Je suis insomniaque...

Force → 17 Agilité →20 Endurance →9

Ces choses qui se dressaient autour de moi n'était que des ombres. Et la sienne, celle de cet enfant loup. De cette louvette blanche comme la neige. Ah... Ah... je lâche échapper un rire, alors que mes pattes se dérobe, et que je m'écrase au sol de tout mon poids. Combien de temps que je te poursuis? Pourquoi es-tu morte, petite? C'est amusant, je sais que ça n'était qu'un rêve. Pourtant, ça me rappelle une telle douleur. Une douleur immense, qui me froisse le coeur, qui me tire la peau sous mes poils.
Je me redresse, sur des pattes fébrile et tremblante. Le sommeil ne vient pas me prendre, il ne viendra pas tant que tu continues de m'observer ainsi, petite chose. Un fantôme, c'est ce que tu es... Un simple fantôme qui me regarde, comme si j'étais son... Son père.

Le loup bondit sur le vide, roulant au sol, se souillant dans la poussière. Il n'avait rien mordu d'autre qu'un morceau de tissu qui passait par là, le gardant dans sa gueule. L'illusion s'était volatilisé à ses yeux, revenant plus loin, sur une des pierres. Ah... Ironique... Le loup se recroquevilla un peu plus, souffrant de cette douleur qui explose dans son crâne. Souvenir, illusion ou réalité, les choses lui font du mal, bien du mal, beaucoup de... Mal... Haletant, agité de soubresaut, ses pattes frappent une pierre bancale qui s'effondre dans un fracas.

Le bruit du fusil éclate à nouveau dans mon esprit. Et ce corps, ce corps... RHA!

Le loup se redressa d'un seul coup, fonçant tête baissé contre un mur. Qu'il percute. Explosion dans son cerveau. Mais il recommence, alors que son front saigne, encore, et encore. Faites les taire, faites les tous taire! Il s'écrasa une nouvelle fois contre le mur, s'y laissant glisser... Alors qu'une ombre approche lentement. Il la sent qui arrive, et son regard bleu perçant se pose sur cette silhouette flou, dans un paysage rouge du sang du loup noir.

-Encore un... Fantôme...?

Sa voix était faible, rauque... Ses yeux se plissaient, alors que la douleur de son crâne semblait s'en aller, lentement... Comme si le sang qui coulait l'aider à calmer ses émotions qui le torturaient... C'était si douloureux, de ressentir quelque chose?

#fk.016 pour kobalt

Je suis insomniaque...

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Il roulait sur le flanc, haletant. La douleur, ça permet de laisser couler. Coule le sang sur ses yeux qui peinent à rester ouvert. Coule, lave le de ce mot, "sentiments". Et ce mirage qui s'approche encore plus, qui se dessine dans un paysage chaotique, chimérique, onirique. Le loup lâche un rire malsain en comprenant la couleur de cette louve, et son âge. Ahah... Ah, c'est amusant. Blanche comme cette petite, vielle comme ce cadavre. Hii... Seul lui se comprenait encore. Ou presque. Ou même pas, qui sait?
Frottant ses pattes sur le sol, il tente de prendre appuie, mais c'est peine perdu.

"Je ne suis un fantôme pour personne, juste pour ceux que je n'ai pas vu depuis longtemps."

Un nouveau rire m'échappe, alors que mon regard dérive vers elle. Vers cette louve qui m'observe comme une étrangeté. Je suis un monstre, je suis malade, je suis un animal sauvage. Solitaire dans le sang, solitaire dans l'âme, et je détruirais tout ce qui s'approche de moi. Je les détruirais... Tous... Jusqu'aux derniers...
Une nouvelle fois, je poussais sur mes membres. Je tirais sur mes muscles qui pleurait, je faisais taire cette supplice dans cette tête fracassé, alors que le sang coule de ma tempe jusqu'au sol. Je me sentais "mieux". Ah... Ah... Vu le point de dépars, je crois, il ne pouvait pas y avoir pire.

Le loup se tenait à présent assis, vacillant, comme une sorte de pantin désarticuler qu'on tentait de faire tenir droit. Marionnette de son propre destin.

