Que la chasse commence

F:10 ; A:4 ; E:6

Traîner dans ce marais était sans doute la meilleure idée du monde. Sol instable, insectes dérangeants, l'odeur du bois pourri et les sifflements des serpents. Non, je ne suis pas sarcastique, bien loin de là! Au moins, j'aurais la paix ici. Il sera simple de briser ses arbres d'un coup de crâne, déchaîné.

Cette pensée étira les babines du loup, qui continuait à avancer en roulant des épaules. Depuis combien de temps dure son errance? Depuis combien de temps attend-il de trouver un but à poursuivre? Si seulement il avait compté ne serais-ce que les jours, ou les années.
Son pas lourd marquait la terre humide, ses pattes s'enfonçant légèrement à travers la mousse épaisse. S'il laissait ses empruntes, les autres créature aussi devaient bien en faire autant. Levant sa truffe au vent, la douce odeur du saule mort pourrissant de lui cachait pas celle des autres créatures qui peuplent ce marais. Et il n'y sentait aucune trace de meute dans les environs.
Grimpant sur un rock, lui servant de promontoire, il coucha son ventre contre la pierre, celui-ci se soulevant tranquillement, agréablement. Il avait trouvé son nouveau terrain de chasse, et ne comptait le quitter sans qu'on ne l'en oblige au préalable.

New home, New fatality. Maybe i'll destroy everything, but it's make me feel happy.

© Kinotto de LG.

Que la chasse commence

F:10 ; A:4 ; E:6

Dés de chasse: 9 (réussie) = 1 Goujon. 7 (échec)

J'étais patient, surtout en regardant les poissons tourner en rond, comme ça, sans but. Ne vous en faite pas, un d'entre vous trouvera bientôt un but à son existence.

Dans un silence presque religieux, les deux pattes avant dans l'eau légèrement croupie, le grand noir toisait la surface, suivant les mouvements des pauvres malheureux. Patience... Patience. Lorsqu'un dodu apparaitra, les crocs déchireront la surface, et alors le saisiront d'un coup violent, d'un coup puissant. Sans un bruit, le souffle caresse le miroir sombre, reflétant un regard azur.

Je déteste ce regard.

Sa mâchoire plongea dans l'eau, se saisissant brutalement d'un pauvre gougeons malheureux, un peu plus dodu que ses pairs. D'un coup sec, il n'était plus rien. Et l'eau trouble, perdue dans cet instant violent, retrouva son calme lorsque le destructeur s'en retira. De toute façon, avec l'agitation qu'il venait de causer, il n'attraperait rien de plus dans cet étang.

+ 1 Goujon.

© Kinotto de LG.

Que la chasse commence

F:10 ; A:6 ; E:9

Rien, pas une odeur ce matin. Que font-ils, ces foutus poissons? J'humais l'air, absent. Rien, pas une seule trace dans ce foutu marais. L'étang était vide, comme les terriers. Avec quoi allais-je me nourrir, hein, bande d'inutile? Vous pouvez me le dire, hein?!!

Sa patte cogna violemment contre un bout d'écorce pourrie, l'envoyant voler un peu plus loin, alors qu'un ploc retentit soudainement. Dans une flaque, un peu plus loin. Grondant sa rage sourde entre ses crocs, son souffle s'accéléra au fur et à mesure qu'il pestait contre les proies qui semblaient avoir décidée de se cacher suite à sa dernière intervention dans les parages. Les fourbes, ils s'étaient sans aucun doute passé le mot.
Sur le chemin du retour en direction de sa tanière, il prit la peine de trouver un pneu, le défonçant avec joie, plantant ses crocs dans le malheureux plastique qui se décomposait sous ses crocs. Colère, et la faim qui approche. Tant qu'elle ne le taraude pas, c'est l'essentiel.

© Kinotto de LG.

