Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le craquement d'une branche réveilla Tsuin en sursaut. Elle se leva sur ses quatre pattes mais retomba aussitôt, comme un louveteau qui viendrait de naître. La louve se sentie aussi étouffée, que fallait-il faire ?! Elle se roula sur le côté, sa tête commença à tourner et le brouillard envahi sa vision. Sous un dernier effort elle se remit à respirer. L'air entra dans ses poumons, lui donnant l'impression qu'il se propageait directement dans tout son corps. Encore une bouffée, plus calme, moins dense... Au bout de la troisième elle n'eut plus sa première sensation ce qui la déçue. Une fois mieux elle réessaya de se remettre sur ses pattes. Ses deux pattes arrières se croisèrent, l'empêchant de marcher. Sa troisième tentative fut un succès et elle put enfin voir un peu mieux où elle se trouvait. Ses yeux parcoururent l'endroit qui l'entourait. Toutes ses informations qui lui arrivaient d'un coup lui donnèrent le tournis mais elle tint tant bien que mal sur ses pattes. Elle se trouvait au milieux de choses immenses qui allaient très haut. Elle commença à les sentir mais leur peau rugueuse lui blessa un peu le museau. Fâchée, elle commença à essayer de donner des coups de griffes, sans aucun résultat à par la sensation de se bruler les coussinets. Comment peuvent-ils aller si haut ? Elle chercha un moyen d'en voir le sommet mais à force de reculer elle se retrouva très vite dos à un autre. De celui-ci, un de ses bras touchait terre. Elle commença à le mordiller sans réaction de la part du possesseur. Elle arracha quelques uns de ses milliers de doigts fins et piquants mais ceux-ci avaient un goût tellement fort qu'elle abandonna. Tout d'un coup un nouvel élément vint devant elle. Une petite bête marron, pleine de poil avec une grande queue qui la suivait. Quand celle-ci vit Tsuin elle prit la fuite en grimpant sur l'animal étrange que venait de mordre la louve. En le voyant grimper comme ceci elle essaya de faire de même sans résultats. Elle grogna de déception et s'assit. C'est à ce moment là qu'elle se rendit compte qu'elle marchait sur pleins de petites bêtes vertes qui ployaient sous son poids. Elle commença à vouloir les éviter mais elles recouvraient tout l'endroit et ne disaient rien sous son poids. La louve remarqua un animal qui se penchait pour les manger. Elle l'imita mais le goût de ces petites choses vertes ne lui plu pas le moins du monde. Elle se rendit compte que si elle ne mangeait pas comme cet animal et qu'elle ne grimpait pas comme l'autre qui avait pris la fuite, elle n'était vraisemblablement pas comme eux. Mais alors qu'es ce que je suis moi ? Le fait de ne pas le savoir lui procurait comme un grand vide à l'intérieur d'elle même. Elle se força pour s'en rappeler mais rien n'y fit. Tout était nouveau, rien n'avait de nom, elle était totalement perdue tout d'un coup. Son envie de tout découvrir quelques minutes auparavant avait complètement disparue. Elle parcourra un peu cette endroit dans l’espoir de trouver des animaux semblables à elle. Malheureusement elle ne tomba que sur des bêtes qui sautaient pour se déplacer ou encore d'autres qui pouvaient marcher très haut. Elle arriva à une rivière. Elle lapa un peu de cette eau froide qui glissa dans sa gorge jusqu'à son estomac, lui procurant un effet revigorant. Elle mit sa patte mais la retira aussitôt. Quelques gouttes restaient collées à sa fourrure. Tsuin remarqua alors que les autres animaux formaient un reflet dans cette eau claire. Elle se pencha alors au dessus pour enfin découvrir à quoi elle ressemblait. Son cœur battait à tout rompre. Mais lorsqu'elle regarda dans l'eau, tout avait un reflet sauf elle, elle n'était que comme une ombre. Tsuin se réveilla. Quel cauchemar... Elle s'ébroua et se leva. Je ne peux pas oublier, je m'appelle Tsuin.Tu n'as pas le droit d'oublier.
