Jauges:

«Orchidoclaste»

Solo

Le vent frais glissait dans son pelage, alors que la cendre mouillée collait à ses pattes avant. Un champs de mine désert, c'est ce qu'avait dû être jadis cette plaine. Avant qu'on ne la détruise en totalité, ne laissant que poussière et ferraille.

Xyrion ralentit sa course folle pour revenir à un trot curieux plus approprié. Il avançait entre les carcasses métalliques. Il poussa sur ses pattes, accrochant ses griffes à une portière pour gravir un véhicule renversé. Du haut de son piédestal, le rouquin porta un regard observateur sur les lieux. Il n'y avait plus qu'à atteindre un mouvement frêle pour le mettre en chasse.

L'esobek sauta de son perchoir, courant quelques mètres avant de ralentir. Il roula dans la cendre et glissa sous un véhicule accidenté en évitant la chute du pare-brise fissuré.

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«Orchidoclaste»

Solo

Penant à ressortir de sous la carcasse de métal, Xyrion rampa dans la poussiere, les pattes douloureusement traitantes derriere lui. Un bruit sourd le fit sursauter, et il se tapit contre le sol. Il aimait cette solitude, au moins il n'avait pas ces idiots qui importunaient sa brillante concentration.

Son regard happa la fourrure sombre d'une ombre, et le rouquin gratta imperceptiblement la terre. L'animal lui tournait le dos, et il en profita pour se glisser à l'intérieur d'un véhicule sombre et cabossé. Une sorte de tank, dans lequel il rampa, éffleurant les murs et escaladant les obstacles pour ressortir par une paroi démoli.

Le glouton fit un geste et l'espion s' immobilisa. Le vent était contre lui, alors il y avait des chances pour que l'animal ne l'ait pas senti. Rapidement, il grimpa silencieusement le long du char d'assaut, comptant sur sa discrétion naturelle pour ne pas se faire prendre. Et une fois en haut, Xyrion prit son élan avant de bondir. Meprisant le danger, fondant comme un aigle. Il s' abattit sur sa proie.

Un hurlement échappa au glouton, mais l'esobek n'en avait cure, et s'accrocha fermement à son dos à l'aide de ses griffes aiguisées. Le sang jaillit, alors qu'il plantait ses crocs dans l'échine de son adversaire qui claquait des dents en tentant d'attraper sa patte. Il la recula, craignant que son adversaire ne l'atteigne. Ce dernier l'envoya au sol, et alors que Xyrion se relevait péniblement, l'ursidé chargea, furieux.
Mais le rouquin l'attendait de patte ferme, et lorsque l'animal arriva sur lui, il bondit le plus haut et le plus loin possible au-dessus de lui. Il se retourna vivement, attrapant la patte de son adversaire entre ses crocs et tira brutalement. Il sentit comme un déboitement sans en être certain, et le glouton gronda de douleur avant de se retourner, le balançant au sol en boitant.

Il se rua sur lui, et le rouquin le retint en évitant ses assauts, martelant son abdomen de ses pattes avec brutalité, toutes griffes dehors alors que ses mâchoires arrachaient des touffes de poils mêlées à de la chair et du sang.
Le glouton s'ecarta, faiblissant à vue d'oeil, et le loup bondit pour le renverser à terre, plongeant ses crocs dans sa gorge en labourant son ventre de ses pattes antérieures. Un glougloutement atteint son ouïe fine, et Mepris de l'Aigle lacha sa victime.

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«Orchidoclaste»

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L'animal était lourd, bien plus lourd que ce qu'il avait imaginé. C'est en le traînant sur quelques mètres seulement que ses muscles commencèrent à le tirailler. Clairement, le roux n'était pas connu pour sa force musculaire, mais il n'était pas une louvarde non plus.
Attrapant la patte arrière du glouton entre ses mâchoires, il recommença à avancer. Déjà la deuxième fois qu'il changeait de patte, alors qu'il n'avait parcouru qu'une dizaine de mètres.
Le vent vont emmeler ses poils souillés, et une idée lui parvint. Traînant avec difficulté sa proie, alors que ses pattes s' enfonçaient presque totalement dans le sol, Xyrion la hissa sur une portière de voiture arrachée.

Il se laissa souffler un peu, puis commença à pousser son radeau terrestre. L'épaule bien calée lui procurait un appui non-négligeable.
L'esobek sentait ses coussinets s'enfoncer dans la poussière alors que ses mas avalaient les centimètres, puis les mètres.
Une pierre bloqua le convoi, et le vert fit le tour de la portière en grognant. Il jeta un coup d'oeil au vulgaire cailloux qui osait barrer son chemin, et commença à creuser autour de celui-ci. La terre meuble vola entre ses pattes arrières, jusqu'à ce que des griffes deviennent douloureuses. Ce rocher ne semblait pas avoir de fin.
Alors Xyrion entreprit de pousser son convoi pour le decaller, évitant ainsi l'obstacle.

