Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Défi – Solo – The Flames of Natural Technology

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Ven 12 Fév - 19:28



-The Flames of



Natural


Technology-

Lost in an undeniable world of chaos"



Force: 5 | Agilité: 8 | Endurance: 7




La saison des neiges trônait encore dans les lieux. Quelques carrés d’une neige immaculée reposaient sur la terre humectée d’une pluie récemment achevée. Quelque sphères d’eau perlaient sur les feuilles qui se déployaient vers une lumière absente. Elles glissaient. Scintillaient. Tombaient. S’écraser de façon inaudible sur un sentier ravagé, retourné et détruit. Signature et oeuvre des humains. La plupart des arbres et des branches étaient brisées. Des écorces effritées jonchaient sur le sol. L’air était humide. Etouffant. Lourd. Un silence déconcertant régnait. Seul les pas régulier de ce loup venaient le briser en se posant sur ces croûtes de bois. Elles grinçaient, se frottaient, noircies et pourries, ouvrage de l’humidité. Tout semblait se désintégrer, la neige devenait rare au fur et à mesure qu’il avançait. Il se dirigeait tout droit, poussé par cette faim éternel qui domine chaque être vivant habitant ces environs détruits par la main des bipèdes. Il tentait de fermer les yeux sur ces détails et ces images qui lui sautaient pourtant au visages. Il se reculait tant bien que mal au fond de ses pensées. Sans s’en rendre compte, il tremblait. De froid? De faim? Ou bien de faiblesse? Sa fourrure était imprégner d’eau et de quelque poussières qui s’étaient muées en tâches de boue.

Chaque inspirations lui valait des efforts. Ses expirations se transformaient en épais panache blanc. Blanc comme la neige. Immaculé. Brumeux. Chargé. Chargé de fatigue, d’épuisement, de sentiments que le loup ne saurait interpréter. Il n’était pas brillant en ce qui concernait les émotions. Il ne les comprenait pas, les ressentait différemment. Il ne savait pas choisir ses mots pour les décrire. A ses yeux, ses émotions étaient ineffables, présentes ou pas. Structurées ou déstructurées. Il poursuivait son cheminement, en direction d’un plateau. A découvert. Loin des forêts et des bois. Il se mit à trottiner, créant comme un rythme. Lorsqu’il passait sur les surfaces neigeuses, ses pas grinçaient. Quand il n’y avait pas de neige, ils semblaient moins bruyants. Sa respiration se fit plus rapide. Les sens aux aguets, il cherchait le gibier. De la chair dans laquelle planter ses crocs. Un corp chaud. Une vie qui lui apporterait de la force. Son instinct de survie prenait le dessus. Il l’envahissait. S’agrandissait à chaque foulée. Il traversait petit à petit la Prairie de Grenats. Il ralentit. Il savait, il savait qu’ici, il trouverait ne serait-ce qu’une souris ou un rat, qui se faufilerait à travers ces pierres étranges.

Il prit un temps pour observer les lieux. Il scrutait et analysait chaque détails. Ses oreilles, comme à leurs habitudes, pivotaient énergiquement, à la recherche de sons. Il lui fallut un temps d’adaptation. De concentration. Pour percevoir ce son qui s’échappait un peu plus loin derrière un monticule de terre et de pierre. Durant ce temps, il fixait indirectement le paysage.

