Run away, far away

force → 15 agilité→ 16 endurance→9

Les veines de la terre se dessine à perte de vue, ouverte. Et une masse noire lentement s'en approche, le regard alerte. Peut-être trouverait-il un morceau de métal, quelque chose qui pourrait lui être utile dans l'avenir. C'était le lieu idéal pour ça, même si l’enchevêtrement des barbelés n'aidait pas à la progression du mâle. Glissant, rampant, il se serait cru de retour à ce petit passage étroit, à la fête foraine, qui avait manqué de s'écrouler sur lui. Au moins, il n'y avait pas ce risque là.
Le ciel s'obscurcissait, ce qui n'était pas bon signe.. La pluie risquait de commencer à tomber à n'importe quel moment, et tout être sait qu'il ne faut pas rester en dessous de cette dernière trop longtemps.

Je me redressais, le ventre terreux, avant de bondir à travers la veine qui se profilait devant moi. Le sol était encore boueux de la dernière plus, mes pattes s'enlisaient lentement lorsque je restais immobile. Tournant la tête de droite à gauche, je cherche un chemin qui me semble le plus adéquat, le ciel grondant. L'électricité dans l'air m'hérissait le poil, je savais que ça n'allait pas tarder à tomber... Je les ai déjà vu, ces flash dansant dans le ciel, qui frappe la terre d'un seul coup. Mortel.

Le loup entama d'inspecter la veine à sa droite, marchant prudemment pour ne pas se blesser avec un morceau de ferraille. Ce serait une blessure stupide... Et alors, le primer coup retentit, au long. Arrondissant le dos, plaquant ses oreilles sur son crâne, le loup entend le grondement du ciel peut te temps après la vibration qui traverse ses pattes. C'était proche...
Il accéléra le pas d'un seul coup, alors que la pluie commence à couler elle aussi à son tour. Couvert de gadoue, le loup glisse sans peine dans une des interstices de la veine, sous terre. Là, les flash ne l'atteindrait pas, c'est ce qu'il pensait au fond de son esprit.
Il se recula au fond du trou, où régnait une odeur de terre humide et de renfermé... Ce n'était pas pire que celle des rats en décomposition qu'il avait déjà pu rencontrer.

Je m'asseyais au fond du trou, me couchant par la suite, tête sur mes pattes avant. Le sol tremblait sous mon flanc... Et le bruit assourdissant des lames de foudre résonnait dans ma tête.
Un bruit me fit réagir immédiatement, différent de tous les autres. l'ombre d'un loup se profilait à l'entrée de mon trou, alors qu'il s'y engouffrait, lui aussi sans doute fuyant la pluie et les lames.
Je l'observais quelques minutes, trempé, sur mes pattes, premier réflexe que j'ai eu en le sentant arriver. Je lâchais un léger soupire, restant sur mes gardes.

-J'imagine que nous allons devoir partager ce trou, le temps que ça se calme...

Je dressais légèrement mon museau vers l'extérieur, écoutant une nouvelle détonation, qui fit s'ébranler la cache, bien plus proche de nous cette fois. Avait-il amener la foudre avec lui? Cette pensée me fit sourire.

-Nous en avons pour un moment encore...

M’asseyant sur mon séant, je posais mon regard sur le sien.

-Je me nomme Kobalt... Et toi? Tu es seul? Je ne sens pas l'odeur des meutes sur toi... Ou alors ça vient peut-être du fait que nous soyons trempé.

Un sourire étira les babines du loup.

#fk.016 pour kobalt

Run away, far away

force → 15 agilité→ 16 endurance→9

Glaciale. C'est la première chose qui venait en tête du loup, alors qu'il observait son compère, aussi corbeau que lui. Son regard bicolore ne le perturbait pas, bien au contraire, il lui rappelle un certain souvenir, mais il n'aurait su dire lequel. Kobalt observait le loup noir se déplacer, s'installant à son opposé. Sans doute était-ce mieux ainsi, ils étaient déjà à l'étroit à l'intérieur de ses murs. Kobalt n'aimait pas la proximité, encore moins avec un de ses semblables aussi boueux et trempé que lui. Cette cache allait vite sentir le chien mouillé.

-Nocturne. Miroir des Silences. Je suis un mercenaire.

Mercenaire? Ce mot me fit tiquer, alors que je redressais une oreille, entamant de me dégourdir les pattes un petit peu. Les lames frappaient toujours dehors, et la pluie aussi. L'eau commençait à descendre vers notre cache, mais la bute de terre la retiendra encore un peu.

