La fin de la faim [Chasses continues]

Mar 2 Fév - 23:49

To hunt, kill, and feed

Jauges : 24 / 19 / 19

Un pas en avant, deux pas en arrière, et je manque de m'écraser cent mètres plus bas à chaque fois que le tronc remue son écorce sous mes pattes. Mais je ne désespère pas, et je ne lâche pas prise pour autant. Je continue d'avancer en équilibre au-dessus du vide, maintenu concentré par la seule force de ma détermination. Si je risque ma vie ? Bien sûr ! Mais si je ne suis pas prêt à le faire maintenant, qu'en sera-t-il lorsque la guerre hurlera aux portes de nos terres ? Moi au moins, ce jour-là, je serais prêt. Je m'avance encore de quelques pas, l'autre bout de la crevasse est là, à quelques mètres de moi. Mais je suis encore loin, et la chaleur dans mes muscles me rappelle que ma vie est en jeu. Ou je recule, ou j'avance, ou je tombe. Je pose encore une patte devant, je m'appuie, et je continue. Une autre, je m'appuie, je bascule mon poids sur l'avant de mon corps. Encore. Encore. Et lorsqu'enfin mes pattes antérieures touchent le sol meuble, c'est un frisson de soulagement et de fierté qui envahit mon corps et fait courir mon sang dans mes veines. Je me retourne et fais face au challenge accomplis. Une satisfaction immense dessine sur mes babines un sourire carnassier. J'ai réussi. Plus rien ne pourra jamais m'arrêter, parce que je n'ai pas peur de défier la mort. Je me laisse aller quelques secondes à mes pensées, jusqu'à ce qu'une odeur familière et depuis longtemps disparue me titille les narines. Je me retourne vers les bois qui s'étendent à perte de vue, et je sens qu'un nouveau challenge m'attend. C'est l'heure.

Mar 2 Fév - 23:54

L'odeur est salée, musquée, sauvage et emprunte d'une touche de peur depuis longtemps ancrée dans la génétique des animaux herbivores. Ils sont sur Terre pour être mangés, et nous y sommes pour les manger. Je souris à pleins crocs, et je commence à trotter vers le couvert des sous-bois. Mes pattes tremblent encore de l'adrénaline hurlant dans mes veines, mais je ne fais pas la moindre pause. Je ne voudrais pas manquer mon rendez-vous avec ma victime. Je m'élance à plein galop sur un sentier de terre battue, probablement tracé par les humains et leurs satanés clébards. Mon corps est une masse blanche dans l'obscurité de la forêt et mes muscles hurlent de la douleur délicieuse que procure l'exercice et le danger. Je déboule dans une clairière pour ne rien y trouver, pourtant l'odeur est plus forte et mes membres ne demandent qu'à repartir. Mon cerveau analyse quelques secondes la situation et mon coeur récupère de maigres forces, mais je ne lui laisse pas le temps de ralentir la cadence et je repars déjà, suivant une piste fraiche. Quelque chose est passé par-là, je n'en doute pas, et je le ramènerais aux miens dans la journée. Je ricane entre les arbres, frôlant de peu un premier tronc et me jetant littéralement sous un autre, écroulé certainement suite aux bombardements des bipèdes. Je me relève marron comme un chevreuil et je dresse les oreilles, attentif au moindre mouvement alentour. Rien. Alors je repars et je galope, les membres tendus à l'extrême et le coeur bondissant dans ma poitrine.