Invité
Invité
En savoir plus
Mer 24 Fév - 21:46
Rêves et songes
Solo
Tsuin courait comme si sa vie en dépendait. D'ailleurs sa vie en dépendait. Le monde était en train de disparaître petit à petit, comme si le néant engouffrait tout sur son passage, laissant derrière lui qu'un vide immense. Derrière elle, Tsuin savait qu'il n'y avait même plus un endroit où poser ses pattes, tout n'était que du vide. Cela avait commencé par les rivières. Celles-ci étaient devenues noires comme de l'encre, laissant les poissons sans aucun moyen pour respirer. Ils flottaient maintenant tous à la surface de cette eau collante à l'odeur nauséabonde. Les troupeaux étaient obligés de changer de point d'eau mais ils attendaient la pluie avec espoir que celle-ci purifie la rivière. Tsuin aussi attendait la pluie impatiemment. Ses deux petits qui venaient à peine de voir le jour ne pouvait pas encore se déplacer sur de si longues distances. La jeune mère n'avait donc pas le moyen de suivre les troupeaux si ils partaient. Quand la pluie arriva, Tsuin était dehors, déjà assoiffée. Mais dès que la première goutte atterrie dans sa fourrure elle fila se mettre à l’abri. La pluie, d'habitude si fraîche, lui provoquait une sensation de brûlure vive comme si sa fourrure avait pris feu. Le résultat fut que la plupart du gibier mourut sous l'averse. Les derniers qui avaient survécu n'avaient plus rien à manger. La pluie avait entièrement brûler la végétation. Il ne restait plus que quelques touffes d'herbes jaunes par-ci par-là mais elles étaient empoisonnée par l'eau qui les nourrissait. Tsuin était couchée avec ses petits contre son ventre, cherchant une goutte de lait qui ne viendrait jamais. La jeune mère n'avait plus mangé depuis plusieurs jours maintenant et la soif venait se rajouter à la faim. Elle était là, obligée d'écouter ses louveteaux couiner de faim. Quand elle décida de tenter le tout pour le tout ils ne répondaient déjà plus. L'endroit était devenu de plus en plus sombre. Tsuin passa la tête dehors, désemparée. Elle vit alors que tout disparaissait et cela se dirigeait rapidement vers elle. Elle se mit alors à courir, courir aussi vite qu'elle ne l'avait jamais fait. Mais l'ombre la rattrapait et dès qu'elle lui toucha la patte, la louve ne pu que pousser un cri d'agonie...
Tsuin se réveilla en sursaut, le souffle court et les pattes endolories. Quand tu dors tu es censée te reposer pas t'agiter comme une vieille folle apeurée ! Quelle honte ! Mais la louve avait l'habitude d'entendre les jérémiades de l'autre qui partageait sa vie et son corps. Elle ignora donc ses plaintes et sorti s'étirer aux premières lueurs de la journée qui promettait d'être magnifique. Ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ce cauchemar, le pire de tous à ses yeux. Elle aurait aimé s'en débarrasser une fois pour toute mais il revenait assez souvent hanter ses nuits. Elle n'en tirait que de sentir encore plus fatiguée que lorsqu'elle c'était couchée le soir même et cela minorait ses chances d'avoir une proie à la chasse. Les piaillements des petits agonisants résonnaient encore à ses oreilles. Quelle plaie... Taisez vous maintenant vous n'existez pas et vous n'existerez jamais ! Son humeur était largement dégradée pour le reste de la journée. Elle commença à prendre soin de sa fourrure tout en essayant de se changer les idées. Tsuin préférait passait ses nuits à rêver. Malheureusement ils étaient brefs et ne se terminaient jamais. Sa mère lui avait raconté plusieurs fois que si l'on pense à ce que l'on veut rêver avant de s'endormir alors on en rêvait. Tsuin n'avait jamais essayé d'appliquer cela, pourtant c'était peut-être la clef pour ne plus jamais refaire ce cauchemar. La jeune louve commença alors à penser au plus beau rêve qu'elle voudrait faire. Il se passerait dans un endroit chaleureux, où le soleil serait toujours dans un ciel bleu pour apporter juste ce qu'il faudrait de chaleur. Sa tanière serait placée à l'orée d'une forêt pour avoir accès autant à elle qu'à la plaine. Toute la végétation serait luxuriante, d'un vert éclatant, pleine de fleurs de toutes les couleurs possibles. Il y aurait bien assez de gibier pour ne jamais à avoir à se préoccuper du lendemain. Elle serait bien installée, avec ses petits tout contre son ventre en bonne santé. Elle les regarderait jouer et se ferait taquiner par eux de temps en temps afin qu'elle se plie elle aussi un moment à leurs jeux. L'herbe tendre des alentours permettrai à la petite famille de passer des nuits à la belle étoile. Tsuin en profiterait afin d'apprendre aux louveteaux les constellations et de se repérer grâce aux étoiles. Un élément essentiel de ce rêve serait que la race humaine n'aurait jamais existé et n'existerai jamais. Ni guerres, ni pollution ne viendrai gêner l'équilibre de ce monde entièrement neuf. Aucune espèce serait obligée de lutter pour ne pas s'éteindre, l'équilibre qu'avait fait Gaïa serait enfin de retour. Ce monde ne serait qu'harmonie et il n'y aurait que la mère nature pour décider le début et la fin des choses. L'homme n'aillant jamais existé, la plus grande partie des maladies n'existeraient pas et celles qui resteraient seraient faciles à guérir grâce aux plantes.
