Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 et que ça tombe ‹ ébène ›

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Lun 8 Fév - 14:00

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force › 3 agilité › 11 endurance › 9

Marcher demande plus de concentration qu'on ne pourrait simplement le croire. En fait, si on le voulait, on pourrait simplement le faire toute la journée sans plonger dans ses pensées. S'enfouir dans les sensations que cela procure, rien que de poser une patte après l'autre. Se sentir vivant par les vents qui malmènent votre fourrure, par le gravier qui transperce de temps à autre la barrière protectrice que forment vos coussinets. Se sentir vivant par les muscles qui roulent sous votre peau chétive ou grasse, par l'air de plus en plus impur qui s'insuffle dans vos poumons, inquisiteur. Mais tout ceci, tu n'y prêtes plus attention depuis trop longtemps déjà. Déambulant comme si tout ceci n'était qu'une parade funèbre sans fin, traversant terres et frontières sans s'insurger une seconde de ce que pourrait bien te faire la bande d'individus qui vit dans les parages. Loups, homme, chiens, tout est pareil à tes yeux. Ton manque d'implication pour ta propre survie te tuera, étonnant que ce ne soit déjà pas fait. On pourrait te voir comme une survivante, mais cela sous-entendrait que tu t'es battue pour arriver jusque-là. Alors que ta présence rachitique, tu ne la dois qu'à la chance pure et dure. C'en est si révoltant, en fait. D'autres, qui n'ont pas eu ta chance, se borneraient à faire plus que déambuler bêtement de çà et là. Ils vivraient, simplement. Et ne se laisseraient à petit feu comme tu en as le secret. On se demande durant combien de temps encore cette mascarade durera.

La buée que projette ta respiration superficielle est emportée par la petite brise qui s'est levée depuis ce matin. Et comme à ton habitude, tu avais simplement détendu tes pattes et avait recommencé à marcher. Sachant que rien ne t'attendrait au bout du chemin, si ce n'est un peu plus de solitude et de désespoir. Tes congénères avaient pour habitude de te fuir comme la peste : personne n'était intéressé par une louve qui suintait la peine à des kilomètres, aux allures de cadavre déambulateur et qui ne décrochait pas un mot. La solitude faisait partie intégrante de ton âme, tu avais fini par t'y prélasser et, elle, par te coller à la peau tel un de ces manteaux qui recouvraient les épaules des bipèdes. C’est que, envers les solitaires, ne demandez pas aux meutes d’être avenantes. L’empathie c’est pour les faibles, ou les décérébrés. Mais, va bien, tu ne cherchais ni compagnie ni empathie. Depuis que l’on t’avait enlevé tes loupiots, la chair de ta chair, tu n’aspirais qu’à une chose : mourir. Cependant, ironie du sort, trop chieuse pour sauter le pas ou victime d’un instinct de survie qui se mettait parfois en veille, tu ne t’étais pas décidée à rejoindre l’autre côté. A croire que tu y étais déjà, en enfer. La culpabilité faisait ployer tes épaules devenues trop menues pour trop à supporter. Le monde était injuste, la vie aussi. Le sort t’en voulait, pauvre petite chose qui écume à présent les tréfonds d’AFF comme ceux de ses pensées. La pluie commence à tomber, par ailleurs. Là où d’autres s’abriteraient pour éviter de se faire rincer et de goûter à la sensation désagréable que l’on ressent lorsque les gouttes sinuent entre vos poils, tu restes imperturbable. Bravant les intempéries, la canicule, les razzia de grêlons depuis maintenant presque une année. A la base, tu aurais fait partie de ces pouilleux qui se réfugient sous un sapin – ingénieuse idée oui – au moindre nuage annonçant des éclairs. Et puis alors ? Maintenant, plus rien ne comptait. La révolte et la haine passées, tu n’avais pu que te renfermer sur ton malheur et espérer que ce trou béant dans ta poitrine se refermerait. Ca faisait tout de même un bout que tu attendais.
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Sam 13 Fév - 0:02