-Mercenaire? Tu fais parti de ce groupe de loup qui se vend pour survivre?

Un rire quitta sa gueule entrouverte, ne s'en voulant absolument pas pour le sous-entendu. Il aimait la vie de solitaire, rendre services aux meutes et être payé en nourriture... Ce n'était pas dans son genre. Il donnait des dettes, certes, dans certains cas seulement... Mais il n'allait pas se vendre au préalable, c'est hors de question. Sikya était un souvenir bien ancré en lui.
Il s'ébroua un nouvelle fois, envoyant l'eau superflu contre les parois autour.

#fk.016 pour kobalt

Run away, far away

force → 15 agilité→ 16 endurance→9

Son regard rendait le loup noir perplexe. Bien qu'il semble désintéressé, Kobalt l'ait. Une raison obscur peut-être, qui sait? En fait, il l'observe, continuellement, depuis tout à l'heure. Il voit son regard qui s'est assombrit, sans doute prit par ses pensées. Ce loup-là aussi est-il hanté? Une étrange, bien étrange question...
Au pire, ça ne le regardait pas, non? Tournant la tête de droite à gauche, Kobalt fouillait du regard le lien qui devenait de plus en plus sombre, à mesure que le sol tremble sous les coups de la foudre. Le ciel est noir, et la pluie acide a une odeur désagréable... Entamant quelques pas vers le fond du trou, le loup dressa les oreilles aux paroles de son camarade. Il ne s'attendait pas vraiment à une réponse, en fait.

-Survivre? C'est plutôt par ennui. Je m'en sors tout seul, mais j'me fais bien chier. Et toi, tu m'fais chier.

- C'est réciproque, ne t'en fais pas.

C'était sorti simplement de mon esprit, du tac au tac, alors que je me concentrais sur cet étrange objet qui dépassait du sol boueux. Le poussant de la patte, on aurait dit une sorte de bol en métal, avec un fil épais de part et d'autre. C'était une trouvaille plutôt amusante, sur le coup, j'apprécie dénicher des choses... Hum?
Quelque chose sonna dans mon esprit, comme un déclic... Mes poils s'hérissèrent sur mon dos, alors que mon regard dériva derrière moi, vers la sortie. Cette... Odeur? On avait de la visite... Humaine, je crois bien. Je marmonnais, alors que ma vue se troublait légèrement.

- 'Chier, c'est pas le moment...

Je grondais, cherchant une sortie, une échappatoire à ce trou. Nous battre ici, loup contre fusil, était à mon sens perdu d'avance. Un coup dans le trou nous touche, et le passage leur donne une ligne de vue tellement dégagée que nous n'aurions sans doute aucune chance à mes yeux. Et mon cerveau qui s'embrouillait... Cette odeur étrange me montait à la tête, comme une sorte de gaz, me faisant secouer la tête de droite à gauche. La couleur jaune ne me disait rien qui ne vaille réellement, imprimée à l'intérieur du morceau de fer que je venait de sortir du sol.

Le loup aux iris bleus fit demi-tour, approchant de celui qui portait un rubis rouge, le regard trouble mais la voix calme, posé. Il savait garder son calme.

- Tu comptes te battre contre eux...? Car si c'est le cas, on partage le même objectif... Et il n'y a pas d'issue de secours...

Je venais de la constater.

#fk.016 pour kobalt

Run away, far away

force → 15 agilité→ 16 endurance→9

Tête dans le gaz, c'était la bonne expression sur le coup. La vue encore flouté par cette misérable poudre jaune, le loup noir se tenait droit sur ses pattes, prêt à l'assaut, tandis que son frère de couleur semblait déjà parti dans un combat. Il secoua la tête, se plaçant sur le mur de l'autre côté, essayant de tenir un champs de vision clair. Peine perdue ou presque. Un premier homme pointa le bout de son nez, que Nocturne n'en fit, pour ainsi dire, qu'une bouché. Mais Kobalt n'avait pas le temps de constater ses exploits, un second homme arrivait par la suite.
Le coup de feu retentit, alors que lui fonce sur les jambes du second, le saisissant au mollet pour le faire tomber à la renverse, tirant de toute ses forces pour le claquer contre le mur comme un fétus de paille. L'homme était sonné, mais arma son fusil malgré tout, le pointant sur la masse noir. Une seconde en retard, et le coup porté lui aurait traversé la poitrine. A la place, il frappa le sol dans un éclat de boue se projetant sur la pelisse du grand noir.