Tsuin ferma les yeux et pris une grand bouffée d'air. Quand elle les rouvrit ce monde était là, devant ses yeux. Ses petits avaient bien grandi maintenant. Ils étaient aussi forts et grands que leur mère à présent. Il était grand temps qu'elle les emmène avec elle à la chasse afin qu'ils apprennent à se débrouiller d'eux-même. Tsuin les emmena avec elle sur la plaine où un groupe de cervidés était en train de brouter tranquillement. Elle commença par leur montrer la position qu'il fallait prendre ainsi que les précautions telles que la direction du vent. Elle les avait déjà amené pour leur montrer sa technique de chasse, aujourd'hui il fallait qu'ils l'appliquent sérieusement. Tsuin leur désigna un morceau du groupe qui c'était un peu éloigné du reste et les laissa se débrouiller. La louve suivait chacun de leurs faits et gestes afin de savoir leur donner des conseils pour la prochaine fois. L'alerte fut donnée parmi les proies mais les deux jeunes loups arrivèrent à en ramener une vers leur mère. Elle était très fière d'eux et n'avait plus rien à leur apprendre désormais. Tsuin pouvait les laisser partir dans ce vaste monde afin qu'ils tracent leur propre chemin. Elle avait confiance car en ce monde luxuriant elle savait qu'ils auraient toujours de quoi se nourrir et elle leur avait appris à se soigner de toutes les maladies connues. Leur mère savait qu'ils auraient tout les deux un bel avenir. Tout en les regardant partir, le cœur gros, elle savait qu'eux aussi fonderaient leur petite famille et qu'ils auraient des petits pleins de vigueur et en bonne santé et surtout qu'ils pourraient s'en occuper sans trop de difficultés. Petit à petit les silhouettes des deux jeunes loups disparurent au loin, laissant une larme couler sur la joue de Tsuin malgré sa fierté pour eux...
Tsuin se réveilla. Elle était seule et le soleil commençait déjà à décliner. Elle se releva, se repassant en mémoire les images de ce monde et de ses deux petits. Elle était contente d'avoir pu faire ce rêve et qu'il se soit enfin terminé. Cela lui faisait chaud au cœur et, presque, lui donnait envie d'avoir des vrais petits. N'était-ce pas beau ? Oui, je l'admet.
