Enfin, enfin ils pouvaient chasser. Les neiges avaient fondues, et les proies refaisaient surface. Eira s'était donc rendue dans la forêt charbonneuse, à l'affut, prête à attraper la première source de vie qui passerait devant elle.

Une odeur de lapin lui effleure le museau. La louve se met à saliver, elle n'a pas sentie cette odeur depuis tellement longtemps qu'elle en arrivait presque à l'oublier. Eira se met en traque, humant l'air, elle repère bien vite des lapins qui cours dans l'herbe, l'ayant repéré en même temps qu'elle. Elle se lance à leur poursuite, ravie de pouvoir enfin regouter à la chasse. Elle se rapproche d'un premier lapin, elle les voient zigzaguer devant elle, comme si elle ne connaissait pas leur technique pour semer leurs ennemies après tout ce temps.

Enfin elle peut attraper sa première proie : elle l'attrape et lui brise la nuque d'un coup de crocs aguerries, mais n'arrête pas sa course pour autant. Les deux autres lapins sont encore devant elle, fuyant à toute allure. Lâchant sa première prise, Eira continue à courir, pouvant bien vite attraper un deuxième, puis un troisième et dernier lapin. Elle fait demi tour pour rattraper ses proies et rentre au camp, ses trois lapins dans la gueule.

Nouveau jour, nouvelle chance. Aujourd'hui, Eira rencontre deux biches, qu'elle prend immédiatement en chasse. Seulement, les biches n'ont pas perdu en endurance, mais elle, avec sa gestation, si. Elle trottinait derrière eux, haletant déjà après quelques minutes de course. Elle se mit à galoper quand elle vit qu'elle était entrain de se faire devancer.

Il fallait qu'elle agisse, car elle allait bientôt s'écrouler : elle avait du mal à reprendre son souffle et ses pattes lui semblaient lourdes. Elle accéléra donc sa course et tenta de se jeter sur l'un des biches. Ses crocs éraflèrent la croupe de sa proie qui, sentant l'animal juste derrière elle, rua. Son sabot tapa dans le poitrail d'Eira qui fut projetée au sol.

Le temps qu'elle se relève, les biches étaient déjà parties. La louve s'allongea donc pour reprendre son souffle, n'en n'ayant pas fini pour aujourd'hui.

Un groupe de corbeaux se trouve juste devant elle. Elle s'approche doucement, les regardant picorer leurs graines. Elle essaye de trouver l'endroit idéal pour s'approcher sans qu'il s'envolent.

Elle les contourne, s'approchant d'eux un peu plus à chaque pas, puis l'un des volatiles lève la tête, ayant repéré sa présence. Avant qu'ils ne s'envolent tous d’un même mouvement, Eira bondit vers eux.

Certain corbeau s'envole mais Eira arrive à en plaquer un au sol. Elle tente d'attraper sa tête entre ses crocs, mais l'oiseau ne cesse de ce débattre et de hurler. Enfin, elle arrive à saisir son cou, et s'apprête à serrer quand le groupe d'oiseau noir fond sur elle pour lui griffer le pelage de leurs serres. Bren se retourne, tout crocs dehors, poussant un grognement rauque, puissant.

Les oiseaux ne fuient pas pour autant. Eira esquive quelques griffures avant de se dégager et de partir plus loin, laissant les oiseaux s'envoler avec leur ami blesser.

Eira marche dans la forêt jusqu'à ce qu'elle repère une biche. Elle se met alors en position. Ses pattes avancent doucement, se posant dans l'herbe sèche avec le plus de délicatesse possible. Le vent lui souffle dans le visage, lui indiquant qu'elle est au bon endroit pour ne pas se faire repérer. Elle continue d'avancer, plus légère qu'une plume. La biche, qui broute paisiblement l'herbe, ne se doute de rien.

