Le monde à l'envers

Défis d'Icare

10 ; 6 ; 6
La lune pointait du doigt les plaines extérieures. Quel merveilleux moment pour aller chercher quelques brins d’herbe se soucier d’être déranger. La nuit, aucun prédateur ne sort. Le vent les berce et les oblige à rester dans leurs tanières. Même si le vent me dérange, j’ose penser que c’est le meilleur moment pour aller dénicher quelques végétaux. Si les loups et les ours dorment, je suis bien seul à poser mon emprunte sur le sol de la forêt aux pendus. Hors de question de lancer un brâme. Je ne veux pas risquer d’attirer ces prédateurs affamés. Mes pas se succèdent en direction du cœur de la forêt. C’est là-bas que nous trouvons les meilleures plantes. Ma carrure de grand cerf me permet de voir un peu plus loin. Haut perché, mon horizon s’étend sur de lointaines terres. A moins que certains obstacles ne me bloquent le champ de vision.

Parfois, j’entends certains bruits non loin de moi. Des froissements de feuilles, des craquements de branches. Mais ça ne doit être que la fatigue. Rien de bien méchant. Je continue ma traversée jusqu’au point repère, là où tous les cervidés viennent s’alimenter en végétaux. Je suis seul. Tout ce qu’il y a de plus normal et rassurant. J’abaisse ma tête afin de récolter deux ou trois pousses au ras du sol. Mais soudain, quelque chose vint m’interrompre. J’entendis le bruit des feuilles et je compris alors. D’un bond, un monstre surgit des buissons et m’attrapa la croupe. Je sentis ses longs crocs transpercer ma peau. Bordel ! La douleur était intense ! Pris de panique, mes premiers reflexes furent de donner des coups de sabot. Malheureusement l’animal était accroché en hauteur et mes coups ne l’atteignaient pas. Il s’accrochait tellement fort que ses griffes glissaient le long de ma peau. Son poids déchirait cette enveloppe et me faisait saigner. Je voulais m’enfuir, mais avec un loup sur le dos, c’était bien plus compliqué que cela ne paraissait.

Je réussis à m'en débarrasser lorsqu'il glissa et retomba au sol. Je pris la poudre d'escampette, et ayant le souffle court, je fis au mieux pour me tirer d'ici. Je slalomais entre les grands arbres qui se dressaient devant moi. Mais le loup blanc me suivais, les crocs à l'air. Je saignais, et le liquide rougeâtre s'écoulait le long de ma croupe. Cela me ralentissait et je sentais la bête me rattraper. Essoufflé, je pris un virage serré pour faire demi-tour. Heureusement que j'ai des bois. Face à lui, je donnais des coup de tête sans rechigner. Mais il était agile et se remis derrière moi pour me saisir la patte arrière. Il la mordit jusqu'au sang et cela me fit crier de plus belle. Quelle douleur atroce ... Mes yeux semblaient ressortir des orbites. Comment allais-je m'en sortir ?

La bête me sauta dessus une nouvelle fois. Exténué, je rassemblais mes dernières forces pour le faire fuir ou l'abattre. Mais il était très vif ... Il me sauta au cou et y planta ses larges canines. Le sang s'écoula extrêmement vite, il a certainement du toucher une artère. Je me suis très vite retrouvé par terre. La pression qu'il exerçait sur ma gorge était immense. C'était trop pour moi. Je ne savais plus ce qui m'arrivait, juste que c'était la fin. Je perdais trop de sang. Je ne sentais plus mon souffle ... Mes paupières se refermèrent lentement. J'étais sa victime.

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opium runs in your blood

Retour en enfance

10 ; 6 ; 6
Pour la première fois, mes yeux s’ouvrirent. Je réalisais encore à peine ce qui m’arrivait. Mes pattes frétillèrent et ma queue allait de gauche à droite sans que je ne lui aie demandé quoi que ce soit. Mais qu’étaient-ce donc toutes ces choses ? C’était bizarre, tout bougeait tout seul. C’était rigolo, ça se levait et ça se baissait comme ça ! J’avais aussi deux trucs qui me permettaient de voir tout ce qui se passait. C’était aujourd’hui que le monde se dévoilait, et qu’enfin je pouvais observer tout ce qui se passait autour de moi. Quelle beauté ! Je ne sais pas si ça m’appartenait, mais c’était blanc et tout doux. Ce n’était pas si grand que ça, après tout, mais c’était tellement soyeux ! Le petit fouet qui était à l’arrière se mettait à remuer tout seul. Quelle drôle d’idée ! Instinctivement, j’ouvris mes deux mâchoires et tentais de l’attraper. C’était rigolo, ça aussi ! Oh mais quel engin pouvait s’ouvrir frénétiquement de cette façon ?

