Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 J'ai envie de t'apprivoiser [Gllenn]

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Dim 15 Juin - 16:02

EDIT ATOM. Jauges:
Force: 15
Agilité: 5
Endurance: 4


L'air était chaud, l’atmosphère pesante. Les temps qui couraient ne courraient bientôt plus autant et les vies se faisaient rares. Tes pas étaient lourds dans le sable comme dans la cendre. Tu n'étais peut-être pas affamé mais tu avais la rage au ventre. Tu souhaitais plus que tout réussir dans ce que tu entreprenais et entreprendrais par le futur. Ta réussite ne te valait que par ta force de vaincre et cela resterait ainsi pendant longtemps. Jusqu'au point de chute. Alors que tu marchais, réfléchissant où tu pourrais bien trouvé le sommeil qui ne te gagnes pas depuis quelques jours, une odeur attira ton attention. L'odeur d'un loup. Ou plutôt, d'une louve. Tu sentais sa présence en ces lieux, autour de toi.

Tu décidas, tout d'abord, de ne pas changer d'attitude. Cela serait trop risque que d'attiser sa curiosité s'il s'agissait d'un chasseur comme toi. Tu continuas donc ta marche, ralentissant pourtant, faisant preuve d'un calme remarquable. On pourrait croire que tu étais déterminé et que tu savais exactement où tu allais. Pourtant, tu ne connaissais rien des lieux et encore moins les recoins sombres où te tapir. La fuite n'était pas une bonne idée, tu n'étais pas un fuyard de toutes les façons. Regardant autour de toi, tu t'arrêtas soudainement, reniflant le sol. Tu n’apercevais pas de traces de pattes et pourtant, tu sentais encore sa présence. Où était-elle ? Tu ne voyais pas l'ombre d'une queue et pourtant, tu cherchais mais en vain. Un inconnu aurait pu penser que tu étais en chasse, que ce n'était non toi qui traquait ta proie mais l'inverse. Tu n'aimais pas cette sensation.

Avançant dans la pénombre d'un bâtiment en ruine, tu étais troublé par le mélange d'odeur que ce lieu procurait. Tu t'arrêtas un instant et sentit enfin cette présence derrière toi. En t'asseyant et sans te retourner, tu souriais.

« Que me vaut l'honneur d'une visite? »

Ton regard et ton sourire se faisait perçants mais elle ne pouvait l'apercevoir.
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Mer 18 Juin - 13:29

EDIT ATOM. Jauges:
Force: 6
Agilité: 7
Endurance: 7


Pas un bruit. Pas un souffle. De l’appréhension, de la hargne, de la peur. Non, plus de l’excitation en fait. Méfiance est au rendez-vous, et s’est silencieuse comme une tombe que je le piste. Lui tournant autour comme on tournerait autour d’une proie. Mais mon seul but est de voir ce que ce solitaire va faire. Nous sommes dans une époque où je ne peux me permettre de laisser passer un loup à si forte carrure sans éprouver une légère antipathie. Je cherchais la vision d’une erre révolue en venant près de ces usines, et me voilà déjà en danger.

Car dans ce monde, si on n’est pas un minimum sur ces gardes, tout est un danger. En plus pendant la période des chaleurs, les loups ont vite les nerfs sur les feux ardents. Quand le mâle pénètre un vieux bâtiment, j’hésite à le suivre dans le lieu délabré et semblant en passe de s’effondré. Mais finalement, je m’engage à sa suite. Attirée par je ne sais qu’elle force, autre que la curiosité maladive.

Quand le grand loup s’assoit, je fais de même. Les griffes fermement planté dans le sol de fer. Droite, les yeux fixes et le corps tendu. Empreinte d’une certaine violence contenue, une aura peut-être d’intimidation. Quelque chose pour prévenir que je ne me laisserais pas faire si l’on m’attaque. Pourtant, l’inconnu ne semble pas agressif…

Quand la voix vibre dans l’air, mes oreilles se dressent et je la laisse doucement m’apaiser. La voix est calme. La voix est puissante. La voix est sereine.

« Rien ne te vaut cet honneur à ma connaissance, mais je te l’accorde tout de même. »

Je laisse un silence chromatique se faire puis dans une ample respiration je m’avance doucement, sans agressivité pour aller m’assoir à côté du mâle. Je penche la tête vers lui pour observer sa fourrure aussi blanche que la mienne. Une belle cicatrice barre son museau. Doucement, je reprends.

« Je m’excuse de t’avoir suivi. Mais c’est la première fois que je croise un autre solitaire sur ce territoire. »

Nouveau blanc. Soupir et enfin.