Puis Bren s'élance. Deux foulées, et elle est assez près de sa proie pour lui sauter dessus, lui mordant la croupe. Les deux animaux tombent au sol et roules dans la poussière. Eira est la première à se relever, elle attrape la patte de la biche et la refait tomber au sol, se jetant ensuite sur son cou et l'attrapant au niveau de la gorge. Elle maintient sa prise alors que l'animal se débat, gardant le cervidé plaqué au sol jusqu'à ce qu'il arrête de bouger.

Elle appelle du renfort afin que quelqu'un ramène la biche au camp puis se remet en chasse. Elle trotte dans la forêt jusqu'à tomber sur un groupe de corbeau. Sans perdre de temps, elle saute dans le tas et s'attaque au corbeau qui est le plus lent à s'envoler. Elle lui attrape les pattes et le jette au sol pour l’assommer, enserrant ensuite ses crocs autour de la gorge du volatile. Afin de prévenir toute attaque des autres oiseaux, elle part en courant, serrant ses mâchoires l'une contre l'autre. Elle saute par dessus un tronc d'arbre et, quand elle ratterrit, elle sent les os du corbeaux se briser sous ses crocs.

Elle ralentit sa course et enterre sa proie sous les racines d'un arbre, n'en ayant pas fini pour la journée. Elle renifle l'air et sent l'odeur d'un écureuil lui effleurer la truffe. Bren marche vers la source du fumet, voyant enfin un éclat de pelage roux perché dans un arbre. Elle attend quelques instant mais le rongeur ne semble pas vouloir descendre.

Aussi silencieusement que possible, elle s'avance, prend de l'élan, et saute le plus haut possible. Ses crocs se plante dans la queue touffue de l'animal qui pousse un cri de douleur. Seulement, la louve trébuche lors de l'atterrissage, et le rongeur se fait la malle. Eira se relève et par en courant derrière la boule de poil rousse. Elle maintient un rythme soutenu, sa langue pendant sur le côté, expirant à chaque foulée et inspirant dès qu'elle se retrouve dans les airs. Elle essaye de rattrapé son retard sur le rongeur mais très vite, celui ci est hors de sa vue. Elle ralentit sa course doucement, jusqu'à s'arrêter.

Elle retourne chercher son corbeau.

Eira est en face d'un groupe de lapin. Elle s'approche doucement, au ras du sol, et dès qu'elle les voit se mettre en alerte, elle s'élance. Les lapins partent en courant, elle les suit de très près. Repoussant ses limites, elle pousse sur ses pattes arrières pour bondir toujours plus loin en avant. Elle fini par se rapprocher de l'une de ses proies. Elle tend le coup, gardant l'équilibre, et attrape le lapin, le tuant d'un coup de croc dans la nuque.

Une fois le lapin enterré, Eira se remet en chasse. Elle sent l'odeur d'un oiseau, un pigeon. Très vite, elle peut le voir. Avant qu'il ne s'envole, elle saute sur lui, le plaque au sol d'un coup de patte, et l'achève en lui brisant la nuque. Elle l'enterre avec le lapin.

Elle rencontre ensuite un groupe de rat qui grignote des graines au pied d'un arbre. Eira se baisse, fait rouler ses muscles sous sa peau, les contractants, les détendants. Puis elle fonce dans le tas, la gueule ouverte. Elle la referme sur la queue d'un rongueur, mais celui-ci se retourne contre elle. Elle sent des griffes se planter dans sa truffe et finit par lâche prise. Elle se relance à la poursuite de sa proie, courant derrière elle à toute vitesse, puis s'arrête net quand le rat disparait dans un trou dans le sol. La louve gratte, agrandit le trou, mais le rat est partit bien trop profond pour qu'elle puisse l'attraper.

Elle retourne chercher ses proies et rentre.

Eira repère un écureuil bien avant que la proie ne l'aperçoit. Assis sur une branche basse, le rongeur ne se doute de rien. Eira s'approche doucement, posant ses pattes sur le sol avec le plus de délicatesse possible. Elle avance jusqu'à se positionner sous la branche, et à ce moment là, elle saute en l'air et attrape sa proie, la tuant sur le coup.

