© REIRA DE LIBRE GRAPH

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La chienne sent qu'elle est en infériorité numérique flagrante et que celle ci va lui couter cher car quand bien même l'un des trois combattants morflerait salement ce qui au demeurant sera surement le cas et mon cas pour ètre parfaitement précis, les deux autres auront toute la latitude nécessaire pour la tailler en pièce. Je ne me fais aucun soucis pour l'atteinte de ce résultat car mon frère se battait déjà quelques jours après sa naissance et à mes yeux l'étiquette de guerrier lui va bien mieux que celle de guérisseur mais que voulez vous chacun fait les choix qui lui chante. Quant au prince, c'est un jeune loup prometteur qui sera bientôt un combattant redoutable peu importe le rang qu'il aura choisi d'occuper dans la meute. Le sang d'un tueur et d'une alpha coule dans ses veines. La Hellhound s'agite vainement dans tout les sens pour tenter d'atteindre Daante mais je la force à reporter son attention sur moi en enfonçant mes armes de guerre au plus profond de son poitrail. Je savoure allégrement le sang de la chienne qui dégouline le long de mes crocs et profite de notre proximité que nous qualifierons aisément d'intime pour déchirer la chair tendre et vulnérable de son ventre, tentant par la même d'y creuser un trou béant mais doit me contenter d'un sillon sanglant. La douleur semble décupler la fureur de l'ennemie qui se met à me charcuter au sens littéral du terme. Je n'y prête guère d'attention dans un premier temps, me contentant de tourner la tète pour observer les efforts de mes deux partenaires. Les lanières ne tiendront plus très longtemps. Bien, très bien tout semble se dérouler comme prévu donc. La Hellhound se débat dans tout les sens pour échapper à mon étreinte mortelle. Il semblerait que je ne sois pas à son gout. C'est tout à fait réciproque. Elle se met à m'inonder de coups de griffes. J'en esquive quelques uns, en pare d'autres avec le sommet de ma gueule et en reçoit une belle fournée. Généreuse la petite garce. Un sourire amusé se peint sur mes babines. Le travail méthodique de mes alliés se poursuit sur l'armature de la chienne. Cette dernière semble comprendre qu'elle est dans un piège qui ne cesse de resserrer et laisse exploser sa furie destructrice. Ses crocs se plantent durement dans mon encolure, une fois deux fois trois fois. La douleur est si intense que je ne peux réprimer un grognement de douleur. A une autre époque j'aurais surement hurlé aux deux autres loups quelque chose comme : Remuez vous le cul bordel de merde je suis en train de me faire découper la si vous n'aviez pas remarqué. Mais, je ne suis plus le même loup et me contente d'encaisser en silence. Le liquide pourpre s'écoule de mes plaies tandis qu'elle s'attaque ensuite à mon épaule. Je lève les yeux vers le ciel et savoure un soupçon de brise sur mon visage, observe une feuille dériver longuement dans le ciel printanier. Je réprime un nouveau sourire amusé. De nombreuses choses m'amusent ces derniers temps, plus que ce ne fut jamais le cas. Je n'ai jamais été un joyeux luron. Ca c'était le rôle de mon frère mais il y a bien des raisons d'amusement et ce même au beau milieu du chaos. Et, tout ce merdier m'a appris que la vie est courte et doit ètre vécu de cette manière et pas d'une autre. Mais, la vérité la triste vérité nue et laide est que je suis las de ce chaos. Quatre années de vie, de combats, de blessures, de désillusions, de souffrance et de tristesse mais je continue d'avancer sans vraiment savoir pourquoi. La promesse faite à Trésor me parait si loin désormais. Le bruit sourd d'un choc m'indique que mes alliés ont réussis à trancher les lanières arrières de la chienne. Je jette un coup d'œil vers Daante et comprends pourquoi je continue d'avancer. J'ai frôlé la mort de trop nombreuses fois pour ètre capable de ressentir de la terreur alors je laisse finalement le sourire en coin étirer mes babines. Et je me mets à imiter la tactique de la Hellhound, plantant sauvagement mes crocs dans son poitrail, les ressorts puis les replonge à de nombreuses reprises dans la même blessure comme si je voulais m'y frayer un chemin jusqu'à son cœur. Mes griffes labourent son ventre toujours aussi exposé et mes pattes arrières coincent les siennes pour la maintenir en place. Allez messieurs finissez le travail que l'on puisse abattre cette saloperie. Mes capacités à endurer la douleur sont peut ètre très importantes mais je ne suis qu'un loup.