Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Ce jour-là, Nymeria laissa ses enfants auprès de la nourrice de la meute afin d'aller faire un tour. Ne voulant pas chasser pour le moment, elle décide d'aller faire un tour, voir l'étendu des dégâts sur les autres terres. Les Lames de Foudre martèlent le sol dans certaines zones, son acidité rongeant, tuant, dévastant la nature sur son passage. S'aventurant sur les terres du sud, elle observe de loin la plage où elle pouvait voir s'élever des volutes de fumées provenir d'un campement d'Homme. Qui sont ses Hommes, pourquoi sont-ils ici ? Que veulent-ils réellement ? Aucune idée mais, cela n'augure rien de bon … Baissant les oreilles, la grise décide de s'éloigner de cet endroit désormais maudit. Elle avait eu suffisamment à faire avec les bipèdes déjà.
Parcourant les terres jusqu'à la plaine de grenat, la louve s'arrêta au milieu de la végétation qui tentait timidement de reprendre ses droits et, ferma les yeux tout en inspirant à plein poumon l'air. Son collier métallique reflétant légèrement la lune, elle rouvrit les yeux avant de fixer un instinct l'astre lunaire. S'ébrouant, la louve se mit à marcher sans réel but hormis celui de se dégourdir les pattes, en quête d'un endroit tranquille, en quête de cet endroit qu'elle aime tant …
Le vent porta l'odeur d'un animal, d'un loup … Cette odeur, elle est étrange, pourquoi semble-t-elle si familière et lointaine en même temps … ?
Souviens-toi. Souviens-toi la douleur. Souviens-toi le déchirement. Oui, souviens-toi, car ce genre de souffrance ne s'oublie pas.
force 30
agilité 20
endurance 28
Je suis Châtiment.
La phrase se répète encore et encore quand, le passé m'assaille, ou le doute me prend.
Je suis Châtiment.
La louve blanche m'aide énormément à rester celui que je veux être. Le loup que je choisis d'être. Depuis mon retour sur les terres lupines, les récits de mon passé s'enchaînent. Ainsi je sais quel loup j'étais avant, mais ma mémoire reste loin de moi. C'est comme si mon âme avait tellement rejeter celui que j'étais, celui que je fus, qu'il m'est impossible de m'en souvenir de moi même. Condamner à écouter les paroles d'autres loups sur l'être "honorable" que j'étais. Condamner à vivre dans le corps de celui que je ne suis plus. Corps brisé, âme écorché tel le joyaux de mon âme. C'est pourquoi je chasse, je traque, je parcours des kilomètres encore et encore. M'entraînant pour devenir plus puissant et retrouver ma musculature d'antan. Seul cela m'importe assez, car c'est ainsi que je serais utile à Manîthil.
Je suis Châtiment.
Mes pas me portent tel un robot à travers des terres plus calmes que celle envahit de chien de l'enfer et d'humains. Je n'en peux plus de ces bipèdes et mon envie de fuir dans des terres lointaines et bien trop grande pour ne pas bouger de la tanière de ma guérisseuse. Pourtant, je finis dans un lieu tout autre à celui où je pensais aller. Une zone de paix, éloignée de ce monde détruit.
Je suis l'hurleur au crépuscule.
Tétanisé, un souvenir me reviens en mémoire, premier depuis près d'un mois. Oui, je venais ici autrefois, je venais hurler ma peine, ma solitude. Je venais évacuer ce passé à travers des chants étranglés. Je lève le museau, la nuit et la lune semble paisible. Les bruits s'estompent à mesure que je tend l'oreille autour de moi, et alors je me demande. Oui, je me demande de quoi sera fait l'avenir. Vais-je être ainsi enchaîner à celle qui m'a sauvé le restant de ma vie? Moi le loup qui dans quelques années ne sera plus qu'un vieux déchus, qui n'aura même pas été capable d'avoir une descendance, et aura passé sa vie à servir autrui. Serais-je ce loup pitoyable que je refuse d'être?