Que la chasse commence

F:10 ; A:10 ; E:9

Le loup revenait, une nouvelle fois. Qu'a-t-il donc dans la tête? Nous savons déjà qu'il y est, nous savons déjà quand il arrive. Je tournais la tête lentement vers mes fils, ces deux petits lapereaux encore jeune et fragile, lové contre le ventre de leur mère. Bien au fond de notre terrier, nous attendions, en silence, le massage de la bête.
Son souffle est lent, comme s'il humait l'air, pour détecter notre présences de ses sens. Ses pas résonnent au dessus de nos tête, il suffirait qu'il glisse la gueule dans notre terrier pour m'attrape, moi. Tant que ça n'est pas le reste de ma famille, qu'importe réellement, hein? Je tirais ma patte arrière, grattant mon cou dans un élan nerveux, retenant mon souffle, indiquant aux dissimulés de faire de même. Comme hier, le loup fera sans doute chou blanc, sauf si le blaireau tente une sortie imprévue. Il l'avait fait, une fois... L'idiot en était ressortit de justesse, parce que le loup était trop blessé pour ne pas le poursuivre. La chance, c'était simplement de la... Chance.

Mon coeur se stoppa net, alors que mes oreilles se dressèrent sur mon crâne. Juste au dessus de nous, ses pas résonnaient en échos, alors que la chouette hulule. Mon corps battait la chamade, alors que je coupais ma respiration, me tassant un peu plus contre la terre. Priant, les yeux clos, pour qu'il ne nous arrive rien, je réprimais les couinements malheureux qui remontaient, bien malgré moi, dans ma gorge.
Les pas cessent, soudain. A-t-il trouvé? Je n'osais ouvrir un œil... Rien, pas une ombre à l'entrée du tunnel. Il n'était... Pas là.

Je m'autorisais une bouffée d'air, pauvre en oxygène, essayant de calmer mon coeur qui résonnait dans mon crâne comme les plus grandes fanfares.
Les pas reprirent, et se fut le soulagement soudain. Il n'avait pas trouvé, il n'avait pas vu. Faisant signe des oreilles aux personnes dernière moi, je me redressais dans l'étroit couloir, hésitant à sortir la tête pour voir s'il s'en était allé.
Un bruit de fracas me retira cette idée aussitôt. Le loup venait d'éclater quelque chose, mais quoi? Vu le craquement, un arbre sans doute, ou un morceau d'écorce flottant. Sans le vouloir, je riais intérieurement. Nous ne sommes pas accessibles, alors tu te venges sur quelque chose d'autre, hein? Triste et malheureux prédateur que voilà, aujourd'hui, les proies ont encore gagnés la bataille.

© Kinotto de LG.

Que la chasse commence

F:10 ; A:10 ; E:9

Faim... C'est la faim qui me taraude, qui me travail au corps. Ces foutus... Proies, qui me narguaient par leur odeur abondante, et pourquoi qui ne se montraient pas. Sortez... Sortez de vos trous, bande de misérables!

Le loup claquait de la mâchoire, agacé. Profondément... Énervé. Et pourtant, il se contrôlait encore. La frustration le rendait agressif, la faim les nerfs à vif. Il se redressa lentement, continuant son chemin, alors que cette odeur musquée lui chatouille le museau. sans attendre, il s'élance d'un seul coup, oubliant un court instant son ventre affamé. Cervidé, et en nombre. Nourriture.
Le loup gronda d'appréciation, redoublant la vitesse de ses foulées, avant de les avoir en visuel: le mâle et sa femelle. Une femelle dans le piège d'un trappeur, alors que le mâle l'observe se débattre, impuissant. Au moins, pour la biche, le compte serait vite réglé.
Le loup noir quitta l’abri des bois, s'approchant d'un pas décidé du cornu, qui se retournait à l'appel de sa présence, la rage dans les yeux.

Quoi? Ce n'est pas moi qui ait mis ta compagne de cette situation, c'est elle toute seule, comme une grande.

Hérissant ses poils, la masse de muscle lupin découvrit ses crocs, alors que le cervidé penchait la tête en avant, tout bois dresser. Un coup serait dangereux pour le loup, pouvant aisément lui briser une cote, ou le transpercer s'il fonçait tête baissé.
Il arma ses pattes arrière, s'élançant en direction de l'animal qui remuait la tête de droite à gauche pour paraître plus impressionnant. Énervé, il l'était, tapant des sabots au fur et à mesure que le loup, que le prédateur, approchait de la biche derrière lui. Mais il en fallait plus pour impressionne un loup affamé.

