Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
" When there is no more room in hell, the dead will walk the earth"
Force: 12 | Agilité: 8 | Endurance: 7
– PV DJALL –
Il fera bientôt nuit. Bientôt, le soleil disparaitra. Bientôt, les lumières cesseront. Bientôt, d’autres lueurs s’animeront par milliers, guidées par une même sphère. Les étoiles, les astres s’aligneront pour effectuer le même chemin qu’ils arpentes depuis des millions d’années. Mais il n’était pas encore temps. Le ciel était encore clair, quelques rayons de soleils filtraient à travers les rares feuilles d’un buisson sous lequel Nomade s’était abrité, fuyant tous et rien. Fuyant les images, ses sensations, les sons, les couleurs. Les yeux fermement clos, il voulait s’enfoncer au plus profond de ses pensées. Méditant, les rayons lui firent ouvrir ses yeux. Ces yeux d’une couleur étrange. D’un vert jade cristallin. Ces yeux unique étaient pourtant pleins de défauts. Atteint de cette rare pathologie qui limitait le louveteau à ne voir les images et tableaux qui s’offrent à lui qu’en de multiples tons de bleu et de rouge. Oui, ces mêmes yeux qui s’ouvraient. Ces yeux pourtant d’apparence si fascinante, étaient emplies de défauts. Nomade voyait le monde différemment. Ça pouvait être un avantage comme un défaut. Il ne savait pas vraiment. Mais il ne cherchait pas à comprendre.
Son regard traversait l’horizon. Non loin du Lac d’Acide, le jeune loup s’était accoutumé à ce parfum nauséabond qui imprégnait chaque parcelle d’air. Toxique. Il s’échappait de ce lac. Le lac était calme. Il formait une surface lisse, presque parfaite. Lisse. Plate. Immobile. Comme stoppée dans le temps. Ce présent faisait déjà parti du passé, mais aussi du futur. Personne ne sait. Cette eau limpide arbore cet aire innocent. Entourée de ces terres nus. Déshabillées. Dévêtues, arrachées par la pollution. Tranchés. Coupées par cette pluie que tous le monde craints. Cette pluie qui sort tout droit de ces nuages gris. Blancs. Lointains. Ces perles transparente chargées d’acidité. Ces perles pourtant si jolies qui s’écrasent sur le sol. Qui seul ne font aucun bruit, mais réunies, forment une mélodie qui peut vite être perçue comme un vacarme assourdissant. Accueillies par la verdure, les plantes et êtres vivants insouciant. Sournoises, l’eau se glisse jusqu’à leurs veines. Elles prends pouvoir. Se répand dans leurs corps divers pour enfin causer une mort atroce. Lente. Délicieusement chaotique.
Enfant de la main humaine. Eduquée, influencée par leurs actions. Elle détruit, anéanti chaque parcelle de ceux monde. Autrefois clair. Potable. Recherchée. Maintenant, elle est fuie, rejetée. Le jeune loup soupirait, il avait soif. Il se dirigeai vers le lac. Il savait qu’il ne pourrait pas en boire une goutte, mais il l’observait, avec son air impassible habituel. Le lac infectée, privé de vie, reflétait le ciel. Ce ciel qui s’assombrissait peu à peu. Coupable innocent. Victime du temps. Ineffable. Demain serait un autre jour. Semblables aux autres. Le jeune roux entrepris de s’assoir, d’observer les détails. Se contenta d’effectuer son passe temps favoris. Contemplant, analysant, triant les informations connues. Mais aussi celles qui lui étaient inconsciemment inconnues. Le soleil avait presque franchi le pique de la montagne lointaine. Il se frayait un passage. Effectuant son devoirs habituel. Allant éclairer une autre partie de ce monde pourtant si noir. Il n’y avait rien à éclairer. Personne ne semblait découvrir quelques choses de nouveau. Ou d’util tout en sachant que c’est vraiment utile. Que ce n’est pas une erreur. Le savoir est infini. Il se mit à flairer les différentes odeurs, écartant l’odeur acides qui lui piquait les narines. Il pouvait sentir au loin l’odeur d’un arbre desséché. Sa sensation visuelle venait même se mêler à sa sensation olfactive. Les yeux clos, il pouvait voir les odeurs qu’il humait. Oeuvre de son imagination. Sa mémoire. proches de son subconscient. Irréel réalité. Tous ces éléments s’assemblaient pour former des éléments étonnant de cette existence. Il représentait pourtant qu’une minuscule partie de tous ce qui est possible. Réel. Irréel. Impossible.
