Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
I l voulait éviter les Bipèdes à tout prix. Il n’avait pas passé des mois de son existence enfermé dans une cage pour y retourner et revoir leur sales gueules. Et le seul endroit où il était absolument certain de ne croiser aucun de ces animaux-là, c’était bel et bien les marécages. Chaque fois qu’il avait chassé dans ces lieux, il n’avait jamais eu le moindre problème.
La matinée est déjà bien avancée, lorsqu’il parvient à traverser un courant d’eau saumâtre, ultime étape avant de retrouver la terre ferme et ses forêts de roseaux. Tout est calme, bien que l’air soit lourd et humide, et le ciel couvert de nuages, l’atmosphère est moins pesante qu’il n’y paraît. Le loup brun se met rapidement en chasse. Malgré que son corps soit mal adapté au milieu aquatique et à la vase environnante, il n’a connu que très peu d’échecs dans ces marais immondes, et le calme que confère ce lieu lui permet de se concentrer entièrement sur la chasse. D’ailleurs, les proies sont souvent abondantes, ici. Comme pour appuyer cette réalité, une odeur qu’il reconnaît difficilement vient chatouiller ses narines : celle d’un castor. Il n’a eu affaire à ce rongeur qu’une seule fois. Leur chair est assez dure, pas très digeste, et les poils hermétiques à l’eau sont une véritable calamité à ôter. Mais c’est de la viande, et le Pantin ne sait pas faire la fine bouche. Il s’élance donc silencieusement sur les traces du rongeur aquatique. D’ordinaire, les odeurs s’évaporent assez vite dans les marécages, mais celle-ci semble demeurer persistante, une aubaine pour le loup brun. Il remonte la trace jusqu’à un barrage de bois, sur lequel le castor semble accrocher un énième branchage. Est-ce vraiment un abri bien solide ? Le Pantin en doute. Il se tapit dans les buissons, attendant le moment propice. Il n’ira certainement pas chercher le rongeur sur son lit de bois ; il n’a pas confiance en de telles structures qui semblent bien trop instables. Il suffit d’attendre. Le temps, il en a à volonté.
Les minutes tournent mais la patience de Palladium ne faiblit pas. En revanche, un mouvement non loin de lui, lui fait brutalement tourner la tête. Ses yeux se figent dans les roseaux, sondant avec suspicion l’endroit. Qu’est-ce qui se cache dans la verdure ? Son poil se hérisse lentement sur son échine, sans que le moindre grondement sorte pour autant de sa gorge. Peut-être s’agit-il d’une proie ? Ou d’un ennemi ? Ou pire, d’un de ces Bipèdes, revenus pour le chercher ? Ca non, il ne peut le permettre. Palladium se tasse encore davantage sur lui-même, se faisant le plus petit possible. Il doit se cacher de la vue de ces monstres. Ce n’est que lorsqu’il aperçoit le léger mouvement rythmique d’une queue de loup, entre les feuillages, qu’il se rend compte de sa stupidité. Un autre loup, bien plus impatient que lui, guette la même proie. Mais contrairement à Palladium qui est encore décidé à attendre, l’autre semble sur le point de bondir. Le loup brun se détend quelque peu et s’apprête à admirer le spectacle de l’inconnu brisant le barrage et tombant à la flotte.
BY ACCIDENTALE
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Mar 16 Fév - 21:01
Va-t-il réussir ?
Destin
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
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994
Âge Personnage :
X ans
Rang :
Rang
Niveau Rang :
Niveau
Maladie :
Blessure :
Détails blessures :
Pas de Blessure
Détails maladie :
Pas de Symptôme
Bonus Force :
+0
Bonus Agilité :
+0
Bonus Endurance :
+0
Bonus score de chasse :
Score de chasse : +0
Nombre de lancers quotidien :
Nombre de Chasse : +0
Bonus Santé :
Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres :
Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
Mar 16 Fév - 21:01
Le membre 'Ragnar'k' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé de chasse' : 11
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Mar 16 Fév - 21:21
L'odeur d'un loup
force 37 - agilité 31 - endurance 32
chasse : 11 + 2 (bonus) = 13 (réussi) - castor
Les jours passent, encore et encore et pourtant, j'ai l'impression que tout stagne. Je me fais chier, je me sens seul. Au final, la présence de Dalioka me permettait d'être plus serein, je me sentais moins seul mais, hors de question que je reste tout le temps avec elle, sinon elle va se poser des questions et j'ai pas envie qu'elle se fasse de films ! Puis je tiens pas à ce que Adriel vienne m'emmerder aussi. Bref, faut que je pense sérieusement à affronter ma famille mais, pas évident, je sais vraiment pas comment faire … Ahhh … Pourquoi est-ce si difficile ? Bah, je vais pas me prendre la tête avec ça maintenant, faut que je me divertisse.
Afin de penser à autre chose, je décide d'aller chasser puis, au moins, ça me fera de la bouffe pour plus tard. Traînant dans les terres du nord, là où les pluies n'ont pas encore essayé de ravager le paysage, je me rend dans le marais afin de chasser là-bas. Même si l'endroit est infecte, bien de la vie s'y trouve, c'est donc un endroit parfait pour se défouler !
Arrivé là-bas, je me met à flaire, ci et là, jusqu'à détecter une quelconque odeur. Mon flaire m’avertit soudainement de la présence d'un castor. Me léchant les babines, je suis la piste, remontant cette dernière jusqu'à le découvrir, là, juché sur son petit barrage. Ventre à terre, je m'approche sans un bruit, je guette le moment propice puis, je bondis en prenant appuie sur mes postérieurs pour aller plus loin. J’atterris sur le barrage de rondins, saisis l'animal dans la gueule et bondit de nouveau alors que le barrage commence à s'ébranler sous mes pattes. Je touche la terre ferme avant que tout ne s'effondre. Et voilà ! Même pas mouillé !
Plaquant le castor au sol, je plonge mes crocs dans sa chaire, m'acharnant dessus en l'empêchant de bouger. Je secoue la gueule, m'acharne jusqu'à l'achever complètement. Je le relâche, la langue pendante, je la passe sur mes babines pour en retirer le sang avant de me rendre compte que je ne suis pas seul … Je hume l'air, détectant l'odeur d'un loup et me retourne d'un bond, me plaçant juste au-dessus de ma proie en montrant les crocs.
