Espoirs des Mondes #Jules

Dim 31 Jan - 19:26

Jauges:

Espoirs des MondesFeat Jules

Il n'y avait que lui ici. Enfin, c'est ce que le guérisseur croyait.
Personne ne venait s'aventurer sous l'autoroute en général, c'est surement pour ça que l'esobek y avait élu domicile. Le calme lui laissait le loisir de réfléchir, et puis il était à l'abri du vent.

Parcourant le dédale obscure qui menait à la sortie d'un tunnel relié à sa tanière, Mélodie des Mondes s'appliqua à ne pas marcher dans un quelconque trou qui aurait pu le faire se blesser. Lorsqu'il remonta à l'air libre, le guérisseur s'arrêta. Sans doute devrait-il songer à retourner plus souvent voir le soleil.
Cela faisait tout de même trois jours qu'il n'était pas sortit de son trou, il allait finir sous-alimenté. De plus, il devait continuer ses recherches d'herbes et d'instruments chirurgicaux.
On ne sait jamais quelle sorte de zigoto peut tomber chez lui.

Alors qu'Astral faisait quelques pas sous l'astre solaire, une odeur âcre le fit se figer. Suivant à la trace le fumet chaud, il tomba sur une trace sanglante, non loin de la fissure d'où il venait de surgir. Voilà qui était inquiétant. A l'odeur, c'était du sang lupin. Mais, il était incapable de deviner à quelle meute il appartenait. Intérieurement, Astral pria pour qu'il ne s'agisse pas de l'un des siens.

-Qui est là? Vous êtes blessé?

Le guérisseur tenta de distinguer rien qu'un mince mouvement parmi les feuillages qui lui faisaient face, mais pour le moment, aucune réponse ne semblait ne vouloir lui être accordée.

Lun 1 Fév - 17:11

Jules & DeltaEspoirs des Mondes

La souffrance. Quel mot grave, quel mot impressionnant. Qui se termine dans un murmure de serpent. Quand les uns souffrent, les autres pleurent. Quelques-uns rient. La souffrance, ce mot qui ne finit plus de dégager des significations. Je souffre. Tu souffres. De quoi ? Par qui ? Comment ? Des tonnes de questions s’amoncèlent dans nos cervelles tandis que l’intéressé perdure… à souffrir. Tant de causes différentes pour ensuite ressentir les mêmes choses. Ce même vide. Ce même abandon. Ce même déchirement de ton être. Oui, tu te retrouves avec toi-même, tu retrouves ce corps qui t’accompagne depuis si longtemps. Vous ne faites plus qu’un certes. Mais il n’y a plus que cette lueur désespérée dans tes yeux.

La jeune louve grise arpente les dénivelés accidentés de l’autoroute éventrée. Son sang se déverse continuellement dans ses empreintes sur la neige. Jules avait oublié à quel point elle pouvait se sentir faible et incapable. Jules est seule. Elle se dit que c’est peut-être la fin, qu’elle va partir pour de bon, non ? Rejoindre les loups qu’elle a lâchement abandonnés. Entendre sa condamnation. Assumer ses erreurs fatales.Et le sang coule, et le sang coule. Et la grise perd peu à peu raison. Elle trébuche à plusieurs reprises. S’étale dans la neige, espérant annihiler la douleur qui la déchire.Soudain un bruit, des paroles. Elle croit voir un loup argenté aux yeux émeraudes.

« Qui est là ? Vous êtes blessé ? »

Jules titube une fois de plus. Elle commence à voir double, secoue sèchement la tête. La louve ouvre la gueule, essaye de s’exprimer. Essaye de raconter, d’expliquer. Mais à la place, s’écroule. Cet inconnu, qui est-il ? Sait-il pourquoi des senteurs de remèdes se mélangent à la brise glacée ? A vrai dire, c’est pour cela que Jules s’était aventurée, à bout de force, dans cet amas rocheux. Elle escomptait trouver des plantes, quelque chose pour pouvoir panser ses plaies. Alors même qu’elle était consciente qu’elle était dans l’incapacité de se soigner seule. Sa vie. Elle la remettait dans les pattes de l’inconnu. Qu’il l’achève. Qu’il lui fasse connaitre le repos, la soulage de ses peines, de la culpabilité qui la ronge agressivement. De toute façon, il n’était pas envisageable qu’elle l’affronte dans ces conditions. Alors Jules lâcha prise.