Nomade secouait sa tête. Il s’égarait. S’étonnant lui même. Il se surprenait parfois à penser comme ces vieux conteurs des meutes. Il haussa ses épaules, se laissant à nouveau vaquer à ses occupations, lorsqu’il perçut soudainement une autres odeur.
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Mar 16 Fév - 10:35
Acide Vanity
« Méfie-toi de l'eau qui dort. »
force 43 - agilité 49 - endurance 43
Djall s'était aventurée hors du territoire Navnik, poussée par la curiosité. Elle avait envie de se dégourdir un peu les membres, de quitter pour une journée son quotidien lassant. En tant que générale, elle avait des devoirs à remplir et nombreux ils étaient. Seulement, une générale déprimée et au bas de sa forme ne servait à rien. Elle devait entretenir son morale avant de vouloir entretenir celui de ses troupes. Elle avait donc opté pour une balade en terres libres, ce jour-là. Peut-être trouverait-elle une pièce intéressante pour garnir le tas de proie de sa meute ? Elle était sortie à la tombée de la nuit, lorsque le soleil dardait ses derniers rayons sur la terre. Elle marchait sous la lumière flamboyante du crépuscule. Chaque chose autour d'elle prenait une teinte rougeoyante et semblait s'enflammer. Le coucher du soleil était son moment préféré de la journée. Les températures étaient fraîches, le paysage était époustouflant et les environs étaient calmes. Elle était heureuse de pouvoir de nouveau fouler de la terre sèche et non pas de la neige. La louve se dirigea jusqu'au lac d'acide car elle aimait en contempler les reflets du soleil couchant. Elle aborda la rive en affichant un large sourire lupin. Alors qu'elle s'apprêtait à s'installer confortablement pour une toilette suivie d'une sieste, ses sens l'alertèrent de la présence d'un étranger. Elle banda instinctivement ses muscles, passé en mode guerrière. Immobile, elle analysa la situation. Son flair lui apprit qu'il s'agissait d'un loup. Le taux d'hormones dans l'air était propre à un très jeune mâle. Un louveteau se trouvait non loin. La guerrière se calma et se tourna vers l'inconnu. Il était à quelques mètres d'elle. C'était un petit mâle roux aux yeux émeraudes saisissants. Le dernier rayon du soleil fit chatoyer la fourrure rouge du loup et les deux canidés furent plonger dans la pénombre.
« Je m'appelle Djall, je suis une générale de la meute Navnik, qui es-tu ? »
La guerrière se sentait intriguée par ce drôle de personnage. Le louveteau était si jeune et pourtant seul dans les parages. Elle voulait savoir d'où il venait et où étaient ses tuteurs.
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Force: 12 | Agilité: 8 | Endurance: 7
– PV DJALL –
Oui. Cette odeur. C’était les Navnik. Une femelle Navnik plus précisément. Nomade marqua un temps avant de se tourner vers la louve. Il l’observait. Et il savait. Il savait qu’elle allait s’adresser à lui. C’était un comportement naturel, normal, sociable. Lui. Il n’avait pas l’habitude. Tout était relatif. Et le normal pour lui, était anormal ou indéfini. Il prit sur lui et tenta de jouer son rôle, comme un acteur. Ce rôle de loup normal. Il avait toujours vécu seul, mais il avait appris avec le temps, comment s’adresser aux loups. Être vivant de la même espèce que lui. Au fond de lui, il s’en fichait d’être un loup ou pas. Il aurait pu être un renard, un lynx, ou autre. Ce n’était qu’un corp.