L es yeux rivés sur le loup au pelage sombre, Palladium attend tranquillement le dénouement de cette chasse à première vue vouée à l’échec. Le loup – qui semble bien jeune et inexpérimenté – bondit sans hésiter sur le barrage, et se saisit du castor comme s’il n’avait été qu’une poupée de chiffon. Le rongeur n’oppose d’ailleurs presque aucune résistance. Mais la partie intéressante semble se mettre en œuvre, puisque les rondins de bois commencent à céder sous le poids du jeune loup. Sa queue s’agite dans un mouvement de balancier pour garder l’équilibre sur cette masse mouvante, et d’un bond puissant il rejoint la terre ferme en souplesse et parfaitement sec. Palladium regarde le barrage s’effondrer d’un œil perplexe. Pas sûr qu’il aurait réussi le même tour de force, à la place du louvard. Le Pantin regarde sans émotion le jeune loup achever sa proie avec férocité. Il a mérité son repas, et le loup brun ne compte pas le lui voler. Il y a suffisamment de nourriture pour deux, dans les marécages. Le Sekmet se détourne donc du spectacle pour se remettre en chasse, lorsque la voix du louvard résonne dans le silence. « Qui va là ?! »
Palladium lâche un soupir consterné : le vent a visiblement tourné, et il s’est fait repérer, comme un vulgaire débutant. Il n’a plus le choix, à présent ; il se retourne vers le jeune loup et émerge d’entre les roseaux. Les yeux ambrés le dévisagent avec méfiance, tandis que le Pantin examine le solitaire d’un peu plus près. De stature assez grande, doté d’un poitrail plutôt large, le louvard est bien bâti pour son âge. Le masque sombre qui s’étend sur sa face augmente le contraste avec ses yeux dorés, les faisant davantage ressortir parmi tout ce noir. Le regard sauvage de l’inconnu est étrangement familier au loup brun. Aurait-il déjà rencontré cet énergumène ? Il a beau fouiller dans sa mémoire, il ne trouve aucun loup ayant la moindre ressemblance avec celui-ci. Pourtant, ce regard… Ce regard, il l’a déjà croisé, il en est certain. Mais où ? Pourquoi ? Et surtout, pourquoi ne se rappelle-t-il pas de celui qui portait ces yeux-là ? Mais tandis que toutes ces interrogations fusent dans son crâne, l’autre semble attendre une réponse, une forme d’excuse pour l’avoir dérangé au beau milieu d’un pareil festin. Le Pantin dodeline de la tête, et un sourire vient légèrement rehausser les coins de ses babines.
« Ne t'en fais pas, je ne te veux aucun mal. Je t'observais, par simple curiosité. Histoire de voir si tu allais te noyer, ou pas. », répond-t-il sur un ton sarcastique.
BY ACCIDENTALE
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Jeu 18 Fév - 23:55
Palladium
force 37 - agilité 31 - endurance 32
Le loup sort de sa cachette, je l'observe avec méfiance mais, je ne mis pas longtemps à le reconnaître. Son odeur, son aspect … Non ! Sérieusement ?! Lui, ici ?! Attend … Il est sérieux là ? Il ne me reconnaît même pas ? Je suis vexé là ! Un sourire moqueur fendit mes babines tandis que je l'observe avant de rire.
- Bah alors ! T'es si vieux que t'es même pas fichu de reconnaître ton ancien apprentie, Palla' !
Palladium, bah tiens, je pensais vraiment pas le croiser celui-là ! De tous mes mentors, pas de doute que ça a été le meilleur. La folle chez les Navnik là, elle m'a servit à rien, hormis me brutaliser avec sa force de barbare et me ridiculiser. Heureusement maintenant j'ai Nocturne par moment mais, je sais me débrouiller seul désormais ! Je n'ai besoin de personne pour me former ! J'ai appris sur le tas j'ai appris à me défendre comme il se doit ! Je sais que je dois encore m'entraîner, m'améliorer et prendre en muscle mais, ça ne saurait tarder ! Bientôt, je serais aussi balèze que Pandémonium ou que Adriel ! Je dépasserais même Nocturne et celui qui me sert de géniteur et ils verront tous à ce moment-là que je ne suis plus le gamin d'autrefois !
- Ça y est ? Tu me reconnais ? Ragnar'k ? Tu sais, le fils de la louve que tu aimes pas. Bah ouais c'est un secret pour personne ça !
Mais sincèrement, je m'en fiche, ce ne sont pas mes affaires. Mère reste Mère et, je sais que tôt ou tard, je vais devoir lui faire face. J'avoue que je redoute le face à face mais, je ne vais pas pouvoir y esquiver à vie non plus ! Je lui dois bien ça quand même, elle m'a mise au monde, veillé sur moi, m'a appris des choses. Non, j'ai été égoïste de me casser comme ça mais, elle aussi a été égoïste de nous forcer à tout quitter soi disant pour notre sécurité. Enfin, c'est un autre débat et pour le moment, je n'ai aucune envie d'y penser ...
C urieusement, le louvard ne semble nullement impressionné par son irruption subite. Au contraire, il l’accueille avec un sourire plutôt insolent pour son âge. Sourire qui titille encore la mémoire du Pantin, sans qu’il parvienne à mettre un nom sur cette irritation grandissante. Et même, l’inconnu pousse l’outrance jusqu’à lui rire franchement au nez. Le poil du Pantin se hérisse imperceptiblement sur son échine. Qui est-il, ce jeune écervelé, pour se moquer ouvertement de lui ? « Bah alors ! T’es si vieux que t’es même pas fichu de reconnaître ton ancien apprenti, Palla’ ! » Le loup brun dévisage le jeunot, éberlué. Ses méninges fonctionnent à toute vitesse, à la recherche dudit apprenti. Lui, un ancien apprenti à lui ? Aussi effronté ? Le Pantin est étonné qu’il soit encore en vie, s’il est demeuré aussi impertinent tout au long de sa courte existence. Le loup brun secoue la tête, comme en signe de désapprobation. Non, il ne se souvient pas de cet animal-là.