Un cliquetis me coupe de mes pensées. Je me couche dans les hautes herbes. Si c'est une proie, je dois rester furtif, car il est toujours primordial de chassé. Un reflet chatouille alors mon œil valide. Au loin, peut être une centaine de mètres, ma proie s'est arrêtée. J'humecte ma truffe et la lève discrètement au vent. L'odeur ne m'est étrangement pas inconnue. Étrangement car, ce n'est pas à Châtiment qu'elle titille la mémoire, mais celle d'Arès. Celle du loup que j'essaye d'enterrer. Mon corps agit alors au delà de ma volonté de survie, de mon instinct. Je me redresse, me laissant à découvert. Là, je vois un loup, une plutôt une louve au vu des courbes.
Mon cœur s'accélère. Je la connais. Non seulement Arès, mais mon corps tout entier.
Je suis figé. Incapable de réagir, incapable de bouger. Je suis une statue face à ta vue. Comme si, tu avais représenté quelque chose de bien trop gros, de bien trop important pour passer mon chemin.
Qui es-tu?
Un nuage passe, la lune t'éclaire. Tu es grise, blanche, magnifique. La vision d'Ulvys m'avait troublé dans le passé, mais le sentiment qui me clouait là, sur place était autrement bien plus puissant. Qui est-elle? Mon souffle se fait courts car ma poitrine me fait mal. Que dois-je faire? Retourner auprès de Manîthil, fuir cette louve et sa signification qui semble bien trop lourde?
Je ne peux plus bouger.
_________________
Invité
Invité
En savoir plus
Mer 17 Fév - 16:52
impossible ...
f. 105 - a. 105 - e. 105
Cherchant la provenance de cette odeur, les oreilles dressés, sa truffe gigotant en tentant de trouver l'endroit exacte. Elle tourna alors la tête et, le vit. Là, debout, à plusieurs mètres d'elle, une silhouette brune, difforme par endroit. Qui est-ce ? Qui est-il ? Non … Impossible ... Est-ce son esprit qui lui joue encore des tours ? Est-elle dans un rêve ? Un cauchemar ? Pourquoi les fantômes de son passé ne cesse de la harceler ? Pourtant, elle n'avait pas l'impression d'être dans un rêve, une hallucination ? C'était pourtant bien trop réel pour en être une … Peut-être se trompe-t-elle tout simplement ? Alors, pourquoi ce loup reste figé là, à la regarder ? Elle baisse légèrement les oreille et, finit par s'approcher doucement de lui …
Plus elle se rapproche et, plus elle reconnaît les traits de ce loup, sous les cicatrices qui lui barre la gueule, ce regard derrière cet œil désormais aveugle. Plus elle s'approche et plus elle le reconnaît, plus la surprise prend le dessus mais, comment est-ce possible ? On lui a pourtant conté ce qu'il s'était passé sur le champ de bataille. On lui a conté ce qu'il avait fait, ce qu'il avait subit et, l'abandon lors de l'apparition des bipèdes. Comment ? Comment a-t-il pu survivre ? Les Hommes s'en seraient-ils emparé à ce moment-là ? Possible, elle n'en sait rien, elle n'était plus sur le champ de bataille lorsque tout ceci est arrivé ...
Et elle s'arrête, face à lui, son regard d'or posé sur sa gueule déformé. Par la Lune, qu'as-tu donc vécu? Et elle reste là, face à lui, à quelques mètres, le corps et l'estomac serré. Elle n'ose parler et pourtant, elle doit dire quelque chose. Elle a peur de parler, peur que si elle venait à ouvrir la gueule, il disparaisse. Elle se fit alors violence et, c'est d'un voix incertaine qu'elle s'adresse à lui.
