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Nous avions traversée pendant un long moment toutes les terres de l'ouest et du nord, jusqu'à rejoindre la forêt aux pendus. Malgré les lames de foudre, ma tanière était ici, et ce n'est pas les éclairs qui aillaient m'empêcher d'y rester. La louve me suivait toujours, alors que j'avançais avec ma boiteuse. Je ne savais toujours pas ce qui m'avait pris.
Ma tanière était entre deux gros rochers, sur l'un des plateaux d'une falaise. Monter n'était pas le plus simple mais une fois en haut, je ne craignais rien ou presque. J'avais fini par trouver un passage simple pour monter sans trop de complication. Faisant un détour, je grimpais sur le tronc d'un arbre mort, avant de poursuivre mon chemin sur ce dernier, avant d'atteindre un rocher, sautant pour atteindre enfin le plateau.
Je me retournais pour voir si Tsuin avait réussit à me suivre, me tenant devant ma tanière, y déposant ma boite pleine d'armes humaines. Une fois la voyant en haut, je me glissais à l'intérieur, m'ébrouant.

- Bienvenue chez moi.

C'était une tanière assez large, que j'avais emprunté à un ours mort il y a quelques temps. Au fond, un tas de feuille et de fourrure que je m'étais constitué pour dormir. Non loin, quelques restes de proie que je gardais sous un autre tas de feuille, permettant de cacher leur odeur aux prédateurs qui passeraient par là en mon absence, et aux charognards. Je repris la boite, la plaçant avec le reste de mes trouvailles. Peut-être me serviront-elles un jour, je n'en sais trop rien.
Mon regard se posa sur Tsuin un court instant, l'observant pour savoir si elle souhaitait dire quelque chose.

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Tsuin finit par être un peu essoufflée. L'orage ne lui donnait pas confiance mais pourtant Kobalt avait l'air sûr de lui alors elle continua de le suivre tranquillement. Une fois arrivée elle regarda cette tanière immense à ses yeux. Kobalt avait même prévu un petit coin pour ses proies afin que personne d'autre ne les trouve facilement. Elle sourit, elle était avec lui et elle passerai sa nuit au chaud. Elle ne pu s'empêcher de venir lui faire un câlin.

"C'est super chez toi. C'est toi qui as construit ou il y avait une autre bête avant toi ?"

Elle s'assit, admirant sa nouvelle maison. Elle n'avait jamais eu autant d'espace. Tout ces points positifs étaient au regret du fait que la tanière n'était que difficilement accessible. Si ils se faisaient blesser gravement ils ne pourraient sûrement pas pouvoir y remonter aussi facilement.

"Tu dors où ? Je vais pouvoir dormir vers toi ??"

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Elle semblait s'émerveiller. C'est vrai qu'il existait peu de tanière aussi grande, j'avais de la chance. Mais elle parait bien vide, lorsque l'on vit seul. Cette pensée me prit l'esprit quelques instants, alors que la louve approchait pour me faire un câlin. Je plaquais légèrement les oreilles en arrière, poussant un léger grondement.

- Tsuin, je t'ai dis que je n'aimais pas beaucoup les contacts physiques... Et pour te répondre, cette tanière appartenait à un ours avant, mais il est mort et j'ai repris son abris.

Je m'écartais légèrement, allant soulever les feuilles qui protégeaient mes proies, tirant un morceau de faon qui date depuis quelques temps, bien que toujours mangeable. Me déplacer comme ça m'avait ouvert l'appétit. Je lui montrais du museau ma paillasse où je dormais d'habitude.

- Je dors là... Et tu pourras dormir avec moi si tu veux, pour te tenir chaud. Essaye simplement de ne pas trop me gêner.

Je croquais un morceau, lui en laissant l'autre, avant de lâcher sobrement.

- Il faudra que tu chasses par toit-même, je ne peux pas nourrir deux loups à moi tout seul. Et faire attention à ne pas trop t'éloigner. Mon odeur devrait couvrir la tienne pour l'instant, mais trop loin, j'ai des doutes.