Le soleil disparu entièrement. Les ombres devenaient plus importantes que les lumières? Elles grandissaient, plongeant petit à petit les environs dans ce moment de ténèbres. Fonçant chaque choses existence ou inexistante. Ce moment de transition, silencieux, entre le soleil et la lune. Quand aucun des deux n’est encore visible.
« Je m’appelle Djall, je suis générale de la meute Navnik, qui es-tu? »
Elle était grande. Très grande. Sa fourrure? Nomade la voyait d’un bleu clair avec des touches de bleu foncés et de noir. Il ne pouvait pas se fier à sa vue. Il ne voyait pas comme les autres. Maintenant que le soleil était partie. Presque tout ce qu’il voyait était bleu. Par contre, sur les yeux, il ne se trompait presque jamais. S’ils étaient bleus, il les voyait bleu. S’ils étaient ambres ou marrons, lui, les voyait rouges. Et cette fois si, ils étaient bel et bien bleus. Un bleu profond, intense. Un regard curieux. Les pupilles de la louve, mais aussi celles de Nomade, se dilatait, accompagnant le temps. Leurs yeux voulaient voir dans la pénombre. Ils s’accommodaient peu à peu à l’absence de lumière.
Nomade laissa s’échapper de nombreuses secondes avant de répondre. Devait-il vraiment répondre? Devait-il jouer son rôle de loup normal ou répondrait-il avec son vrai visage? Ce visage impassible, insensible, calme, placide.. Il n’avait rien de particulier à répondre, il était juste Nomade. Mais une réponse courte serait perdue comme sèche. Il le savait. Calculant. Pesant ses mots. Il tenta de répondre d’une voix neutre mais courtoise:
« Mon nom est Nomade, je suis un solitaire.. »
Il hésita à poursuivre mais il n’y avait vraiment rien de plus à dire. Il retourna alors cette discussion vers la louve:
« Ça faisait longtemps que je n’avais pas vue de loups de meutes en territoire neutre.. Tu es venue pour chasser? »
Le roux se crispa.. Il avait encore du mal à jouer son rôle d’acteur. Il ne savait jamais si ses paroles étaient bien choisie. Dans son esprit, dans ses pensées, là, il s’y sentait chez lui. Mais lorsque ses mots produisaient des son, ils paraissaient toujours repoussants, maladroits. Il les préféré silencieux. Lorsqu’ils planent dans son imagination. Sa mémoire. Dans ses yeux. Dans le silence.
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Mer 17 Fév - 10:15
Acide Vanity
« Méfie-toi de l'eau qui dort. »
force 43 - agilité 49 - endurance 43
Face à face, les deux loups se jaugeaient sans agressivité apparente. L'étranger laissa d'interminables secondes s'écouler avant de répondre à son interlocutrice. Djall sentait l'impatience poindre lorsque le rouquin eut enfin la décence de parler :
« Mon nom est Nomade, je suis un solitaire... répliqua le louveteau d'un air détaché, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu de loups de meutes en territoire neutre, tu es venue pour chasser ? »
La femelle Navnik eut la curiosité piquée à vif par les dires du jeune animal. Il prétendait être solitaire, si jeune ? Elle se demanda comment il avait fait pour survivre à l'hiver. Elle fronça le museau, interrogatrice mais préféra taire ses questions déplacées.
