Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
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Points :
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Âge Personnage :
X ans
Rang :
Rang
Niveau Rang :
Niveau
Maladie :
Blessure :
Détails blessures :
Pas de Blessure
Détails maladie :
Pas de Symptôme
Bonus Force :
+0
Bonus Agilité :
+0
Bonus Endurance :
+0
Bonus score de chasse :
Score de chasse : +0
Nombre de lancers quotidien :
Nombre de Chasse : +0
Bonus Santé :
Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres :
Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
Mer 3 Fév - 16:17
Goats on Trees Yeah, the world is still sleepin’, While I keep on dreamin’ for me.
With Odyssée
F 87 | A 88 | E 78
Enfin les proies étaient revenues ! Enfin la neige avait fondu ! Enfin le blizzard s’était calmé ! ... Bon à côté de ça maintenant les terres qui ne sont pas ravagées par les pluies acides le sont par les hommes et une menace permanente de destruction plane sur les loups ... Mais l’optimisme est le propre de Fjorgur et même les pires circonstances ne changeront pas cela. Au moins maintenant il peut chasser et il s’en contente bien. Fini de fouiner chaque centimètre carré de neige pour espérer y trouver un énième cadavre de rat gelé à moitié dévoré : place au sang frais et à l’adrénaline de la chasse ! Et qu’un de ces stupides chiens explosifs essaie d’empêcher Fjorgur de chasser, pour voir ! Le Prince, le Chasseur, le Champion, ne le laissera pas faire !
Car oui le jeune Fjorgur vient également de devenir le Champion de sa Meute et il en est bien fier. Finalement il a réussi à s’intégrer chez les Esobeks, il a fini par s’y sentir chez lui ... Et franchement, même si le monde menace de s’écrouler d’un jour à l’autre, il ne s’est jamais senti aussi heureux, avec une famille et des amis sincères. Que vouloir de plus ?
Des yeux. Un esprit moins distrait. Des choses assez utiles quand on essaie de survivre et que Fjorgur devrait essayer de développer. Parce que là il vient de mettre les pattes sur la Plage Blanche, vu que monsieur ne regarde pas où il marche, un lieu bien dangereux remplis de tanks, d’hommes, et de chiens fous furieux, et d’une panoplie d’autres artifices assez ... mortels.
Se rendant compte de son erreur, Fjorgur fait bien vite demi-tour avant de se faire repérer ou de marcher sur une mine, rampant discrètement entre les fils barbelés et autres cadavres de véhicules, pour déboucher sur la Plaine de Grenats, un endroit relativement sûr peu abîmé par les hommes. Fier d’avoir pu ainsi passer sous leur nez sans être repéré, le Champion se pavane le long de la Plaine, suivant les pistes creusées par les tanks, en direction de ... euh ... aucune idée.
Pour une fois depuis des siècles, Odyssée avait bien dormi. Enfin, les températures avaient daignés monter sur le thermomètre, lui permettant de ne pas se faire geler les fesses dans son abri de fortune. Les rafales dehors étaient toujours assez froides, mais au moins le fond de l'air n'avait plus ce mordant d'auparavant. L'hiver touchait à sa fin, au final. Après avoir harassé de longs mois les loups, leur enlevant les proies pour les confronter à des blizzards mortels, celui-ci se retirait petit à petit. Évidemment, la beauté du paysage immaculé manquerait à l'Arctique, mais en attendant ça faisait du bien. Un bien fou, même. Surtout qu'en tant que Solitaire, elle ne bénéficiait pas de la chaleur partagée au sein d'une tanière par une Meute complète. Il fallait qu'elle se réchauffe toute seule comme une grande. Et qu'elle se nourrisse par elle-même aussi, d'ailleurs.
Le retour des proies était l'événement du mois. Odyssée allait pouvoir travailler ses techniques de chasse, elle qui était aussi discrète et adroite qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Sa mère lui avait refilé des bases, sans plus. Le reste il avait fallu qu'elle se débrouille. Combien de fois ne s'était-elle pas endormie l'estomac vide parce qu'elle s'était planté lors d'une chasse ? C'était bien proche de l'incalculable. Bref. Tout ça pour dire qu'il était temps qu'elle bouge son boule d'anorexique notoire si elle ne voulait pas décéder dans les temps à venir. Le temps de la saison froide elle s'était contentée de misérables carcasses au goût pourri, mais là c'était fini. Odyssée déclarait la mort à la dèche ! Surtout qu'elle avait rattrapé ses heures de sommeil perdues. Il était temps de se battre pour la survie.
S'étirant tel un pacha engourdi, la blanche bâilla à s'en décrocher la mâchoire. Ses petits yeux endormis et cernés étaient l'image même de la conviction. Ses prunelles orangées se perdirent sur le tapis moussu de sa tanière, s'égarant mollement sur une touffe de poil. Un touffe de poil baignée de la lumière timide d'un soleil matinal, caressant avec chaleur le sol boueux. Sans raison, cela lui redonna le sourire. Comme si il avait fallu le temps que ses idées se remettent en place. UC