Invité
Invité
En savoir plus
Lun 7 Mar - 15:52
Le monde à l'envers
Solo
Un lapin blanc. Qu'es-ce que c'est joli et doux un petit lapin blanc au milieu de la neige. C'était mon premier hiver mais ma fourrure me protégeait du froid tellement bien que j'avais le temps de chercher des brins d'herbes toute une journée sans avoir froid. Aujourd'hui j'avais décidé d'aller voir vers un chemin créé par les humains. Ceux qui y passaient me regardaient sans rien me faire ni venir me voir. Ils m'observaient juste tout en gardant leur distance puis continuaient leur chemin tranquillement. Parfois, lorsqu'il y avait des jeunes humains, ceux-ci me montraient du doigt et s'empressaient de courir dans ma direction. Mais mes pattes puissantes me permettaient de les semer sans problème. Aujourd'hui le soleil était bien dégagé. J'aurai sûrement plus de chance de me trouver un petit repas. Un bond par ici, un par là, et je trouvais un petit carré d'herbe pour me remplir la panse. De temps en temps je relevai la tête, cherchant l'odeur ou l'ombre d'un éventuel prédateur mais toujours rien. Le temps passa doucement, j'avais presque fini mon carré et le soleil déclinai quand le vent tourna d'un seul coup. Il m'apporta très vite l'odeur d'un loup dans les environs. Je me mis alors en état d'alerte, debout, cherchant le moindre bruit suspect. Mon terrier était loin donc je décidais de remettre à demain la fin de ce repas qui m'avais déjà bien rempli mon estomac. C'est alors qu'un éclair blanc me barra le passage. Une louve entièrement blanche, ou plutôt blanche avec une moitié de visage noir, était là devant moi. Je parti alors à l'opposer d'elle, courant à toutes vitesse mais la louve m'empêcha d'aller bien loin, me coupant toutes les routes que j'essayais de prendre. Soudain elle fut du bon côté pour que je rejoigne mon terrier. Une chance ! Je dérapa pour retourner le plus vite possible dans mon foyer, déjà essoufflé par cet effort. Dans un dernier bond j'atteignais presque mon terrier mais il fut bouché par une patte blanche. Je levais mes yeux pour découvrir avec horreur que ce n'étais qu'une ruse de la louve afin de jouer avec moi. Ses crocs s'enfoncèrent dans mes côtes, me coupant le souffle. C'était la fin avec pour dernière vue cette étendue de neige blanche couverte de tâches de sang. De mon propre sang.
Invité
Invité
En savoir plus
Lun 7 Mar - 16:07
Chasseur chassé
Solo
Tsuin avait réussit à s’introduire dans une maison encore habitée d'humains. Elle avait attiré ceux-ci à l'extérieur en faisant aboyer leurs chiens attachés au bout de leur laisse. Elle s'introduit par la fenêtre ouverte et parcourra la pièce avec son nez afin de savoir où ils pouvaient bien ranger leur nourriture. Elle trouva rapidement, ouvrant la porte d'un placard mal fermé facilement pour récupérer un énorme poulet frais entre ses crocs. Mais les plaches de la maison grincèrent soudainement et Tsuin leva les yeux pour découvrir qu'un des deux humains était rentré plus tôt qu'elle ne l'avait prévu. Il attrapa une arme à feu et commença à la viser. La louve s'enfuit le plus rapidement qu'elle le pu par là où elle était rentrée tout en renversant tout les objets sur son passage et ne lâchant pas sa si belle prise. Une balle de fusil siffla à ses oreilles. Elle n'est pas passé loin celle là... Vite rentrons. Mais l'humain ne souhaitais pas abandonner si facilement. Il détacha ses chiens sans même les tenir lui-même pour qu'ils prennent tout les deux Tsuin en chasse. Elle n'avait plus que le choix de courir, courir aussi vite que ses pattes pouvaient le faire. L'humain continuait ses coups de fusils, tirant à l'aveugle dans la direction que lui montraient ses chiens. Eux arrivaient à suivre la louve sans difficultés. Ils suivaient sont odeur et la voyait de mieux en mieux petit à petit qu'ils la rattrapaient. Tsuin entendit un nouveau coup de fusil dont la balle atterrit dans l'arbre qu'elle venait de dépasser. Ce poulet pesait lourd et les deux chiens commençaient à sérieusement la rattraper. Pourtant la faim la poussait à ne pas lâcher sa proie malgré le fait que les chiens se jetteraient sûrement immédiatement dessus tout en abandonnant la chasse. Elle arrivait près d'une rivière qui se trouvait encore en contre-bas. Vite ! Plus vite ! Les deux chiens arrivaient à sa hauteur, claquant des dents en essayant de la mordre. Elle arriva à en faire trébucher un dans la pente qu'il dévala jusqu'à plonger dans la rivière où il ne se releva pas. Mais le deuxième était plus coriace et il finit par arriver à sauter sur le dos de la louve tout en profitant de cette position pour la mordre à une épaule. Tsuin lâcha un couinement sous cette douleur vive et sauta en espérant que celui-ci lâcherai sa prise. Un nouveau coup de fusil. Le chien de chasse tomba raide sur le sol. La balle avait traversé sa cage thoracique. Tsuin entendit l'humain hurler de rage et elle parti avec sa prise. Elle avait gagné pour cette fois.
