Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le sommeil léger d'ordinaire, la louve noire si épuisé de sa journée avait finit par s'endormir lourdement dans la petite taverne cacher au milieu de la forêt non loin de la fête foraine. Elle dormait paisiblement mais toujours une oreille bien attentive aux bruits l’entourant, elle ne voulait prendre nulle risque sur le fait de se faire attaquer par quelqu'un ou quelques choses. Mais apparemment, elle pouvait dormir, reposait son corps blessé de nombreuses cicatrices de bagarres, heureusement rien de très grave une aubaine pour la jeune louve. Le soleil était encore cacher par quelques nuages noirs prévoyant des risques de lames à tout instant, l'aube se faisait sentir. Une brise très légère vint s'emmêler dans la fourrure chaude la solitaire qui se fit réveiller soudainement par deux aboiements distinct dans la forêt. Les oreilles droites, le museau en hauteur, les yeux grand ouverts alors qu'ils étaient encore clos il y a quelques instants de ça. Le danger été là, elle le sentait et ressentait dans ses muscles. Un grondement se fit entendre de sa gorge. Les chiens aboyer et semblait venir vers elle. Encore loin, la louve pouvait partir de suite et les semés. C'était sans doute la meilleure chose à faire. Ou alors, elle pouvait également en faire de la pâté et préparé son repas de ce matin. Mais la force n'y était pas et face à des cabots, elle n'en aurait sans doute aucune puissance et se serait finalement elle, qui se transformerait en vulgaire croquettes. Hors de question se dit-elle. Dans ses moments il valait mieux fuir des lieux et le plus rapidement possible.
Se dressant du haut des pattes, la femelle s'extirpa de sa tanière, grimpant sur la pierre alors qu'elle s'apprêtait à s'en allait avec hâte, plus aucun bruit ne se fit entendre. Peut-être était-ce qu'une hallucination ? Un tour de son imagination. Sans doute oui, soupirant elle ne pouvait néanmoins pas rester ici, bien que son corps lui crie de rester, son esprit lui hurle de fuir à toute hâte. Grognant mécontente, elle rejoint le sol, quand un bruit sourd la fit sursauter un chien bondit au niveau de sa gorge mais heureusement elle évita de peu l'attaque surprise qui aurait put se retourner contre la louve noire et surtout fatale. Montrant les dents c'est un combat acharner contre un premier canidés pas plus haut qu'elle qui débute. De son point de vue, il ressemble à un … chien de berger. Berger Allemand. Il a également de la force dans la mâchoire, mais elle est plus vif. Attrapant une de ses pattes droites qu'elle tire violemment en avant, le chien couine de surprise et de douleur. Déchiquetant sans pitié la peau de l'animal, cependant un second canidé lui saute sur le dos allant faire rouler la louve au sol. Grognant se redressant rapidement alors qu'ils sont tout les deux en position d'attaque, la femelle se fait une raison. Elle ne pourra se battre face à deux. Elle doit fuir. Fonçant alors dans le tas, elle bondit au dernier moment par-dessus les deux animaux qui la regarde surpris. Une fois derrière eux, la louve sourit fière et se mets alors à fuir dans les fourrés au loin, mais cela aurait été trop facile. Ils la suivent à la trace. Passant par-dessous un tronc, creusant le plus profond afin de glisser sous le bois qui vient lui écorcher le dos, gardant des morceaux d'écorces dans les poils. Les deux chiens ne semblent pas réfléchir aussi vite que la louve avant de le contourner simplement.
Heureusement elle a put prendre une longueur d'avance sur ses derniers, mais elle se stoppe violemment alors qu'elle manque de tomber au bord d'une falaise, ayant besoin de reprendre sa respiration. Les deux chiens reviennent à sa hauteur grognant. Elle se retrouve bloquer face à ses deux cabots, gonflant son poil, montrant les crocs un sourd grognement s'échappant de ses babines. Tapant des pattes sur le sol remplies de feuilles. L'un des deux se laissent impressionner reculant la queue entre les pattes, mais le second commence à filer en courant vers la femelle qui cette fois décide de ne pas fuir, mais de faire face à l'ennemi. Attrapant les poils de sa nuque le tirant sur le côté et l'envoyant rouler. Grognant mauvaise, mettant en garde le chien. Si elle devait le tuer, elle le tuerait sans aucune hésitation. Puis elle avait une petite idée. Le ravin était si proche, il lui suffirait de le faire tomber pour en finir. Le second elle s'en occuperait plus tard. Concentrant de nouveau sur le combat actuelle, le chien lui saute dessus tentant d'attraper l'endroit le plus sensible de la louve : la gorge. S'accrochant à son dos, la louve se doit de rouler au sol pour qu'il la lâche, mais elle ressentait une lourde fatigue et une petite douleur le long de sa colonne. Grognant mécontente ainsi que de douleur, elle regarde l'animal furieuse. Cette fois elle ne lui laisserait aucune chance de survie. Avançant elle attrape violemment l'animal à la queue le tirant vers l'arrière, le traînant vers le bord du précipice. Il se débat en couinant, le second voyant la situation des plus dangereux, apeurée décide de fuir.
Abysse entrant dans une folie meurtrière se mise bien au-dessus du chien vagabond et commença a déchiqueter sa peau, ses poils. Le sang venant tâcher son pelage noir, ses crocs si blanc devinrent si rouge. Il hurlait d'agonie. Dans un dernier élan d'espoir il tenta de se débarrasser à coup de pattes arrière de la louve, mais bien plus lourdes que se dernier, ne bougea pas d'un pouce, posant ses pattes arrières sur le flanc du chien et commença a lui déchirer la chair. Après plusieurs longues minutes, le crie d'agonie cessa... Un silence pesant régna dans l'air, l'animal était mort dans la gueule de la louve qui se laissa coucher sur le côté. Tout cela lui avait demander énormément d'effort, avec son corps fatigué cela n'était pas vraiment facile, mais elle avait finit par s'en sortir... Presque indemne. Les chiens lui avaient pas mal égratigné la peau, une longue balafre sur le museau saignant. Une ou deux griffes et morsures sur le dos.. Bref, elle se retrouvait une fois encore dans un terrible état... Soupirant, sa tête se posa sur les feuilles, fermant les yeux. Elle avait à l'esprit de rentrer dans sa tanière rapidement, mais pour le moment, elle voulait se reposer.