Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Il ne te reste qu'une heure à vivre, que fais-tu ? [PALLA]
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Dim 3 Avr - 22:24
f : 6 A : 4 E : 10
« Quand Attila passe, l'Herbe trépasse. »
L'Homme est là. La vie prend fin. Les choses changent. Le Destin s'en mêle. C'est ainsi que les choses sont faites, en ce moment, malheureusement. Dans un autre temps, les loups vivaient en symbiose avec la Nature. En fait, une étude dit : que dans le temps, les loups étaient les précurseurs de la Nature. Pourquoi ? Tout simplement car ils étaient des prédateurs, car ils étaient en haut de l'échelle. Aucun animal ne pouvait les surpasser. Un lapin était là, un loup le mangeait. Quand un renard tuait, un loup venait lui prendre sa nourriture. C'était ainsi fait. Mais dorénavant, tout était différent. Tout avait changé. Les lapins avaient disparus, il avaient peur, tous comme les autres animaux. Mais de quoi avaient-ils peur ? Des Hommes, des Hellhounds. Ils savaient parfaitement qu'ils mourraient s'ils se trouvaient sur leur chemin. Personne ne pouvait en échapper. Tout le monde le savait. Même les loups. Mais pourquoi étaient-ils apparus ? Pourquoi venaient-ils sur cette terre ? Que voulaient-ils ? Que recherchaient-ils ? Qu'attendaient-ils ? Personne, pas même Athos ne le savait. Personne, pas même Hige. Mais que devons-nous faire ? Que devons-nous vivre ? Quelle solution obtenir ? Devons-nous nous battre ? Devons-nous vivre ? Devons-nous mourir ? La guerre était déclarée, mais était-elle perdue d'avance ? Seul le Destin pouvait le savoir. Le Gris avait peur, il fallait bien l'avouer. Il n'avait pas envie de mourir, mais il savait que si cela continuer ainsi, il allait mourir malheureusement. Aller au devant du Danger ? Pourquoi pas ? Mais était-il certain qu'il pourrait le combattre ? Un soupir. En fait, il ne se l'avouait pas encore, mais il avait véritablement peur. Il avait peur que la meute meurt, que sa famille meurt, qu'Epsilon disparaisse, que sa vie se brise en une fraction de seconde. Il avait peur que son Pays se détruise très rapidement, que son monde s'écroule en un simple claquement de doigt. Il avait peur que tout ce qu'ils avaient construit disparaisse par la simple volonté des hommes. Ces hommes là diront sans doute que c'est selon la volonté de Dieu, mais ce Dieu en question n'est plus actuellement. Il secoua la tête. Il fallait qu'il fasse quelque chose.
« Le Danger ? Je n'ai pas peur du Danger. »
La forêt charbonneuse. Un forêt que beaucoup de loups évitent, tout simplement car ils savent parfaitement que les hommes y sont. Beaucoup y sont morts. Beaucoup y ont été blessés. Beaucoup ont eu peur. Mais pas lui. Non, le Gris voulait voir s'ils craignaient réellement quelque chose dans cet endroit. Pourquoi devons-nous éviter un endroit qui nous appartient, seulement car des hommes l'envahit ? Pourquoi vivre dans l'Ombre alors que l'on est pas né ainsi ? Pourquoi avoir peur, alors qu'il n'y a aucune raison ? Nous sommes beaucoup plus nombreux qu'eux non ? Un sombre destin que voilà. Un pas. Il y entra tout de même. Il s'en foutait royalement des conseils, des ordres, des réprimandes, il voulait voir par lui-même ce que tout ça valait. Alors il y entra. & ce qu'il vit le fit grogner de mépris. Tant de douleur, tant d'odeur de sang, tant de mort que voilà … Quelle honte ! Comment pouvons-nous réaliser cela sans même une once de regret ? Comment vivons-nous un tel désastre en dormant sur ses deux oreilles ? Une douleur. Oh pas physique, seulement sentimentale. Il les détestait, véritablement. Des charnières, des marques de tanks, des flaques de sang. Ils avaient détruit leur monde. Il sortit un croc. Il les attendait. Il attendait un humain, un chien, qu'importe. Il voulait simplement les tuer. Les tuer pour tout ce qu'ils avaient fait. Alors oui, on pouvait seulement distinguer une silhouette grise au milieu d'un monde chaotique. Une silhouette brave & sans peur. Ou tout simplement inconsciente, c'était à qui voulait l'entendre.