« Regardez ! Ça bouge tout seul ! »

Je me contemplais e haut en bas. Quel magnifique physique ! Quelle beauté, c'était parfait. Oh oui, tout était parfait, c'était splendide, somptueux ! Le blanc était blanc, et aucune imperfection n'existait sur mon poil, c'était celui d'un bébé, nul autre que moi. J'avais en tout ... Une, deux trois. Non, quatre pattes, et elles remuaient toujours sans s'arrêter. A un moment je pouvais me mettre dessus et elles ne disaient rien. Elles étaient gentilles de me laisser monter sur elles, c'était bien aimable de leur part ! J'avais assez de force pour rester sur elles et les faire avancer. Maintenant, le monde n'appartenait qu'à moi, j'allais voler, nager, et aller partout où je voulais ? Une après l'autre, les perches se succédèrent et me firent avancer. Le sol était frais, c'était beau et très agréable par ailleurs. Je tenais en équilibre, j'y arrivais pas mal ... Mais parfois une des pattes céda et me fit tomber. Mais je me relevais et persévérais ! D'ailleurs, je n'ai pas tarder à aller de plus en plus vite. A moi l'air frais en pleine figure et les sensations de liberté ! C'était super, et avec le plus parfait des louveteaux qui vivait cette aventure, on ne pouvait pas espérer mieux.

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opium runs in your blood

Des loups et des Hommes

10 ; 6 ; 6
A tendances sadiques, les Hommes ne jouaient pas aux dés. On eut l’impression qu’ils savaient exactement ce qu’ils faisaient, où, et quand. Extrêmement organisés, c’est meurtriers ne laissaient rien sur leur passage. Monstres de chaire, de fer, d’armures, ils eurent de tout. Comment voulez-vous que moi, Icare, puisse faire face à cette panoplie démoniaque ?
Voulant me renseigner un peu plus sur leur sujet, j’eus l’idée de parcourir l’immensité des terres du nord, à la recherche de quelques informations sur ces visiteurs venu d’ailleurs. La nuit battait son plein, je me sentais en sécurité dans cette forêt aux pendus.
Mais le calme fut bien court et très vite perturbé par ce qu’on appelle « une patrouille » où je ne sais pas ce que c’était. Mais au loin, les bruits métalliques et les aboiements de chiens emplirent l’air. Je ne savais pas comment réagir ; panique ? Espionnage ? Que faire ? Partir ou mourir ici, le choix était vite fait. Prenant mes pattes à mon cou, je m’éclipsais à tout vitesse. Mais ah, oui avais-je donc oublié que leurs chiens avaient un incroyable flair ? Peut-être même plus puissant que le mien, qui sait. En voyant les molosses se déchaîner, j’avais très vite compris que j’étais fait comme un rat. Je n’avais même pas eu le temps de me rendre compte ce qui m’arrivait. Paniqué comme pas possible, j’étais resté figé sur place, oubliant de m’enfuir. Les Hommes me rattrapèrent bien vite. Leurs armures me donnaient la chair de poule, et leurs chaînes … J’espérais qu’ils ne fouettent pas avec. Les bipèdes furent au nombre de cinq, avec trois chiens à leurs côtés. J’étais au milieu d’eux, encerclés par les ambassadeurs de la terreur. Les cris fusaient dans tous les sens. Les chiens hurlaient, les Hommes jactaient presque. Où étais-je tombé bordel ? Une chaîne vint se glisser à mon cou avec une grande violence. Elle semblait se resserrer petit à petit.
Je me débattais, tant que je pouvais, jusqu’à m’en arracher les os. Qu’est-ce que c’était dur ! Un seul de ces abrutis tenait la chaîne. Je la tirais du côté opposé, espérant la détacher. Les chiens faillirent me mordre, mais je parvins à les éviter de justesse. Tandis que la chaîne se resserra, je sautais dans tous les sens pour m’en défaire. Un maillon se brisa, puis un second. Je continuais s’en m’arrêter, même si cela me faisait terriblement mal au cou.
Les maillons se brisèrent. La chaîne se déroula de mon cou, et je pris la fuite en espérant ne pas me faire attraper. Mais les Hommes lâchèrent les chiens, et ces derniers me prirent en chasse ! Avec mon endurance et mon agilité, j’espérais les tracer. Et je parvenais à me frayer quelques passages entre les arbres. Les chiens étant légèrement plus gros mais plus lents, ils ne pouvaient me rattraper.
Je réussis à leur échapper … Pour cette fois …