Je me décalais sur la droite, d'un coup sec, tentant d'esquiver l'obstacle qu'était la tête de ma future nourriture, plongeant vers le sol pour le travailler au flanc, passant sa ligne de défense. Sa croupe remue, elle se décale, mais je la suis, comme dans une danse, un balais mortel. Ses bois se dressent une nouvelle fois dans ma direction, alors que je claque des mâchoires, je gronde un peu plus fort. Maintenant, c'est moi qui suit proche de sa femelle, c'est c'est lui qui me charge pour me faire disparaître. Lâchant un rire dément, je me campe sur mes jambe, l'attendant.

L'animal charge à vive allure, alors que le loup noir se campe sur ses pattes, bondissant au dernier moment, frontalement, entre les deux bois de chaque côté du crâne. De plus fins, en face, lui tapèrent dans la côtes, lui arrachant un léger couinement. Mais la douleur n'était rien, comparé à la faim. Il fallait qu'il mange aujourd'hui,où il deviendrait fou.
Ses crocs se plantent dans l'encolure du cervidé, le tirant de toute ses forces, et de toute sa masse, vers le bas, pour le coucher au sol. Il remue dans tous les sens, le corps du loup battant contre ses bois. Mais la douleur ne vaut en rien la faim, il ne lâche pas, il sert les crocs et pousse, pousse et pousse encore. Ses pattes qui battaient dans le vide rencontre le poitrail de l'animal, le déchirant d'un coup sec, alors que celui-ci agonise. Dans un dernière espoir, la proie capturé fonce contre un arbre, le loup entre ses deux branches, essayant de lui écraser le dos contre ce dernier. Kobalt lâche sa prise, roulant sur le côté, évitant de justesse l'impact, avant de revenir à l'attaque, prenant sa patte arrière droite dans sa gueule, et le traîner au sol. Il suffit de quelque minutes de plus pour que le loup achève le mâle, pour ensuite s'occuper de sa femelle.
Non loin, un faon avait regardé la scène, ses deux parents morts. Lui aussi était mort, quelques minutes après. Le règne animal, que voulez-vous?

Je plongeais la gueule dans la carcasse de la biche, tirant la chair juteuse, l'avalant goulument dans des soupires d'appréciation. J'avais tellement... Faim.

+ 1 Cerf
+ 1 Biche
+1 Faon

© Kinotto de LG.

Que la chasse commence

F:15 ; A:16 ; E:9

Je boitais encore, de ma derniere aventure dans les souterrains de la fête foraine. Ça n'était pas agréable, cette sensation d'être faible... J'espérais au fond de moi que je ne ferais pas la rencontre d'un semblable avant un moment... Je ne pourrais pas me défendre efficacement, ainsi posé sur trois pattes.

Le loup gronda, continuant son tour lentement, humant l'air à la recherche d'une cible qui pourrait lui remplir l'estomac aujourd'hui encore. Celle d'une chouette se fit sentir, haut dessus de lui. Dressant le museau, il la regardait, avec un air de défis. Il s'estimait bon grimpeur, mais dans sa condition... Le loup pris une grande inspiration, avant de prendre appuie sur ses pattes arrières, ménageant l'antérieur droit, et tenta de bondir pour attraper une branche dans sa gueule. Mais sans ses 4 pattes, le loup manquait cruellement d'équilibre, le faisant dévier de sa trajectoire et tomber au sol. Il recommençais ce même manège une fois, deux fois, trois fois... Au bout du compte, le loup poussa un grondement, tournant en rond dans l'espace, boitant. Il avait assez de nourriture de sa derniere chasse, cette chouette n'était pas nécessaire... C'était uniquement sur le principe qu'il refusait de se laisser narguer d'avantage!

De rage, je fonçais la tête la première dans l'arbre, l'ébranlant et causant l'envol. Si je ne pouvais spas l'avoir ic, alors personne ne l'aura. Je dis alors demi-tour, en direction de ma tanière. J'allais encore manger du cerf aujourd'hui.

© Kinotto de LG.