« Tombée… » Fut le seul mensonge qu’elle réussit à articuler.

Elle savait son état critique, les balafres causées par les balles, lui zébrant le ventre et les brûlures lui ayant dégarni et brûlé l’arrière train. L’inconnu pouvait choisir son destin. Elle ne se débâterait pas.

JAUGES:

PS:

Mer 3 Fév - 15:25

Jauges:

Espoirs des MondesFeat Jules

Une louve apparut. Pas spécialement charnue, même plutôt amaigri, doté d'un pelage plus foncé que le sien. Il aperçut également deux prunelles bleutées avant qu'elle ne s'effondre non loin de lui.

- Tombée… Lâcha-t-elle faiblement.

N'écoutant que son instinct de guérisseur, Astral s'approcha rapidement avant de jeter un rapide coup d'oeil à ses blessures. Sang, et plaies. Elle avait grand besoin de soin, c'était un miracle qu'elle ait pu tenir debout jusque là. L'ancien combattant chargea la solitaire sur son dos et l'emporta dans sa tanière. Il la déposa à terre, sur un vieux matelas troué qui lui servait de lit pour blessé et s'assit en face d'elle pour l'examiner. Elle avait perdu connaissance. Tant mieux, elle souffrait certainement moins à présent.

Le guérisseur se mit sur ses pattes arrières et ouvrit les tiroirs avec ses crocs pour en sortir une tige de lavande et une d'oseille. Il referma le boîte, et retourna près de la louve assoupit. Il l'allongea sur le ventre, et se concentra sur son arrière-train brûlé.
Machinalement, le mâle mâcha l'oseille avant de l'étaler à l'aide de sa patte sur les brûlures. Après quoi, il tourna doucement la louve pour lui appliquer une patte gluante fait avec la lavande qu'il avait dans la gueule, sur les marques qui sillonnaient son ventre.

L'esobek s'écarta, vérifiant qu'elle n'avait rien d'autres. A part quelques bleus sans importance, et une maigreur certaine, elle ne semblait pas souffrir d'autre chose. Le solitaire ressortit, allant laver ses pattes et son museau dans la neige. Il alla se rincer la gueule, pour éviter d'avaler les herbes qu'il avait utilisé. Après tout, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus agréable. D'où venait cette louve?
Quoiqu'il en était, Astral ne pouvait se résoudre à laisser une louve blessée seule. Alors, il replongea dans les ténèbres de l'autoroute.

Mer 3 Fév - 17:13

Jules & DeltaEspoirs des Mondes

D’abord, tout était devenu confus et nébuleux. Puis toute la peine et la douleur s’étaient évanouies. L’imposante louve grise rêvait. D’une foulée ample, elle parcourait monts et vallées. L’hiver n’était plus et avait laissé place à un printemps fleuri. L’obscurité procurée par le ciel brumeux était détrônée par une douce et chaude lumière éclairant somptueusement le paysage. L’apocalypse n’ayant pas eu lieu, la végétation parsemait ce dernier. Et Jules courait. Provoquait une faible onde de choc en écrasant le sol de ses pattes puissantes. Envoyait voler des mottes de terre humectées. Quelle liberté… Elle enjambait les quelques cailloux qui s’élevaient çà et là, bondissait au-dessus des ruisseaux. C’était tout dire. Jules était plus en forme que jamais. Son cœur était insouciant et flottait sur les vagues de cette incroyable énergie.

Et tout s’accélérait. Dans un premier temps, cela ne l’inquiéta pas et au contraire, Jules apprécia pleinement cet élan. Cette vitesse irréelle. Cependant, au détour d’un petit bois composé en majeure partie de pins, elle glapit d’horreur. Un abattement profond se mettait à l’emplir toute entière. Cette affliction qui lui avait semblé tout d’abord étrangère, elle se mit à l’aimer. L’aimer d’une passion folle. Elle se canalisa sur cette dernière, de toutes ses forces. Une fumée noire satura progressivement l’atmosphère, ravageant toute forme de vie animale et végétale. Et la terre se craquela, se déchira et se creusa. L’air devint irrespirable. Jules assista au spectacle, un rictus malsain figé sur ses babines.