« Ca y est ? Tu me reconnais ? Ragnar’k ? Tu sais, le fils de la louve que tu aimes pas. Bah ouais, c’est un secret pour personne ça ! » Immédiatement, le lien se fait dans le cerveau du Pantin. Ragnar’k, Helya, la trahison, la fuite, tout s’imbrique brutalement, lui remémorant chaque instant de cet enfer qu’avait été la guerre. Il avait presque oublié jusqu’à l’existence du louveteau que la louve aveugle avait entraîné dans son sillage, autrefois. Ainsi donc, il était devenu solitaire… Sa mère n’avait pas du apprécier, étant donné le tempérament dominateur qu’elle avait. C’était même plutôt étrange qu’elle l’ait laissé faire. Si elle l’avait laissé faire, bien sûr. Palladium n’est pas certain qu’Helya ait laissé son fils partir de son plein gré. Son cher et tendre fils, qu’elle a arraché au sein des Sekmet pour lui éviter la terrible sentence réservé aux enfants impurs. Quelle ironie. Quelle mauvaise blague. Comme si lui, Palladium, avait été capable de toucher ne serais-ce qu’un poil de cette adorable face. L’envie de l’étriper ne lui avait pas manqué, autrefois, lorsqu’il entraînait le jeune louveteau turbulent. Mais la seule personne dont il avait souhaité la mort, c’était bel et bien Helya, et personne d’autre.
« Quelle agréable surprise… », lâche-t-il de mauvaise grâce. « Moi qui te voyais déjà comme un fier guerrier Navnik, je tombe des nues. », poursuit-il d’un ton morne, sans une once de surprise dans la voix.
Toute l'expression corporelle du loup brun laisse supposer que les retrouvailles avec le jeune loup ne l'enchantent guère. Dans un sens, il est vrai que tomber sur le fils de Mange-Lumière, qu'il a du entraîner contre son gré, et qui en plus avait un véritable caractère de cochon n'est pas la meilleure chose qui ait pu lui arriver. Cependant, un brin de curiosité l'attise en ce moment même, face au louveteau devenu grand. Qu'est-il devenu, réellement ?
BY ACCIDENTALE
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Lun 22 Fév - 18:18
Et puis quoi encore !
force 37 - agilité 31 - endurance 32
Oula, il semble pas ravis de me voir lui ! Bah, c'est peut-être le coup de l'émotion ! Quoique j'en doute en fait, il doit surtout penser à mère en me voyant ou à Tybalt, l'un des deux, c'est pareil en soit. Enfin, je lâche un rire méprisant. Moi ? Un fier guerrier Navnik ? Et puis quoi encore ! Autant mourir ouais ! Je ne serais jamais dans cette meute d'imbécile ! Jamais ! Je suis Sekmet dans l'âme et, rien d'autre ! Même si je ne peux être auprès d'eux à l'heure actuelle, ma meute d'origine me manque, mes amis aussi !
- Et puis quoi encore ! Ça fait quelques mois que je les ai lâché ! Je suis Mercenaire pour le moment. Au moins, personne ne sait où je me trouve.
Sauf Belphegor … Quoique maintenant ils doivent tous savoir où je me trouve, il a dû en parler à Althéa et à mère. Bizarrement, elle a pas tenté de venir me cherche, respecte-t-elle enfin mon choix ? Pas trop tôt ! Je suis suffisamment grand de toute manière maintenant pour décidé de ce que je souhaite vraiment et, il va falloir que je trouve un moyen de me tirer des Mercenaires sans me foutre Koschei sur le dos sinon, je la sens mal, très mal … Enfin, mieux vaut ne pas penser maintenant, je trouverais une solution en temps et en heure !
Fixant Palladium en penchant légèrement la tête sur le côté, je le détail. Il a pas changer en apparence et il a l'air d'être toujours aussi grognon également. Au moins il y a des choses qui ne changent pas ! Quoique, peut-être qu'il y a eu d'autres choses dans sa vie, j'en sais rien en fait, m'enfin.
- Aller, tires pas cette gueule ! T'es pas content de me revoir ?
Plaisantais-je car je me doute que cela ne doit pas être le cas. Les lins de famille, tout ça quoi … Bah pas grave, je risque pas de m'en offusquer ! Si il me méprise que parce que je suis le fils de Helya et Tybalt alors, c'est qu'il n'a pas trop de jugeote !
L e petit animal lâche un rire méprisant, qui achève de convaincre Palladium que, malgré le temps et l’expérience qu’il a dû acquérir, il demeure toujours aussi immature et semble mettre un point d’honneur à se montrer insupportable. Tout petit déjà, Ragnar’k se considérait comme un être supérieur. Le loup brun avait été stupide de croire que ce genre de défaut puisse se volatiliser subitement. « Et puis quoi encore ! Ca fait quelques mois que je les ai lâchés ! Je suis mercenaire pour le moment. Au moins, personne ne sait où je me trouve. » Palladium lève un sourcil intéressé. Tiens donc, le grand Ragnar’k serait obligé de vivre dans l’anonymat et le secret ? Etrange qu’il y soit parvenu, grande gueule comme il est… Et puis mercenaire, aussi. Comment avait-il réussir à rejoindre ce cercle très fermé ? Cette prouesse relevait du mystère. Palladium hésite même à croire son ancien apprenti. C’est vrai, quel genre de leader souhaiterait compter dans ses rangs un être aussi peu fourbe ? Peut-être qu’en réalité, Ragnar’k cachait bien son jeu. Peut-être que la fourberie n’était qu’une histoire d’hérédité. Il suffisait de voir de quelle sorte Helya avait retourné sa veste pour le comprendre… Palladium se rend compte qu’il ne connaît pas réellement ce que sont les mercenaires. Il les sait malins, très malins. Mais c’est à peine s’il se souvient du nom de leur leader. Quant à leurs activités, il n’en a pas la moindre idée. Qu’est-ce que cet imbécile de Ragnar’k est allé fiche avec eux ? Le Pantin s’assoit posément en face du louvard. Ragnar’k est une vraie pipelette, il doit certainement avoir d’autres choses à lui raconter. Il n’a jamais su tenir sa langue, de toute façon. « Allez, tires pas cette gueule ! T’es pas content de me revoir ? » Au tour du loup brun de lâcher un rire méprisant. Content de le revoir ? Non, ce n’est pas le mot qu’il aurait employé, non. Surpris, certainement. Voire même curieux, à la grande limite. Mais content… Ragnar’k avait été de loin le pire compromis qu’il avait dû faire dans sa vie. Entraîner le propre fils de Tybalt, son pire cauchemar. Qui sait si lui aussi, il n’allait pas essayer de lui trancher la tête à la première occasion ? A cette idée, le visage du loup brun se ferme. Non, il ne peut plus faire confiance à ce louvard désormais. Il est adulte, en pleine force de l’âge, bien loin du louveteau naïf qu’il a pu connaître autrefois. Qui sait si ses idéaux n’ont pas brusquement viré de bord ?