Invité
Invité
En savoir plus
Sam 12 Mar - 12:13
Découverte des Hells
Solo
La pluie tombait à flot depuis tôt ce matin. L'humidité de la nuit avait engourdi les membres de Tsuin qui eut du mal à se lever. Les nuages gris ne laissaient aucune place pour ne serait-ce qu'un petit rayon de soleil parmi les gouttes d'eau. La louve aurait apprécié la vue d'un magnifique arc-en-ciel. Cela était toujours beau à voir, toutes les couleurs que la Terre pouvait offrir sur un seul événement en demi-cercle disposé dans le ciel pluvieux. Elle bailla, s'étirant longuement de tout son corps sur le sol sec de ce qui lui servait de tanière pour l'instant. La louve avait eut un peu peur que celle-ci prenne l'eau lors des grosses tombées de pluie comme aujourd'hui mais apparemment elle était encore bien au sec. Quand ses muscles furent réveillés elle commença une longue toilette afin de prendre soin de sa fourrure. Elle lui devait de ne pas mourir de froid chaque nuit alors elle s'en occupait minutieusement pour qu'aucun parasite ne vienne s'y installer. Malgré tout elle n'avait pas envie de sortir chasser par ce temps. Les proies, qui étaient déjà une denrée rare en ce mois, ne sortiraient pas beaucoup. Tsuin décida alors de s'assoir en attendant l'arrêt de cette calamité pour son odorat. On va pas rester là toute la journée ? Tu as déjà oublié ce qu'a raconté le loup d'hier ? Tsuin sursauta en l'écoutant. Comment avait-elle pu oublier ? C'était hier, lors d'une chasse encore ratée, que la louve avait surpris une discussion entre deux solitaires. L'un était là depuis un petit moment mais l'autre devait venir d'assez loin car il était complètement essoufflé.
"Il a dit qu'il y avait des bêtes féroces sur la plage, c'est bien ça ?"
Des chiens, aussi gros que des loups voir même plus, armés par les hommes pour tout exterminer sur leur passage. Tsuin soupira. Le loup n'avait pas l'air très jeune et ne devait plus avoir toute sa tête. Elle pensait qu'il avait plus cauchemarder qu'autre chose. Peut-être avait-il même des hallucinations ou qu'il avait reçu quelque chose sur la tête.
"Je ne pense pas qu'on devrait avaler ce qu'il a dit. Il veut peut-être juste se garder un terrain de chasse pour lui tout seul en faisant peur aux autres."
Je ne pense pas. Sa description de ces monstres était vraiment très détaillée. Il les as vraiment vu sinon il n'aurait pas pu inventer une chose pareille tout en se basant sur son imagination. Tout cela commençait à attiser la curiosité de la louve. Si le vieux loups avait raison elle voulait voir elle aussi ces monstres dressés par les humains. Elle voulait en apprendre plus sur eux, pour pouvoir les combattre si elle retombait sur eux plus tard.
"Il a dit que tout se passait sur la plage. Profitons de la pluie pour y aller, elle masquera notre odeur et les humains ne seront pas dehors."
Allons-y !
La route fut longue pour aller jusqu'à la plage. L'après-midi avait déjà commencé et la pluie n'avait pas cessé de tomber. Le temps avait même empiré, tellement que les pattes de Tsuin s'enfonçaient dans la boue d'au moins un quart. La plage est juste après cette colline. Fais attention. La louve calma son souffle le plus possible comme à la chasse puis se mit à plat ventre afin d'être cachée par les herbes. La montée fut difficile car la boue se collait sur la fourrure de son ventre et cela commençait à peser. Mais Tsuin finit par arriver en haut, cherchant tout signes d'une éventuelle attaque ou si elle c'était faite repérée. La colline donnait une vue imprenable sur toute la plage malgré la pluie qui empêchait d'y voir clair. Là ! Il y en a un juste ici vers l'eau ! La louve parcouru des yeux l'endroit où l'écume que faisait la mer se stoppait. C'est alors qu'elle vit l'animal. Le vieux loup avait entièrement raison. C'était un chien très sombre et costaud qui montait la garde comme si le mauvais temps n'avait aucune emprise sur lui. Malgré toute l'eau qu'il recevait du ciel son pelage paraissait très sale, tellement qu'il semblait en perdre par touffes à certains endroits de son corps. Le tout était recouvert par une sorte de gilet qu'il portait sur son dos. Ceci avait l'air lourd mais le chien de ployait pas sous le poids. Approchons un peu pour voir si il y en a d'autre. Ok, on trouvera peut-être aussi un truc comme ce qu'il a sur le dos pour en savoir plus sur ce que c'est.