Mar 2 Fév - 23:54

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'Dé de chasse' : 8

Mar 2 Fév - 23:54

Dés de chasse : 8 + 0 = 8

Ce n'est pas un chevreuil que j'ai pris en chasse, ou alors est-il si discret que j'ai perdu sa piste. Mais une autre odeur attire mon attention, et c'est dans la blessure que je découvre des dizaines de mottes de terres sur le sol. Des trous de taupes. Je plisse les yeux, me concentre, écoute les bruits sous mes pattes et je sais. Elles sont là, tapies dans la pénombre, et elles attendent que le champ soit libre pour se pavaner et disparaître dans d'autres galeries. Je m'immobilise, m'aplatis au sol. Les oreilles dresse vers l'avant, la tête pliée vers le sol comme un louveteau, j'écoute le son de mes proies et je reste fixé sur elles. Je rampe sur le sol à mesure qu'elles se déplacent, comprenant rapidement qu'elles se carapatent à chaque fois que je bouge. Alors, je change de tactique. Je reste assis quelques secondes, guette le moindre de leurs mouvements, et j'essaie d'anticiper leurs déplacements. Je comprends rapidement qu'elles ont un rythme, comme une danse sans fin. Je me relève, et je bondis brutalement sur l'un des trous. Le temps de creuser comme un fou, la bête s'est enfui. Je m'attaque à un second trou, bondissant sur ce dernier comme un renard en chasse, et je continue ainsi mon manège sur tous les trous qui m'entourent. Je détruis leurs galeries les unes après les autres, grondant et claquant des mâchoires pour les diriger comme je le souhaite. Je massacre encore quelques trous et lorsque mes pattes me deviennent douloureuses à force de courir et de sauter vainement sans rien attraper, je décide qu'il est temps. Je saute brusquement sur le dernier talus de terre, tous crocs dehors, et lorsque mes crocs atteignent l'intérieur de la galerie, toutes les taupes sont rassemblées là, acculées par mes pièges écroulés. Je plonge mes mâchoires et capture une bestiole au hasard avant de filer vers les territoires Navnik.

+ 1 taupe

Mar 2 Fév - 23:54

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'Dé de chasse' : 10

Mer 3 Fév - 0:20

Dés de chasse : 10 + 0 = 10

La colère boue en moi. Ces saletés de bestioles tiennent bon, elles courent dans des sens que je n'aurais pas osé imaginer, et m'obligent à me contorsionner comme si j'étais l'un de leurs congénères. Je plonge la mâchoire à gauche, claque les dents dans le vide, et me voilà obligé de faire un brusque demi-tour sur moi-même pour repartir dans l'autre sens alors que la bestiole est déjà en train de courir, à l'aise sur ses quatre pattes courtaudes et son corps aussi long que mon antérieure. Je gronde, pars en chasse, la suit de près, freine brutalement alors qu'elle est déjà entre mes pattes pour me faire perdre mes repères. Je me projette en avant, fais un bond sur le côté pour échapper à ses crocs douloureux et je recommence à la traquer alors que le corps longiligne s'échappe entre mes pattes pour courir dans une autre direction. Sa vivacité n'a d'égal que ma ténacité, et si je n'abandonne pas ce n'est plus seulement par faim mais aussi et surtout par fierté. Ce n'est pas ce foutu petit carnivore qui va m'empêcher de manger ou de nourrir les miens. Je bondis sur le côté, lui coupe la route, repars derrière le furet alors qu'il a déjà pris la fuite dans l'autre sens. Mes griffes sont pleines de terre, mes crocs plein de vides et mon cerveau, lui, empli d'une colère sourde. C'est que cette proie me donne du fil à retordre bien malgré moi. Je me fracasse contre un arbre que je n'avais pas vu, me remets en une fraction de seconde, et je suis déjà derrière ma proie à claquer furieusement des dents. Lorsqu'enfin mes crocs se referment sur sa queue, je tire vivement en arrière, la relâche et plonge en avant pour capturer sa nuque et ainsi l'empêcher de me mordre. Rageur, je secoue la tête brutalement dans tous les sens pour lui briser la nuque avant qu'elle ne puisse se dégager de mon emprise et s'enfuir à nouveau.