L es pattes grises s’enfoncent dans la boue. La trace des griffes et des coussinets se mêle à celle des chars d’assaut, des empreintes de pas humains, se confond étrangement avec celle des puants HellHounds. Les yeux jaunes, méfiants, fouillent la forêt à la recherche d’un mouvement, d’un bruit. Un seul frémissement, et il faudrait fuir – à nouveau. La truffe frémissante s’abaisse vers le sol, renifle les traces. Ils sont loin, à présent. Mais il faut toujours demeurer sur ses gardes. Quelque chose craque, derrière le loup brun. D’un bond rapide, il fait brutalement volte-face, les muscles crispés, le pelage hérissé, les yeux agrandis de frayeur. Ils sont revenus le chercher ! Un grondement guttural monte des profondeurs de sa gorge, et vient mourir sur ses babines entr’ouvertes sur leur rangée de crocs blancs. Un peu de bave s’écoule d’entre les mâchoires serrées. Il fera face, comme il l’a déjà fait. Quelle que soit la forme qu’Ils prennent, il saura faire face. Chaque fois, Ils veulent le tuer, et chaque fois il parvient à s’en échapper. C’était pire que tout, là-bas, entre leurs murs blancs. C’était pire que d’être poursuivi par la Chose pendant des semaines, pire que les souterrains noirs et leurs boyaux humides. Pire que les guerres inter-meutes, pire que le Mange-Lumière, pire que la Horde, pire que tout ce qu’il avait jamais vu. Les sangles, les tables d’acier froid, le sol glissant et immaculé – trop immaculé pour être parfaitement innocent – les cages et leurs barreaux rouillés, les cris, les coups de feux. Tout se mélange dans le crâne de Palladium : la guerre et les éclats de sang, jusqu’aux scientifiques et à leurs seringues hypothermiques.
Il recule d’un pas, terrassé par ces hallucinations quotidiennes qu’il était parvenu à oublier, pourtant. Il courbe l’échine sous leur poids, impuissant face à elles. Que peut-il faire ? Son propre esprit se ligue contre lui. Alors, il fait demi-tour et s’élance à travers les bois. Il galope, galope toujours plus vite. Il en est certain à présent : quelque chose le poursuit. Il accélère encore, jusqu’à en perdre haleine, bondissant par-dessus troncs et pierres, slalomant entre les arbres. Le paysage défile vite, beaucoup trop vite. Lorsqu’il s’arrête, exténué, c’est pour se terrer misérablement derrière un tronc d’arbre mort, haletant, les yeux révulsés. Il a vu une ombre là-bas, dans la forêt.
« Le Danger ? Je n’ai pas peur du Danger. »
La voix fluette s’élève, non loin de lui, faisant manquer un battement à son cœur palpitant. Le loup brun déglutit péniblement. Ils sont tout près ! Et Ils se moquent ouvertement de sa terreur ! Le Pantin se ramasse un peu plus sur lui-même. Tout ça n’est qu’un putain d’horrible cauchemar. Tout va s’arrêter. Il en vient presque à attendre qu’Ils viennent l’achever. Mais Ils ne viennent pas. Ils doivent sûrement attendre qu’il se risque hors de sa cachette ; il n’a plus qu’à Leur obéir. Le Pantin risque un œil par-dessus son tronc d’arbre. Dans son champ de vision, ni Bipèdes, ni HellHounds. Rien qu’un louvard au pelage si clair qu’il détonne sur la forêt si sombre. Palladium flaire l’effluve Sekmet ; sa meute, son clan. Divisé en deux par un sombre idiot, mais son clan tout de même. Le chasseur se coule sous son arbre, et parvient en silence à proximité de l’autre loup.
« Bonjour, Hopeless. », l'interpelle-t-il d'une voix rauque, étonnamment calme pour le quart d'heure d'horreur qu'il vient de passer.
Mais ça, il sait bien faire. Mettre un masque, et attendre que l'autre se trompe tout seul. Attendre que l'illusion fasse son effet, ça avait toujours été son fort, dès lors qu'il avait posé les pattes dans cette meute. Il avait vite compris le mécanisme ; mentir pour survivre.
