Keep me alive

F10: ; A:4 ; E:6

Sous ses pattes, le métal grince lourdement. Un bond, puis un autre. La carcasse décharnée de la grande roue est un lieu idéal pour s'entrainer à bondir, à esquiver, à se coucher, à courir. C'était un terrain de jeu. Son terrain de jeu, d'où ne ressortait aucun amusement. Aucun sentiment. Il fallait garder la forme, s'entrainer, continuer à garder la tête haute, même à bout de souffle. Il choppa une canette vide entre ses crocs, la tenant fermement, commençant l'ascension de la branche la plus haute. Remonter le plus de canette là-haut, jusqu'à l'épuisement si nécessaire. Jusqu'à la mort si nécessaire. Déjà trois s'entassent là-haut, bien vite rejoint par celle qu'il tenait entre ses crocs.
La respiration sifflante, la langue pendant, Kobalt releva la tête, guettant une nouvelle camarade pour ses sœurs, déjà entre ses pattes.
Éclats de verre, poutres défoncées, tous brillaient à la lumière du soleil. Ce que recherchais Kobalt était bien plus sombre, bien plus terne. Là.
Laissant ses pattes glisser le long d'un ancien panneau publicitaire, esquivant les morceaux de plexiglas éclaté, il bondit une nouvelle fois, reprenant sa course. Combien parviendra-t-il à en ramener, cette fois, avant de ne plus sentir ses pattes, ou son souffle? 7, comme hier? Non, il lui fallait viser plus haut, toujours plus haut.

Je ne suis pas faible, et je ne le serais jamais.

Il se le répétait, rampant contre le béton abîmé, ses poils se nappant de poussière. Un coup de patte, et puis la gueule dans l'interstice, il se saisit finalement de cette nouvelle conserve vide, qui devait avoir servit un jour. A des humains sans doute, elle n'était pas éventrée.
Remontant une nouvelle fois en hauteur, Kobalt faisait taire ses muscles implorants la pitié et le pardon. Pff... Ce n'est pas en restant assis à ne rien faire qu'on dépasse ses limites. Un poutre grinça alors, plus fort que les autres, alors que le vent balaye l'endroit d'une bourrasque chaude et humide.

Je regardais à droite, puis à gauche... Cette poutre qui plie sur moi son ombre se rapproche rapidement, comme si elle avait perdu l'équilibre. Pas moi.
Je bondissais sur la droite, roulant sur le flanc dans un grognement, le lâchant pas pour autant cette fichue canette que j'avais entre les crocs. Secouant la tête hors de la poussière, un bruit de fracas m'encouragea à accélérer la cadence. Bien vite, l'amas de ferraille se tassa, frappant les autres, les ébranlant. Je levais les yeux vers la plateforme où était entreposé le reste des canettes que j'avais remonté. Évidement...

La plateforme s'était effondrée sous le choc, et les canettes dispersées tout autour. Deux heures pour rien. Deux heures... De perdue. Dans un grondement sourd, Kobalt serra la mâchoire, la canette encore dans sa gueule se comprimant, pour ne devenir rien de plus qu'un bout de métal aplatit, transpercé de part et d'autres part des crocs rageurs. Il allait recommencer, encore... Et encore. Et pas aujourd'hui, sa gueule entaillée par le métal éclaté ne lui serait plus d'aucune utilité.

© Kinotto de LG.

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F10: ; A:10 ; E:9

Je tirais de toute mes forces dans le sac de sable. Mes crocs perçait lentement mais surement le cuir épais, comme celui d'un animal, alors que j'agitais frénétiquement la tête de gauche à droite. La peau aussi épaisse que celle d'un buffle, sans doute, je mordais, grondait, tirait. Je dressais mes pattes avant comme appuie, essayant d'en déchirer un morceau, mais la "peau" de la bête ne semblait pas vouloir s'en détacher pour autant.
Tirant, tirant encore, je grondais, me campant d'avantage sur mes pattes arrières pour un meilleur appuie. Tu résistes encore?

Je serrais les muscles de ma mâchoire, tirant de toute mon énergie sur la gauche, violemment. Le sac se souleva à peine du sol, virant légèrement. Je le lâchais, alors que je voyais le sable couler des trous que je venais de faire dans le cuir. Comme si le sang coulait de sa peau. Eternuant un instant; du sable dans les narines, je pris un nouvelle élan, bondissant sur le sac, roulant avec lui au sol. Combat solitaire avec ce seul compagnon sur lequel je pouvais déchaîner tout un attirail de technique mortelle. J'imaginais l'épaule, la jugulaire, sur lesquelles je refermais mes crocs, comme une dernière emprise sur la vie de mes proies, avant de percer définitivement le cuir, le laissant saigner. Je voulais l'éventer, mes crocs à l'intérieur, mes quatre pattes sur le corps. Je tirais à nouveau, solidement camper. Tu vas céder, tu vas céder!

Le loup gardait sa mâchoire serrée sur ce morceau, proche de la couture qui se détachait lentement. Comme la peau qui se déchire progressivement du reste du corps, une fois la proie saisit, et sans plus aucune chance de survie. Il tira, tira, tira, secouant la tête de droite à gauche, même si elle lui résistait. Enfin, un bruit de déchirement se fit entendre, alors qu'une nuée sableuse se dépendait sur le sol, libérer de l'emprise du loup, qui laissait tout son poids sur le "corps" en dessous de lui. Le regard vainqueur, le sourire victorieux, le morceau de cuir entre ses dents, il lâcha un rire amusé, avant de se dégager. Il avait gagné, une nouvelle fois, même si ce genre de jeux étaient bien plus amusant avec de réelles proies.