« Qu'est-ce que tu vas bien pouvoir foutre chez les mercenaires, gamin ? Pourquoi tu ne rentre pas tout simplement chez toi ? », répond-t-il en plissant les yeux, éludant volontairement sa dernière question.
Un sourire moqueur vient alors s'afficher sur ses babines lorsqu'il entrevoit la provocation qui lui vient subitement à l'esprit.
« Maman ne veut pas, c'est ça ? Ou alors tu n'as plus de chez-toi du tout ? », ajoute-t-il sur un ton provocateur.
BY ACCIDENTALE
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Mer 24 Fév - 22:21
Con mais pas suicidaire !
force 37 - agilité 31 - endurance 32
Ouais, pas de doute, je lui ai manqué, moi et mon caractère. Mais si tu crois pouvoir me blesser en me parlant de la sorte et bien, tu te trompes. Je n'ai que faire de tes provocations stupides, Palladium, ris autant que tu veux, moques toi de ma situation autant que tu veux, provoques moi encore si tu le souhaites, tes paroles ne m'affectent pas. J'ai appris une chose depuis que je vis en tant que solitaire, c'est la patience. Une valeur que mon ancien père a tenté de m’inculquer petit et, que je n'ai jamais voulu écouter car je ne tenais pas en place et que je voulais juste jouer et me battre. Je lâche alors un soupir avant de m'asseoir face à toi, ma queue venant se coller à mes pattes.
- Et bien, c'est l'âge qui te rend encore plus grognons que d'habitude ? Franchement, tu crois sincèrement que j'en ai quelque chose à foutre des Navnik ? Je suis peut-être le fils d'une traître qui a abandonné sa propre meute et ses obligations mais, moi, je n'en suis pas un. Je reste et resterais toujours Sekmet. Les Navnik ne sont qu'un ramassis de loup qui ne cesse de gindre et de se trouver des excuses pour se passer en victime. Ils n'ont même pas bronché quand on leur a annoncé que deux Sekmet prenaient le pouvoir, du moins, ceux qui l'on fait se sont fait envoyer chier. Je n'ai rien à voir avec de pareil loup.
Je te fixe, plus le moindre sourire ne s'affiche sur ma gueule. Non, là actuellement, je te fixe avec sérieux, une expression que je n'avais pas autrefois. Et non, avant, j'étais tout sauf sérieux. J'étais seulement une boule super-active à grande gueule qui s'en fichait de tout mais, même si je suis toujours grande gueule par moment, je sais désormais faire la part des choses et, tu t'en rendras bien compte, mon cher ancien mentor. Je vais te prouver qu'il ne faut pas me mettre dans le même sac que les autres. Les traîtres engendrent-ils des traîtres ? Non, j'en doute. La seule façon pour eux de faire de leurs enfants des traîtres, c'est en les manipulant et, dommage, on m'a pas comme ça. Je sais les adultes trop menteur pour les croire, je sais qu'ils n'hésitent pas à embobiner les jeunes pour se servir d'eux et, j'ai toujours refusé d'être ce genre de louveteau, influençable, qui boit les paroles des plus âgés. Non mon cher, je ne suis pas celui que tu crois et, je t'interdis de le croire !
- Les Mercenaires m'aident juste à atteindre mon but, ce n'est qu'une couverture, en réalité j'en ai rien à faire d'eux. Maintenant, je compte bien prendre mon indépendance. Je n'ai peut-être pas de chez moi pour le moment mais, prépares toi à me revoir bien assez tôt chez les Sekmet.
Cette fois-ci, un sourire étire mes babines tandis que je te fixe. Cela ne va sûrement pas te plaire mais, c'est là la réalité. J'ai suffisamment bataillé tout ce temps pour vous rejoindre alors, maintenant que je le peux, je refuse de faire demi-tour. Avant toute chose, avant de pouvoir rejoindre la meute, j'ai des choses à faire. Des loups à voir. Je dois voir ma fratrie, faire face à mère et, revoir Dalioka également … Oh il va aussi falloir que je vois Koschei, pour le lui dire tout de même, je n'ai pas envie qu'il me traque car j'ai déserté sans rien lui dire, je ne suis pas suicidaire à ce point là non plus. Con mais pas suicidaire ! Au moins je sais reconnaître mes tords maintenant. Enfin, cessons de parler de moi, je veux savoir ce qu'il se passe chez les Sekmet !
- Alors ! On m'a dit que pè..Hige était passé Alpha ! Ça se passe comment ? Il va bien ?
L ’expression du louveteau – qui n’en est plus vraiment un, tout compte fait – se fige instantanément. Tout sourire s’efface de son visage, et il s’assoit dans une attitude sereine, face au loup brun, le regardant droit dans les yeux. Il a soudain perdu toute trace de la naïveté et de l’immaturité qui le caractérisent pourtant si bien. La provocation ne semble pas l’atteindre, et Palladium se sent soudain stupide d’avoir tenté de le piquer de la sorte. Quel âge avait-il, pour jouer encore à de pareilles gamineries ? Ragnar’k se montre subitement plus sage que lui, à présent qu’il le fixe avec intensité, sans sourciller. « Je suis peut-être le fils d’une traître qui a abandonné sa propre meute et ses obligations mais, moi, je n’en suis pas un. Je reste et resterai toujours Sekmet. » Cette réplique ne manque pas de faire sourire le Pantin. Il a mûri, c’est certain, mais il n’en demeure pas moins impulsif et déterminé. Il sait où il va, et pourquoi il le fait. Et sa fidélité envers sa meute d’origine semble inébranlable ; une qualité devenue trop rare, et qui n’échappe pas au loup brun. Il aurait été fier de dire que cette loyauté farouche provenait de son entraînement et de son éducation à lui, mais ce n’était pas le cas. Ragnar’k s’était forgé cette détermination tout seul, comme un grand, outrepassant l’amour maternel, et toutes les contraintes auxquelles il avait été exposé. Le Pantin se surprend même à se demander si le louvard n’est pas plus loyal que lui à sa propre meute.
