Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Djall, désespérée par la famine nouvelle, tente de piller le garde-manger des Esobeks pour remplir celui des Navniks.
Djall serra les mâchoires pour contenir un glapissement de douleur lorsque son estomac cria famine. Ce matin-là, elle était passée devant le tas de proie rances sans se servir. Elle avait fait d'importantes réserves de graisse durant la période de prospérité et elle préférait laisser le gibier restant aux plus fragiles de la meute. En effet, ces temps-ci, les proies se raréfiaient et devenaient de plus en plus difficiles à trouver. Chaque jour, la jeune femelle partait à la chasse et revenait bredouille. Ce jour-là, elle s'était levée avec la ferme intention de tenter quelque chose qu'elle n'avait jamais fait. Elle s'était toilettée soigneusement, le temps de réfléchir à une stratégie. Puis elle avait quitté les ruines en se dirigeant vers le territoire des Esobeks. En des temps si compliqués, les pillages étaient de mises. La louve piétina la frontière et se dirigea vers le camp de la meute adverse en se guidant grâce à l'odorat. Plus elle approchait, plus l'odeur de ces loups était forte. Elle se mit en mode furtive, tapie au sol, la queue basse et les oreilles plaquées sur son crâne. Elle s'aida de ses sens pour dénombrer les loups présents dans la cave dont une bonne partie avait été détruite lors de bombardements. Il lui semblait qu'il n'y avait là que des louveteaux. Elle devait tenter sa chance.
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
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Âge Personnage :
X ans
Rang :
Rang
Niveau Rang :
Niveau
Maladie :
Blessure :
Détails blessures :
Pas de Blessure
Détails maladie :
Pas de Symptôme
Bonus Force :
+0
Bonus Agilité :
+0
Bonus Endurance :
+0
Bonus score de chasse :
Score de chasse : +0
Nombre de lancers quotidien :
Nombre de Chasse : +0
Bonus Santé :
Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres :
Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
Mer 2 Mar - 14:33
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'Dé de pillage' : 1
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Mer 2 Mar - 18:07
She has to try
solitaire
Djall, désespérée par la famine nouvelle, tente de piller le garde-manger des Esobeks pour remplir celui des Navniks.
La jeune louve tenta d'approcher l'entrée sombre du large tunnel mais s'immobilisa soudainement lorsqu'un bruit de parole lui parvint. Une sentinelle arrivait. Djall fit volte-face et courut se remettre à couvert des arbres. Elle devait la jouer finement pour espérer repartir avec une prise. Elle s'accroupit derrière un buisson et attendit que les éclats de voix s'éloigne pour pointer de nouveau le museau. Elle devait chercher une autre issue, elle connaissait trop mal le camp pour y pénétrer par l'entrée principale. La louve argentée contourna donc la gueule béante de la caverne pour dénicher un boyau perpendiculaire à l'axe principale qui serait plus sûr.
Un souffle rauque s'échappa d'entre ses crocs dans l'obscurité. L'odeur ferreuse qui suintait de sa fourrure poisseuse de sang lui faisait tourner la tête ; enivrante, oppressante, étouffante à en vomir. Il n'avait pas les idées très claires. Entre ses crocs, la proie qu'il venait d'attraper était gonflée d'hémoglobine ; la moindre pression maculait la terre sous ses pattes. Il ne savait pas très bien ce que c'était. Un lapin ? A moins qu'il n'ait laissé le dernier lapin là-bas, sous les arbres. Il ne se souvenait plus très bien. La faim bondit de ses entrailles pour le crocheter à la gorge. Un grondement étouffé s'échappa d'entre ses mâchoires qui serrèrent plus fort l'animal mort et prisonnier. Un os délicat craqua sous la pression. Tous les muscles de Zwey se crispèrent alors qu'il s'immobilisait dans le boyau, hanté par la douleur qui mettait son estomac à l'agonie. Ou peut-être que son estomac allait très bien et que c'était sa tête qui merdait un peu, en fait. Foutaises. Son estomac avait toujours un problème. Un problème. L'odeur de la femelle heurta le museau du général lorsque sa mince silhouette se glissa à quelques mètres dans l'obscurité. Deux évidences : elle était navnik et se dirigeait vers le garde-manger. Le cadavre tomba aux pieds de Zwey avec un bruit sinistre ; mais moins sinistre que le grognement de fureur, rauque, mêlé de l'ébauche sourde d'un hurlement quasi-douloureux, qui sortit de sa gorge. Et s'intensifia alors qu'il peinait à articuler.
« Qu'est-ce. Que. Tu. Fous. »
Le loup ne prononça pas un mot de plus, parce qu'il savait très bien ce qu'elle foutait. Et il n'allait pas le permettre - oh, non, ça, si elle croyait - et en une fraction de seconde il était sur elle. Accompagné d'un hurlement de fureur à réveiller n'importe qui aux alentours, et sans se soucier de la pénombre, les crocs du mâle se refermèrent sur l'encolure de Djall, percèrent la chair de sa nuque ; le goût du sang envahit sa gueule. La sensation de perdre patte s'intensifia. L'instant suivant, il la jetait à terre pour s'acharner sur elle à grands coups de crocs et de griffes, presque inconscient de la riposte qu'elle pouvait lui opposer. De toute façon il ne sentait rien d'autre que la colère.