Je marmonnais en mâchonnant mon morceau de viande, profitant de ce maigre repas. Il allait falloir serrer la ceinture si je voulais tenir ce mois-ci. Les meutes s'étaient engraissé, et le gibier avait fuit.

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Tsuin se dirigea vers le coin où elle allait dormir. Cela lui faisait bizarre d'avoir quelqu'un avec elle dans une même tanière. Cela était encore plus bizarre qu'elle allait dormir près de lui. Mais elle était redevenue souriante et commença à perfectionner la couchette. Elle avait bien appris à faire un endroit très douillet et qui gardait zu mieux la chaleur. Une fois son travail fini elle se dirigea vers Kobalt, fière d'elle.

"Regarde ce que j'ai fait. Ça sera un peu plus douillet que ce que tu avais avant."

Elle était heureuse d'être ici. Elle visita tout les recoins de la tanière puis reparti juste devant l'entrée pour admirer le coucher du soleil. Elle se coucha et commença à nettoyer un peu son pelage. La journée avait été longue et pleines de choses nouvelles. Tsuin respira profondément. Elle était bien pour l'instant et elle le serait tant que Kobalt voudrait bien qu'elle reste avec lui. Au fond il était gentil.

"Et ta famille est où ?"

Elle contenait à prendre soin d'elle en attendant la réponse. Venait il lui aussi d'une meute ou était il né en solitaire ? Elle ne le connaissais pas aussi bien qu'elle l'aurais voulu.

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Je la laissais faire, léchant simplement les quelques griffures que le chien m'avait laisser lors de notre petit affrontement. Une chance que ma plaie à la patte ne se soit pas rouverte, sinon j'aurais été assez mal. Vraiment mal. je ne pouvais pas risquer une infection. Elle revenait vers moi, fière d'elle. C'est vrai qu'elle s'était plutôt bien débrouiller. J'hochais la tête un instant pour exprimer une forme d'appréciation, la suivant du regard alors qu'elle se rendait à l'extérieur, sans doute pour regarder le coucher du soleil.
J'allais devoir m'habituer à cette présence supplémentaire. Cela ne sera pas insurmontable, mais j'espérais simplement ne pas succomber à une crise en sa présence. Je la prenais sous mon aile, je ne souhaitais pas la détruire, comme tout le reste.

J'approchais lentement de la sortie à mon tour, m'assaillant non plus pour la surveiller. Comme le ferait sans doute un grand frère.

"Et ta famille est où ?"
-Ma famille?

Répondit-il pour lui-même, pour être sûr d'avoir bien entendu. C'était une histoire compliqué.

- Je ne sais pas vraiment... Ma mère est porté disparu d'aussi loin que je me souvienne. j'ai retrouvé mon père récemment, mais il a beaucoup changé, et je ne me souvenais plus de lui. Mon frère aîné est mort quand j'avais trois mois, et je n'ai aucune nouvelle de ma sœur, mais je crois qu'elle est encore en vie.

Je me surprenais moi-même. Ce passé était récent dans mon esprit, l'ayant oublié pendant si longtemps. Mais maintenant dans mes mémoire, il me semblait bien plus proche. Je marmonnais, en regardant devant le soleil, les yeux légèrement plissés.

- J'aimerais bien savoir comment elle va... Mais j'ai d'autres choses à accomplir avant de partir la retrouvé, elle ou mon père.

Je tournais la tête dans sa direction, posant simplement mon regard sur elle. En soit, sa présence était semblable à celle de Moria. Sauf que Moria était une hallucination. Et Tsuin, elle, était réelle.

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Tsuin trouva son histoire bien triste. Il est vrai qu'elle savait que son père était mort mais puisqu'elle ne l'avait pas connu elle ne ressentait presque aucune tristesse. Elle était la seule d'une portée qui aurait dû devenir une nouvelle alpha. Du moins c'est ce qu'on lui avait dit. Mais apparemment même avec cette place de choix on pouvait très bien se faire exclure. D'après sa mère c'était d’abord pour son bien qu'elle avait fait de Tsuin une solitaire. Kobalt, lui, avait vu directement qu'elle n'avait rien à faire toute seule et qu'elle savait à peine se débrouiller. Elle était bonne à la chasse mais moins au combat malgré sa force. A la fin de ses paroles, Koblat posa ses yeux sur elle. Si la louve avait pu elle aurait sûrement rougit presque instantanément mais sa seule réaction fut de détourner le regard vers la forêt. Cette forêt aux pendus, paraît-il, portait bien son nom. La louve ne savait pas ce qu'était un pendu alors elle se disait qu'elle en avait déjà croisé sans y faire attention.