Souviens-toi. Souviens-toi la douleur. Souviens-toi le déchirement. Oui, souviens-toi, car ce genre de souffrance ne s'oublie pas.
force 30
agilité 20
endurance 28
Le chant d'une sirène berce l'âme de ceux qui l'écoutent, les envoûtent, les réduise à une vie de servitude. Une muse. Beauté incarnée. Délice d'un créateur divin, oeuvre d'art de la nature. Je ne vois en ses yeux que la représentation exacte de ce qu'on peut appeler "coup de foudre". Je suis touché, incapable de bouger. Électriser jusqu'à la moelle, paralyser jusqu'aux ventricules faisant battre mon cœur. Elle avance, j'ai envie de fuir. Elle me regarde avec une passion, une surprise, une tristesse sans nom.
Qui es-tu? Ne m'approche pas!
La louve semble perdue dans sa contemplation. Je la vois examiner avec détails chaque cicatrices qui ont marqué mon corps de façon intemporelle. Elle voit quelque chose d'irrationnel. Elle voit un mort. Elle voit celui que j'étais, celui que je suis aujourd'hui. Sans savoir pourquoi je veux cacher ses stigmates qui m'habitent, protéger sa douceur de la vision d'horreur que j'insuffle. Mes yeux te scrutent avec peur. Je suis droit comme un piquet, les oreilles plaquées en arrière, le poils hérissé, la queue rentrée entre les jambes.
Non, ne t'approche pas! Ne me regarde pas.
La panique enserre mon être. Je me sens soudain étouffé comme si une ombre avec entouré mon poitrail de ses mains pour y déposer un baiser mortel.
« Tu... C'est vraiment toi …? »
Sa voix, cette voix. Un éclair me foudroie tout entier. Je sens mon corps basculer, sombrer dans le néant, dans le passé. Mon champ de vision se ferme sur ta truffe inquiète, si proche et si lointaine.
"Nyméria..."
Je suis face à toi, ton sourire est cependant maladroit, nous nous rencontrons pour la première fois. C'est ce jour là que ton courage à percer mon cœur quand de tes crocs tu as brisé la main de l'homme qui en voulait à notre vie. Puis je me vois près de toi, heureux. Chaleureux. Je ne reconnais pas, je semble, si différent, si fort, si puissant. Les cicatrices n'ont pas déchiré mon museau ni percé mon crâne. Mon œil n'est pas aveugle.
Arès.
Oui c'est toi que je vois. Toi, le loup honorable, le loup aimé, le loup désormais disparu dans les méandre de la mémoire de l'écorché que je suis. Toi qui était si heureux, je te vois désormais te détruire, rejeter ce que tu as de plus précieux, l'amour. Tout ça pour quoi? Pour ne pas blesser le cœur fragile de l'être gris en face de toi. Tu la vois te tourner le dos, attristé, et tu la laisses te détester alors qu'au fond tu l'as seulement protéger de ce qu'elle n'était pas prête à vivre. Qu'as-tu fais? Je ressens une profonde pitié pour le loup que tu étais. Comment as -tu pu laisser les choses se transformer ainsi?
J'ouvre les yeux. La lune brille toujours de son éclat imparfait sur la prairie, illuminant de sa grâce les pétales discrets des fleurs qui recommencent à pousser. Ainsi mon corps m'avait fait comprendre qui était cette louve. M'imposant une flash alors que de mon réveil, il m'en a épargné la douleur. Seul des fragments, des images m'étaient revenu en mémoire. Cela n'avait pourtant pas ramener Arès à la vie. Et celui que je venais de vivre non plus. Mais si ce n'était Arès, alors pourquoi quand je la vis au dessus de moi, mon cœur eut encore un raté.
"Je... Je ne suis pas celui que vous croyez."
La phrase était lourde en ma gueule, sur ma langue, et dans mon cœur, mais elle parvint à atteindre son but, la louve grise qui se tenait face à moi... Nyméria.