BY ACCIDENTALE
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Jeu 21 Avr - 21:06
f : 6 A : 4 E : 10
«EXPERTO CREDE»
Dans le monde Humain, la douleur des uns est souvent physique, mais certaine est psychique aussi. Ne dit-on pas que les soldats ont souvent des stress post-traumatiques ? Ne dit-on pas que les victimes de viols ou de violence physiques revoient souvent leur acte horribles dans leur cauchemar ? Que les prisonniers regrettent souvent leurs actes dans leurs pires pensées ? La folie est présente partout, malheureusement. Même chez les animaux. Connaissez-vous la vache folle ? La fièvre de cheval ? Oh bien entendu, ce ne sont que des maladies physiques, mais elles atteignent les neurones aussi. Alors, oui, la folie existe belle & bien chez les animaux aussi. Soyons francs, tout le monde peut devenir fou, en réalité. Alors oui, le fait que des loups deviennent fous après de tels actes, après une telle guerre était probablement la chose la plus attendue. Certains devenaient agressifs, d'autres peureux, d'autres encore se laissaient complètement avoir par la Mort. Mais alors, lui. Pourquoi vivait-il aussi inconsciemment ? Pourquoi vivait-il au jour le jour ? Pourquoi n'avait-il pas peur ? Pourquoi ne se posait-il jamais de questions ? Pourquoi ne faisait-il pas que survivre ? Je ne peux malheureusement pas répondre à cette question, puisque pas même lui n'a la réponse. En fait, quand on y pense, peut-être est-il ainsi car il était jeune ? Peut-être se comportait-il ainsi car il n'avait pas encore réellement vécu la Guerre ? C'était même fort probable. Il n'avait qu'une année à son actif, alors non il ne connaissait pas encore tout. Il ne savait même pas encore chasser seul, il ne savait pas faire la cour à une louve, il ne savait pas encore comment éduquer des louveteaux. Alors oui, il ne connaissait absolument rien à la vie sauvage. Il y était né, je suis bien d'accord avec vous, mais il ne savait pas du tout comment s'y prendre. Il comprenait parfaitement pourquoi les loups avaient peur des Hellhounds, mais il ne savait pas du tout comment réagir face à eux. Devait-il se battre ? Devait-il leur rigoler au nez ? Devait-il fuir ? Beaucoup de questions qui ne trouveront sans doute pas de réponse pour le moment. Il ne faisait que suivre son instinct pour le moment, qui ne lui dictait qu'une chose : survivre. Mais dans ce cas-là, pourquoi se trouvait-il dans une telle forêt ? Peut-être parce qu'il était encore très curieux à son âge, soyons honnête. Une voix. Une voix caverneuse se fit brutalement entendre derrière lui. Alors, il se retourna d'un coup sec, les dents en avant. Comment ce loup pouvait-il connaître son nom ? Puis, il l'observa davantage. « Palladium. » Un seul mot, un seul nom sortit timidement de sa bouche. Il ne le connaissait pas du tout, enfin pas personnellement. Il avait beaucoup entendu parler de lui, mais ne l'avait encore jamais rencontré. Il était fou. Voilà ce qu'il avait pu entendre sur lui. Il était surtout bien affaibli, voilà ce qu'il observait. « Bonjour ... » Le jeune loup ne parlait que rarement, il fallait bien l'avouer, mais il connaissait tout de même les rudiments de la politesse. Comment ce loup avait-il pu se retrouver ici ? L'avait-il suivi ? C'était impossible. Ils venaient de la même meute, donc il ne voyait aucun intérêt. Hope l'observa encore une fois, lui tournant autour. Oh pas de menace, seulement de curiosité. « Tu as l'air tout … » Tout quoi Hope ? Même lui ne savait pas comment décrire Palladium. Le loup paraissait terrasé par quelque chose, il paraissait complètement mort intérieurement. « … Ailleurs ? » C'était complètement débile comme description, il fallait l'avouer mais il ne savait véritablement pas quoi dire. Beaucoup disait que Palladium portait un masque, qu'il paraissait sympathique quoiqu'il advienne. Mais soyons francs, Hop était connu pour cerner très rapidement les gens, sans même poser une question.
Je précise au cas où vu que la confusion est souvent faite, les personnages ne sont pas au courant de la folie et de la lâcheté de Palla' vu qu'il le cache. Du coup la phrase "Il était fou. Voilà ce qu'il avait pu entendre sur lui." ne s'applique pas vraiment parce que si y'avait réellement une rumeur là-dessus il aurait jamais été promu Général/Bras-Droit, t'imagine le bordel ? DD8 Bref je te le dis pour éviter toute confusion à la suite du rp. :B Ps: j'adore comment t'écris puté.