"Ta sœur sera contente de te revoir je pense. Je ne sais pas trop ce que ça fait parce que je n'en n'ai jamais eu mais j'ai toujours eu l'impression que c'était important les frères et les sœurs."

Elle sourit, le regardant une petite seconde pour encore détourner son regard en trouvant ses yeux bleus qui la fixaient. Son cœur battait un peu la chamade à chaque fois qu'elle se remémorait ces deux yeux bleus comme l'océan. Oui elle avait déjà vu l'océan. Le territoire de la meute où elle était née comprenait une plage blanche aveuglante quand le soleil était au-dessus. Puis il y avait cette étendue d'eau qui paraissait interminable. Les jours de tempête les vagues venaient recouvrir entièrement cette plage. Et les jours plus calmes certains loups qui avaient un peu de temps libre y nageait parfois. Tsuin n'avait pas eu le droit d'y mettre les pattes vu qu'elle était encore petite. On lui avait appris qu'il y avait des courants contre lesquels même les guerriers les plus forts ne pouvaient pas lutter. Elle s'amusait donc à faire la course contre les petites vagues. Tsuin sursauta, elle était en train de rêvasser avec Kobalt juste à côté d'elle.

"Tes yeux me rappelle l'océan... Tu as déjà vu l'océan ?"

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Sans doute, sans doute... Pensait le loup, alors que Tsuin lui parlait de ses retrouvailles avec sa sœur. Cette dernière ne le reconnaitrait surement pas, c'était évident... Il avait tellement changé. Et lui non plus risquait de ne pas la reconnaitre. Ainsi va la vie. Le loup continua sa toilette, s'attardant sur sa patte blessé. La louve était mal à l'aise en sa présence. C'était normal, d'une certaine manière. Ko savait très bien ce qu'elle semblait ressentir pour lui, et il ne désirait pas alimenter ses sentiments.

"Tes yeux me rappelle l'océan... Tu as déjà vu l'océan ?"

Je secouais la tête lentement sur le côté, de droite à gauche. Je n'avais vu que les rivières. Les océans étaient inaccessibles depuis le débarquement des HellHounds sur les Plages Blanches.

- Je n'en ai jamais vu l'utilité...

Elle, pour sa part, semblait le connaître plutôt bien, cet océan. Elle commençait à rêvasser.

- Tu pourrais me dire à quoi ça ressemble?

Mon ton était plus doux, plus calme. Une simple demande, alors que je laissais mon regard dériver sur le couchant. J'avais envie de savoir, d'une certaine manière.

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Le ton qu'avait pris Kobalt rassura un peu Tsuin et surtout calma son cœur. Il était enfin un peu plus doux, sans reproches. Mais elle trouva dommage qu'il n'ai pas connu l'océan. Pour elle c'était un endroit indispensable à son enfance. Une grosse partie de ses souvenirs. Elle fixa encore une fois ses yeux tout en essayant de ne pas trop les détourner. Ils étaient vraiment de la même couleur.

"En fait l'océan change en fonction du temps. Mais il est beau dans tout ses états. Lorsqu'il faisait chaud il était bleu presque turquoise. Plusieurs loups arrivaient à pêcher dans ses eaux claires et au fond on pouvait souvent voir des étoiles de mer ou des crabes. En été, il nous était très utile pour se rafraichir lorsque les températures étaient vraiment hautes. Le seul problème c'est que l'on ne pouvait pas boire l'eau mais s'y baigner apportait déjà toute la fraicheur dont on avait besoin. Les vieux loups racontaient que l'odeur salée soignait les maladies respiratoires et que l'eau était bonne contre les douleurs aux articulations mais je ne sais pas si c'est vrai."