Que la chasse commence

F:15 ; A:16 ; E:9

This morning again... Always use the same way, always this smell of rootenness. I spotted a rabbit hole, the other day. This time, i'll catch them all. I'll eat them all. A smile on my face, I go up to a dead tree, fall on the ground, taking care that my scent is covered by wind.
I wait there, in this position, with a beautifull view on the rest of this place. A mosquito come to my ears, and I make him go by a paw. Their buzzing bother me.
Oh, my target is going outside. I position myself on my feet, on the look out, seeking the right moment to pounce on him and grab him in my maw.
His companion out in turn, and the hunt becomming suddenly more interesting.

I jump at them before they scamper at full speed, and make me run after them. In a few minutes, I catch the male, broke his neck of a sudden pressure. The female had time to fly, but next time, I'm going to catch you too. My prey in my mouth, I go back to my lair.

Traduction:

+ 1 Lièvre

© Kinotto de LG.

Que la chasse commence

F:17 ; A:20 ; E:9

Nouvelle chasse aujourd'hui. Je courrais à vive allure, poursuivant mes proies en fuite. Deux blaireaux qui avaient osé sortir de leur trou, se sentant peu-être d'avantage en sécurité plus nombreux. Oh non, fausse route... Vous serez plutôt deux à remplir mon estomac.

Le loup noir prend en chasse le plus proche, qui bifurque à droite dans sa course folle. Ce pauvre malheureux se sent acculé, poursuivit, et le loup ne ralentit pas l'allure, il pousse sur ses pattes, encore, plus fort, plus vite. Alors qu'il approche à moins d'un mètre, il bondit sur ses pattes et atterrit sur le dos du bicolore, lui mordant sauvagement la chair à travers sa fourrure. Il couine, alors que le loup lui massacre le dos, avant de lui porter le coup final. Il le traine dans un fourré, histoire de le dissimuler aux charognards, avant de prendre un nouvel élan... Il manquait un de ces blaireaux à son tableau de chasse.

Je reprenais ma course, guettant l'odeur de l'animal en fuite. Savait-il que le sang sur mes babines était celui de son ami? J'en doute, je pense... Un sourire malsain étira mes babines alors que je fronçais le museau, retrouvant sa trace. Il était là, à bout de souffle. Un instant, une nouvelle course, un bond. Une mort tout aussi misérable. Je traînais son corps sans vie vers celui que j'avais abandonné plus tôt, les tirant alors tous deux par la gueule vers ma tanière. Encore une fois, je mangerais à ma faim aujourd'hui, même largement.

+ 2 Blaireaux

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Que la chasse commence

F:17 ; A:20 ; E:9

Une chasse, encore une. Je revenais avec cette belette entre les crocs. Pendante, elle avait essuyé un combat plutôt acharné, elle m'avait même griffer au visage, celle-là... Je grondais entre mes crocs, la lançant au fond de mon garde manger. Là, elle y sera bien.

+ 1 Belette

© Kinotto de LG.

Que la chasse commence

F:17 ; A:23 ; E:10

Je lui courrais après. Encore, et encore! Mes pattes me brûlaient, alors que je courrais à la plus vive allure possible. Grondant, je me baissais, passant sous le tronc qui défile sous mes yeux à une vitesse folle. Le Lynx me distance, encore une fois, et je pousse sur mes pattes pour le rattraper, quitte à m'en brûler les poumons, quitte à en perdre mes pattes. Je veux l'avoir, et je l'aurais!
Je maintenais mon amour, commençant à m’essouffler. Mon souffle se coupait par intermittence, alors que j'allongeais mes foulés. Plus vite, il fallait que j'aime beaucoup plus vite!
La proie elle aussi commençait à s’essouffler, je la sentais ralentir l'allure, avançant avec la force du désespoir. Je tirais encore plus fort sur mes muscles, continuant cette course effrénée à travers le marais.

Puis je bondis, enfin, sur son dos. Nous roulons, et il me griffe! Je mord, je grogne un peu plus fort encore, déchirant sa fourrure à coup de griffes. Je le saisis à la nuque, alors qu'il miaule une derrière fois. Son sang coule dans ma gorge, et je m'en lèche les babines... Voilà une bonne chose de faite.

© Kinotto de LG.