+ 1 furet

Mer 3 Fév - 0:20

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'Dé de chasse' : 4

Mer 3 Fév - 0:21

Dés de chasse : 4 + 0 = 4

Là dans l'écume des vagues, des rochers plats dépassent de la surface. Je m'approche, bondis sur l'un d'eux et observe les alentours. Rien en vue, pas la moindre trace d'un poisson quelconque. Pourtant ils sont là, je le sais, j'en suis certain. Mais ils se planquent, ces lâches. Ils se planquent foutrement bien en plus. Je claque des mâchoires dans l'eau, bondis sur un autre rocher et observe à nouveau sous la surface à la recherche d'une proie potentielle. Je crois déceler des mouvements suspects, je m'en approche mais ne repère rien d'autre que les vagues et mon reflet immaculé dans l'écume blanche. Je soupire, recule, saute sur une autre plateforme. Ils sont là, ils sont forcément quelque part. Je patiente chaque fois quelques secondes, mais rien ne viens et je ne suis pas si patient que ça. Je saute de pierre en pierre sans perdre espoir, je suis certain de pouvoir rentrer avec quelque chose entre les crocs. Je m'acharne à croire que je pourrais revenir au camp avec quelque chose, et tant pis si ça doit me prendre des heures, des jours, des semaines. Je ne peux simplement pas abandonner maintenant alors que les proies sont là, sous la surface, à me narguer de leur présence invisible. Brutalement, je plonge dans l'eau, persuadé que je les ferais fuir et que je pourrais ainsi les capturer. Mais, rien ne passe dans mon champ de vision, et je me laisse entraîner par les courants avant de commencer à nager pour rejoindre la terre ferme. Mes muscles me brûlent, le froid me dévore la peau, mes oreilles plaquées contre mon crâne et ma truffe hors de l'eau sont gelées. Je rejoins la plage éreinté, et sans la moindre proie.

Mer 3 Fév - 0:21

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'Dé de chasse' : 1

Jeu 4 Fév - 6:35

Dés de chasse : 1 + 0 = 1

Je sens les odeurs, je vois les ombres, mais je ne trouve aucune des proies que je convoite. Je soupire, grogne de frustration, et je m'élance entre les bois. Peut-être que, si je fais suffisamment de bruit, je pourrais faire peur aux herbivores et les faire sortir de leurs foutues cachettes. Je slalome entre les arbres, échappe de peu à l'étreinte douloureuse des racines qui tentent de capturer mes pattes hors du sol. Je bondis par-dessus les obstacles, rampe sous ceux qui se trouvent hors d'atteinte et m'extirpe avec détermination des passages les plus difficiles, des lieux les plus inaccessibles. Je garde mon équilibre sur des troncs écroulés, sur des rondins glissants ou instables, et je continue ainsi de m'aventurer au fond fond de la forêt en suivant des odeurs fantômes, des ombres peut-être imaginaires. Mais, je ne lâche pas mon objectif de vue. Je veux tuer, je veux traquer, et je veux sortir vainqueur de ce défi que me lance la nature. J'ignore où sont cachées mes proies, mais elles sont là quelque part et je finirais bien par les trouver, où qu'elles soient. Je crois entendre quelque chose, je me retourne brusquement et me jette tous crocs dehors sur un tronc de quelques centimètres de diamètre, acharnant mes crocs puissants sur l'écorce et bientôt la chair de l'arbre, me débarassant de ma colère et de ma frustration en bousillant l'être vivant à coups de mâchoires brutaux et mortels. Mes griffes lacèrent l'écorce, mes crocs arrachent le bois tendre et encore humide de sève, mais l'arbre ne réagit pas et bientôt je me sens trop stupide pour continuer. Ce n'est pas ici que je trouverais quoi que ce soit à me mettre sous le croc, je me fais une raison.

Jeu 4 Fév - 6:35

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'Dé de chasse' : 12

Jeu 4 Fév - 6:35

Dés de chasse : 12 + 0 = 12

Voilà des kilomètres et des kilomètres que j'avale au trot, économisant mes forces dans une allure relativement lente. Je poursuis mes proies comme un dératé, comme si ma vie en dépendant, et au fond c'est probablement le cas. Et pas seulement ma vie, celles de toute une meute derrière moi. Je souffle fort, inspire aussi vite que je le peux pour continuer de courir et accélérer l'allure à chaque foulée. D'abord, la biche et son petit semblent parvenir à maintenir une distance certaine entre eux et moi, mais bientôt je parviens à trouver des stratagèmes pour les rattraper. Je slalome entre les arbres, leur coupe la route et les force à changer d'itinéraire pour les faire ralentir sur des sentiers difficiles. Des obstacles, des ralentissements, des troncs tombés qui bloquent le passage. Autant de difficultés que je me donne à moi-même, mais qui me permettent grâce à mon habileté à rattraper une partie du retard que j'ai sur leur propre course. Me voilà sur leurs talons, sentant le vent agité par leurs sabots affolés, les entendant renâcler devant moi. Ma patte se prend dans une racine, je reprends mon équilibre aussi vite que possible et ma course dans la foulée. Je claque des mâchoires juste près du jarret du petit, qui bondit, s'écrase au sol et roule alors que sa mère continue sa route. Le temps qu'elle se rende compte de la chute et qu'elle freine à son tour, je me suis jeté sur la jeune créature et lui maintiens la gorge fermement entre mes crocs mortels. Je la fixe dans les yeux, grondant férocement, et je recule vivement à chaque fois qu'elle me charge sans pour autant lâcher son petit. Elle semble dépassée, complètement paniquée, et bientôt la vie quitte le faon qui s'immobilise sous la force de mes crocs.