Je claquais de la mâchoire, alors qu'il réarmait son fusil. Ma vue était bien trop trouble pour le viser à la gorge... Je bandais mes muscles, bondissant de tout mon poids sur l'homme qui lâcha un cri d'animal blessé. Je mordais dans son épaule, griffant son torse avec force, déchiquetant armure et chair. Les os se rompirent sous mes crocs, alors que lui poussait un nouveau couinement malheureux, rendant son dernier souffle.
Le ventre couvert de sang, je me redressais lentement, ayant du mal à garder un repère fixe. On dirait ces fois où je ne suis plus moi-même... Enfin. Je fouillais du bout du museau le reste du cadavre sous mes pattes, en croquant un bout du bras. Peut-être que manger calmerait mes vertiges... Et même s'ils avaient le gout de la pluie sur eux, c'était toujours quelque chose dans l'estomac.

Le loup lâcha un grondement, se posant sur le ventre pour manger, n'aimant plus vraiment voir la pièce tourner dans tous les sens. Il releva mollement la tête vers son camarade noir, se léchant les babines par la même occasion.

- Ça ne vaut pas un morceau de chevreuil, mais c'est quand même mieux que rien.

Il tourna la tête vers la sortie, secouant légèrement son poil tâché sans être vu. La tempête continuait toujours dehors... Il gronda entre ses crocs un court instant. Et sa tête qui ne se calmait pas...

- Simple question... Tu as déjà connu ce que c'est, d'avoir une meute?

Pourquoi cette question? Simplement comme ça.

#fk.016 pour kobalt

Run away, far away

force → 15 agilité→ 16 endurance→9

Un instant, le souffle du loup se coupa, alors quelque chose lui saisissait la cuisse. Un autre instant, et il roulait, sentant la masse le tirer avec force, alors qu'il lâche un râle douloureux entre ses crocs. Cicatrice. L'odeur du chien, de l'acide, lui monde à la tête, alors qu'il se contorsionne, claquant des crocs. Un chien de l'homme? Couvert de... Métal? Il l'observe un instant, mais ce n'est pas le chien métallique qu'il voit. Non... C'est celui de son rêve. Celui qui le prenait à la patte, lui, jeune louveteau qu'il était. Ce chien qui le remuait dans tous les sens, cette douleur sourde qui brûle la cicatrice de son flanc, dissimulé sous ses poils.

La douleur est infernale, autant physique que mentale. Violence... Le souffle du loup noir se ralentit, comme une sorte de suspend dans l'air... Ses poils hérissent, et ses crocs se découvrent, alors qu'il toise le chien dans les yeux, oubliant... Oubliant toute chose autour. Perte de contrôle. Il remue la patte d'un coup violent, essayant d'atteindre le cou de l'animal, de lui déchirer la gorge d'un coup de griffe. Une ombre noir bondissait au dessus de lui, s'acharnant aussi sur la bête. A deux, ils pourraient le faire reculer, lâcher prise. Le regard fou, Kobalt, où ce qu'il était actuellement, se contorsionne pour atteindre le chien avec sa seconde patte arrière, tentant de lui déchiré le visage, à travers les interstices qui ne sont pas de fer. Arracher sa mâchoire, lui crever les yeux, lui lacérer le visage. Rien n'était sous contrôle. Rien... Juste le détruire, le déchiqueter, un carnage... Il allait faire un carnage. Une nouvelle fois.

#fk.016 pour kobalt

Run away, far away

force → 15 agilité→ 16 endurance→9

Oubliait-il de respirer? Ses mouvements de pattes frénétique poussait, tirait, cherchait à déchirer ce morceau de viande qi respire, qui mord, qui braille. Agitation et douleur qui monte à la tête. Le loup lâche un grondement plus rauque, ses poils entièrement dresser. Sa patte rencontra la gorge du chien dans un mouvement violent, c'était un combat au sol. Sur ses muscles, il poussait un peu plus fort. Qu'un morceau de chair ou de poil se laisse happé par les crocs du métallique ne lui importait pas. Il allait mourir, de toute manière. Il n'était plus qu'une bête assoiffé de fureur. Carnage, il ne vivait que pour ça. Et si sa patte avait égorgé le chien, il en serait ravis. Si elle lui avais broyé la trachée aussi.
Il ne fait même pas attention à Nocturne, qui s'attaque au ventre du chien, continuant à battre des pattes. Ce trou sera le tombeau de ce chien. Et de tout ceux se trouvant sur son chemin. Le sien si la mort se trouvait être la seule délivrance à sa douleur.

