force 15 - agilité 25 - endurance 20
Je courrais. La louve me poursuivait. Elle me poursuivait, avec sa fourrure blanche! Mon souffle était court et saccadé, alors que je reprenais ma course, essayant de me dissimuler comme je pouvais, à l'aide de ma fourrure brune. Mon petit museau à l'air, je reniflais, sentant son odeur musquée. Celle d'un prédateur qui allait... Qui allait me transformer en
bifteck... Je déglutissais une nouvelle fois, dressant légèrement mes grandes oreilles pour essayer de l'écouter venir. Mais rien... Peut-être s'était-elle dit qu'elle irait chercher une
entrecôte de caribou? Cette idée m'aurait presque donné envie de rire. Mais j'entends une branche grincer, craquer, et je me ratatine littéralement sur moi-même, dans un couinement de rongeur pathétique que je suis. Mon corps frémit, alors que je sens mes petites pattes qui tremblent. Je lève les yeux, et je croise le regard du prédateur. Si ça n'avait pas été un prédateur, j'aurais presque put penser ce monstre gentil. Presque... Je déglutis, alors que je soutiens son regard. Puis elle fonce, bondit au dessus d'une racine, et cours dans ma direction. Je gémis, prenant mes pattes à mon cou. Elle n'est pas très rapide, mais assez pour essayez de me distancer, de m'attraper. J'ai peur, maman, j'ai peur!! Je partais à toute allure, suivit par cette dangereuse, cette prédatrice à la fourrure blanche comme la neige. Blanche comme mon pelage à l'hiver. Je bondis, me glissant dans un trou, alors que les crocs de la louve se referme derrière moi. Je me blottis au fond du trou, alors que je l'entend qui gratte, gratte encore et encore. Ma patte écrase quelque chose, qui tâche mon membre. Quand je me retourne, je vois la coquille de l’
œuf éventré. Un œuf de serpent... Je déglutis à nouveau, la peur au ventre. Pourvu que la mère de ces œufs soit loin... D'un autre côté, si elle pouvait faire fuir la louve, ça m'arrangerait...
La louve semblait cesser de gratter, et je pesais le pour, et le contre. Je devais sortir, je ne pouvais pas rester là éternellement. Mais si je sortais, la louve ne serait pas loin. Elle risquait de m'attraper à coup sûr, et s'en était fini de moi. D'un autre côté, entre le loup ou le serpent, je ne sais pas lequel est le pire. Je blottit ma tête entre mes deux pattes avant de lapin peureux et tremblant, essayant de calmer l'adrénaline qui me coule dans les veines, et qui m'étouffe le cœur. Je reprends mon souffle, et je réfléchis. J'essaye de réfléchir. Si seulement je n'avais pas eut l'idée de sortir pour voir ces pissenlits. Si seulement je n'étais pas si bête. Si seulement je n'avais pas oublié que les loups étaient actifs dans la régions, et que beaucoup des notre ont déjà péri. Je suis stupide, si stupide, espèce d'idiot!! Je grondais, un peu plus fort contre moi-même, me donnant un coup assez bien sentit sur le dessus du crâne. J'avais besoin de ça pour me calmer je crois. Respire calmement. De toute manière, je devrais sortir de là, d'une manière ou d'une autre. Je devais le faire... Alors autant de le faire. Je redressais la tête, me mettant sur mes pattes. Je sentais encore l'odeur de la louve qui trainait dans le coin, mais je n'avais pas le choix. Je bondis hors du terrier, commençant à courir à nouveau. J'entends des pas qui me suivent, qui me pourchassent. Ceux de la louve blanche qui a faim. Je gémis, accélérant encore. Mais elle est rapide, ou moi trop lent. Ou alors je sais que je vais mourir. Je me faufile entre les arbres, et elle me suit. Je sais que je vais mourir. Elle ne s'arrête pas devant les obstacle, les esquive. Je vais mourir. Elle me saute dessus. Je suis mort.