- Je n'ai pas souvenir de t'avoir déjà vu. Je n'ai pas de souvenir tout court. Les derniers qu'ils me restaient viennent de s'envoler, je l'espère.

Je glissais une patte sur mon front plein de sang, poussant un grondement sourd. La douleur du corps ne vaut en rien la peine de l'âme... Et cet appel sourd qui me résonne dans la poitrine, qui me taraude... j'ai envie de la mettre en pièce. Qu'elle devienne un... Fantôme, justement. Cette idée fait briller mon regard, alors que je tourne la tête sur le côté, craquant ma nuque et découvrant mes crocs. Laisse parler ta colère, Kobalt, laisse là, laisse là s'exprimer...

Le corps du loup se redresse, s'étalant une nouvelle fois contre le mur, dans un coup violent d'épaule. Tais toi! Tais toi bon sang! Il se percuta une nouvelle fois, regardant en direction de la louve, nullement calme.

- Tu ferais mieux de t'écarter... Ce n'est pas le plus beau des spectacles...

Je grondais une nouvelle fois, baissant la tête et regardant le sol, les gouttes qui tombent de mon pelage. Cette douleur ne tait en rien l'autre... Non... Elle ne fait que l’amplifier...

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J'entrouvrais la gueule, le souffle court, ma patte avant droite battant le sol lentement. Le haut et le bas s'inverse dans ma tête, alors que mes paupières sont lourdes. Je lèche mon museau, sentant le goût acre du sang entre mes crocs. Mon.... Sang... Il me semble si bon, à l'instant.
Couché sur le flanc, elle se lève et m'approche. Elle est sourde, ou quoi? Sans doute, sans doute... Elle vient vers moi, alors que je claque de la mâchoire, pitoyablement étendu sur le sol.

"Je ne suis pas celle à laquelle tu penses et ne le serais jamais, en revanche, je peux t'aider si tu en as besoin, du moins je peux essayer."

M'aider? Ah... Je ris.

- Personne... Ne peut m'aider la Blanche...

Je me relevais lentement, une nouvelle fois, sur mes pattes tremblantes. J'approche, lentement, chancelant... Je ne tiens pas sur mes pattes, et pourtant je continue d'avancer. Ah... J'arrive à sa hauteur, glissant ma truffe contre sa joue blanche, la teignant de rouge. J'aime cette couleur... Le rouge, c'est si beau, le rouge...

On aurait pu croire à un geste tendre de la part du loup. Cela l'était peut-être... Un merci silencieux? Ou alors une mise en garde? La trace rouge s'étala sur le nuque de la louve, là où il glissait sa truffe lentement, ses crocs se découvrant légèrement. Il fallait résister à la tentation... Résister... Il se tenait à ses côtés, sa tête dans son cou, le souffle court, proche de son oreille.

- On ne peut sauver ceux qui ne savent plus rêver... Comment pourrais-tu aider un être qui ne dort plus, sans être hanté par un être qu'il n'a pas connu? Comment peux-tu croire pouvoir me sauver? Il y a des centaines de loups sur ces terres bien plus méritant que moi.

Il ne bougeait pas, sentant sa douce odeur. Un rêve, un instant, un repos. Une tendresse qu'on ne connait pas, ou qu'on ne connait qu'une fois.

- Je suis un rêveur qui ne dort que de cauchemars... Comment peux-tu croire pouvoir guérir ça, de tes pattes, la Blanche? Comment? Comment puis-je arrêter de souffrir de ma malédiction? Mirage que tu es, tu as peut-être la réponse... Alors dis la moi...

Sa voix n'était qu'une léger murmure, une douceur, une volute. Son souffle se ralentissait lentement. Mais sa folie ne faisait qu'onduler tranquillement, tel un serpent apte à serrer sa proie à chaque instants.