« Les Mercenaires m’aident juste à atteindre mon but, ce n’est qu’une couverture, en réalité j’en ai rien à faire d’eux. Maintenant, je compte bien prendre mon indépendance. Je n’ai peut-être pas de chez moi pour le moment mais prépares-toi à me revoir bien assez tôt chez les Sekmets. » Le sourire qui s’affiche – enfin – sur les babines de son ancien apprenti détend quelque peu l’atmosphère devenue presque trop sérieuse. Est-il sincère ? Palladium a encore quelques doutes, mais la tentation de croire le jeune loup est trop grande. Il demeure une part de méfiance dans le loup brun, une part qui n’oublie pas un instant qu’il est tout de même un Mercenaire, un être fourbe et égoïste par définition. Mais la plus grande part de son opinion tend vers l’accord total de sa confiance au jeune loup. Ragnar’k ne sait pas mentir ; et puis, pourquoi l’aurait-il fait ? Il sait parfaitement ce que le loup brun veut entendre, mais il n’a jamais été dans ses habitudes de le brosser dans le sens du poil. Palladium se plait à penser que Ragnar’k est ce genre d’individu d’une franchise incroyable, que le mensonge ne saurait même pas effleurer sa pensée.
« Qu’est-ce que tu attends, alors ? », lâche-t-il dans un souffle, un murmure à peine audible.
« Alors ! On m’a dit que pè… Hige était passé Alpha ! Ca se passe comment ? Il va bien ? » Si le Pantin remarque que le jeune loup s’est instantanément corrigé, le sourire amer qui se fige sur ses babines n’est pas dédié à cette réflexion. Hige, s’il va bien ? Il se porte à merveille, pardi ! Occupé entre ses tâches d’alpha, sa compagne et ses enfants, il ne sait plus où donner de la tête ! Il oubliera probablement le Pantin dans les mois – que dis-je, dans les semaines ! – qui viennent. Palladium serre brièvement les mâchoires, avant de les relâcher immédiatement. Ce genre de considérations ne regardent pas Ragnar’k. Ni personne d’autre, d’ailleurs.
« Hige fait un excellent meneur, comme tu t’en doutes. Je ne pense pas qu’on puisse en avoir de meilleur, actuellement. Pas après la mort d’Empress… », sa voix se brise. Il marque un temps de pause, avant de reprendre d’un ton plus affirmé ; « Il s’est trouvé une compagne, Brenhines Eira. Et ses deux filles sont nées il y a peu. Cent et Aderyn. Presque comme tes sœurs, en somme. »
Sa voix vibre légèrement à l’évocation du nom de la petite louve noire. Mais il met un point d’honneur à ne rien montrer de son amertume, ni de sa faiblesse face à la situation qui le ronge. Brenhines Eira. Voilà réellement, le fond du problème.
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Lun 29 Fév - 0:16
J'ai vraiment hâte de les revoir !
force 37 - agilité 31 - endurance 32
Ah … La voilà, la voilà l'expression que j'attendais tant … L'expression montrant ton étonnement face à ma métamorphose, face à mon changement autant physique que mental. Je t'étonne, te surprend ? Tu n'as encore rien vu, mon cher ancien mentor ! J'aurais tellement aimé que tu vois ça e tes propres yeux, que tu te rendes compte des changements que j'ai eu mais, peut-être que si je n'avais rien vécu de tout ce que j'ai vécu jusqu'à maintenant, je ne serais pas le loup que je suis actuellement. Peut-être que j'agirais tout autre, peut-être que je serais toujours ce petit con prétentieux. Quoique, prétentieux, je le suis toujours mais, pas comme avant. Je ne fanfaronne plus comme autrefois ou, du moins, tout dépend des situations. Je ne suis plus le louveteau turbulent d'autre fois mais, je suis toujours insoumis. Et oui, certaines choses ne changent pas !
Crois-tu que je n'ai pas entendu ton murmure ? Si, bien sûr que si, j'ai l'ouïe fine, comme beaucoup mais, je n'en prend pas compte. Je sais, parfois moi aussi je me le demande, pourquoi ne suis-je pas encore Sekmet alors que j'ai désormais douze lunes, pourquoi est-ce que j'attends mais, j'attends car je dois encore voir certains loups, que je dois encore m'expliquer auprès de certains. Oui, je ne peux pas vous rejoindre ainsi, sans mettre au clair certaines choses, sans l'annoncer à ma famille. Comprend-le, je ne souhaite pas que les Navnik se retournent contre vous car mère n'accepterait pas que je sois entre vos pattes, non, je souhaite qu'elle comprenne que cela est mon choix, que personne ne m'a forcer, que nul menace ne pèse au-dessus de ma tête. Non, je veux qu'elle comprenne pourquoi j'ai agis comme je l'ai fais. Pourquoi j'ai agis comme un petit con d'égoïste mais avant toute chose, je dois voir ma fratrie avant de l'affronter elle. C'est qu'elle fait peur mine de rien alors, je préfère me préparer avant de me jeter dans la gueule du loup sans la moindre préparation …
Je t'écoute ensuite concernant ce noble loup qui a joué le rôle de père depuis ma naissance, celui que je considère toujours comme un membre de ma famille. Oh ne t'inquiète pas, je sais que tu dois encore douter de moi, qui ne doutera pas ? Tu hais Helya, tu hais Tybalt, tu hais les Navnik et tout ce qui s'en rattache et, moi, produit de l'union entre une ancienne Sekmet et un ancien Hordien, je dois te faire horreur et d'ailleurs, je me demande comme as-tu pu me prendre comme apprenti, à moins que tu n'en étais pas au courant à cette époque, je n'en sais rien mais, revenons à Hige … Je bois tes paroles, mes yeux ambrés s'illuminant. Oui, Hige est désormais Alpha, oui, nul doute qu'il doit être un excellent meneur ! De ce que je m'en souviens, Hige a toujours fait preuve de patience, d'écoute et d'aide envers les autres. Il est sage, fort, je m'en souvient, je ne m'en souviens que trop bien mais, je sais qu'il y a bien des choses que je n'ai pas pu faire avec lui et, cela me désole, j'aimerais rattraper le temps perdu, qu'il me considère toujours comme son fils, le père que je n'ai jamais eu mais, je doute, serais-ce comme autrefois si je venais à revenir dans la meute ?