_________________
Invité
Invité
En savoir plus
Mer 17 Fév - 18:39
pourquoi ...
f. 105 - a. 105 - e. 105
Face à lui, face à elle, il semble comme apeuré, paniqué, est-ce à cause d'elle ? De sa présence ? Est-ce à cause de leur vécu ? Elle l'ignore mais, quelque chose dans son regard l'intrigue. Pourquoi semble-t-il la regarder à la fois comme une étrange mais, également comme la louve qu'il a connu ? Quel est ce mélange de sentiments qu'elle ne réussit pas à comprendre dans son œil ambré ? Et pourtant, il finit par lâcher son nom. Non, il sait qui elle est, non, il n'est pas comme d'habitude … Oh Arès, que t'est-il arrivé ... Et tout semble si silencieux, si figé soudainement alors que les mots semblent leur manquer. Une éternité semble s'être écoulé depuis la dernière fois où ils se sont parlé. Tant de temps sans qu'elle puisse lui demander, pourquoi ? Les oreilles en arrière, elles se firent plus basses lorsqu'il prit de nouveau la parole. Il n'est pas celui qu'elle croit ? Comment cela ? Que veut-il dire par là ?
Elle ignore les détails exactes de cette guerre, elle ignore les blessures exactes que lui a infligé Plume Rousse ou d'autres Esobek. Elle l'ignore mais, face à sa gueule déformé par les cicatrices, elle se doute que ce combat fut violent. Pourquoi as-tu fait ça ? Elle le sait, elle sait qu'il ne voulait pas prendre part à cette guerre mais, pourquoi ? Pourquoi avoir fait ce choix ? Il y avait pourtant d'autres façons d'agir, d'autres façons sans s'exposer ainsi au danger, sans briser la confiance de ses compagnons de meute. Pourquoi avoir choisit cette option là ? Qu'est-ce qui l'y a mené ? Elle se souvient alors des mots de Ebène, lors de leur réunion face aux Navnik. Ebène considérait Arès comme son ami, est-ce lui qui l'a tiré dans une pareil situation ? Elle se souvient que le loup d'ébène se trouvait sur le front qu'occupait les Esobek à ce moment-là mais, il s'y était pourtant retiré enfin, non, il y était revenu … Est-ce à cause de cela que Arès a retourné sa veste ? C'est ainsi exposé à cette horreur ? Pourquoi ...
« Si tu n'es pas lui alors … Qui es-tu … ? »
Qui est-il ? Qui est-il désormais ? Qui est-il devenu et, pourquoi ? A-t-il rejeté sa vie d'antan ? A-t-il rejeté celui qu'il était ? A-t-il oublié ? Tant de question mais, peut-elle ainsi l'assaillir d'autant de question ? Non … Elle ne le peut. Elle veut savoir, comprendre sa réaction de leur dernière rencontre mais, le sait-il lui même désormais ? Puis … Est-ce utile de le savoir maintenant ? Il est trop tard … Trop tard pour faire marche arrière … Non, malgré tout, elle souhaite comprendre mais, comment ? Acceptera-t-il seulement de lui parler en se souvenant de qui elle est ? Son cœur et lourd, serré, pourquoi faut-il qu'il réapparaisse lui aussi ? Elle qui pensait avoir tiré un trait sur Kenshin, le roux, son premier amour, était réapparut. Elle qui pensait avoir fait son deuil concernant Arès, pardonné ses mots, le voilà désormais face à elle …
« Où étais-tu tout ce temps … ? »
Elle ne pouvait retenir toutes ses questions et, elle craignait qu'il ne cherche à fuir ...