+ 1 faon

Jeu 4 Fév - 6:35

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'Dé de chasse' : 6

Ven 5 Fév - 9:40

Dés de chasse : 6 + 0 = 6

Face à la biche nerveuse et perturbée, je reste imperturbable, gardant la gorge de son petit entre mes crocs malgré la froideur mortuaire qui commence à s'emparer de son corps. Et puis, la femelle choquée me fait de l'oeil. Après tout si elle est décidée à rester ici, pourquoi ne pas la buter aussi ? Je relâche enfin ma première proie, fais face à la mère endeuillée. Je la fixe dans les yeux de longues secondes, et brutalement la charge, dans un grondement sourd. Tous crocs dehors, je cherche à atteindre sa gorge. Elle semble se réveiller lorsque mes crocs se referment entre sa jugulaire et la pointe de son épaule. Elle rue sauvagement, m'éjecte de son corps avec du sang plein la gueule. Je me ramasse sur le sol, me relève, elle me fait toujours face. Comme si elle cherchait encore à comprendre ce que je faisais, et ce qu'elle-même faisait là avant que je ne l'attaque. Et puis, son pompom blanc s'agite, et la voilà partie. Je me propulse à sa suite, je retrouverais bien vite le cadavre du faon lorsque j'aurais eu sa mère. Et à choisir, je préfère ramener au camp une femelle adulte plutôt qu'un petit maigrelet nouveau-né. Mes pattes frappent furieusement le sol, les unes après les autres dans un concert funeste. Je m'étale de tout mon long pour tenter de rapprocher mes crocs de sa cuisse, mais ses ruades me forcent à faire des bonds sur le côté pour esquiver les coups de sabots qu'elle essaie de me donner. Bientôt, sa course folle se change pour moi en une douloureuse tentative de poursuite, et je me vois contraint d'abandonner la traque pour revenir sur mes pas, essoufflée et perclus de crampes malgré toute ma bonne volonté à l'abattre.

Ven 5 Fév - 9:40

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'Dé de chasse' : 7

Ven 5 Fév - 9:40

To hunt, kill, and feed

Jauges : 33 / 27 / 25

Dés de chasse : 7 + 2 = 9

Je trotte à travers la prairie dans un calme assourdissant, comme si le monde était en pause ou que j'étais le seul survivant à la fin des Temps. Je m'avance le long des sous-bois, observe les alentours d'un oeil suspicieux et finalement galope sur la longueur de la prairie vide. Je me demande où sont passés tous les êtres vivants de ce monde, l'espace d'un instant, alors que rien n'éveille mes sens de guerrier aguerri. Et puis, brusquement, une petite bestiole bondit devant moi et détale à toutes pattes. Dans un réflexe je prends le lièvre en chasse, la langue pendante et les oreilles dressées dans sa direction. Mes pattes frappent brutalement le sol à un rythme régulier, mon coeur bat à vive allure alors que mes poumons s'emplissent d'un air froid et putride pour apporter assez d'oxygène à mon sang en ébullition. Je fonds droit sur lui, vire à gauche pour le suivre puis à droite pour lui couper la route. Je m'efforce de maintenir une distance toujours plus faible entre nous et malgré mes efforts, sa rapidité l'aide à garder la vie sauve quelques précieuses secondes supplémentaires. Mais, concentré sur lui, je ne regarde pas alentours et je continue de marteler le sol de mes pattes pour le poursuivre, buté et bien décidé à gagner cette petite course contre la monde. Finalement dans un virage sec, je glisse dans la boue et je percute de mes postérieures, l'envoyant valser à quelques mètres de là. L'animal se reprend aussi vite que moi et repart, mais le temps qu'il retrouve ses repères je suis déjà sur ses talons et m'écrase sur lui de tout mon poids. Dans un craquement sinistre je lui écrase la colonne vertébrale entre mes crocs et l'abats sans pitié.

