Ça faisait bien longtemps que je ne m’étais pas entrainé. Il fallait donc que je m’y mette, si je voulais progresser. Je m’étais fait tout un planning avec tous les entraînements que je ferai en continue. Aujourd’hui, j’avais pris la décision de me rendre à l’autoroute éventrée, là où je pourrai sûrement améliorer mon agilité. Avec tout ce qu’il y a là-bas, pas étonnant que les Hommes n’y passent plus souvent ! C’est impossible que leurs tas de ferraille y pénètrent tellement la voie est bloquée. Les carcasses métalliques se sont entassées, les ponts sont écroulés partout et les sols sont craquelés, allant parfois jusqu’à causer des fissures immenses conduisant à de grandes failles.
J’arrivais sur le terrain, fière allure, le torse bombé. J’étais content de m’entraîner, j’étais content de pouvoir avoir le terrain pour moi tout seul. Le ciel était dégagé, c’était plutôt bon signe. Je ne voudrais pas risquer de m’entraîner sous la pluie, ce serait dommage surtout aujourd’hui. J’arrivais devant les automobiles entassées les unes sur les autres ; c’était impressionnant de voir tout ce bordel, et c’était surtout énorme ! On aurait dit des piles ou des tours, des colonnes de métal. Par où commencer ? En face de moi, les portières de voitures laissaient un espace vide où je pourrai éventuellement m’entraîner. M’élançant alors vers ces tas de ferrailles, mon corps passa au travers de l’espace manquant entre la fenêtre et la portière du véhicule. Je retombais alors non loin, mes deux pattes avant amortissant tout mon poids. Si je continue en ne m’arrêtant pas et en créant une sorte de parcours, je pourrai peut-être en tirer quelque chose.
Les obstacles furent nombreux devant moi. Je me mis à courir en me jurant de ne pas m’arrêter de passer par tout ce qui se présentera sur mon passage. Je me mis à sauter par-dessus les voitures, en retombant dans d’autres, et comme certaines furent retournées, c’était bien plus pratique pour piétiner le toit de l’intérieur et en ressortir par l’autre côté. Je commençais à accélérer l’allure en persévérant, mais surtout en anticipant chaque obstacle. Je commençais à ressentir l’effort, la sueur montait petit à petit. Lorsque j’eus fais le tour des voitures, je pris l’autoroute dans toute sa splendeur et me mis à taper le plus grand sprint que je n’eus jamais fais. C’était une façon pour moi de voir ce dont j’étais capable. Malgré les fissures sur le sol, je slalomais entre tous les trous creusés sous terre en gardant la plus rapide allure que je pouvais avoir. Mes pattes avant s’élançaient loin devant, le museau pointé vers celle-ci. Parfois, quelques carcasses de fer revenaient, bien que plus petites, je sautais par-dessus en évitant tout contact avec celles-ci. Les minutes s’écoulèrent, et je ressentais la fatigue dans mes muscles. Je me sentais lourd et pesant. Mais c’est à ce moment-là que vient le véritable effort.
Lorsque j’atteignis le bout de l’autoroute, je fis demi-tour et monta sur la colline de ferraille. Les ponts effondrés m’offraient un incroyable parcours à réaliser. Esquivant chaque obstacle, je slalomais entre les piliers de fer, accélérant le rythme à chaque fois. Je ne pris que quelques secondes avant de rejoindre la fin du pont. Je crois que c’était la dernière chose que je pouvais faire aujourd’hui. J’étais trop fatigué pour continuer. Et je ne suis pas superman, il fallut que je me repose un peu. Je m’assis, haletant comme jamais. J’étais épuisé …

© ASHLING DE LIBRE GRAPH'

Les efforts sont toujours récompensés !

Entraînement en continu

12 ; 7 ; 7
J’avais pris quelques minutes afin de me reposer un peu. S’entraîner c’était bien, mais à force on finit par se fatiguer. J’haletais comme pas possible, rendant presque mon souffle. Je m’étais écroulé sur un siège servant aux bipèdes dans leurs engins métalliques. Quelque chose de moelleux qui me faisait drôlement de bien aux pattes. Je m’y étais d’ailleurs endormi, sans m’en rendre compte. A mon réveil, le paysage ne changea pas. Les carcasses furent toutes à la même place qu’elles occupaient tout à l’heure. Rien n’avait changé à l’exception du soleil qui avait maintenant viré au pourpre.
Je m’étais relevé en étirant tout mon corps, avant de pousser un petit gémissement. Les courbatures arrivaient, ah ! Il fallait s’en douter. Mais loin de renoncer, je m’étais dit pourquoi ne pas retenter un petit parcours ? Avant que le soleil ne se couche et que les charognards ne viennent, je pourrais refaire un tour. Mais cette fois, il fallait que je trouve un moyen d’améliorer mon endurance et mon agilité sans trop me fatiguer. Ah mais me direz-vous, il faut souffrir pour faire des progrès, que ce soit dans n’importe quel domaine d’ailleurs. L’environnement m’inspirait plutôt … Les voitures s’entassaient pour former d’immenses montagnes. J’eus très vite une idée du parcours que j’allais pouvoir faire.
Prenant de l’élan, j’entamais une course contre la montre pour atteindre le sommet de ce tas de ferrailles. Je m’empressais, faisant au plus vite. Je poussais sur mes pattes arrières afin de grimper sur le toit métallique qui servait d’abri aux bipèdes qui les occupaient avant. Je sautais parfois, redescendant, et recommençant indéfiniment. Je poussais toujours encore plus fort sur mes membres postérieurs, allant toujours de plus en plus vite. Je continuais ainsi de monter en flèche avant d’arriver tout en haut. Une fois arrivé, j’eus l’idée de faire un slalom entre les obstacles qui se présentaient devant moi. J’atteignais ma vitesse de pointe en allant de gauche à droite, évitant les portières et pneus crevés. J’eus failli me prendre un parebrise, une sorte de vitre transparente qui m’avait souvent joué des tours lors de mes anciens entraînements. Je sortis du parcours en terminant par un speed-jumping sur les roues qui étaient encore restées debout. Je sautais dessus, essayant de ne pas tomber, puis redescendis. C’était dur, surtout que la roue tournait parfois. Mais étant énormes, elles résistaient quand même et restaient en place. J’étais tombé une ou deux fois … Mais je persévérais. A force de monter et de redescendre, mes pattes brûlaient. Et avec les courbatures de l’entraînement d’hier, cela ne m’aidait pas. Il valait mieux que j’arrête pour aujourd’hui … Je reprendrai certainement demain.

© ASHLING DE LIBRE GRAPH'