« Je ne suis pas ici pour chasser Nomade, le détrompa la grande guerrière argentée, on va dire que je prends un peu de repos, la vie en meute n'est pas ce qu'on croit. Excuse-moi si tu trouves ma question déplacée mais comment as-tu pu survivre à l'hiver seule à ton âge, qui t'aide ? »
La jeune générale n'était pas née de la dernière pluie, elle savait qu'un loup avait gardé en vie le petit roux. Peut-être était-ce un loup de meute ? Peut-être même un Navnik qui aurait caché ça aux siens ? La louve grise assit son arrière-train dans la terre humide du rivage et se mit à lécher quelques poils revêches de son poitrail. Elle voulait paraître moins impressionnante et mettre en confiance le louveteau. Seulement, quelque chose clochait dans le comportement du petit loup. Il était jeune mais ses paroles étaient celles d'un adulte. Il avait un corps qui ne correspondait pas à son mental c'est pourquoi Djall gardait un œil attentif sur Nomade.
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– PV DJALL –
La louve le scrutait d’un regard analytiques. Elle tentait de le percer. De le lire. Nomade le sentait. Mais il n’avait rien de particulier à cacher. Ça ne le dérangeait pas que les autres sachent qui il est. Ce qui l’ennuyait le plus c’est de devoir expliquer. De parler. Il ne savait vraiment pas choisir ses mots à haute voix. Il savait penser, mais pas parler. Parfois, il aurait voulu pouvoir communiquer de subconscient à subconscient.
« Je ne suis pas ici pour chasser Nomade, on va dire que je prends un peu de repos, la vie en meute n’est pas ce qu’on croit. Excuse-moi si tu trouves ma question déplacée mais comment as-tu pu survivre à l’hiver seule à ton âge. Qui t’aide? »
Il avait l’habitude que les loups lui pauses cette question. Il était jeune. Les autres le penses sans expérience. Devrait-il déballer toute son histoire? Ou rester évasif comme d’habitude.. ? Mais ce qui l’intriguait le plus, c’est comment la louve avait construit sa phrase, comment elle avait aligné les mots de manières à ne pas importuner l’interlocuteur. Elle savait parler, elle. Elle savait produire des mots, naturellement. Le louveteau voulait acquérir ce naturel. Mais cela voudrait dire: Changer. Changer.. Était-il vraiment prêt à changer? Il ne savait pas.. Mais il devait répondre, progresser dans son rôle de loup normal:
« J’ai appris à chasser et je suis assez indépendant. La plupart du temps je suis livré à moi même, mais j’ai une tutrice qui me rend visite de temps à autres quand elle sait où je suis.. »
Il marqua un temps d’arrêt, il ne s’en sortait pas trop mal. Pour éviter un silence trop long, il poursuivit:
« J’ignore comment se déroule la vie en meute.. Serait-ce inapproprié de te demander la raison de ton repos? L’inertie de groupe est-elle éprouvante? »
Nomade expira, relâchant la pression. Il avait tenté de sortir les mots de sa bouches comme il les pensait. Il se surprenait à parler comme un des objets mécaniques de ces sales bipèdes, croisés avec un vieux sages. Arborant toujours son air impassible, il tentait de laisser paraitre une pointe de curiosité dans son regard.
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Jeu 18 Fév - 11:34
Acide Vanity
« Méfie-toi de l'eau qui dort. »
force 43 - agilité 49 - endurance 43
« J'ai appris à chasser et je suis assez indépendant, commença à répondre Nomade d'une voix monotone et robotique, la plupart du temps je suis livré à moi-même, mais j'ai une tutrice qui me rend visite de temps à autres quand elle sait où je suis... J'ignore comment se déroule la vie en meute... Serait-ce inapproprié la raison de ton repos ? L'inertie de groupe est-elle éprouvante ? »
Djall était estomaquée. Elle n'avait jamais eu affaire à un tel spécimen. Pourtant, elle en avait connu des louveteaux et des probablement plus âgés que lui mais Nomade devenait de plus en plus une énigme aux yeux de la louve. Il avait une façon de s'exprimer complètement décalée par rapport à la situation et son regard de petit était froid comme s'il portait un masque. La femelle coucha les oreilles un quart de seconde en montrant clairement qu'elle était déstabilisée. Elle ne savait même plus comment répondre à cet étrange loup.