Souviens-toi. Souviens-toi la douleur. Souviens-toi le déchirement. Oui, souviens-toi, car ce genre de souffrance ne s'oublie pas.
force 30
agilité 20
endurance 28
« Si tu n'es pas lui alors … Qui es-tu … ? »
La question de toute une vie. Qui je suis? Je suis la représentation vivante de la mort de l'être que j'étais. Je ne suis plus que l'ombre de celui qui était, si aimé, si respecté, mais si déchiré. Oui, Arès n'est plus. Il n'y a que le Châtiment. Les cicatrices, et le sang. Il n'y a plus que ça, même si, des fois, je sens sa présence envahir mon corps de douleur. La douleur du passé, la douleur de ce qui, autrefois, lui appartenait et qui est désormais brisé, écorché, effacé à jamais. Oui, je ne suis plus qu'une copie physique, un peu plus abîmé. Mais l'esprit qui m'habite est désormais différent et répond à un autre nom. A mon réveil, j'ai longtemps pensé que le passé reviendrait et que je serais de nouveau celui que j'étais. Mais je me trompais et je le sais désormais. Il n'y a pas de retour possible dans l'enfer de ce monde maudit. Le passé doit être à sa place, et le présent doit vivre comme il l'entend. Je ne referais pas les erreurs d'Arès. Je ne serais plus ce loup qui se laisse écrasé et détruire. Je ne serais pas ce loup qui se sacrifiera pour sauver un ami, pour l'honneur, pour la justice. Non, désormais rien ne comptera plus que moi, et le seul être qui doit avoir une place dans ma vie, Manîthil. La gardienne de mes chaînes, la libératrice de mon âme. Il n'y a qu'elle qui, dans sa vie, à vraiment accomplis quelque chose pour moi. Je n'étais rien qu'un monstre ensanglanté, déchu, et mourant, et pourtant, pourtant... Elle a prit le temps de s'occuper de moi. Elle m'a soigné, pansé mes plaies, guérit mon âme. Elle montre un loup froid, un loup que les sentiments n'atteignent pas, mais au fond, je n'ai pas besoin de mots. Je n'ai pas besoin de mots pour savoir, car elle me montre déjà tout. Elle me prouve que même si je lui appartiens, ma vie lui importe désormais, et quand on la connait, ce n'est pas rien. Non ... Ce n'est pas rien pour elle... Mais aujourd'hui même si tu es là, je ne dépend plus que de sa volonté, car je ne suis plus rien qu'un pantin... Son pantin. Mais tu es face à moi, belle louve grise. Tu es encore une preuve de l'amour que je ressentais dans le passé. La preuve que malgré qui je suis réellement, mon corps restera attiré tel un aimant vers toi et tes côtés.
"Je ne suis que Châtiment..."
Je savais que les personnes qui me retrouvaient, ou plutôt recherchaient le Arès en moi, ne comprenaient pas le sens de ce nom. Un nom si sombre, un nom si écorché. Et pourtant, plus mes cicatrices cicatrisaient, plus mon nom me saillait. Châtiment... L'enfer de mes blessures sur la face, sur le corps.
« Où étais-tu tout ce temps … ? »
Je comprend alors que tu as besoin de savoir, tu es comme les autres. Tu ne comprends pas ce qu'il met arrivé. Quelque part, tu es comme moi. Tu es perdue. Perdu dans l'immensité de la vérité, et du mensonge. Qui a raison? Qui a tord? Que c'est-il passé? Que m'est-il réellement arrivé? Au fond de moi? Le serais-je vraiment un jour...
"Je pense qu'à cette question, tu as su trouvé la réponse. Néanmoins, je vais te le dire de vive voix, pour qu'au fond de toi, la vérité fraye un chemin, et soigne le doute du passé. Je suis mort le jour où, de sa gueule, l'Alpha blanche des Esobeks a broyé et brisé mon crâne de ses crocs, tandis que d'autres s'acharnaient sur mon corps. Oui, Arès est mort se jour là. Il était le loup faible qui voyait une injustice dans ce combat, et la véritable raison du pourquoi j'ai aidé le loup noir étrangé, je l'ai oublié. Mais je pense, que mon acte était justifié. Malheureusement la rage que mon corps a enduré, prouve que la folie avait frappé les cerveaux lupins ce jour là. Les hommes qui m'ont récupéré et soigné pour faire de moi un chien de guerre ne cessait de parler du Châtiment que j'avais reçu. Du Châtiment que mes pairs m'avaient infligé. Mérité ou non, je ne suis plus ce loup désormais. Ma mémoire est encore incomplète, et même si..."