“ one hour to survive „
Hopeless & Palladium
F. 105 | A. 105 | E. 105
L e pelage clair se froisse et se compriment, les muscles se crispent sous la peau tandis que le corps tout entier fait volte-face. La face se déforme en une grimace menaçante, plus apeurée et surprise que réellement agressive. « Palladium. » Un souffle s’échappe de la gueule du jeune loup. Un murmure, comme un soupir de soulagement. Une sorte d’exhalation rassurante, qui signifie que tout va bien, que le danger est passé. Ce n’était rien. « Bonjour… » Le ton mal assuré laisse présager au Pantin que le l’enfant loup manque de confiance en lui. Les yeux du loup brun se plissent, lentement, tandis qu’il le dévisage. Mais Hopeless ne lui laisse pas l’occasion de l’analyser en entier, puisqu’il se met à décrire des cercles autour de lui, l’air visiblement curieux. Quoi ? Qu’a-t-il de si particulier ? Est-il… différent ? Il sent les yeux jaunes se braquer sur chaque parcelle de son corps, sur chacun de ses muscles, sur chacun de ses poils. Il se sent cruellement mal, cruellement violé dans son intimité. Mais il laisse le jeune loup faire. Après tout, ils sont de la même meute, il se doit de faire bonne figure, même si la situation le gêne au plus haut point. « Tu as l’air tout… » Le sang du Pantin ne fait qu’un tour. Ses muscles gèlent sous sa peau sombre, et un frisson le parcourt du bout de la queue jusqu’au sommet de la tête. Tout quoi Hope ? Tout paralysé par la Peur ? Tout ravagé par les horreurs ? Ou tout simplement fou à lier ? Le jeune prédateur est-il capable de sentir son état de grande agitation interne, malgré le masque de glace qui recouvre sa gueule ?
« … Ailleurs. » On ne l’avait jamais percé à jour. Et on ne verrait jamais ce qu’il est. Il resterait un animal banal, sans intérêt. Quelqu’un qui marqua certaines vies, d’autres pas. Lorsqu’il mourrait, on dirait sûrement de lui qu’il était loyal et courageux, et qu’il était aimé de tous. Ce serait terriblement faux, terriblement hypocrite. Mais il en serait ainsi, puisqu’on ne peut dire que du bien de ceux qui sont morts. Personne n’aurait jamais su la triste, immonde et terrifiante réalité. Personne — hormis cette démone de Delta — n’aurait jamais deviné quel genre de monstre se cachait sous cette cape d’invisibilité. Ce n’est certainement pas ce jeune écervelé un peu trop curieux qui va le démasquer, de toute manière. Même Hige n’y est jamais parvenu, malgré certains aperçus sombres qu’il avait pu avoir de lui, là-bas dans les souterrains. Palladium se retourne lentement vers Hopeless, affichant un sourire faussement contrit.
« Oui, je réfléchis beaucoup. Toute cette histoire de renversement et de partage du pouvoir, ça me donne de ces migraines... », lâche-t-il d'une voix plaintive, mimant à la perfection l'être sujet à des tourments anodins.
Non pas que la situation opposant Hige et Athos ne le préoccupe pas, bien au contraire. Il y pense régulièrement, se demandant souvent par quel moyen il pourrait tuer ce traître, ce scélérat. Cet enfant nourri, élevé par et pour les Sekmets, et dont la seule preuve de gratitude avait été de renverser le pouvoir. Ce trop jeune Alpha, placé comme leur second guide — comme s'ils en avaient eu besoin — doté d'ambitions démesurées, et d'une soif de pouvoir incommensurable, il leur fallait s'en débarrasser. Mais si cette indécision politique l'inquiète et le révolte, elle est en réalité le cadet de ses soucis. Pour l'heure, la priorité première est de faire croire à ce louvard qu'il est parfaitement sain d'esprit. Il ira colporter cette information, se reliant à toutes les autres, et Palladium conservera sa place d'imposteur. Et surtout, surtout, ne pas se retourner vers la Chose qui palpite juste derrière lui, qui traîne dans les fourrés et dont le rire lui parvient encore, ce rire moqueur et certain, qui lui susurre ces trois mots : Je t'aurais.