Elle pouffa un peu de rire en se rappelant les anciens de la meute. Certains étaient encore fort pour leur âge tandis que d'autres n'avaient vraiment plus toute leur tête. Du coup ce qu'ils racontaient n'étaient souvent que des mythes ou de quoi faire rêver les louveteaux en soif d'aventure ou de trésors.

"C'est par temps d'orage que l'océan était aussi magnifique que lors du beau temps. Quand la tempête arrivait il s'assombrissait lentement et les vagues se faisaient plus hautes que des petits arbres. Quelques loups se sont fait emporté par ces vagues et jamais l'océan ne nous les as ramené. Les éclairs tombaient souvent à l'horizon sur l'étendue infinie d'eau qu'il représentait. Je n'ai pu y voir qu'une fois mais je m'en souviendrai toute ma vie."

C'était la curiosité qui l'avait poussé à aller voir ce phénomène. La meute n'y envoyait que les apprentis afin de leur montrer qu'il ne fallait pas aller dans ces vagues déferlantes car même les guerriers qui les accompagnait ne pourraient pas en revenir. Elle avait suivit le petit groupe qui y allait cette fois-ci sans prévenir personne, profitant du sommeil de sa mère. Le groupe marchait vite pour elle mais elle avait fini par arriver à destination afin de voir le spectacle.

"C'était beau, une source de bien-être et de nourriture. Notre meute avait vraiment beaucoup de chance. Je me rappelle que j'avais essayé de chasser un crabe sur la plage mais il m'avait pincé."

Elle aurait été si fière de ramener cette petite proie à sa mère. Pourtant la proie rouge orangée n'avait pas voulu se laisser faire, mettant ses pinces en avant. Elle c'était fait pincer une patte et avait couru jusqu'à sa mère pour se faire réconforter.

"Tu as du avoir une enfance beaucoup plus dure... La meute m'apportait toujours à manger et des soins. Tellement que je n'ai appris à chasser et me défendre que très tard. Juste un peu avant que je me fasse bannir."

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Je l'écoutais, pensif, regardant l'horizon. J'imaginais ce qu'elle me décrivait, laissant mon esprit divaguer tranquillement. C'était un moment de paix que la solitude ne m'accordait pas souvent, même s'ils avaient le mérite d'exister. Tsuin me regardait, je le sentais, mais je n'y prêtais pas d'avantage attention. Prenant une légère inspiration, je posais mon regard sur le sien, calme. Sans émotion aucune. Simplement un regard neutre, presque doux.
Sa remarque sur mon enfance me fit entrouvrir les crocs. Nous allions cohabiter, pour une raison qui m'échappe encore. Elle me parlait de son ancienne vie... J'imagine que je pouvais parler de la mienne.

- Je n'ai pas eu de véritable enfance. J'ai été séparé de ma famille à 3 mois, laissé pour mort par un chien. En fait, j'ai éborgné le chien qui allait me tuer. Il n'a pas aimé, et j'ai pu lui échapper.

Ces souvenirs étaient encore si frais. Je glissais le museau dans mon pelage, là où trônait la cicatrice qui me barrait l'intégralité du flanc, sous mon poil.

- Pour une raison obscur, après cet incident, cette cicatrice était le seul souvenir que j'avais. Une vielle louve m'a recueillit, pris soin de moi, et m'a appris comment chasser et me battre. Je suis devenu son esclave peu de temps après ça. Il m'arrivait de ne pas manger pendant plusieurs jours alors qu'elle se nourrissait des proies que je lui ramenais.

Je n'avais aucune rancune dans la voix, simplement un récit qui coulait sur ma langue.

- Un jour, une fois adulte, j'ai dis que je la quittais. Elle était vielle, elle ne pouvait pas se débrouiller toute seule. Elle a refusé mon dépars, et nous nous sommes affrontés. Quand je me suis réveillé, je tenais une de ses pattes dans la gueule, le reste de son corps éparpillé autour de moi.

Je tournais à nouveau mon regard bleu comme la glace dans la direction de la louve blanche.

