Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
La tête baissé sur le sol, reniflant la trace de sang qui était là, juste à l'entré du métro de cette ville en ruine. Abysse y était venue pour comme à ses vieilles habitudes : s'entraîner. Mais une odeur nacre lui avait sucré le museau, alléché les babines. Du sang, frais , d'une proie. Elle n'avait pas manger depuis quelques jours sans compter ce vieux champignon immondes qui lui avait donner une peur bleue. Elle avait donc suivie la douce odeur, qui semblait être aussi beau qu'un rêve éveillé, pourtant, la petite canidé avait suivis son instinct. Mais voilà, ses recherches l'avaient mené là. L'entré du sous-sol, enfin du métro de la ville, un grand grillage bloqué l'entrée mais une petite ouverture était clairement visible sur le côté au sol droit de celui-ci. Mais elle se posait des nombreuses questions : était-ce vraiment une bonne idée de ce rendre dans un lieux dont elle ne connaissait rien ? Puis, Abysse n'était pas très a l'aise dans les lieux refermé ainsi. L'odeur beaucoup trop alléchante pour son ventre vide et gargouillant qu'elle s'y faufila avec discrétion, regardant encore une fois autour d'elle, être sûr que personne ne c'était décidé à la suivre et la prendre en chasse. Devenir la proie d'un autre animal.
Descendant les escaliers en pierre à pas de loup. Discrète et furtive comme une souris, elle était très attentive au moindre détails, bruit ou choses qu'elle pouvait voir de manière anormale. Pourtant, le sang été toujours abondant sur les marches. Puis le fumé était de plus en plus présent dans cette bouche de métro. Une fois de nouveau sur le sol fait d'un carrelage gelé pour les pattes de la louve, elle vint ce mettre sur les rails, cherchant encore et encore. Se transformant pour cette fois-ci en pisteuse. Elle devait trouver cette proie traînant là quelques part ! Bien sûr, Abysse avait tout de suite deviné l'odeur, celle d'une proie agonisant ou déjà morte quelques part dans ses tunnels. Un bruit attira son attention dans le gouffre du tunnel où circulé avant la guerre des métros par dizaines ou par vingtaines. Aujourd'hui plus aucun n'est en activité, encore une chance pour les loups qui trouvent régulièrement refuge dans ses lieux abrité, bien qu'un peu humide.
Son instinct lui crier de fuir, rien de cela ne sentait bon. Cela pouvait être un piège mortel, mais dans son état, ce n'était plus le cerveau commandant des opérations mais bien son satané ventre glouton. Trottinant donc avec prudence dans le gouffre remplie de surprise. La demoiselle n'y voyait pas grand chose, tout était sombre. Zigzaguant dans les tunnels de manière hasardeuse, s'y perdant, revenant sur ses pas. Un véritable labyrinthe, un véritable enfer, lui donnant le tournis. Soufflant agacé de ne rien y trouver, e fut à se même moment que la solitaire aperçus enfin l'objet de ses longs désirs. Une proie étalé là sur les rails rouillé du métro. Courant jusqu'à ce dernier, elle vint le sentir, rien. Une odeur tout a fait banale. Un sourire sur les babines, heureuse, elle se coucha au prêt de son trésor. Mais ne voulant pas rester ici trop longtemps, se redressa, attrapa l'heureux dans la gueule et voulut rebrousser chemin. Mais voilà qu'elle tombe sur une deuxième proie, surprise. Elle regarde autour d'elle, répétant le même manège afin de s'assurer qu'il n'y est rien d'empoisonner. Non, les prises étaient fraîches, elles avaient l'odeur de ce sang qu'elle avait suivit.
Si cela pouvait être si beau... Quand de la pénombre gronda l'orange de menace. Non se n'était pas un orage, la louve redressa sa tête, les deux biens entre les crocs, les oreilles en avant, tournant au moindre bruit,. Son regard parcourraient partout les allés si sombres, quand deux yeux rouges vinrent aveuglé la femelle qui dut refermer ses pupilles douloureuses. Sur le moment, elle ne reconnut rien. Quand elle sortit de sa cachette. Le monstre de ferraille était là devant elle. Oui, une machine humaine. Un piège ! Une pure embuscade venant de ses infâmes traqueurs. Grognant, le bruit de deux chiens retentit en plus du moteur ronronnant. Ne perdant pas une seconde de plus, la solitaire rebroussa chemin, partant au pas de course.
Mais elle avait totalement oublié de marquer ses passages. Passant et repassant dans les mêmes endroits, revenant à son point de départ par moment. Son cœur battait la chamade, une peur s'emparer de son estomac. Les aboiements étaient de plus en plus féroces, le bruit de la cage d'acier se rapprocher, un rire gars d'homme était également perceptible dans les tunnels faisant offices de caisse résonnante. Un nouveau cauchemar pour la femelle paniquante. Quand elle remarqua un puis de lumière dans le fond du tunnel qui était sans fin à ses yeux, alors qu'elle prenait cette direction avec hâte. Un molosse sortant de nulle part vint lui barrer la route. Grognant, les dents sortit. Grognant encore plus, la femelle recula sous la surprise de quelques pas. Mais non hors de question de ce laisser faire ! Posant ses trouvailles elle fonça sur l'animal qui évita de peu l'assaut de la tête de mule, qui sentait sa folie sanglante revenir au galop. Cette folie qui la gagne a chaque combat. L'envie de voir, de faire couler le sang... Oui, Abysse était une tueuse aimant voir la souffrance des autres. Sanguinaire ? Non juste un peu bien sûr.
Approchant le canidé qui grognait plus qu'il ne mordait, sauta à sa gorge l'envoyant valdinguer sur les côtés des rails. Il n'en était pas à son dernier mot, bondissant à son tour sur la femelle, la renversant sur le métal froid, un long craquement parcourus ses os, la faisant souffrir. Elle tentait de se débattre face à son assaillant. Les pattes antérieur venant labourer le ventre du chien qui couiner de douleur mais qui essayait d'attraper entre crocs la chair du cou, la zone la plus sensible et fatale de tout animaux vivant. S'il y parvenait s'en était finit pour elle, mais non, hors de question. D'un coup violent, elle repoussa le canidé qui tapa contre le métal froid l’assommant pour une question de minutes. Ne voulant pas perdre une minute de plus avec cet imbécile, reprenant ses carcasses dans ses crocs et rejoignit enfin la sortie alors que le monstre de ferraille ce mit à gronder derrière elle.
Retrouvant la lumière du jour, elle était néanmoins heureuse : elle avait enfin de quoi manger.