L'écureuil enterrer, elle cherche une autre proie et tombe sur une petite souris qui se faufile entre ses pattes. Elle se hate de réagit, essayant de l'écraser, puis partant en courant derrière la proie afin de ne pas la rater. Elle garde la tête au rat du sol tout en galopant, mais à chaque fois, ses crocs se referment sur du vide. Et d'un coup, la souris disparait comme elle était apparus.

Elle repart en chasse, enervée d'avoir raté une proie aussi facile, et ne s'arrête que lorsqu'elle sent l'odeur d'un groupe de rat. Elle s'approche de la source de l'odeur, se retrouvant devant un large clan de rongeur, et se lance tout de suite à l'attaque. Elle ne se préoccupes que de l'un des rat, le poursuivant au milieu de la foule. Elle cours bizarrement, essayant de l'écraser sous ses pattes, sans faire attention aux autres. Elle finit par poser sa patte sur la queue de l'animal, baissant ensuite la tête pour lui saisir la sienne entre ses crocs. Elle serre ses mâchoires et le tue instantanément.

Eira repère un cerf, et se met en chasse. Elle galope derrière le cervidé, profitant qu'il soit gêné par ses grands bois pour courir à une allure soutenue mais plutôt lente par rapport à ce qu'elle est capable de faire. Elle le traque pendant plusieurs minutes, plusieurs heures même, puisque le soleil descend petit à petit dans le ciel.

Le cerf finit par ralentir. Eira accélère, se rapproche et saute sur sa proie. Elle plante ses crocs dans la croupe du cerf, s'accrochant en passant ses antérieurs autour de l'animal. Elle tient bon quand il rue, le mordant toujours plus fort et n'arrêtant de le mordre que quand sa proie se calme, pour planter ses crocs un peu plus haut, toujours plus profond. Très vite, elle est sur le dos de l'animal, lui lacérant la peau de ses griffes arrières, creusant des sillons dans son échine avec ses crocs.

L'animal tombe au sol et Eira lache prise, sautant sur le côté pour se diriger vers sa gorge. Mais le cerf lui conne un coup de ses bois : les cornes passent sous le ventre de la louve, qui est projeté contre un arbre. Quand Eira se relève, le cervidé est partit.

Etourdie, la blanche se remet néanmoins en chasse. Elle repère une pie qui picore le sol, son pelage plus noir que blanc à cause de la boue. La louve se jette sur sa proie. La pie s'envole. Eira saute dans les airs et attrape les pattes de l'oiseau, le projetant sur le sol. Elle donne un coup de crocs dans l'aile du volatile qui se débat farouchement. Eira lui donne un coup de patte afin qu'il arrête de bouger, et un autre. La pie est projeté un peu plus loin. Bren saute sur le côté pour l'atteindre à nouveau, attrapant sa tête dans sa gueule. Elle ferme ses mâchoires, secoue la tête, et ne s'arrête que lorsque la pie est morte dans sa gueule.

Elle repart en chasse, encore, jamais satisfaite. Elle slalome entre les arbres jusqu'à voir un lièvre qui mange le peu d'herbe qui reste. Elle s'approche, accroupis, au ras du sol. Elle rampe presque, sans aucun bruit, une ombre de plus dans la forêt. Elle pose ses pattes l'une devant l'autre, avec le plus de lenteur possible, puis se recroqueville et se propulse en avant.

Elle galope à toute allure derrière le lièvre en fuite. Elle se pousse toujours plus loin vers l'avant, ses pattes arrière la propulsant. Elle a l'air de voler au ras du sol, tellement ses mouvements sont rapides. Ses pattes se croisent sous son ventre, ses griffes rentrent dans la terre meuble et y laissent des marques profonde.

Elle se rapproche du lièvre et, dans une foulée plus grande que les autres, elle est enfin au dessus de sa proie. Elle le plaque au sol de ses pattes et lui attaque le coup, évitant quelques coups de dents et plantant ses crocs dans la chaire de sa proie. Elle appuie fort, sentant le sang couleur sur sa langue, et tire un coup sec pour briser la nuque de l'animal qui se retrouve mort entre ses mâchoires.