~

Cette forêt me semble si lointaine, et si proche. Je la reconnais, celle de mon rêve. Ce chien qui tient la patte de ce louveteau. Ce louveteau, c'est moi. La blanche regarde, de peur. Ma sœur. Et le loup me tire, la douleur est atroce. Mais je veux qu'elle vive... Je veux qu'elle... Vive... Elle, au moins. Même si c'est sa faute. Elle s'enfuit.
Sa faute? Elle nous avait fait sortir, et c'était sa faute. Pourquoi fuis-tu? Reviens! Aide moi! Les crocs du chien sont affreux, douloureux, mortels. Je jappe malheureusement, allant me rendre. Allant.
Une de mes pattes se lève pour lui traverser l’œil d'un coup, alors que je gronde, grogne, grince, me tire et me dresse. Lui hurle, je lui ai pris un œil. Un grondement sinistre échappe de mes babines de louveteau, alors que je le frappe à nouveau, lui retirant toute vision. Braille de colère si tu le veux, mais sans tes yeux... Je lui déchire une oreille, puis je lui grimpe dessus, mordant son cou, sa nuque. Suis-je vraiment moi? Suis-je vraiment ce louveteau qui combat? Qui... Massacre?
Le chien s'écroule, alors que je traine, le regard vague, et cette plaie sur la patte et le flanc. Agrandi par la lutte... Je m'écroule dans les feuilles, dans une soupire lasse. Mon esprit aurait encore pu tué, mais mon corps... Ne le pouvait plus.

~

Le loup noir, dans le trou, semblait avoir une absence, alors que son confrère le tirait par la peau du cou, l'aidant à se dégager du chien fou. Kobalt tenta de le mordre, manquant son coup. Le sang qui coulait de sa blessure l'empêchait de voir correctement. Et la pluie coula dans son pelage. Lui arrachant un râle douloureux, boitant à moitié, courant au côté du grand noir. L'acide coulait contre sa plaie ouverte, la douleur, la douleur...
Je redressa la tête dans un grondement furieux, posant sa patte sanguinolente sur le sol pour accélérer l'allure. Il fallait quitter la pluie. La pluie était la douleur. La douleur s'en ira si la pluie cesse. Primitif. Simple... Survis. S'il doit y perdre tout son sang, s'il doit le perdre maintenant pour échapper à la pluie, alors il allait le faire, s'il le faut, s'il le faut...

Langue qui pend, alors qu'enfin... Enfin, la pluie semble se calmer, s'arrêter... Sa peau le brûle, le gratte. Mais ce qui le tue, c'est les fourmis qu'il ressent dans ses membres malades, c'est la douleur qui lui rappelle qui l'est encore vivant, comme un frisson glacé sous les poils. Le Hell pouvait les avoir suivit, ou non... Kobalt n'irait pas plus loin, sur le point de s'écrouler.
Du sang perla de sa gueule, alors qu'il le crachait sur le sol, la gorge irrité par la pluie qu'il avait pu avaler dans la course. Une épave valait mieux...
Son regard vitreux se posa sur le vairon, le toisant sans le voir. Ennemi, allié? Existe-t-il un allié dans ce monde? Sont-ils tous ennemis? La silhouette de Kobalt se retourne derrière eux, derrière les tranchées. Une envie volontaire d'y retourner, de retrouver ce Hell pour le mettre en miette... Le voir les tripes à l'air. Mais son corps ne suit pas, ne suit plus. Cette douleur est si... Tenace.

Je cligne lentement des yeux, sentant mes pattes se dérober sous mon poids. Tendant sur mes épaules, je tente de me maintenir comme je peux, et de... Comprendre... Les Tranchées s'étendent devant moi, et je glisse mon museau entre mes poils brûlants. Il fallait de l'eau clair... Pour nettoyer ça... J'éternue, l'acide me montant dans les narines. Je n'en trouverais pas ici... Et le saignement de ma patte ne me signale rien de bon, ni même cette vision troublée.
L'adrénaline loin d'être redescendu, mes poils encore dressé, je tourne mon regard vers Nocturne, qui semble m'accompagner. Je l'aurais crû en morceau, comme tous les autres. Mais il était différent. Peut-être? Cette pensée me fit sourire, dans mon fort intérieur. La Blanche, il va falloir que je la retrouve... Si j'arrive à me déplacer, bien sûr...
Un grondement m'échappe, douloureux.

- Je crois... Que je t'en dois une, Nocturne.

Je tentais de m'asseoir, malgré la douleur qui me parcours le corps. J'ai ma fierté, malheureusement... Pour moi.

#fk.016 pour kobalt