Les mots se bloquent un peu dans ma bouche. J'hésite à continuer, mais je dois le dire.
"Même si je me souviens l'amour qu'Arès avait pour toi. La volonté infaillible de son corps de te protéger encore aujourd'hui alors que je ne sais rien de toi. Même si tout ça est encore présent, je ne suis plus ce loup, et ne le serait plus jamais."
La vérité s'affiche en mon esprit comme un tampon de fer brûlé à vif par les flammes.
"Ton ami, Arès, est mort. Il est bien mort ce jour là."
_________________
Invité
Invité
En savoir plus
Jeu 18 Fév - 15:06
trop tard ...
f. 105 - a. 105 - e. 105
Il n'est plus Arès, il est Châtiment … Ainsi donc se nomme-t-il désormais. Pourquoi s'infliger un pareil nom ? A cause de ce qu'il a vécu ? Puis la question sort des babines de la louve et, le mâle répondit dans un long récit qu'elle écouta avec attention. Il lui parle de la guerre. Se souvient-il de celle-ci ? Visiblement, à moins que quelqu'un ne lui en ai parlé. Nymeria connaît déjà cette histoire, Plume Rousse le lui a expliqué le jour-même. Ainsi, c'est bel et bien par rapport à Ebène qu'il a soudainement changé de camp. Qu'est-ce que lui a dit le loup noir ? Elle l'ignore et, seul le Navnik pourra lui donner cette réponse désormais …
Amnésique, il l'est, elle l'avait deviné, face à sa façon de la regarder, face à sa façon de parler. Il ne se souvenait de rien, si ce n'est des brides, ci et là, de souvenir. Des moments que certains qu'il a dû croiser lui on expliquer. La grise retient une chose, les Hommes lui ont sauvé la vie, ils l'ont sauvé pour mieux se servir de lui, chercher à créer une bête sanguinaire comme ils avaient tenté avec elle mais, ils n'y sont pas parvenu … Ni avec elle, ni avec lui … Les paroles qui suivirent la bouleversa …
Ainsi, il se souvenait des sentiments de Arès. Arès l'aimait donc ? Alors, pourquoi l'avait-il ainsi repoussé, fait en sorte qu'elle le haït ? Que lui était-il passé par la tête à ce moment-là ? Malheureusement, Châtiment ne semble pas le savoir et, la Bras Droit Esobek devra vivre avec cela … Il l'aimait et, une part de ce nouveau loup face à elle semble toujours tenir à cette image de son passé … Que cela doit être difficile de faire face à une inconnue en ressentant des sentiments qui ne lui appartiennent pas, du moins, qui appartiennent à son passé … Nymeria ne sait comment réagir. Elle est mal à l'aise, mal à l'aise d'être face à lu mais, aussi mal à l'aise de le mettre dans cette situation que lui même doit avoir du mal à gérer. Peut-être devrait-elle partir ? Le laisser tranquille ? Ne pas lui infliger de douleur inutile mais en même temps, elle n'y arriva pas … Tête baisse, oreilles en arrière, elle prit une grande inspiration avant de la redresser.
« Je comprend … J'aurais voulu que ça se termine autrement mais, il est trop tard désormais ... »
Trop tard pour faire marche arrière, trop tard pour comprendre ce qu'il s'est passé la dernière fois qu'ils se sont vu, trop tard pour ne pas le blesser. Trop tard, trop tard … Arès est mort, Arès n'est plus et ne sera visiblement plus. Elle doit faire son deuil, elle doit laisser cela derrière elle et avancer. Elle doit se pardonner comme elle lui a pardonner mais, peut-elle seulement fermer les yeux alors que le corps de cet ancien Général est toujours en vie ? Difficile à dire mais, elle ne peut réagir égoïstement …
« J'espère que ta nouvelle vie se passera mieux. Tu le mérites. »
Souviens-toi. Souviens-toi la douleur. Souviens-toi le déchirement. Oui, souviens-toi, car ce genre de souffrance ne s'oublie pas.
