C’était un jour important aujourd’hui. Après que Adriel ait accepté l’offre d’Athos lui promettant en même temps que d’autres mercenaires viendraient avec lui, le général Sekmet s’était empressé de se rendre autre part, là où il avait donné rendez vous à Diedora. Cette louve charismatique n’allait pas être facile à convaincre, sauf s’il y mettait le prix. Athos commença à la chercher, là où ils s’étaient donnés rendez vous. Elle savait qu’elle venait pour un contrat, et Athos espérait qu’elle prenne ses contrats au sérieux. Lorsqu’il vit la louve blanche, il se dirigea vers elle, directement, sans chichi ni blablas.


« Je suis Athos, Sekmet. C’est moi qui t’ai demandé de venir ici, et je suis sûr que tu comprendras pourquoi. J’ai besoin de toi pour un service important pour lequel je saurais me montrer très généreux. Il est important que vous veniez lorsque je lancerai un appel d’hurlement. Je compte sur vous. »


Il regarda attentivement Diedora. Il était important qu’elle accepte. Nécessaire même ! Athos plongea son regard bleu-corbeau dans le sien. Allez... allez, un signe, un regard, une parole, n’importe quoi pourvu qu’elle accepte !

La louve l’avait regardé attentivement, elle l’avait scruté, elle le jaugeait. Elle devait se demander : était-il seulement capable de réaliser ce qu’il a la prétention de vouloir faire d’assez important pour venir réclamer de l’aide ? Oui. Il en était capable. Certes, il n’avait pas beaucoup d’alliés, mais ils lui étaient fidèles et le suivraient où qu’il aille. Alors qu’il gagne ou qu’il perde, plus jamais il ne serait sous la domination de quelqu’un qui ne le mérite pas. D’un signe de tête, Athos acquieça devant la louve qui dégageait une prestance assurée, teintée d’une pointe de distance malsaine. Mais ce n’était pas pour déplaire au jeune Athos. Les loups n’étaient pas des agneaux et ne le seraient jamais, au diable ceux qui oseraient prétendre le contraire.
Il regarda la louve avec un sourire charmeur, voilà qu'elle se prennait à lui faire du charme, et ce n'était pas pour lui déplaire :

« Bien. Soit prête quand il le faudra, reste dans les parages. Si nous réussissons. Le monde n’en sera que plus... attrayant. »

Il lança un petit sourire presque sadique à la louve, ou peut-être n’était-ce pas à elle qu’il le destinait, peut être que cette perspective lui faisait tant plaisir qu’il ressentait déjà tous les frissons de l’adrénaline sur son corps. Oui, s’il recevait assez d’aide, il avait des chances de gagner.