Ces pierres, ces grenats, scintillaient. Autrefois d’un rouge profond, ils avaient virés au pourpre. Un pourpre intense, captivant. Les sols avaient été retourner par les humains. Suite à des explosions, des recherches, des expériences, chaque surfaces de chaque pierres considérées comme précieuse était exposé aux yeux de toutes sortes de visiteurs. Elles brillaient et se reflétaient entre elles. Elles semblaient former un groupe. Le tableau qu’elles formaient semblait se personnifier, prendre vie et paraissait même émettre des sons. Des sons de couleurs. De lumières. Une mélodie sculptait à travers le temps. Le passé. Le présent. Se projetant vers un futur proche. Elles étaient là. Elles existaient. Ou paraissaient exister. Elles avaient été victimes des mains abusives des humains. Attirés par leurs couleurs, les humains les avaient choisis elles à côté de toutes les autres. Ils avaient posés avec une certaine perversion le mots « précieuses » sur elles, les baptisants à leurs manières. Oui, à leurs yeux, c’étaient des ‘pierres précieuses’. Tellement précieuses qu’ils les récoltent, les ramassent jusqu’à ce qu’il n’y en ai plus aucune. Ils en laissent par ci et par là, prétextant qu’ils ne font aucun mal, ce ne sont que des pierres. Puis ils les exploitent, à leur propres guises et plaisirs. Ils apaisent leurs désirs. Ils en veulent toujours plus. Après tout, le bonheur des hommes résulte de désirs sans fin.. Murmura Nomade, toujours posté au centre de cette prairie. Vaste, mais si petite à côté de ce monde. De cette existence.

Il soupira une dernière fois. Tenta d’écarter ce tourbillon de pensées. Il s’était une fois de plus laissé dominer par son esprit. Il savait pertinemment que c’était sans doute une perte de temps. Il savait que lui, ce seul loup, en face de cette vie, ne valait rien. Mais il voulait devenir plus fort. En apprendre plus. À la quête d’un savoir absolue. Il courrait et poursuivait un désir obsessionnel. Mais avant tout, pour devenir fort, il fallait qu’il se nourrisse. Qu’il subsiste à ses besoins quotidien. Il se dirigeait donc vers ces sons perçus par sa sensation auditive. Arrivé sur la bute, une sorte de village ravagé, désert, s’offrait à lui. C’était un camp. Un camp d’humain. Plusieurs de leurs tanières s’élevaient faiblement au milieu de ce plateau. Quelques une étaient détruites. Où était les bipèdes? Cette question traversait faiblement l’esprit du roux. Mais une odeur slalomait et parvenait par vague, accompagnée par une légère brise, au loup. Elle était douce et il ne sut reconnaitre ce que c’était. Mais ses maigres pattes s’activèrent subitement et mécaniquement vers ces effluves. Nomade savait que c’était de la nourriture. Il contourna quelques murs froids, gris, irrégulier et râpeux. Oeuvres des humains, il serrait ses dents. Il n’aimait pas être là. Beaucoup trop exposé, il se mit à grimacer. Mais il fallait qu’il mange.

Il s’approchait petit à petit de l’odeur qui s’échappait de l’une de leurs tanières. Celle-ci semblait vide, comme toutes les autres. Mais elles empestaient. Elles puaient. Oui, l’odeur des humains était devenue plus forte. Nomade prit sur lui pour ne pas grogner. Instinctivement, il s’abaissait et se tassait sur le sol, il coinçait sa queue entre ses pattes arrières et avançait silencieusement, à la poursuite de la nourriture, poussait par une faim. Cette faim qui formait un vide au milieu de son estomac, et même de ses pensées, son esprit et ses émotions indescriptibles.

_____________


J’était dans la cuisine. Derrière ce comptoir familier. Blanc. Immaculé. Vide, comme partout, comme chaque endroit et chaque parcelle décimée par nos actions. Créant et construisant une peur. Une peur omniprésente. Infligée par notre propre espèce. Nous nous entre tuons chaque jours. Pourquoi? Nous-aimerions bien le savoir. Comme beaucoup d’entre nous. Mes parents sont parties. Où? Je ne sais pas, ils ne me le disent jamais. Ils me préservent de ce monde. Ils tentent de me cacher une réalité indéniable. Nous pensons que nous possédons, mais ce n’est pas le cas. Ils sont partis, comme tous les jours du matin au soir. Ils me manquent. Je ne sais jamais s’ils reviendront vraiment. S’ils survivront. Mais j’attends ici, et j’effectue mon devoir: survivre. Pour eux, pour moi, pour un futur incertain..