Et que ca tombe PV Asmodée

♦ ♦ 105-105-105
Le printemps est une des périodes les plus douces et agréables de l'année en temps normal. La hausse de la température, le réveil de la nature, le retour des proies et la fin de la famine sont des récompenses savoureuses que les survivants que nous sommes sont en droit de savourer pleinement. Le spectacle de la nature se pavanant de ses nouvelles couleurs était un régal pour les yeux dans ce monde dévasté. De simples détails insignifiants comparés à la destruction visuelle habituelle pour la plupart de mes semblables et je dois bien reconnaître que ce tableau n'est qu'un pale reflet de ce que ce monde a du être et pu être par le passé. Mais, je préfère me contenter de ces quelques maigres taches de beauté plutôt que de me morfondre sur un paysage dévasté. Quittant les territoires Navniks, je marche jusqu'aux terres de l'ouest. Mes pensées guidèrent mes pas le long du trajet. La libération des prisonniers et la paix relative entre les trois meutes avaient annoncée une fin d'hiver bien moins âpre que les derniers mois qui avaient été pour le moins éprouvants. Mon frère, Tybalt et Sageeth étaient en vie et de nouveau libres. Les hommes du village ne seraient plus un problème avant bien longtemps. Malheureusement, l'ennemi était venu, venu d'ailleurs. Les flots avaient semblé s'ouvrir sur le passage de l'armada. Les monstres marins étaient aussi terrifiants que leurs homologues terrestres et aériens si ce n'est plus car leur taille était multipliée par dix voire par cent. C'est une question de perspective. Les souvenirs déplaisants s'insinuèrent rapidement dans mon esprit. Les hommes débarquant au milieu de la clairière de la meute de Trésor, de ma meute. Les loups tombant sous les rafales comme le blé d'hiver. Mon oncle et le sang se déversant de son crane troué. Les combats menés avec l'énergie du désespoir. Les molosses et leurs crocs acérés. Le sang, les cris des louveteaux et toute l'horreur de cette nuit qui marqua le génocide de ma meute par les hommes à l'aube de ma première année me revinrent en mémoire. Je pensais en avoir fini avec les cauchemars de ma première vie. Je pensais avoir trouvé la paix auprès de ma compagne mais force est de constater que l'arrivée des envahisseurs avait le don de réveiller des souvenirs douloureux et de raviver certaines plaies. Secouant la tète pour balayer ces pensées morbides, j'atteins finalement l'autoroute éventrée et slalome entre les véhicules et les débris. D'autres souvenirs se diluent dans les limbes de mon esprit. Une pluie torrentielle, le refus d'obéir à un ordre cruel, le combat, la division d'une armée, les combats fraternels et une myriade de sang. Une guerre civile interrompue par l'arrivée de monstres à deux pattes, le claquement des armes bipèdes et la mort portée à une échelle industrielle. La perte de mes frères d'armes et une nouvelle période en tant que solitaire. Les hommes sont capables de tout et c'est lorsque vous pensez que vous les connaissez qu'ils vous prouvent que ce n'est pas le cas. Il y a toujours pire chez les hommes. Les mauvais souvenirs disparurent aussi vite que comme ils étaient arrivés lorsqu'une effluve de louve effleura mon museau. Je décide de remonter la piste de cette solitaire et la traque au milieu des véhicules rouillés. Finalement, mon museau me mène jusqu'à une louve noire qui honnêtement ressemble à une loque. Aucune lumière ne brille dans ses yeux et sa carrure rachitique me pousse à douter qu'elle prenne la peine de chasser pour se nourrir. Une louve pareille n'aurait aucune chance face à un Hellhound. Je la détaille de mon regard doré en me demandant si c'est à cela que j'ai ressemblé durant les périodes les plus dures de ma vie. Durant celles ou l'espoir manquait de m'abandonner et ou l'envie de vivre me faisait défaut. Pris de pitié pour la louve qui a surement du traversé des épreuves aussi terrible que moi, je décide de comprendre sa situation. Je toussote pour attirer son attention avant de lui lancer : Les lieux ne sont pas sur pour une louve solitaire dépressive depuis l'arrivée des Hellhounds. Permets moi de t'accompagner.    
Heda
Mirage Ardent
Mirage Ardent

Fiche de personnage
force:
et que ça tombe ‹ ébène › Qkci13/100et que ça tombe ‹ ébène › Qkci  (13/100)
agilité:
et que ça tombe ‹ ébène › Qkci5/100et que ça tombe ‹ ébène › Qkci  (5/100)
endurance:
et que ça tombe ‹ ébène › Qkci9/100et que ça tombe ‹ ébène › Qkci  (9/100)
Heda
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Lun 11 Avr - 2:49

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Lun 23 Mai - 17:54

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