« Je suis fatiguée car vivre en permanence au sein d'un groupe est fatigant et qu'il arrive un moment où il faut s'isoler un peu. Mais pourquoi ne pas rejoindre une meute ? »
Elle tenta de lui sourire mais elle était si perturbée qu'elle ne parvint qu'à un mince étirement de babines.
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Force: 12 | Agilité: 8 | Endurance: 7
– PV DJALL –
La louve semblait déstabilisée. Les oreilles couchées. Son regard trahissait son malaise en face de Nomade, qui ne cillait pas. Là n’était pas son but. Au fond de lui il ne ressentait rien. Mais il remarquait qu’il ne paraissait pas naturel du tout. Il était à l’opposé de ce qui était considéré comme normal. Le jeune roux réfléchissait à toute vitesse. La perception du normal d’un loup de son age était plus enjoué, ou peut être timide? Craintif? Il savait observer ces sortes de comportments mais ne savais pas les reproduire. Entité impassible. Il avait vécu dans la solitude. Oui. Seul. Vide. Et pourtant il frémissait, vibrait de l’intérieur.
« Je suis fatiguée car vivre en permanence au sein d’un groupe est fatiguant et qu'il arrive un moment où il faut s’isoler un peu. Mais pourquoi ne pas rejoindre une meute? »
Nomade cilla suite à cette question. La louve en face de lui étirait sa babine, tentant d’arborer un faible rictus. Mais elle paraissait déconcertée. Mal à l’aise. Comme Nomade l’avait prévue. Puis, que pouvait-il répondre à cette question? Il n’en savait pas exactement la réponse lui même.. Mais pour le moment, il sentait qu’il fallait qu’il reste seul. Seul dans ces lieux. Dans cette vie. Isolé et retiré dans ses pensées. Il ne connaissait que ce mode de fonctionnement. S’il était cloitré dans ses meutes, avec des règles, il ne les respecterai jamais. Il ne comprenait pas l’établissement de règles. Ce monde entier était déjà fait de règles et de lois. Pourquoi en créer d’autre. Le jeune loup était avide de liberté, d’indépendance. Pourtant, il savait que le terme liberté était un bien grand mot. Un être n’était jamais vraiment libre. Chaque être vivant avait toujours des contraintes, des formes matérielles ainsi qu’immatérielles de dépendances physiques et comportementales qui l’empêchait de se considérer comme libre.
Il s’était encore égaré.. Il observa la louve. Sourire. Oui. Ça il savait fair. Ses sourires paraissaient toujours êtres les plus sincères et les plus doux. Il le faisait déjà avec ses parents auparavant pour ne pas les inquiéter. Les individus ne regardaient que l’intégralité du résultat et n’observaient pas les détails qui le trahissaient. Comme ses yeux, qui eux, étaient encore et toujours démunie d’étincelles de vie, de sentiments. Ses yeux étaient les seuls éléments qui le trahissaient et qu’il ne contrôlait pas. Il mima un geste d’étourdissement et secoua sa tête pour montrer qu’il était revenu à lui. Il se mit alors à sourire à la louve avant de répondre:
« Excuse moi, je rêvais. J’ai souvent des moments d’absences comme ça.. Il marqua un temps de pause et lâcha une sorte de ricanement pour paraitre plus naturel. Oui les groupes ce n’est pas toujours évidents, je te l’accorde… Et je ne rejoins pas de meute, je ne préfère pas. Je n’ai jamais appris à vivre en « communauté » et je mon instinct me ramène toujours à ma soif d’indépendance et de liberté, donc je poursuit ma personnalité vagabonde.. »
Il marqua encore un silence. Arborant l’air le plus amical qu’il pouvait. Il fallait admettre qu’elle était gentille et plutôt patiente avec lui. La plupart des loups ne le supportaient pas. S’agitaient. Partaient. En général, ça ne faisait ni chaud ni froid à Nomade. Etonné de son sang froid, ça n’avait jamais été aussi aisé de discuter avec des individus. Il observait qu’il faisait des progrès dans ses comportements. Seul lui pouvait le voir. Il plongeait toujours les autres dans un malaise, mais il évoluait.
