Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Sur le chemin du hasard | Pv. Azreviel & Nymeria

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Dim 20 Mar - 16:38





Sur le chemin du hasard
« Azreviel & Nymeria »


Rien. Personne en cette grotte. Personne de visible en cette grotte. Mais pourtant, il y avait bien des âmes qui rodaient. Il pouvait les entendre. Ou serait-ce seulement son imagination ? Non, il y croyait vraiment. Il pouvait entendre la voix de sa mère lui murmurer des mots doux à son oreille gauche, celle qui n'était pas pliée. Lumia, sa mère, était le seul être qui lui donnait une raison de vivre. Oui, car elle lui disait comme quoi la mort n'était qu'une libération, mais qu'il valait mieux que son enfant reste auprès des mortels, pour prendre soin de sa meute, où il se ferait des amis.
Des amis, il n'en avait pas. Il était trop timide pour faire le premier pas. Il était comme ça, et certains le prenaient comme fainéantise, mais en réalité, Asriel avait peur. Peur de vexer, de déplaire, de faire pitié. Parce qu'Az n'était pas comme les autres loups mâles. Il avait une voix de femelle, se comportait comme une femelle... C'est pour ça qu'il n'était pas aimé des mâles, surtout. Les femelles, il ne leur a jamais parlé. En fait, il était trop gêné. Peut-être ces demoiselles le prendraient pour un dingue, ou un pervers... Donc il resta éloigné d'elles. Il ne se manifestait que lorsqu'il le fallait. C'est-à-dire pour jouer l'oméga, un punching-ball. Pour ne jamais y avoir de dispute en cette meute. 
Cette grotte faisait sépulcre pour ces spectres aux mille murmures. Oui, c'était comme ça qu'il les appelait. Ça faisait poétique. 
Peut-être était-il le seul à pouvoir les entendre. Ou peut-être son imagination s'était mêlée à la réalité ? 
Ces spectres étaient peut-être des loups ayant commis de nombreux forfaits. Qui ont été bannis sur terre parce qu'ils laissaient émaner une odeur pestilentielle...
Des morts d'une bataille hantant les parages... Ils n'en savaient rien, mais croyait fortement qu'ils existaient, qu'ils nous voyaient, qu'ils nous enviaient. 

Quel mystérieux endroit...

Sa voix féminine retentit alors jusqu'au fin fond de la grotte. Cela retournait comme un boomerang chez lui, en une voix plus grave, plus sombre et terrifiante. Sûrement mêlée à celle des esprits, des damnées. Des âmes damnées. Ça sera leur deuxième surnom. Il se garda ça dans sa tête. De toute façon, il n'avait rien d'autre à faire. En oubliant se promener ici, en cette sombre grotte.
Rien d'autre à faire...
Il rêvait d'etre comme sa mère. Elle, elle avait un emploi du temps de toute sa journée. Chercher des plantes médicinales, aider, et tout et tout... Asriel, lui, il avait rien. Il était seule. Abandonné de tous. Parce qu'il était différent, peut-être, ou tout simplement parce qu'il ne s'aimait pas.
Parce qu'Aviel était pessimiste, voyait tout en noir, était cruel avec lui-même. Il se sentait tellement mal dans sa peau. Trop efféminé, trop timide, trop de tout.
Alors il continua son chemin, admirant la cave abîmée, son intérieur, lisant son histoire par l'observation, le vent de la sortie soufflant derrière lui.

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Lun 21 Mar - 13:13

oméga
f. 105 - a. 105 - e. 105

Comme chaque mâtin lorsqu'elle n'était pas en train d'entraîner son fils, Reny, à l'espionnage, elle partait chasser pour pouvoir nourrir sa meute et sa famille. La grise parcourait les terres Esobek, celle-ci n'ayant plus le moindre secret pour elle comme bien des terres environnante. Solitaire, elle allait où bon lui semblait et avait pu tout découvrir. Esobek, elle avait pu approfondir sa connaissance des terres de la meute après l'avoir rejoint, connaissant chaque parcelle de cet endroit qui constitue leur maison, leur territoire. La cave quand a elle restait un mystère par moment, n'y allait que peu de fois pour y apporter ses enfants Patte d'Ivoire ou pour y déposer la nourriture dans la zone de la cave soufflé qui sert de garde-manger, la Bras Droit préfère le calme de sa tanière en retrait, dans les collines escarpés.

Ce jour là encore, elle revenait d'une chasse, proie en gueule, elle se rapproche de la cave où loge bien des loups de la meute. Endroit principale de réunion des Esobek, lieu de vie et abris pour dormir, la cave est le centre du territoire de la meute de l’Œil de la Lune. Entrant à l'intérieur, elle se dirige vers le garde manger pour y déposer sa proie.

Après s'être débarrasser de son butin, elle allait repartir mais, ses oreilles s'agitèrent et elle tourna la tête vers le fond de la cave, là où elle ne met jamais les pattes. Jusqu'où s'étant la cave ? Elle l'ignore mais, elle doit probablement être profonde. Poussé par une force invisible, elle décide d'aller voir les recoins qu'elle n'a jamais eu l'occasion de voir. Marchant, ses griffe teintant sur le sol rocheux de la cave, elle s'enfonce dans les ténèbres, sa vision nocturne prenant le dessus pour mieux y voir. Une odeur chatouilla ses narines, celle d'un Esobek qui semble se trouvait au fond de la cave également. Intrigué, elle décide d'aller voir et perçoit un loup blanc, un mâle au vu de l'odeur et cela, malgré les courbes de son corps plus fin, semblable à celle d'une femelle. Que faisait-il ici ? Son esprit semblait ailleurs. En s'approchant, elle reconnu le mâle comme étant le oméga de la meute. Oméga … Un rang que la grise n'a jamais compris, jamais apprécié … Pourquoi un loup doit-il être affublé d'un tel rang ? Pourquoi doit-il servir ainsi de souffre douleur à la meute ? Nymeria n'a jamais compris la hiérarchie des meutes malgré ces dernières lunes auprès de la meute qu'elle a rejoint. Elle n'a jamais compris également l'intérêt de faire d'un loup un oméga …

Doucement, elle s'approcha du blanc sans pour autant se faire discrète pour ne pas le prendre par surprise.

« Que fais-tu seul ici ? »

Demanda-t-elle doucement en s'arrêtant à bonne distance de l'autre.

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