J’étais jeune. Je ne connaissais pas mon âge exacte, mais je devais tourner autour de ma 11ème année. Je ne fête pas mon anniversaire, ça ne se fête plus. Les enfants n’ont plus d’importance. Ils ne représentent que des chiffres en plus, ajoutés à la population. Assise sur une chaise en bois qui ne cessait de grincer à chaque fois que je bougeais, j’attendais que la viande sois cuite. Le lapin mijotait dans une grande marmite noire. J’allais me lever pour y ajouter du sel et du poivre, lorsque tout à coup, je vis au dessus du comptoir un dos parsemé d’une fourrure rousse magnifique. Un renard? Ou bien un loup? Prise de peur, je tentais silencieusement de me glissait à l’opposé du comptoir. Réfugiée sur le canapé, je me couvrais d’une large couverture et pétrifiée, je serrai un couteau que j’avais saisi de dernière seconde par sécurité. C’était connu, les animaux sauvages font souvent apparitions dans nos camps, à la recherche de nourriture. Ils sont comme nous, comme chaque être vivant. Ils ont faim. Le couteau pointé entre mes petites mains rugueuses, abimées et sales, je le serrai aussi fort que je pouvais. Sans m’en apercevoir, l’un de mes doigts avaient glissé sur la lame, du sang s’écoulait et s’imbibait dans la couverture opaque. Je tentais de retenir ma respiration.

La terreur dans le regard, les yeux écarquillés, j’observais à travers un trou perçait dans la couverture par les mites les actions de l’animal. Je mis peu de temps pour réaliser que c’était un loup. Il semblait jeune. Très jeune. Perdus, comme nous, dans ce monde, dans cette vie. Il était roux, son pelage était touffu et son duvet de jeune le trahissait à quelques endroits. Son museau, son nez, s’agitaient en direction de la viande. Il contournait le comptoir, s’agitait, incertain, perdu, dans cette environnement qui lui était surement inconnu. Étrangement, ma peur s’estompait. Parce qu’au fond, on se ressemblait. Il avait faim, j’avais faim. Il voulait survivre, moi aussi. Je frissonnais, dans un combat intérieure, ma peur s’opposait à ma compassion. L’angoisse s’élevait face à la rationalité. Je sentait les battements de mon coeur se propulser dans mes tempes. Ils étaient tellement puissant que je craignais que le loup puisse l’entendre. Mon souffle s’intensifiait malgré moi. Ça ne me dérangeait pas qu’il mange, je ne voulait cependant pas qu’il se brûle. Le feu était à son maximum, il crépitait sous le plat. Il dansait et s’accordait aux couleurs du pelage du loup. Oui, ce loup n’était pas particulièrement beau, il était maigre, il semblait affaiblit, petit, perdu, mais il dégageait quelque chose de particulier. Une certaine ardeur, comme ces flames qui se trémoussaient et menaces de tout consumer à tout moment. Il dégageait de l’espoir, de la détermination, et pleins d’autres choses. Il était spécial, étrange, attirant. D’une beauté atypique venue tout droit de la nature. Cette nature qui s’écroule peu à peu sous nos pas, humains. Détruite par des explosions, des armes ‘high-tech’ dont nous sommes si fier. Des armes biochimique, usant notre si grande ‘science’, usant le feu, l’eau, le bois. Oui ces ce feu, dans cette petite maison et cette minuscule cuisine qui s’allie à toutes ces autres armes. Toutes ces autres créations ‘révolutionnaires’. Ces une partie de ces flames qui s’élèvent en face de ce loup. Ils ne s’accordent en fait pas, ils s’opposent, s’entrechoquent. La nature face à la technologie, face à l’espèce humaines.