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Ven 19 Fév - 9:58
Acide Vanity
« Méfie-toi de l'eau qui dort. »
force 43 - agilité 49 - endurance 43
Djall posa une question et observa la mine impassible de Nomade se décomposer. Elle comprit qu'elle avait touché un point sensible mais ne savait pas pourquoi. La louve intriguée agita les moustaches et recula d'un pas pour laisser un espace personnel au solitaire. Elle ne voulait surtout pas qu'il se sente en danger. La femelle au pelage gris baissa ses grandes oreilles duveteuses en signe d'excuse pour son impertinence. En tant que générale, ce n'était pas un geste qu'elle faisait souvent mais dans cette situation elle avait clairement compris qu'elle était allée trop loin. C'était visiblement trop tard car le regard émeraude du louveteau roux ne reflétait plus aucune vie, comme si l'esprit de l'animal n'était plus là et qu'il ne restait que son corps immobile. La Navnik attendit patiemment que Nomade revienne à lui. Elle en profita pour l'observer sans se préoccuper qu'il le voie. Le jeune loup était déjà robuste et costaud pour son âge ce qui était une bonne chose. Il n'avait l'air ni affamé ni perdu. Sa fourrure aux couleurs du feu était flamboyante et pas terne. La louve dû reconnaître qu'il avait l'air en bonne santé. Soudain, un éclat de conscience s'alluma de nouveau dans les yeux verts du petit. Il sembla se ranimer et afficha un sourire doux. Pour bien signifier qu'il s'était réveillé et comme pour chasser les dernières bribes de sommeil, Nomade secoua vivement la tête et répondit à son interlocutrice l'air amicale mine de rien :
« Excuse-moi, je rêvais. J'ai souvent des moments d'absence comme ça... expliqua le louveteau avant de ricaner comme s'il se moquait de lui-même, oui les groupes ce n'est pas toujours évidents, je te l'accorde... Et je ne rejoins pas de meute, je ne préfère pas. Je n'ai jamais appris à vivre en communauté et mon instinct me ramène toujours à ma soif d'indépendance et liberté, donc je poursuit ma personnalité vagabonde... - Je peux comprendre, tous les loups ne sont pas faits pour vivre en meute. Personnellement, j'ai un besoin viscérale de protéger mes congénères quels qu'ils soient et vivre à plusieurs fait parti de moi, je me vois très mal en solitaire. Au faite, sais-tu te défendre ? »
" When there is no more room in hell, the dead will walk the earth"
Force: 12 | Agilité: 8 | Endurance: 7
– PV DJALL –
« Je peux comprendre, tous les loups ne sont pas faits pour vivre en meute. Personnellement, j’ai un besoin viscérale de protéger mes congénères quels qu’ils soient et vivre à plusieurs fait parti de moi, je me vois mal en solitaire. Au faite, sais-tu te défendre? »
Son regard azur, compréhensif, apaisant, fut scruté par le roux. Il avait entendu ses paroles. Oui. Les autres avaient besoin d’autre pour exister. Parce qu’ils ressentaient les émotions. Ils ressentaient ces éléments comme l’amour, l’amitié, la compassion, la tristesse. Toutes ces choses qui nécessitaient d’autres présences pour être éprouvés. Oui. La communication, le langage, la parole développaient ce mode de vie, formant des liens, des unions fortes. Les êtres s’attachent les uns aux autres. Vivent chacun des histoires unique mais pourtant si banale si elles étaient regroupées et comparées à toute les autres de chaque être vivant dans l’existence.