Malheureusement, il était actuellement en pente, et la portière commença à glisser vers le bas. Le roux se précipita et rattrapa son chariot avec ses crocs accrochés à la fenêtre. Ses mâchoires le tiraillaient, la douleur les envahissant alors qu'il soutenait le convoi pour le tirer avec difficulté vers le haut.
Essoufflé il lacha la porte pour se reposer, avant de se remettre à pousser sa charge jusqu'aux terres esobeks.

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«Orchidoclaste»

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Il faisait beau, plus ou moins. Alors, s' extirpant de sa grotte, et s'éloignant des autres esobeks, l'espion s'etira longuement.
S' ébrouant, Xyrion se redressa et se mit à trotinner et bondit sur un amas de rochers qu'il escalada rapidement. Les louveteaux jouaient plus loin, et le roux les regarda un instant avant de sauter de son perchoir.

Il s'élanca à travers les terres, gravissant les collines abruptes. Ses muscles tiraient à l'intérieur de ses cuisses, et son dos commençait à le faire souffrir. Arrivé en haut de la dune, il s' arrêta et s' allongea avant de commencer à gratter la terre, faisant gicler des rafales de terre meuble entre ses pattes arrières. Le trou s' aggrandissait alors que ses griffes raclaient contre des cailloux qu'il retirait avec ses dents.

Lorsque le trou fut de bonne taille, il y poussa une lourde pierre à l'aide de son épaule et commença à la recouvrir grâce à des coups de museau rapides et précis.

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«Orchidoclaste»

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La faim, le vent, la peur. Il ressentait tout cela du haut de sa dune, alors que son regard se portait vers sa meute en contrebas. Il en connaissait certains, pas tous mais il les estimait. Enfin, en partie. C'est sans doute pour ça qu'il ne partait pas. Son alpha avait besoin de lui, surtout en ces temps si durs. Pas question de rester sans rien faire.

L'espion bondit d'un coup, et partit vitesse grand V en bas de la dune. Il bondit sur la première branche venue, et se mit en tête de la briser de n'importe quel moyen. Ses crocs s'acharnèrent sur le malheureux bout de bois, alors que ses griffes le grattaient avec acharnement. Il sentait des échardes longues tomber sur le sol, alors il serrait, serrait, serrait davantage la branche, tentant par tous les moyens de la rendre à l'état de poussière. Le bout de bois céda, et tomba à terre.
Imméditament, Xyrion commença à creuser la terre entre les racines d'un arbre. Il évacuait sa frustration de ne pas avoir pu aider qui que ce soit. Il était Dieu certes, mais aimait qu'on le remercie, qu'on le voit.

Ses griffes labouraient la terre, mettant à mal des racines que le roux s'empressait de retirer avec ses dents. Une grosse résista, et l'espion la mit à mal en la mordant avec force, tirant pour la déloger de sa prison de terre. Une fois le trou d'une bonne taille, il poussa du museau la branche brisée à l'intérieur et commença à la recouvrir. Voilà: c'était la seule chose que la terre aurait de sa part, le seul mort de cette nuit là. Une branche.

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«Orchidoclaste»

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Et soudain, il se mit à courir. Courir après ce qu'il avait cru voir apparaître dans les sillons de terre. S'enfonçant de plus en plus profondément dans la forêt, Xyrion dérapa, se rattrapant rapidement, alors que ses membres l'emmenaient toujours de plus en plus loin de plus en plus vite. Il rattraperait cette ombre, même s'il devait y laisser sa peau. Quoique...
La terre se déroba sous ses pattes, et l'espion tomba au fond d'un trou. Un grondement lui échappa. Rien de casser, seulement complètement enfoncé dans ce trou stupide.

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«Orchidoclaste»

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Mépris de l'Aigle secoua la tête. Pas de galeries, rien. Tant pis.
D'un bond, il tenta de remonter, mais glissa de nouveau. Alors, dans un éclair de génie, il commença à gratter la terre avec vivacité, poussant du museau cette terre pour former un monticule de plus en plus haut. Il l'escalada, avant de se retrouver à l'air libre, respirant le bien être.
Rien à dire, rien à faire, Xyrion continuait son avancée rapide et précise à travers la forêt. Ses bonds leste lui faisaient éviter les plus haut obstacles. Il gravissait sans mal une chute de rochers, qu'il descendit rapidement. Il coursa une feuille, roula sur le ventre et sauta sur un arbre en faisant ses griffes. L'espion secoua la tête. Il ne les avait pas assez longue de toute manière. Alors, il se laissa choir à terre, et ferma les yeux pour se reposer.

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