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chasseur chassé

10 ; 6 ; 6
Un autre loup fut repéré non loin de notre réserve de nourriture. Les prévisions sont rares ces temps-ci, et si un clébard sauvage vient nous voler, ça risquerait de barder pour lui. Shadow l’avait remarqué, et me l’avait bien fait comprendre. Les chaînes frappaient contre les murs, les chiens se déchaînaient. Je n’avais pas eu le temps de prendre mon fusil, qui était rangé dans l’enceinte de nos défenses. Mon pistolet de poche fera l’affaire, et tant pis pour la précision de tir. Je m’apprêtais à détacher les chaînes des deux cabots. On n’avait pas le temps, il fallait abattre ce loup avant qu’il nous vole toutes nos provisions. Shadow et Altaïr partirent en flèche lorsque j’eus détaché leurs chaînes. Les deux molosses faillirent trébucher à cause de leur empressement, la salive dégoulinant le long de leur peau cuirassée. Le loup fut très vite interpellé par les aboiements des chiens. Il prit la fuir, le moment parfait pour tirer.

Je pointais avec pas mal de difficulté, le pistolet sur ma cible. Il ne fallait pas que je touche un des chiens. Et encore moins que je rate, car il pourrait accélérer la cadence et partir encore plus loin. Les chiens l’emmenaient dans la forêt. Il ne fallait pas que je le loupe. Je pris ma respiration avant de la bloquer, et me concentra.

Un coup de feu. Deux, et le troisième ne tarda pas à arriver. L’avais-je touché ? Apparemment pas. Je le voyais s’enfoncer de plus en plus loin dans la forêt aux pendus. Quelle saleté … Les chiens ne pourraient pas le suivre indéfiniment. Il fallait que je les rappelle, avant qu’ils ne partent trop loin et qu’il ne leur arrive quelque chose. J’espère qu’il ne reviendra pas, sinon je lui fais la promesse que cette fois, il mourra dès mon premier coup de feu.

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amnesia

10 ; 6 ; 6

Un réveil plutôt brutal ce matin-là … Je ne sais pas combien de temps ai-je pu resté endormi … Lorsque mes yeux se rouvrirent, je n’eus plus aucune idée de ce qu’il s’était passé ni de ce qui était actuellement en train de se passer. Où suis-je ? Que se passe-t-il ? L’impression d’être au paradis … Autour de moi, tout fut vert, vert de partout, vers en haut et en bas, sauf au sommet ou la voûte céleste nous offrait une incroyable couleur bleutée. Je me frottais les yeux en essayant de réaliser ce qui m’arrivait … Mais je ne comprenais absolument rien de tout ça. Qu’est-ce que je faisais dans ce lieu et même pire, qui étais-je vraiment ? Certainement une âme errante coincée dans un corps blanc immaculé. Les arbres dansaient autour de moi. Le vent les faisait frétiller comme des jeunes demoiselles. Qu’est-ce que c’est que ce bordel … Où étais-je actuellement ? Nul ne le saura. Je pouvais juste vous dire que mon derrière était posé sur une sorte de mousse gluante qui était pas très agréable. J’avais dormi dessus ? Eh bah. De mieux en mieux.