Ce besoin d’exister en communauté. C’était tout ce que le jeune louveteau ne pouvait comprendre. Tout ce qu’il ne pouvait connaitre. Il ne parvenait pas à y porter de l’intérêt. Il réalisa alors soudainement que c’était justement une étape de ça quête de connaissance. De savoir. De vécu. Oui, son obsession de tout savoir, de découvrir, ne pouvait que se limiter à son esprit vagabond. Il devait apprendre à connaitre l’art du langage. Le maitriser. Pour acquérir de l’expérience. Mais au fond de lui. Son subconscient lui murmurait qu’il était incapable de ressentir les émotions. Qu’il le serait toujours. Condamné. Emprisonné dans un destin immuable.
« Je peux également comprendre, nous possédons chacun nos habitudes et nos fonctionnements. Nos rituelles. Histoires. Chemins. Personnalités et choix. C’est naturel.. Cela ne nous rend pas moins intéressant pris individuellement.. »
Il prit un temps de pause. Toujours neutre, mais différent. Il avait parlé comme il pensait.. Nouveauté pour lui. Il poursuivit:
« Et je sais me défendre, j’ai appris les bases avec mes parents dans le passé. Je suis parfois attaqués par les jeunes loups de meutes qui penchent à la provocation et qui veulent mesurer leurs forces. Parfois je perds, parfois je gagne. Disons que je me débrouille, mais c’est loin d’être parfait. En meute vous effectuez des entrainements par moments ? Les loups de meutes semblent toujours posséder plus de techniques. »
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Sam 20 Fév - 11:28
Acide Vanity
« Méfie-toi de l'eau qui dort. »
force 43 - agilité 49 - endurance 43
Ce qui perturbait le plus Djall, c'était que Nomade ne communiquait pas beaucoup avec son corps et ses mimiques. Il restait simplement immobile, le regard inexpressif et les oreilles figées. La louve avait l'habitude de décrypter les signaux corporels de ses camarades, cela faisait parti intégrante de leur communication. Seulement le solitaire ne semblait pas connaître ces gestes qui étaient pourtant instinctifs pour Djall. La Navnik coucha et dressa les oreilles à plusieurs reprises pour exprimer sa nervosité. Elle commençait progressivement à s'habituer à Nomade et il la rendait de moins en moins nerveuse. En effet, elle avait arrêté de piaffer comme un cheval fou.
« Je peux également comprendre, répondit le louveteau roux de ça voix monotone habituelle, nous possédons chacun nos habitudes et nos fonctionnements. Nos rituelles. Histoires. Chemins. Personnalités et choix. C’est naturel... Cela ne nous rend pas moins intéressant pris individuellement... »
Il fit une courte pause comme pour organiser ses paroles avant de reprendre :
« Et je sais me défendre, j’ai appris les bases avec mes parents dans le passé. Je suis parfois attaqués par les jeunes loups de meutes qui penchent à la provocation et qui veulent mesurer leurs forces. Parfois je perds, parfois je gagne. Disons que je me débrouille, mais c’est loin d’être parfait. En meute vous effectuez des entrainements par moments ? Les loups de meutes semblent toujours posséder plus de techniques. En effet, nous nous entraînons à plusieurs c'est très important pour chaque membre de la meute de savoir se défendre même s'il est guérisseur, expliqua-t-elle en ayant une pensée pour Daante le soigneur Navnik qui connaissait bien l'art du combat. »
Elle eut un sourire en coin lorsque l'image du loup gris lui apparut. Elle se reprit bien vite en secouant la tête comme pour le chasser de ses pensées. Elle afficha un sourire d'excuse au rouquin et lança l'air amicale :
« Et si nous chassions tous les deux ? On se partagera équitablement le compte de proies ? »