Puis tu m'annonces sa nouvelle famille. Sur le coup, ma queue cesse de battre joyeusement et les étincelles dans mon regard moururent. Ainsi, il avait désormais une compagne, des enfants et moi, et nous, enfants qu'il a élevé comme étant les siens, nous a-t-il oublié ? Remplacé ? Je devrais être content pour lui, il le mérite, il a toujours été un bon père pour nous et ses filles ont de la chance de l'avoir mais, je ne peux m'en empêcher, je suis jaloux … Jaloux qu'elles aient ce que moi je ne peux avoir … Malgré tout, tes derniers mots firent naître un léger sourire sur mes babines, un sourire triste … Comme mes sœurs hein … Est-ce seulement possible ?
- Tant mieux … Je suis content de savoir qu'il va bien, qu'il a enfin ce qu'il a toujours souhaité. Au moins avec elles, il n'aura pas besoin de faire semblant, il sera naturel …
Je secoue la gueule. Non, NON ! Hors de question que je montre cette part de moi que je déteste ! Seule une personne la connaît et seule cette personne la connaîtra ! Je me reprend, mon sourire habituel me revient et ma queue se remet à fouetter joyeusement l'air.
- Merci de m'avoir donner de ses nouvelles. J'aimerais vraiment pouvoir revenir maintenant mais, je dois d'abord faire face à quelqu'un, même plusieurs loups avant de revenir. Sans ça, je crains que cela puisse vous retomber dessus et je n'en ai aucune envie. Beaucoup de Sekmet me manque, j'ai vraiment hâte de les revoir !
Epsilon, Oma'reth, bientôt je serais de nouveau avec vous mes potes, je vous le promet ! Et plus rien ni personne ne pourra nous séparer !
hrp. Me fait de la peine mon bébé D'8 Et omg j'pensais pas avoir autant écris
Moooh le petit fragile que voilàààà Pas grave j'adore quand t'écris beaucoup 8D
“ you remind me someone „
Ragnar'k & Palladium
F. 105 | A. 105 | E. 105
A l’évocation de son père de « substitution », les prunelles du louvard brillent d’un éclat plein d’intérêt et d’admiration. Le Pantin comprend rapidement qu’il n’a jamais réellement cessé de considérer le loup noir comme son véritable père. Quoi de plus normal, après tout ? C’est ce qu’il avait cru depuis son plus jeune âge. Découvrir qu’en réalité on n’est que le fils d’un renégat et non de l’alpha Sekmet, ça devait être profondément humiliant et surtout, très décevant. Palladium comprend totalement que Ragnar’k considère Hige comme son père, et il en est même heureux. Cela démontre une fois de plus sa loyauté sans failles, qualité qui plaît réellement au loup brun. Mais à l’annonce de la nouvelle famille de son ami, le Pantin ressent une profonde déception qui semble s’emparer brutalement de son ancien apprenti. Tiens donc… Serait-il attristé par la nouvelle ? Il le paraît, en tout cas. Palladium éprouve soudain un vif intérêt quant au ressenti du jeune loup face à cette nouvelle situation, retrouvant un peu la peine et la jalousie qu’il peut éprouver face à la descendance et à la compagne d’Hige en Ragnar’k. Le sourire que lui adresse ce dernier d’ailleurs, éteint et comme empreint d’une profonde tristesse, ne fait que confirmer ce que le loup brun pense déjà. « Tant mieux… Je suis content de savoir qu’il va bien, qu’il a enfin ce qu’il a toujours souhaité. Au moins avec elles, il n’aura pas besoin de faire semblant, il sera naturel… » Palladium lève un sourcil étonné. Il lui est étrange, tout à coup, de voir Ragnar’k se livrer si facilement. Lui si fier, au tempérament turbulent et moqueur, toujours prêt à se lancer dans une joute – qu’elle soit physique ou verbale – lui dévoile ainsi son penchant sensible. Un sourire compatissant s’affiche sur les babines du loup brun. Il connaît bien le sentiment que le jeune loup peut éprouver tout à coup. Mais il ne peut pas le laisser dire qu’Hige se forçait avec lui. Il sait parfaitement à quel point son ami a aimé Ragnar’k, tout autant qu’Althéa ou Belphegor. Rien n’avait été fait sous la contrainte, et les louveteaux n’avaient pas été responsables du comportement irrationnel et stupide de leur mère. Palladium secoue lentement la tête.
« Merci de m’avoir donné de ses nouvelles. J’aimerai vraiment pouvoir revenir maintenant mais, je dois d’abord faire face à quelqu’un, même plusieurs loups, avant de revenir. Sans ça, je crains que cela puisse vous retomber dessus et je n’en ai aucune envie. Beaucoup de Sekmets me manquent, j’ai hâte de les revoir ! » Palladium dodeline de la tête. Ragnar’k est réellement devenu une autre personnalité. Plus réfléchi, plus conscient et plus attentif aux conséquences de ses actes. Rien que le fait de penser au bien de la meute avant son propre bien-être est une preuve de tout cela. Cependant, il parvient à éveiller la curiosité de Palladium.
« Je suppose que tu dois faire face à ta mère… Mais tu n’y es pas obligé. Hige sera ravi de la réduire en charpie pour te garder de notre côté. Et moi aussi, d’ailleurs. », ajoute-t-il avec un sourire carnassier.
Oh oui, planter ses crocs dans la chair d’Helya aurait été d’une jouissance incroyable. Mais il lui fallait être patient. Cela finirait bien par arriver, tôt ou tard. Les Navniks et les Sekmets ne pouvaient coexister sans s’affronter de nouveau. Mais en ce qui concerne Ragnar’k, le Pantin ne compte pas le laisser s’en tirer à si bon compte au sujet de son accès de faiblesse. Lorsque le loup brun voit une faille, il s’y jette corps et âme.
« Quand à la place que tu occupes dans le cœur d’Hige, ne t’inquiètes pas. Il te considère comme son fils et il n’a jamais eu besoin de se forcer pour se comporter comme un père. », achève-t-il avec un sourire presque attendri.
Mais pas trop attendri non plus, il s’adresse quand même à Ragnar’k, le pire des gamins de ces terres – que dis-je, de cette planète !