« Je suis Gllenn. Enchantée. »

Je n’ai pas l’intention de restée longtemps. Mais il est l’heure de voir si les intentions de ce loup sont honorable, ou pas.
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Dim 22 Juin - 12:25

Tu décidais de te retourner au son de sa voix, calme et sans haine. Tu l'observais donc maintenant, te rasseyant. Elle était très belle, mais tu te gardais bien un tel commentaire dès la première rencontre. Tu continuais seulement de sourire, acquiescement devant ses dires. Sa fourrure était aussi blanche que la tienne mais elle n'avait pas cette cicatrice que tu ornes sur le visage. C'était un détail qui la rendait peut-être unique dans sa blancheur, qui sait. Tu soupirais doucement, prenant la parole calmement.

« Je suis Roy. De même. »

Tu ne souriais plus, mon ton calme de ma voix suffisait à faire comprendre que je n'étais d'aucune agressivité envers la demoiselle.

« Je suis seulement de passage, tu n'as pas à t'inquiéter. »

Tu la regardais. Elle semblait étrangement peu naturelle dans ses paroles. Semblant avoir aussi une mauvaise estime d'elle-même dû à sa première phrase. Elle pesait peut-être ses mots, comme toi, sans s'en rendre compte ou justement, tout était calculé de façon à ce que les choses soient comme elles sont. Tu décidais soudainement de chambouler tout cela. Tu lui sauta dessus, la plaquant au sol. Tu sentais que tu étais plus fort qu'elle donc que tu n'aurais aucun mal à la maintenir au sol. Tu ne montrais toujours rien sur ton visage. Ni haine, ni jeu, ni autre chose. Tu regardais simplement la louve dans les yeux avant de lui mordiller le cou puis de te dégager. Tes actes n'avaient aucun sens et tu souhaitais seulement la perturbée pour qu'elle se libère de sa propre emprise. Tu la regardais de nouveau, ne la quittant pas des yeux. Oh que oui, tu n'allais pas la quitter de la journée.
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Dim 22 Juin - 16:04

Quand il me saute dessus, je ressens une forte envie de me tordre le cou pour agripper le sien à pleine mâchoire. Chose bien sûr impossible, sauf si j’ai le cou tordu de naissance, ce qui n’est pas le cas. Mon cœur accélère, mes yeux sautent par à-coup sur les éléments dans la salle. Puis mon regard d’or se plonge dans celui du Loup. Roy, hein ? Et en un instant je me calme. La voix est trop douce et posé pour être imprévisible. Ses yeux sont trop brillants pour montrer une quelconque agressivité.

Je sens les crocs me picoter la gorge et j’avale difficilement ma salive. Puis finalement, après un instant, il me dégage. Je me lève alors, la poitrine en feu. J’ai eu une de ces frayeurs ! Je jette un regard en coin légèrement courroucée à Roy. J’ai du mal à comprendre pourquoi il a fait une telle chose, en fait je n’en sais rien. Mais quelque chose me chante que ce n’était pas pour porter atteinte à ma vie. Ce qui est une sorte de soulagement.

Je prends une longue et ample respiration avant de m’assoir face à Roy. La cicatrice qui barre son visage lui ajoute un coté sage et réfléchis. Presque nostalgique. Comme un vieux souvenir ancré dans sa chair.

Mes pensées se perdirent dans le passé de ce loup blanc, mes rêves prirent la direction d’un passé oublier et étrangement, en un rien de temps, je me retrouve quelque part dans cette cicatrice. Comme une sorte de plaie béante qui s’est rouverte, mémoire d’une nuit à la belle étoile devant un feu de camps. La plus belle expérience de ma vie.

Je chasse la vague brumeuse qui a recouvert mes yeux en même temps qu’un coup de vent fait grincer une tôle de fer. Puis finalement je reprends la parole.

-Seulement de passage…hein ?

Je réfléchis un instant. Pensive.

-J’ai du mal à le croire étrangement. C’est drôle, j’ai l’impression que ce territoire attire les loups. Mais au moins, je suis rassuré quant à ton compte. Voilà un loup qui ne me sautera pas dessus pour rien.

Je le gratifie d’un sourire un peu ironique. Mais j’ai confiance. Je me tourne et décide soudainement de sortir de cette construction bancale pour prendre l’air. Mes griffes cliquètent contre le métal et la poussière volante dans le petit jour donne une impression de nuage dorée. J’aimerais bien qu’il neige…
Je jette un regard en arrière, vers Roy. Je ne sais pas trop comment approché ce loup à vrai dire.

Mais il à ce quelque chose qui me rend…mélancolique. Et je dois avouer que ce n’est pas pour me déplaire.
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