Tsuin descendit lentement la pente tout en gardant sa position de chasse et hors de vu du chien qui était posté sur la plage. Les tentes des humains étaient immenses et ceux-ci faisaient un boucans épouvantable. Le gibier qui devait venir ici auparavant devait s'être enfui depuis longtemps à cause du bruit. Que donnaient-ils alors à manger à ces chiens de combat ? Regarde cette tente ! Il n'y a personne dedans cela doit être là où ils rangent le matériel. La louve s'approcha doucement tout en faisant attention à chacun de ses pas. Un seul bruit lui serait fatal, la boue l'empêcherait de courir assez vite pour être rapidement hors de portée des coups de fusils. Elle renifla longuement la tente avant d'y passer le bout du museau pour avoir un aperçu sur ce qu'il y avait dedans. En effet cela était rempli de matériel humain. Des armes, en grosse partie des fusils, des bombes mais aussi ce que portait le chien. Elle se glissa à l'intérieur, ne prenant même pas le temps de s'ébrouer pour se diriger vers ces mystérieux gilets. Cela pesait très lourd, si bien que Tsuin se demanda comment le chien pouvait y porter si facilement. Sur le dessous il y avait plusieurs attaches afin que le tout ne puisse pas s'enlever du corps du porteur. Sur le dessus il y avait plusieurs bombes. Tu crois que le chien sait ce qu'il porte ? Je pense que oui, mais cela ne doit pas le déranger car les humains doivent les dresser que pour ça. Des pas indiquèrent à la louve qu'un humain approchait. Elle se glissa vite fait dehors et se cacha dans un buisson bien touffu.On en entend qui s'entraîne là-bas. On va aller voir.
En effet une tente avait l'air dédié qu'à l'entraînement de ces chiens de combat. Heureusement pour elle une petite déchirure lui permettais d'avoir une vue sur l'intérieur sans risquer de se faire repérer. Ce qu'elle vit lui glaça le sang. Des petits tout juste nés étaient arrachés à leur mère et jetés dans un enclos dans un coin. Ceux qui pouvaient tenir sur leur pattes commençaient déjà un entraînement à l'attaque contre des pantins articulés. Les hommes avaient clairement un objectif : ils voulaient tuer tout les loups de ces terres puis finir d'exterminer les humains qui avaient survécu à la guerre. Un humain cria alors le nom qu'ils avaient donné à ces chiens, Hellhounds. Des chiens démoniaques entrainés pour tuer dès leur plus jeune âge. Pourtant certains n'avaient pas l'air si stupides, ils pensaient sûrement à s'enfuir ou se rebeller. Malheureusement les humains leur tombaient très vite dessus avec des armes électriques pour leur apprendre le respect des ordres. C'est horrible ce qui se passe ici... Les humains sont vraiment des monstres abominables. Soudain un Hell releva la tête, reniflant l'air nerveusement. Puis son regard de haine se posa en direction de Tsuin suivit d'un aboiement féroce. La louve recula rapidement avant de s'enfuir loin d'ici aussi vite que la sol lui permettais. Heureusement les hommes prirent du temps avant de sortir et la pluie masquait déjà la silhouette de Tsuin au loin.
Il faisait nuit quand elle rentra chez elle. Elle se laissa lourdement tomber, la journée avait été épuisante. La pluie avait enfin cessé. Malgré ça Tsuin se senti en danger. Les Hells allaient traquer tout les loups et les solitaires seraient les premiers touchés par leurs attaques. Les meutes auraient plus de moyens pour se protéger contre cette nouvelle menace. La louve se roula en boule afin d'essayer de trouver le sommeil. Les Hellhounds viendraient bientôt avec les hommes faire sauter leurs bombes afin de massacrer tout les loups qu'ils trouveraient. Tout cela pour avoir les territoires pour eux seuls alors que ce qu'ils ont déjà leur suffisent. Les hommes sont répugnants. Un jour viendra où ils paieront pour tout ce qu'ils ont fait !