force 30
agilité 20
endurance 28
La louve semble troublée par mes paroles. Je la vois se perdre dans ses pensées. Ne savait-elle pas qu'Arès l'aimait? J'en doutais, je l'avais vu lui dire. Mais j'avais aussi vu la peur dans les yeux de la louve à ce moment là. Ainsi, Arès aurait-il dit autre chose pour lui faire croire le contraire? Est-ce pour cela qu'a la vue de la louve, mon coeur semble souffrir? Je ne comprenais pas Arès. Je ne comprenais pas ses réactions sa façon d'agir. Pourquoi pensait-il au bien des autres avant le sien? Pourquoi a t-il caché quelque chose d'aussi gros, alors que les sentiments semblent même affecté sa propre santé? Je ne le comprend pas. Non. Jamais je ne penserai aux autres avant moi. Jamais je ne protégerais autre que moi ou Manîthil. Mais manîthil a fait quelque chose pour moi. Qu'a fait Nyméria pour toi?
« Je comprend … J'aurais voulu que ça se termine autrement mais, il est trop tard désormais ... »
Des regrets. Hm. Cela me fait sourire. Il est si simple de regretter. Je préfère avoir des remords personnellement. Ils sont plus simple à supporter, car au moins, on a agit comme on l'entendait dès le début.
« J'espère que ta nouvelle vie se passera mieux. Tu le mérites. »
Ses paroles étaient étranges à mon oreille. Cette louve me jugeait elle à mon aspect monstrueux pour me dire ainsi que je le méritais? Comment peut-elle me dire qu'elle espèrait que ma vie soit mieux que celle d'Arès. Es-tu en train de reconnaître qu'a cause de vous, sa "meute", sa "famille" il a plus souffert que bien vécu. Tu ne me connais pas. Je suis Châtiment, et même si Arès frappe mon cœur, et s’énerve à mes pensées malsaines envers toi, je ne me retiendrais pas de te montrer que tu as tord. Un grognement m'échappe. Les jugements. Encore. Je savais que j'allais devoir en subir plusieurs avec une telle apparence. Mais me dire que je mérite quelque chose plus que celui qui vivait avant, cela m’énerve. Ais-je bien compris le sens de ses paroles? Je me met à tourner autour d'elle, les oreilles baissées. Je me sens un peu plus Châtiment à ce moment précis. J'essaye d'appuyer sur l'effet que m'impose Arès, la douleur, le trouble. Non je ne suis plus toi, je ne souffrirai pas face à ton passé. Mais par contre... Je peux essayer de comprendre pour toi. Faire avouer les choses pour toi. Car de ta vie tu as été faible, et jamais tu n'as eu cette force cette audace. Je tourne à pas feutrer tel un prédateur, le regard soudain différent. J'ai l'impression que Manîthil déteint sur moi à ce moment précis car je me sens comme elle. Joueur, malicieux, manipulateur.
"Dis moi, Nyméria..."
Ma voix était rauque, grave, mais alléchante, comme une caresse. Une invitation à discuter, qui ne se refuse pas.
"Qu'as-tu fais à Arès? Je veux dire... Que lui as-tu répondu quand il t'a avoué ses sentiments?"
Je voulais comprendre le rôle exact qu'avait eu cette louve dans la déchéance de la santé mentale d'Arès. Comprendre si cette louve avait un lien avec son suicide insensé à la guerre.