- Peut-être était-ce ce que je voulais. Ou pas. Tel est la question. Le fait est que je l'ai tué dans un moment de colère. Au moins maintenant, tu es prévenue toi aussi: soit prête à me fuir à n'importe quel moment.

Je poussais un léger soupire, me redressant.

- C'est l'une des raisons pour laquelle je souhaite rester solitaire. Tu connais les risques de vivre à mes côtés, tu es libre de partir quand tu le souhaites. Et je t'apprendrais à te battre et à chasser, au cas où... Je ne souhaite pas m'embarrasser de faible, et je ne connais pas ton niveau.

Je m'engouffrais dans ma tanière, allant rejoindre la couche que Tsuin avait aménagée. En effet, c'était confortable...

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Tsuin le regarda aller dans la couchette sans bouger. Elle n'avait pas tellement l'habitude de se coucher si tôt puisque c'était avant le signe pour elle d'une longue nuit sombre et froide. Apparemment ce qu'elle avait fait avait l'air à Kobalt. Elle en ressentie une joie qui lui chatouilla un peu le ventre. L'orage semblait se rapprocher amenant avec lui la foudre qui frappait parfois les arbres les plus hauts. Tsuin avait remarqué que ceux ci mourraient après avoir été entièrement calciné. Le bruit
de l'éclair qui semblait fendre le ciel en plusieurs veines la fit sursauter avant de disparaître dans un bruit sourd. Sa dernière tanière était éloignée d'eux, la jeune louve ne voulais pas dormir avec ça à proximité. En tout cas elle ne verrai pas la lune ce soir. Les nuages noirs recouvraient entièrement le ciel, ne laissant même pas la place à une étoile de venir illuminer un peu cette première nuit qu'elle passerai avec son nouvel ami. Quand Tsuin se retourna pour le voir il était déjà couché. Elle s'approcha de lui pour l'admirer un peu. Sa présence la remplissait de bonheur. De bonheur et d'une nouvelle sensation qu'elle n'avait jamais connu auparavant. Elle s'installa près de lui sans pour autant le gêner.

"Je suis contente d'être avec toi. Je n'ai pas peur je te fais confiance tu es gentil."

Elle lui donna un coup de langue afin de le réconforter un peu. Elle avait l'impression que ce passé le rendait triste et il y avait toutes les raisons pour cela. Elle cala sa tête contre lui, le seul contact qu'elle lui fit. Le sommeil s'empara vite d'elle, l'odeur de Kobalt envahissant ses rêves. Elle c'était endormie bien plus facilement qu'à l'accoutumé tandis que Kobalt était encore réveiller. Elle lui faisait entièrement confiance et le rêve qu'elle commença la fit se blottir sa tête un peu plus dans la fourrure du loup noir avec un immense sourire comme elle n'en n'avais jamais fait.

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Je fermais lentement les yeux, la tête posé sur mes deux pattes avant. La louve me rejoignit rapidement, se posant à côté de moi. Je dégageais un peu d'espace, histoire qu'elle puisse être quand même à l'aise. Je sais ce qu'elle ressent pour moi. Je sais aussi que ça n'est pas réciproque pour moi. Mais malgré mon histoire, elle acceptait de rester à mes côtés, elle n'avait pas peur de moi. Elle même le disais, posant sa tête sur mon pelage. Ce contact m'incommoda légèrement, un instant. Je rouvrais doucement les yeux pour recevoir sa lechouille. J'aurais pu dire merci, ça n'est pas dans mes habitudes. Ma seule preuve de reconnaissance fut de la laisser là, et de la laisser faire.
Elle s'endormir presque aussitôt, comme une enfant entre mes pattes. Je lâchais un nouveau soupire. Au fond de moi, la plaie de la solitude commençait à se refermer, et je savais que ça n'apporterait rien de bon. Juste pour ce soir, juste pour une semaine, ou peut être un mois, j'espérais être en paix.
Posant ma propre tête près du corps de la louve, je fermais mes yeux à nouveau, dormant d'un demi-sommeil. Comme je connaissais à la connaître, je savais que ça ne sera pas elle qui se réveillera la première si la grotte devzit être attaquée.

[OUT]

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