Je ne savais rien du tout, comment ni quand ni pourquoi ni tout ce que vous voulez savoir, inutile de me le demander puisque je ne saurai pas vous répondre. Pour pouvoir répondre à vos questions il faudrait peut-être que j’apporte déjà moi-même des réponds aux miennes ? Merci. Si vous savez où je suis et si quelqu’un peut m’aider, je ne dirai pas non. Le seul truc c’est que je ne sais pas quelle heure il est et pour rentrer, je ne pourrai même pas m’aider grâce à la position du soleil. Je comprends rien, c’est un vrai casse-tête ce truc, et puis qu’est-ce que je fous au milieu de pleins d’arbres, vous pouvez me l’expliquer ? Ah et aurais-je oublié, la personne qui m’a mis ici, franchement chapeau, si ça te fait rire et bien pas moi. Ça craint par ici. Les arbres me regardent bizarrement. Je me sens plus qu’observé. L’inconnu m’a toujours fait peur de toute façon. Mais ce n’est pas le sujet. Cette situation m’agace plus qu’autre chose et j’ai bien peur d’être coincé là à continuer de me poser des questions pour le restant de mes jours. Je vais devenir fou d’ailleurs, j’ai l’impression de me plaindre au vent. Qu’est-ce que je fous ici bordel ? Venez me chercher !

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âme de poète x the musical

10 ; 6 ; 6

Tout ce dont nous avons rêvé, nous n'avons plus qu'à tout enterrer
Ce souvenir de ce bel été, nous voulions retourner dans le passé
Que de beaux souvenirs, retrouvés dans un soupire,
Illuminés par un sourire, ils finiront un jour par mourir.

Nous voulions nous relever, histoire de tout recommencer
Nous n'avions rien demandé, ni rien mérité
Et pourtant, en contemplant le départ des flamants,
On retrouve notre vie d'avant, nos souvenirs d'antan.

Aucun regard ne fut échangé,
Nous voulions juste nous retrouver
Je te dessinerai un sourire amusé
Histoire que nous oublions notre passé.

Tu sais, j'ai envie qu'on crée une chanson toi et moi. J'ai envie qu'on s'amuse et qu'on oublie tous les soucis de la vie. Juste toi et moi, comme de bons amis. Oublions nos problèmes et laissons libre court à notre imagination le temps d'une journée. Demain nous nous oublierons mais aujourd'hui je t'en prie, laisse-moi t'appeler mon ami.
Tu sais je veux commencer par décrire ce que je ressens, histoire d'exposer mes sentiments. Commençons par décrire ce merveilleux paysage, veux-tu, et fais comme moi, laisse-toi aller. Je mettrai bien quelque chose en rapport avec le ciel, cette voûte si céleste qui me fait tourner la tête. Tu sais, c'est comme une immense palette. Je veux y mêler la lune, elle est si importante tu sais, on pourrait l'ajouter si ça te chante.

Tu sais le claire de lune m'accompagne toujours dans ma solitude C'est vrai tu sais, j'suis toujours seul, qu'est-ce que j'y peux je suis comme ça s'il te plaît ne me fais pas la gueule, j'suis aussi solitaire qu'un renards en pleine galère j'ai jamais eu le temps de me confier tu sais j'suis quelqu'un d'assez prudent,
Je te parlerai aussi de mon aventure car tu sais, ça a souvent été très dur
J'ai pas le temps de chercher autour pour trouver de quoi me guider sur ma route
J'suis bien tout seul tu sais laisse moi m'rouler dans la neige ou bien, que quelqu'un me protège
Je te paraîtrais aussi parano qu'un jeune louveteau mais tu sais dans la vie on s'prends souvent des coups de couteaux. Je te parlerai du cycle de la vie, toi même tu l'as dis dans dix ans qui sais j'serai peut-être déjà parti.
La vie c'est un long cycle qui se termine que pour celui qui en a envie
J'ai pas besoin de refaire le tour j'suis déjà monté dans toutes les tours

J'voudrais aussi te parler du printemps tu sais cette période de renaissance qui m'a fait jouir durant mon enfance tu sais, ces moments qu'on passait ensemble à toujours vouloir jouer tout en gardant notre innocence.
Je n'voulais pas, grandir comme ça. Au printemps tout est bien blanc
Et quand tu grandi tu réalises qu'au final, tout n'est pas si marrant.

Laisse-moi te la chanter encore une fois, chantons-la juste toi et moi. Ou bien oublions la vie et imaginons-nous bien loin d'ici d'ailleurs, j'ai déjà réservé une place au paradis, oui, juste toi et moi, mon ami.

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