_________________
Invité
Invité
En savoir plus
Sam 20 Fév - 19:59
je n'étais pas prête ...
f. 105 - a. 105 - e. 105
La réaction de Châtiment se fit étrange. Le mâle lui tournait autour, la lueur dans son regard n'est plus la même, l'expression de sa gueule non plus ainsi que sa posture. Aurait-elle dit quelque chose de mal ? La louve l'ignore mais, elle suit du regard le solitaire lui tourner autour. Qu'est-ce qui lui passe par la tête soudainement ? Pourquoi réagit-il de la sorte ? Pourquoi se montrer si agressif ? Puis finalement, il lui demanda. Il voulait savoir la réponse qu'elle a donné à Arès lorsque celui-ci lui avait fait comprendre ce qu'il désirait. La louve baissa les oreilles en se souvenant de cette scène. Elle semble si lointaine et si proche en même temps désormais … Que peut-elle lui dire ? Quelle explication ? Comprendrait-il réellement ? Elle posa alors son regard vers le sol.
« Je lui ai dis que je n'étais pas prête … Ce n'était pas le bon moment ... »
Non, ça ne l'est pas … Ses cauchemars concernant Kenshin … Ses sentiments pour ce premier amour, sa peine, sa perte. Son entrée dans la meute, sa promotion, ses fils, la guerre … Il y avait eu tellement de choses, bien trop de choses qu'elle ne puisse réussir à gérer en même temps. Elle avait peiné à mettre de l'ordre dans son esprit puis, il y avait eu ce loup aussi. Ce loup mystérieux qui, finalement, réussit à avoir le cœur de la grise. Oui, à ce moment-là elle était perdu, incertaine, elle ne pouvait se permettre de choisir qui que ce soit sans savoir si elle vivrait suffisamment longtemps pour revoir le loup avec qui elle serait.
Que pouvait-elle lui dire d'autres ? Serait-ce seulement suffisant pour lui ? Elle n'aime guère ce retournement de situation et, reste sur ses gardes, un œil toujours fixé sur celui qui lui tourne autour. Il n'est plus Arès, non, elle doit se le mettre en tête ! Et pourtant … Elle avait eu l'impression de reconnaître le regard de Arès, au moment où leur yeux se sont croisés. Est-il toujours là ? Est-il réellement mort ? Elle n'en sait rien, au fond elle espère qu'il reste une part de lui dans ce loup qui se fait appeler Châtiment …
Souviens-toi. Souviens-toi la douleur. Souviens-toi le déchirement. Oui, souviens-toi, car ce genre de souffrance ne s'oublie pas.
force 30
agilité 20
endurance 28
Il semblerait que j'ai tout vu, tout ressentit, mais n'est-ce pas là des plus grands mensonges que je me fais à moi même. Prétendant vouloir venger la mémoire du loup passé en moi. Que cela peut-il bien me faire que la louve face à moi l'ait blessé ou rejeter? N'est-ce pas la sa vie, son choix. Je cesse de marcher, de penser. Qui suis-je pour juger? Je ne suis personne, je ne suis rien. Je ne suis que le pantin sans fils d'une louve blanche au dessein diabolique. Je te regarde, tu sembles si incertaine, si chamboulé par la vision de mon corps. Je ne serais pas lui, je n'agirai pas pour lui. Tu es celle qui est encore en vie, alors vis! Profite, cours, ressens de ta truffe humide l'air qu'Arès sera désormais incapable de ressentir, car il est mort. Je n'agirai pas en son nom.
"Bien."
Elle m'avait répondu, j'en savais un peu plus sur sa façon d'être et d'agir. Elle avait des allures de guerrière mais elle avait un esprit fragile. Il était clair que nous ne différions pas beaucoup l'un de l'autre. Moi le loup vide, sans passé.
"Merci de ta réponse."
Elle avait assez subit le passé, et moi aussi. Inclinant la tête de façon polie face à elle à la manière d'une révérence à un alpha, je tournais le dos à la belle Nyméria, premier amour d'Arès. Si nous étions fait pour nous revoir alors soit, en attendant le passé avait assez remué les coeurs pour aujourd'hui, je voulais rentrer.