BY ACCIDENTALE
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Lun 29 Fév - 22:27
J'ai vraiment hâte de les revoir !
force 37 - agilité 31 - endurance 32
Évidemment, je dois faire face à mère, qui d'autres ? Si je ne le fais pas, c'est elle qui me trouvera et, ça sera bien pire. Tu penses que je n'y suis pas obligé mais, sache que si, si je ne le fais pas, qui sait ce qui pourrait arriver ? M'arriver et vous arriver ? Mère reste mère, je n'ai pas envie que Hige la réduit en charpie comme tu le dis et, je doute qu'il le fasse de toute manière, ce n'est pas dans son tempérament. Il s'est se montrer dur et juste mais, il ne lui fera pas de mal à moins d'y être contraint, j'en suis persuadé. Malgré tous ses défauts, elle reste ma mère et je sais que, tôt ou tard, vous finirez tous par vous venger de sa trahison tout comme vous vous vengerez tous de Tybalt, quoique ça encore, je m'en moque éperdument et je vous encourage même. Mais bref, je sais que tôt ou tard, mère aura de grave ennuie et, je ne veux pas être celui qui déclenchera sa perte, non. Je me dois de calmer le jeu avant de vous rejoindre avec de recommencer dans des bonnes conditions. Tu ne me comprendras probablement pas à ce sujet mais, qu'importe …
- J'ai déjà fait preuve de lâcheté en fuyant sans même les regarder en face, alors, je ne compte pas être un lâche éternellement en la fuyant. Je dois lui faire face, lui faire comprendre. Je ne veux pas d'une guerre, ou du moins, je ne souhaite pas faire éclater une guerre par ma faute. Je préfère régler ça moi même. Elle reste ma mère malgré tout et je dois la voir, au moins une dernière fois.
Car je sais que, après, je n'aurais peut-être plus l'occasion de la voir, après tout, qui sait ce qui adviendra dans les jours à venir ? Je veux au moins pouvoir la revoir une fois, calmer le jeu, m'expliquer avec elle avant de lui dire au revoir. Pour Belphegor et Althéa … C'est une toute autre histoire. Je sais qu'ils m'en voudront probablement énormément mais, j'espère que eux aussi comprendront mon choix, je l'espère de tout cœur car, ils restent ma fratrie, qu'importe à quel point j'ai pu être con et égoïste. Je vois déjà Althéa, prête à me sauter à la gorge, à m'insulter de tous les noms. Et Belphegor, gardant son calme mais n'en pensant pas moins. Qui sait, peut-être que c'est lui qui m'attaquera en premier lorsqu'il me verra ! J'ignore comment ils sont désormais mais, je le saurais bien assez tôt …
Changeant de sujet, tu décides de me parler de nouveau de Hige, pourquoi ? Moi qui espérais ne plus ouvrir ce sujet pour le moment, pourquoi me sortir ça d'un seul coup ? Malgré que j'aurais préféré que l'on passe à autre chose, je ne peux fermer les yeux et ne pas écouter ce que tu viens de dire. Au fond, j'essaye de croire en tes paroles, je sais qu'il y a une part de vérité mais, je sais aussi qu'il l'a fait pour rendre service, pour que tout ceci paraisse naturel. Oui, je sais tout cela ou du moins, je m'en doute. Malgré tout, je te remercie d'avoir dit cela, au moins, ça me permet d'être plus optimiste pour le jour où je le verrais de nouveau. Je sais que Belphegor et Althéa ont cherchés après la vérité de toute cette histoire entre mère et lui mais, moi, je m'en fiche. Je sais ce que j'ai vu, le reste, ça n'a pas d'importance, ces histoires ne me regardent pas. Je sais que Hige ne voulait pas nous mettre en danger sinon, il l'aurait fait depuis bien plus longtemps que cela, non ? Je lâche finalement un soupire, bah … Je m'en fiche, je n'ai pas besoin de connaître le fin mot de cette histoire, cela n'en vaut pas la peine … Mes yeux ambrés se posent alors de nouveau sur toi.
- En tout cas, ce fut chouette de te croiser ! D'ailleurs, t'es toujours chasseur ou t'as enfin prit ta retraite ?
Bah ouais il y a eu un peu trop de sérieux là et, j'ai besoin de détendre l'atmosphère ou plutôt, de me détendre alors, autant passer au plaisanterie ! C'est qu'il se fait vieux après tout, le Palladium. Je crois que t'es plus vieux que Hige même, non ? A force t'arriveras plus à chasser mon grand !
S es paroles ne font pas sourire le louvard. Quoi, ça t’étonne, Palladium ? C’est sa mère dont tu parles comme de la chair à corbeau, quand même. Tu t’attendais à quoi ? A ce que vous riiez ensemble de l’éventuelle mort de sa propre génitrice ? Allons, tout le monde n’est pas dénué d’affects comme tu l’es, Pantin. Le sourire du loup brun s’évanouit aussitôt. C’est vrai. Quoi qu’elle ait fait – et qu’elle fasse encore -, Ragnar’k l’aimerait toujours. Il s’agissait de sa mère, celle qui l’avait élevé, nourri, lavé. Il ne pouvait pas s’attendre égoïstement à ce qu’il la déteste. Palladium se sent étrangement frustré de cette sorte d’allégeance que Ragnar’k voue toujours à sa mère. Il s’attendait sûrement à ce que quelques heures d’entraînement arrachent Ragnar’k à l’emprise d’Helya et scelle une fidélité incorruptible envers lui. Cette idée fait serrer les dents au Pantin, tant elle est pleine de stupidité. Mais qu’y faire ? Il se sent tout de même irrité. « […] Je ne compte pas être un lâche éternellement en la fuyant. […] je ne souhaite pas faire éclater une guerre par ma faute. » Oh… Le prétentieux Ragnar’k serait donc devenu un loup ayant un sens de l’honneur… Agréable surprise, qui déçoit étrangement le loup brun. Le retour de Ragnar’k aurait peut-être scellé le début d’une nouvelle guerre. Et c’est précisément ce que le Pantin désire. Une guerre. On avait beau dire, on avait beau faire des centaines de pourparlers et des milliers de discours sur l’importance de la paix, la guerre est la seule solution lorsqu’il y a un conflit. Les pactes ne font qu’enterrer la haine. Et le jour où la haine décide d’éclater, c’est pire. Alors oui, une nouvelle guerre contre les Navniks, Palladium ne demande que ça. Il n’en peut plus, de ronger son frein. Il lui faut une guerre, un bain de sang, pour évacuer toute cette frustration, toute cette haine qui le hante depuis le dernier affrontement. Ils allaient gagner, pourtant. On lui avait ôté la victoire de la gueule et ça, il n’était pas prêt de le digérer.