Invité
Invité
En savoir plus
Dim 13 Mar - 18:52
Beat the Beast
Solo
Tsuin avait décidé de visiter un peu la ville en quête d'un objet intéressant à rapporter. Cependant rien n'avait d'utilité dans tout ce qu'elle avait pu dénicher. Un vieux sac poubelle déchiré, des aliments complètements rongés par les vers, rien n'avait de valeur pour la belle louve blanche qui parcourait les rues en trottinant. Le soleil était le seul dans le ciel bleu ce qu'il lui permettais d'aller un peu plus loin que d'habitude sans pour autant avoir peur d'être surprise par la nuit. Elle décida de descendre dans un tunnel créé par les humains. Il servait sûrement à leur déplacement mais après la guerre il était maintenant entièrement déserté et rempli de poussière. Il y aura peut-être une proie perdue dans les environs si l'on a un peu de chance. Ces paroles encouragèrent Tsuin à s'enfoncer plus loin tout en cherchant une piste. Une heure plus tard, toujours plus profond dans le tunnel qui ne semblait jamais se finir, elle finit par tomber sur une carcasse. Elle n'avait rien mangé depuis plus d'une semaine maintenant alors elle se précipita pour voir si il restait un morceau de chaire à se mettre sous la dent. Malheureusement celui qui avait chassé cette proie devait être aussi affamé que la louve car il avait rongé même la moelle des os. Il ne restait qu'une carcasse couverte de quelques mouches.
La louve continua son chemin tranquillement sans faire de bruits. La carcasse lui avait donné faim et elle en avait trouvé des semblables sur tout son chemin. Rentrons à la maison. Cela ne sers à rien quelqu'un a déjà tout pris ici. Mais le ventre de Tsuin grogna pour montrer son désaccord. Il fallait qu'elle mange et il y aurait peut-être enfin une proie où elle trouverai de quoi tenir quelques jours de plus. Elle tournai dans les tunnels, une fois à droite, une autre à gauche, tout en marquant son chemin afin de ne pas se perdre. Soudain quelque chose la fit presque sauter de joie, une proie était laissée là, même pas entamée. La louve se précipita alors dessus et y plongea les crocs, l'eau à la bouche. Un grondement lui fit relever doucement les yeux et elle ne prit même pas le temps de finir sa bouchée. Deux yeux étaient apparus plus loin dans un tunnel plus étroit et noir. Ils étaient rouges et la bête à qui ils appartenaient émit un nouveau grognement qui lui glaça le sang tout en approchant doucement. C'était un piège ! Tsuin était incapable de bouger le moindre de ses membres. Qu'es-ce qui allait apparaître devant elle ?
Une minute passa, puis deux, sous le bruit des pas lourds de la bête qui avançait tranquillement, sûr de lui. Son museau apparu soudain à la lumière du jour ainsi que le reste de son corps immense. Un ours ?! Que faisait-il ici ? Les traces de lutte provenaient sûrement d'humains qui avaient été attaqués par ce monstre gigantesque par rapport à elle. De plus il était malin, il savait comment attirer un nouveau repas jusqu'à lui sans avoir à bouger de sa cachette. Tsuin avala sa salive. Pouvait-elle donner l’assaut contre un tel animal ? Certes elle était plus rapide mais lui était plus fort et costaud. Il fallait qu'elle vise les points vitaux tout en évitant ses coups de pattes.
La louve avait du mal à éviter malgré sa vitesse. Elle avait failli à plusieurs reprises de se prendre un violent coup de patte qui aurait brisé son corps en deux vu la puissance de l'animal qui bavait en la prenant pour son prochain repas. Elle se baissa rapidement pour éviter un nouveau coup. Là ! Une brèche ! Tsuin pris appui sur ses membres antérieurs et sauta à la gorge de l'ours, y accrochant ses crocs le plus profondément possible. Sa prise était bonne et son ennemi commença à se balancer sur ses deux pattes arrières pour essayer de lui faire lâcher prise. Elle continua de resserrer sa mâchoire, les gémissements de l'ours lui procurait une nouvelle force qui lui permettait de ne pas lâcher. Quand il se remis sur ses quatre pattes elle en profita pour reprendre ses appuis et agiter sa tête violemment pour déchirer la chaire de son cou. Ce n'était pas facile puisqu'il fallait continuer d'éviter en même temps mais la blessure commença à s'ouvrir laissant passer abondement le sang. La louve blanche continua encore et senti un coup de patte l'envoyer plus loin. La force lui coupa le souffle mais l'ours n'était plus en état de venir continuer d'attaquer. La plaie béante de son cou le vidait de son sang petit à petit et quelques minutes plus tard il mourut.
