T’qui toi ?
F: 8 - A: 9 - E: 9
Connor – Pour valider ton rang d'apprentissage, voici ton défi :
Lors d'une balade près du village des hommes, tu croises un louvard blessé à la patte. Après analyse de ses symptômes, tu soupçonnes une patte cassée avec quelques contusions sans gravité. Immobilise sa patte, il ne pourra pas survivre dans le cas échéant.
► Ton Rp devra faire un minimum de 300 mots et comprendra ton analyse des symptômes et les détails de l'application des soins.
Je venais d’apprendre plusieurs choses aujourd’hui. J’allais changer de meute, d’abord. Je n’allais plus être Esobek. J’allai être autre chose, solitaire, ou bien Navnik, je ne savais pas encore. Emarok avait décidé de rester auprès d’Anya pour que celle-ci puisse alléter ses enfants. Mais cela voulait sûrement dire que je devais moi aussi rester avec eux, là bas, et donc devenir Navnik. Après mûre réflexion, cela m’était complétement égal, du moment que je restais avec mon père et mes frères et soeurs. Et aussi du moment que je n’étais pas avec ces Sekmet, dont faisait partie celui qui avait engrossé ma mère, celui que j’aimerai être capable de tuer un jour, ou du moins, de causer la mort par je ne sais quel poison. Je n’étais pas quelqu’un de méchant, au contraire, je savais que j’étais trop sensible. Mais ce que ce monstre avait fait à maman était horrible, cruel, elle en avait tellement pleuré, et j’avais pleuré avec elle. Pleuré de ne plus avoir de chez moi, pleuré de ne plus avoir l’espoir de retrouver un jour mon père dont maman m’avait tant vanté les mérites. Pleuré de savoir que maman n’allait pas revenir avant longtemps. Mais à présent, j’étais heureux, j’avais une nouvelle famille, un nouveau papa, des frères et soeurs. Peut-être qu’un jour maman reviendrait, peut-être qu’elle épouserait papa et que nous formerons une belle et heureuse famille.
Emarok m’avait préconisé de rester près de la tanière mais j’avais eu envie d’aller plus loin pour avoir une chance de trouver plus de plantes. Alors, j’étais parti du côté de chez les Hommes. Arrivée à l’orée du village, tapi quelque part, je fouinais un peu en faisant très attention que personne ne me repère. Soudain j’entendis un son bizarre. Avais-je été découvert ? Non, non, il s’agissait de petits pleurs, des sanglots d’angoisse, de peur et de douleur. N’écoutant que mon instant, je courais vers la source de ce bruit. Puis, je l’ai trouvée. Un louveteau peut-être légèrement plus jeune que moi était blotti dans un coin, recroquevillé sur lui même, il serrait très fort sa patte contre lui. Doucement, je m’approchais de lui en le rassurant.
« N’aie crainte, je suis apprenti guérisseur, je peux t’aider. Tu as mal ? Montre moi, j’ai peut-être de quoi te soigner »
Je lui montrais ma petit besace que j’avais en travers du cou. Cela me gênait un peu pour marcher, mais c’était bien pratique pour récolter ce que je trouvais. Le petit me tendit alors sa patte. Je la regardais, à première vue, elle saignait légèrement, mais elle n’avait pas l’air en si mauvais était que cela. Pourtant, c’est quand je l’ai un peu tatée de mes pattes que je compris : elle était fracturée. Si je ne parvenais pas à soigner ce louvard, il mourrait, c’était certain, et si ce n’était pas de faim et de soif, ce serait par les Hommes ou les Chiens à quelques pas d’ici. Inquiet, je fouillais dans ma besace en essayant de montrer le moins possible mon inquiétude. Le petit avait l’air de se rasséréner. Je pris d’abord un peu de sève sur un ordre juste derrière nous, et lui appliquait délicatement. Ensuite, je commençais à fouiller autour... J’aurai bien besoin d’une feuille de chêne, ça aiderait à cicatriser les quelques contusions. Faute de feuille de chêne, je trouvais néanmoins un peu de camomille, par chance. Je l’appliquais et soufflais un peu pour que cela se fixe bien dans la sève et que ça soit plus efficace. Bon, au moins, j’allais éviter les risques d’infection. Maintenant, restait à immobiliser la patte. Je cherchais un peu autour de moi. Il me fallait deux bouts de bois, pas trop encombrants mais assez épais pour bien tenir. Je trouvais mon bonheur au pied d’un bouleau, du bois souple mais résistant. Il se trouvait que j’avais dans ma besace une belle et grosse toile d’araignée. Oui, je pouvais faire ça ! Je lui fis signe de maintenir un des bouts de bois avec sa patte, pendant qu’avec l’autre, j’enroulais la toile d’araignée. Ainsi bloquée entre deux bois de bois enserrés par la toile d’araignée, je reculais un peu, pour examiner mon travail. Je me rapprochais de lui, testa la solidité du bandage, reniflais pour voir si tout allait bien. Bon, apparemment il allait pouvoir s’en sortir.
En le soutenant de l’épaule, je l’aidais à se relever, puis nous nous éloignâmes du village des Hommes pour plus de sécurité. Il me remercia, me dit que ça irait et qu’il s’en sortirait, mais je préférais le laisser dans un lieu sûr. Nous nous enfonçâmes dans les bois, jusqu’à trouver une petite tanière abandonnée. Là, il serrait tranquille. Encore une fois, il me remercia, et je pus partir.
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