« En tout cas, ce fut chouette de te croiser ! D’ailleurs, t’es toujours chasseur ou t’as enfin pris ta retraite ? » La voix moqueuse de Ragnar’k tire le Pantin de ses songeries meurtrières. Il prendrait bien sa revanche, tôt ou tard de toute manière. Le jeune loup le regarde avec effronterie. Non, il n’a rien perdu de son côté tête à claques, mais il est capable de faire preuve de maturité… par intermittences. Palladium le fixe quelques secondes, le regard perdu dans le vide, puis les informations arrivent au cerveau et il secoue lentement la tête, reprenant ses esprits. Ah, si seulement il avait pu prendre sa retraite… Ou même, juste rester un simple chasseur de bas-étage. Mais non. Autrui avait jugé bon de l’élever à des grades supérieurs. Comme si lui, le Pantin Voyageur, était capable de diriger qui que ce soit.
« Oh, ça non.. Je suis le bras-droit de notre cher Hige, maintenant... », répond-t-il d'un ton las et sans joie.
Évidemment, Ragnar'k allait sûrement le féliciter, ou se moquer de lui. Peut importe. Jamais il n'a choisi d'évoluer. Rester dans son coin lui aurait largement convenu, vous savez.
BY ACCIDENTALE
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Dim 13 Mar - 21:27
Idée de grandeur !
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Tiens ? C'est quoi cette gueule que tu tires ? J'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas ? Je t'ai vexé ? Je penche la tête sur le côté, intrigué jusqu'à ce que, finalement, tu me répond enfin. Bras Droit ? Sérieusement ? Toi ? Bras Droit ? Alors là, j'en reste bouche bée ! Et d'ailleurs, je te fixe de façon complètement ahurit. Non franchement, je m'attendais à tout sauf à ça quoi ! Je sais pas si je dois te féliciter ou rire pour le coup. Je réfléchis alors à ce que je pourrais te dire car là franchement …
- Et bah t'as l'air … Content. Enfin après t'es son meilleur ami donc, quoi de plus normal ? C'est vrai quoi, je pense pas qu'il mettrait le premier loup qui passe à ce grade. Faut de la confiance quoi ! Enfin j'imagine.
Ouais non vu le ton que tu as pris, t'as l'air d'être tout sauf content. Quoi, les responsabilités te font peur ? J'avoue que c'est flippant en vrai, ça doit foutre une sacré pression ! Mais en même temps, t'as quand même pleins de droit ! Quoique, même moi mon statut de Prince ne m'intéressait pas. A quoi ça sert la gloire, tout ça, moi ce que je souhaite, c'est être le plus fort. Je souhaite que tous me craignent, que personne n'ose se frotter à moi sans craindre mon courroux ! Les idées de grandeur, et bien … On verra ça plus tard ! Pour le moment, je passe mon tour. Puis, de toute manière, étant dans une fratrie de trois, nul doute que ça aurait été la guerre pour savoir qui allait succéder à mère et, je n'ai aucune envie de me battre avec eux pour un trône, surtout un trône pareil !
Je lâche un soupir. C'est pas que je m'ennuie mais, si je veux pouvoir progresser et finir mes petites affaires avant mon grand retour, je ferais mieux de m'y remettre maintenant et, de toute manière, que puis-je te dire d'autres ? Tu m'as déjà apporté les réponses que je souhaitais sur les nouvelles de la meute alors, nos chemins vont devoir se séparer !
- Aller, j'ai assez traîné, faut que je retourne m'entraîner. On se reverra bien assez vite, Palla' !
Sur ces mots, j'attrape le castor dans ma gueule et, file de là avec ma proie pour retourner à ma tanière pour déposer mon butin. En tout cas, je suis content de t'avoir croisé et, j'espère pouvoir te revoir ainsi que les autres Sekmet au plus vite !
L a tête que fait Ragnar’k ne laisse pas de doute sur ses émotions : il est tout simplement abasourdi par la nouvelle. Eh oui, Palladium le lâche, le peureux, Palladium l’impulsif, Palladium le stupide, l’imbécile, le bon à rien ; Palladium le Bras-Droit. Aussi incroyable que ça puisse paraître, c’est la stricte vérité. Le loup brun ne réagit pas à la mimique de son ancien apprenti. Ca crevait visiblement les yeux qu’il n’avait pas les épaules pour endosser ce genre de déguisement. Car oui, il se sentait littéralement déguisé, sous cet attirail pompeux qu’engrangeaient ses nouvelles responsabilités. « Et bah t’as l’air… Content. Enfin après t’es son meilleur ami donc, quoi de plus normal ? C’est vrai quoi, je pense pas qu’il mettrait le premier loup qui passe à ce grade. Faut de la confiance quoi ! Enfin j’imagine. » Palladium hoche doucement de la tête, faisant semblant d’approuver les propos du jeune loup. Mais il en pense tout le contraire : évidemment, ça crève les yeux que le « premier loup qui passe » aurait été plus adapté que lui à ce poste ! Meilleur ami ou pas, Hige n’avait pas vu clair sur ce coup-là, et il s’était bien planté. Qu’est-ce que ça allait être, quand ils allaient se pointer tous les deux en tête d’une bataille ou même face aux dirigeants des autres meutes ! Palladium n’ose même pas imaginer à quoi ça pourrait ressembler, tant ça lui fout les jetons. Non, Hige avait été tout sauf objectif sur ce point.
« Allez, j’ai assez traîné, faut que je retourne m’entraîner. On se reverra bien assez vite, Palla’ ! » Le loup brun a à peine le temps de le voir ramasser son castor, qu’il a déjà disparu entre les roseaux. Vivace, le petit. Il a peut-être raison, en fin de compte. Peut-être qu’il se fait vieux, peut-être que ses réflexes ne sont plus aussi bons qu’auparavant. Enfin, ça n’a pas d’importance. Le loup brun contemple les roseaux cesser de s’agiter, le regard pensif.
« Fais attention à toi, petit.. », murmure-t-il comme pour lui-même.