Tsuin poussa un soupir de soulagement. Le combat avait duré pas mal de temps et il fallait qu'elle rentre à présent. Elle regarda un moment l'ours, plutôt fière d'avoir gagné contre lui. Quand elle sorti il faisait déjà nuit. Elle observa les étoiles et la lune qui brillaient dans le ciel.
"On l'a échappé belle cette fois."
Oui, mais notre heure n'était pas encore venue.
Invité
Invité
En savoir plus
Dim 3 Avr - 22:10
Chocolate hate me
Solo
Il était déjà tard et la lune éclairait de toute sa splendeur la rangée de maisons humaines. C'était un quartier très pauvre et peu habité mais les humains restaient encore ici avec espoir que leur futur soit meilleur. Que faisait la louve ici ? Elle cherchait quelque chose à se mettre sous la dent c'était évident. Les proies désertaient tous les terrains de chasse et son ventre commençait sérieusement à crier famine. C'est une honte de tomber si bas... Tsuin grogna pour le faire taire. Elle c'était entraînée à la chasse tant et si bien que les proies ne lui échappaient pas. Mais elles n'existaient tout simplement plus. Plus aucune piste, rien, tout les territoires étaient vidés de la nourriture qu'ils apportaient auparavant. La louve s'approcha doucement d'une maison, se glissant dans l'ombre en silence. Il existait encore un dernier endroit où elle trouverait de quoi remplir son ventre, cette chose grise brillante remplie par les restes humains.
La louve s'approcha d'une des poubelles et la renversa, mettant son contenu sur le sol illuminé par la pleine lune. Tsuin passa sa truffe sur chaque morceau afin de savoir si cela était encore comestible. C'est alors qu'elle tomba sur un petit emballage bleuté à moitié déchirer. A l'intérieur il y avait un morceau marron qui sentait plutôt bon par rapport au reste. Elle décida alors de finir d'enlever l'emballage afin de manger cette nourriture étrange. Je ne sais pas pourquoi mais je le sens pas. Mais pourtant le goût était pas mal. Cela ne valait pas une bonne viande fraichement chassé mais c'était mangeable. Tsuin dut passer plusieurs fois la langue sur ses crocs afin de les nettoyer, cette nourriture était en effet collante et cet effet ne lui plaisait guère. Rien d'autre n'était mangeable dans cette même poubelle, la louve décida donc d'aller en direction d'une autre quand son ventre grogna lourdement.
"Aïe ! Mais qu'es-ce que j'ai ?!"
Tsuin était là en pleine rue, la lune l'éclairait bien et elle avait une terrible envie d'aller faire ses besoins maintenant. Seulement cette détresse ne pouvait pas se faire comme ça, elle pouvait être vue. La louve traîna donc, son arrière train recroquevillé et la queue roulée contre sa cuisse, jusqu'à l'arrière d'une maison. Elle commença à se poser quand la lumière s'alluma et elle dut d'étaler le plus rapidement qu'elle pouvait dans sa position instable. Elle abandonna l'idée de rester en ville et alla tant bien que mal à un endroit tranquille. Encore une fois elle s'installa quand une branche craqua. Tsuin parti encore une fois de peur qu'un autre loup la voit dans cette position. Son ventre lui faisait horriblement mal à présent et elle ne tiendrai pas longtemps. Soudain son corps se relâcha de lui-même, laissant sortir des excréments liquides et odorants sur le sol. La louve poussa un soupir de soulagement quand elle entendit râler derrière elle : Aah... C'est quoi cette odeur ?
"Oh non !"
Tsuin parti le plus rapidement possible afin que ce dernier ne puisse pas la reconnaître. Si quelqu'un nous parle de ça j'éspère pour toi qu'il ne t'aura pas vu.