La bête était couchée dans l'eau peu profonde que lui offrait le marais. Cette place lui offrait une certaines sécurité mais surtout une grande tranquillité. Personne, pas même une musaraigne ne posait ses pattes ici tellement l'endroit était putride et sans intérêt. La place idéale pour un monstre pensait La bête tranquillement. Pour une fois elle n'était pas en chasse et n'avait pas la moindre envie de voir ce si précieux liquide rouge écarlate recouvrir le sol. Elle était là pour se détendre et surtout ne rencontrer personne qui pourrait gâcher cette journée par des paroles sans le moindre intérêt. Elle lâcha un long bâillement et posa sa tête sur la berge. La louve aurait presque pu piquer un somme.

Le vent tourna d'un coup alors qu'elle commençait à fermer ses yeux. Il lui apporta l'odeur d'un ennemi qui venait s’aventurer ici à ses risques et périls. Soudain il se montra posé un peu plus en hauteur qu'elle. La bête se leva tout en poussant un grognement sourd et enragé. Même ici il fallait que l'on vienne la déranger. Malheureusement il finirait sûrement en repas du soir pour être venu la narguer. Elle sorti ses pattes puissantes de l'eau et se mit en positon d'attaque.

"Je suis La bête et tu vas très vite comprendre pourquoi tes congénères me nomment ainsi !"

Tout en prenant appui sur ses antérieurs avec aisance, La bête se jeta sur son adversaire avec violence. Elle commença par le faire tomber de son piedéstale pour lui coller la tête contre le sol avec l'une de ses pattes.

"Au moins j'aurai de quoi manger ce soir grâce à toi."

Elle rigola férocement avant d'approcher son museau de son cou. C'était ici qu'il fallait mordre pour que le sang jaillisse le plus. Soudain une odeur la fit reculer. C'était celle des hommes mais que faisait-elle sur ce loup ? Elle le lâcha avec dégout et lui lança une motte de terre à la figure.

"Tu empestes. Comment je suis sensée manger un truc pareil ?"

Il n'était pas comme les autres. Ce loup qu'elle avait devant elle à ce moment précis ne semblait ressentir la peur qu'elle dégageait sur toutes les autres créatures de ce monde. De plus il empestait réellement comme les membres de l'espèce humaine. Il devait donc être très proche de ces créatures qui ne devraient même pas pouvoir exister sur cette terre. La bête montra les crocs et ne laissa pas approcher quoi que se soit de sa prothèse. Elle aurait voulu arriver à la retirer pour l'enfoncer dans le corps d'un de ceux qui lui avait fait subir toutes ces expériences seulement elle était devenue le seul moyen pour la louve d'avoir quatre pattes valides. La patte remplacée par la prothèse n'existait plus depuis bien longtemps maintenant.

Pourtant le loup semblait être relativement intéressé par celle-ci. Seulement parce qu'elle avait été faite par la race humaine. La bête grogna de plus belle pour le prévenir de s'en aller. Elle était ici chez elle et sa présence lui devenait très vite insupportable tant l'odeur qu'il dégageait n'était pas lupine.

"Cela ne risque pas d'être un cadeau. Va t'en retrouver tes amis les humains avant que je te fasses regretter ta présence ici !"

Elle montra ses crocs et gonfla le peu de pelage qui lui restait. Il n'allait pas repartir en un seul morceau et pour commencer elle utilisa sa prothèse pour lui mettre un coup.