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Il restait dans sa fourrure, le regard posé, les yeux mi-clos. C'était une chaleur qu'il n'avait pas connu depuis longtemps, et qu'il ne souhaitait sans doute plus connaître. Son regard s'éclaire un instant, alors qu'il voit cette petite louvette blanche marcher devant lui, vers un horizon qu'il ne connait pas. Il ne la rattrapera jamais, pas tant qu'il serait de ce monde. Et cette force qui l'oblige à y rester, quelle bêtise... Foutaise, mensonge, sacrilège, torture. Être vivant, c'est bien pire que connaitre la... La mort. Moria, cette louvette, c'était Moria. Sa mort. Cette louvette sera sa mort. 4Cest si simple, quand on y pense. Quand on retrace l'histoire, on en trouve la fin. Oui, c'est possible. Trop simple. Mais possible.
Les babines du loup s'étire, alors que la louve s'écarte de lui. Illusions, qu'on lui dirait. Hallucination, possible. Mais dans son esprit, c'était clair... Cet enfant sera sa mort. Cette louve sera Moria... Un rire pitoyable quitte sa gorge, alors que la louve blanche en sa compagnie, dans la réalité, semble le guider vers un court d'eau clair.

"Je ne suis pas un mirage, ni une hallucination et encore moins une sorcière, je suis tout simplement guérisseuse et je vais soigner au moins un de tes maux."

Le regard du loup se dresse pour rencontrer celui de la louve, semblant un instant l'avoir oublié. Étrange, un mirage qui ne se revendique pas comme tel... Le loup observe la fleur jaune, se demandant en quoi cette dernière pourrait le guérir de la vie. C'est possible, ça?

"Si je peux aider comme je peux ceux qui sont dans le besoin, peu m'importe ce qu'ils ont pu faire avant, je serais là pour les soigner. Tous autant qu'ils sont... Ils le méritent."

Je la regarde, riant jaune. Je ne le mérite pas, louve blanche. Je ne le mérite pas. Je saisis la fleur étrange entre mes crocs, la mâchant avant de déglutir. Son goût est étrange, mais je m'en fiche un peu. Je ne sais même pas pourquoi je lui fais confiance. Si ça se trouve, c'est un poison. Possible, en effet... Mais ses paroles n sont pas celle d'une assassin. Il suffit de m'entendre parler pour savoir les différencier, j'imagine.
Je lape un peu d'eau dans le court, me désaltérant par la même occasion, alors que je lâche entre deux coups de langue.

- Merci.

Il se redresse doucement, passant son museau délicatement contre la joue de la louve, calmement. Cette nuit était bien étrange, et il espérait trouver le sommeil... Peut-être grâce à elle. Il fit quelques pas sur ses pattes qui n'allaient pas droit, mais ça ne semblait pas le gêner outre mesure. C'était une habitude, un rythme qu'il prenait après chaque pertes. Après chaque déchéances.
Sans la regarder, il tourna légèrement la tête dans la direction de la louve blanche, lâchant lentement entre ses crocs.

- Kobalt a une dette envers toi. Espérons que ce cauchemar soit enfin terminé... Ou alors qu'il ne reviendra pas avant un long moment... Au pire, nous nous reverrons...

Je tournais mon regard vers le ciel noir comme mon pelage, laissant le bleu de mon regard dériver de droite à gauche. J'avais mal à la tête, mais autre chose semblait panser mes blessures, de l'intérieur.

- Je n'ai rien à t'offrir en échange sur l'instant... Si jamais tu as besoin de quelque chose, je ne serais pas loin, la Blanche. Je ne suis jamais loin...

Il secoua la tête un instant, prenant une courte inspiration, entamant de s'en aller... La démarche lourde d'un être qui ne cherche qu'une seule chose à présent: Moria.

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Je suis insomniaque...

Force → 17 Agilité →20 Endurance →9

Je sentais mes pattes devenir de plus en plus lourde à chacun de mes pas. La plante que la louve Blanche m'avait donné commençait-elle à faire effet? Je ne sais pas vraiment... Mais elle me suit, tel un fantôme. Je voudrais secouer la tête, lui dire de reculer, mais mon corps en est incapable. Elle me pousse et je tombe, comme une feuille morte sans vie. Elle se couche à mes côtés et je ferme les yeux, posant ma truffe contre sa fourrure soyeuse. J'ai tellement sommeil...
Je lâche un soupire, ne bougeant plus de cette position agréable. Elle disait que je ne lui devais rien, mais je pense que je lui devais tout...

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