+ 1 lièvre

Ven 5 Fév - 9:40

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'Dé de chasse' : 2

Sam 6 Fév - 12:08

Dés de chasse : 2 + 2 = 4

Couché sur le sol, je me lève après de longues heures d'un sommeil sans rêves pour me mettre en chasse. Je hume les odeurs, cherche de quelconques pistes et réfléchis. Les proies sont de retour depuis peu, aussi doivent-elles avoir de sacré bonnes planques dans les environs pour y avoir passé tout l'hiver. Je m'avance entre les arbres, me mets à trotter. J'écoute ma respiration régulière, je sens les battements de mon coeur qui accélère progressivement la cadence alors que mes muscles se contractent les uns après les autres pour donner à mon corps une allure plus importante. Sous les roulements qui agitent ma peau et mon pelage immaculé, mes membres dansent dans une parfaite harmonie et les muscles courent comme des sportifs de haut niveau, chacun connaissant son rôle et chacun remplissant ce dernier dans un rythme prodigieusement parfait. Je passe entre les arbres en les évitant de peu, ralentissant par moment pour humer une nouvelle piste et accélérant l'instant d'après pour tenter de rattraper la piste d'une quelconque proie. Et même si rien ne semble se profiler à l'horizon je n'ai de cesse de courir, la faim guidant mon instinct et la détermination poussant mes muscles à toujours dépasser leurs limites. Je sang court dans mes veines, brûle mon être, augmente ma chaleur corporelle. Mon cerveau entre en ébullition, l'oxygène danse en moi pour approvisionner mes poumons et ma course se fait aussi rapide que les connexions nerveuses dans mon cerveau, alors que mon odorat me guide à la recherche de ma prochaine nourriture. Et si je ne trouve rien, je continue de courir comme un dément, parce que ma vie en dépend.

Sam 6 Fév - 12:08

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'Dé de chasse' : 1

Sam 6 Fév - 12:08

Dés de chasse : 1 + 2 = 3

J'arrive finalement près du marais aux griffes vertes, où la vase empuante les lieux et où les proies ne sont visiblement pas présentes. Je trouve sur la surface de l'eau des pierres plates qui ne semblent pas prises dans la vase, et sans arrêter ma course effrénée je cours dans leur direction. Je bondis en avant, me ramasse sur moi-même et plisse les yeux pour me concentrer. J'atterris brusquement sur la première pierre, je glisse jusqu'au bord et me rattrape rapidement avant de sauter à nouveau pour rejoindre une autre plateforme. De là j'observe les lieux, hume les effluves, cherche des pistes. Je suis certain que des proies se planquent dans les environs. Je les cherche du regard, mais elles semblent bien terrées dans le cachette. Je recommence à sauter d'une pierre à l'autre, à la recherche d'une piste. Mes muscles se tendent et se détendent, mes membres se contractent les uns après les autres et je tâche chaque fois de garder un équilibre souvent précaire pour ne pas tomber dans l'eau vaseuse. Je m'échine à sauter ainsi de pierre en pierre, glisse une première fois, touche l'eau du bout de ma patte et grimace en me renversant en arrière pour ne pas y finir complètement. Je dérape sur une autre, fais un virage brutal pour rejoindre cette énième plateforme et je m'acharne à continuer ainsi sur toute la surface du marais alors que mes membres me brûlent et que mes poumons se remplissent et se vident de plus en plus rapidement. Je veux trouver quelque chose, peu m'importe si c'est un foutu lapin ou une simple plante carnivore qui n'aurait pas encore digéré toute sa proie. Mais je ne trouve rien, et bientôt je rejoins l'autre côté du marais sans avoir rien entre les crocs.