Moi je suis là, toujours tapis sous ma couverture douillette, toujours avec ce couteau. J’avais relâché la pression dans mes doigts, le sang affluait dans ma blessure. Je sentais comme un picotement, mais je n’y portais pas attention. Le couteau glissait. Le loup s’approchait de la casserole, de la nourriture. Ses deux pattes posées contre le comptoir, il s’apprêter à sauter. Il prenait de l’élan. Et d’une détonation spectaculaire, ses muscles roulèrent gracieusement sous son pelage et il se retrouvait percher sur le comptoir. Il ne regardait plus à gauche et à droite. Avec une assurance particulière, ses yeux étaient obnubilés par le lapin qui laissait échapper des odeurs de graisses, alléchantes pour n’importe quel carnivore. Il se penchait. J’observais. Le couteau glissait. Puis soudainement. Un son aiguë retentit. Le couteau percutait le sol, il rebondissait en un instant qui parut durer une éternité. Tétanisé, je fut prise de panique. Mais surtout je ne m’étais pas aperçue que le loup, de peur, avait percuté la casserole qui à son tour, percutait le sol en laissant échapper un bruit assourdissant. Il avait bondit de côté, brulé par le feu des plaques. Ma couverture avait glissait. Et lorsqu’il m’aperçut. Il s’immobilisa. Tourné dans ma direction, ses poils s’hérissaient sur son dos, j’apercevais ses canines, ses babines retroussaient. Mais je n’entendais pas ses lourds grondements et grognements qui s’échappaient de son thorax. Je ne voyais plus que ses yeux. D’un vert jade profond, hypnotisant, éteint et pourtant si vivant. Oui, c’était bien le feu et la nature. Son pelage et se yeux. Il ne me lâchait pas des yeux. Nos regards rencontrés n’osaient se détacher. Par peur? Par crainte? Ou par fascination?

Chacun de nous semblait écouter son instinct à demie. Ce qui m’étonnait le plus, c’était son immobilité face à moi. Il semblait bouillir de l’intérieur, il grondait, rugissait, aboyait par moment, mais il ne m’attaquait pas. Durant ce lapse de temps, rien ne se passait réellement. Lorsque soudainement, j’entendais des chiens aboyaient au loins. Ils se rapprochaient dangereusement de la maison. Le loup détacha son regard du miens et il se mit à s’agitait. Il savait que la présence de chien signifiait l’approche d’humains. Il s’éloignait de moi, j’agrippait automatiquement le couteau qui était tombé. Je me mit debout, il lança un regard vers moi, et à ce moment, mon père ouvrit violemment la porte. Un fusil à la main, il se mit à tirer vers le loup. Le roux courrait vers la sortie. Moi je hurlais. Des larmes se mirent à couler et à glisser sur mes joues. Mon père, emplit de colère, pestait, tirait. Les balles transperçaient les murs fins. Moi, je priais pour que le loup trouve la sortie, pour qu’il ne soit pas blessé. Je voyais qu'il filait dans des directions aléatoires, percutant et renversant de nombreux objets. Il se mit à grogner une dernière fois et bondit sur les jambes de mon père. Il rugissait, mon père hurlait. Le loup plantait ses crocs, ses canines profondément dans la chaire de mon père qui avait cachait l'arme de douleur. Il le frappait, essayant de le chasser, de le faire lâcher. Mais le loup paraissait déterminait. Et à ce moment. Je vis dans ses yeux, auparavant éteints, une sensation nouvelle, une émotion puissante. C'était de la haine. Oui de la haine étincelait dans ses yeux clairs. Il se détacha finalement et se faufila finalement par la porte, laissée ouverte. Ces secondes étaient longues, mais le loup avait disparue. Je n’entendais pas ce que mes parents me disaient. Le regard vide, j’étais toujours assise sur le sol. En face de ce massacre, qui se rajoutait à tant d’autres dans ce monde. Le regard vide, je contemplait le feu qui dansait toujours, la nourriture gaspillée qui était éparpillée sur le sol, et les trous dans les murs, résultants des balles, de l’arme de mon père. Oui nous sommes comme tous les autres humains. Nous possédons. Nous ne donnons rien sans recevoir quelques chose en retour. Nous tuons gratuitement. Ma mère m’enlaçait, je souriait amèrement du haut de mes 11 ans, et murmurait d’une voix inaudible: c’est donc ça, ce à quoi ressemble ce monde…



Le chaos.

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