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F10: ; A:10 ; E:9

Dés de recherche: 5 (échec) et 4 (échec)

Je grondais, n'arrivant pas à mettre la patte dessus. M'enfonçant un peu plus sous la structure de ferraille, poussait un grondement alors que mon épaule cognait contre une poutre gémissante, m'écorchant légèrement. Tss.

Le loup serra les crocs, poussant sur ses pattes arrières pour continuer ses avancer dans le bâtiment effondré. Un ancien stand de tire, quelque chose comme ça. Il y avait une odeur nauséabonde, comme celle du liquide qu'on trouve parfois chez les hommes. Aussi noir et visqueux de le mucus d'un crapaud.
Glissant sur le ventre, le loup continua à se glisser, avec peine, se contorsionnant un peu plus encore, assez pour que ses pattes avant puisse rejoindre le rebord, un peu plus loin, et se tirer de lui-même vers l'embouchure. Il avait vu cette cache, de haut, semblant y voir quelque chose briller. Son attention tout de suite attirer, il avait entreprit de rejoindre le lieu isoler, mais... Ce n'était pas une mince à faire, surtout avec sa masse et sa taille de loup adulte. Ah, s'il était encore louveteau, ça serait passer tout seul. Mais il serait déjà mort. Essayons de voir le bon côté des choses.

Je roulais une nouvelle fois sur le ventre, voyant la sortie se profiler lentement mais surement. Et l'odeur du noir me monter aux narines. Putride. Je grondais, froissant le museau, essayant de l'oublier le temps de ma progression. Qu'est-ce que c'est lent, bon sang! Mais le moindre faux pas, et la structure m'écrasera d'un seul coup! Je prenais une nouvelle respiration. J'ai pas envie de mourir comme ça, par une maladresse.

Tirant une nouvelle fois sur ses pattes, la masse noire se glissa une nouvelle fois, alors que le monde craquelle autour de lui. Son regard pointe en haut de sa tête, cherchant à trouver l'origine du chahut. Mais le panneau éventré lui bloque la vue, avec son visage souriant, et ses multiples couleurs joyeuses, déteintes depuis le temps.
Il devait se dépêcher.
Une nouvelle poussée, une nouvelle avancée. A peine un mètre, alors que l'odeur devient presque omniprésente. Une autre, encore une autre. Sa patte frappe violemment un des débris, lui donnant l'élan nécessaire pour s'extirper de ce trou, alors que sa fourrure rencontre une matière qu'il reconnait bien. Couché sur le ventre, les deux noirs se confondent entièrement. La structure grince sombrement, mais ne chute pas. Heureusement.

Je secouais la tête, me redressant sur mes pattes, regardant de droite à gauche. Une sorte d'abris, ayant échappé à l'effondrement, protéger à présent par les taules au dessus de ma tête. Une cache sans doute idéal, en cas de problème. Je redressais ma patte avant, celle-ci couverte de noir. Cette odeur allait peut-être réussir à cacher la mienne, bien qu'elle me rende légèrement malade... Je pense qu'on peut s'y faire.
La choses brillante n'était en fait qu'un bout de verre égaré, bien malheureusement... Je grondais sourdement entre mes crocs, à la fois déçu, et en même temps satisfait de cette petite trouvaille personnelle.
Je me retournais, le regard vers le trou par lequel j'étais passée pour me glissé là. Un retour dans le couloir de la mort, un.

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F10: ; A:10 ; E:9

Dés de recherche: 2 (échec) et 7 (réussite)

J'avais décidé de changer d'endroit, une nouvelle fois. Descendant dans ce qui semblait être un rail souterrain, je laissais ma vision lentement s'adapter à l'obscurité. C'était désert, à part peut-être quelques rats, qui courraient, par endroit. Rien de bien intéressant. Je quittais le chemin métallique, me dirigeant vers les formes qui semblaient être une sorte de paysage. Glissant d'ailleurs l'un d'eux...
Le sol glissa sous mes pattes, dans un fracas inattendu. Je tentais de boudir pour échapper à la chute, mes pattes frôlant le bord. Mais la prise n'était pas suffisante, et mon propre poids m'entraîne vers le bas.

La masse sombre venait de s'effondrer avec le reste du sol, ce dernier lâchant un grognement hargneux et puissant, tenant sa douleur entre ses crocs. Bon sang...
Encore sonné, celui-ci roula sur le ventre, essayant de profiter de la lumière au dessus de sa tête pour apercevoir les choses qui l'entouraient. Des boîtes de métal, des fils qui semblaient pendre, inerte, couvert de poussière. S'ebrouant, le loup se dressaà nouveau sur ses pattes, sentant une vive douleur traverser sa pattes avant gauche. Blessé?

Je regardais en direction de la traînante, rageur. L'os ne semblait pas brisé, mais j'allais devoir ménager cette foutu patte... Levant la truffe vers le haut, je ne voyais aucun moyen de sortir d'ici... Il allait falloir que je cherche par moi-même une sortie, alors que j'entend des grattements, semblables à ceux de... Rats?

À suivre...

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F15: ; A:16 ; E:9

Dés de recherche: 9 (succès) et 11 (succès)

[En cours]

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