« Ma chère amie, très chère amie… Tu apprécies cela n'est-ce pas ? Le chaos, le fait d'être la seule à y survivre. » Retentit soudain une voix par-dessus les montagnes. Qui résonnait, résonnait. Il semblait pourtant à la louve qu’elle émanait d’elle-même. De ses yeux, de sa truffe, de sa gueule. De son corps dans son intégrité. Jules gémissait, tellement son crâne se mit à la faire souffrir.

« Reviens, chère amie. Nous t’attendons. » Continua la voix grave qui ne laissait entendre une quelconque sonorité rassurante. La grise ne chercha pas à en apprendre plus sur l’origine de cette dernière, ne se demanda pas où ce « nous » l’attendait. Tout ce qu’elle voulait c’est qu’elle se la ferme. Jules se courba et se frotta avec affolement sur les graviers dont le sol était recouvert. Jusqu’à que tous ses pores se mettent à saigner. Mais le mal de crâne insoutenable persistait.

« Alors, on perd son calme ? Quelle déception... qu'est-ce que tu es faible... Une véritable bonne à rien. »

A la limite de la conscience, la louve se précipita vers la faille colossale qui venait de s’ouvrir devant elle. Et plongea dans ses abysses infernaux.

En nage et affolée, Jules ouvrit ses yeux. Abasourdie, elle tenta pathétiquement de se tenir de debout mais s’écroula aussitôt. Son ventre et son dos lui faisaient terriblement mal. Tremblante d’angoisse, elle se rendit lentement compte que son cauchemar avait pris fin. Elle n’était donc pas morte. Après un rapide coup d’œil elle conclut que ses blessures avaient même été pansées. Elle se rappela alors du loup. Ce loup gris. Était-ce cet inconnu qui avait… ?

Des pas retentirent dans le tunnel. Elle tenta de s’exprimer mais sa gorge était trop sèche. Elle toussa le sang qui s’était accumulé dans sa trachée. Était-ce l’intéressé qui venait à sa rencontre ?

JAUGES:

PS:

Sam 6 Fév - 19:00

Jauges:

Espoirs des MondesFeat Jules

Lorsqu'Astral pénétra de nouveau dans son lieu de prédilection, son regard se porta directement vers la silhouette qui remuait dans tous les sens, gémissante de peur.
Il se dirigea rapidement vers elle, alors qu'elle tentait de se lever, et la rattrapa contre lui en la reposant doucement pour éviter qu'elle ne se blesse plus.
La retournant pour qu'elle finisse de cracher le sang qui menaçait de l'étouffer, Astral vérifia du coin de l'oeil qu'elle n'avait pas tenté de gratter ses blessures.
Mais apparemment, tout était à la place à laquelle il les avait laissé.
Tant mieux.

Lorsqu'elle eut finir de vomir, il la replaça doucement sur le vieux matelas et approcha d'elle une sorte de vieille bassine pleine d'eau fraîche. Il prit doucement la tête de la femelle, et la fit boire doucement.
Elle devait se désaltérer pour allez mieux la petite. Après quoi, il s'assit en face d'elle, et pencha la tête.

-Tu peux parler? Demanda-t-il d'une voix douce, et calme.

Spoiler:

Mer 17 Fév - 22:35

Jules & DeltaEspoirs des Mondes

Les pas se firent soudainement rapides, et alors qu’elle plissait les yeux tant ses blessures la consumait et que du sang dégoulinait sur son museau, un corps chaud se précipita contre elle l’évitant une chute malencontreuse. L’imposante grise se laissa faire, exténuée par ce songe perturbant et cette lutte contre l’évanouissement. Elle se devait de tenir bon. La grise ne savait pas où elle se trouvait, et rien ne lui disait qu’elle était en sécurité. Fallait qu’elle sorte de là… La méfiance le lui criait.

Couchée sur le flan, la louve continua de dégurgiter ce qui lui encombrait la trachée. D’une façon peu distincte, elle remarquait que la présence de tout à l’heure était de nouveau en mouvement. Jules se sentit poussée avec effort sur l’édredon. Puis son museau fut en contact avec une surface gelée. De l’eau. Jules la lapa avec ardeur, regagnant des forces à chaque goulée. Tant elle était aspirée par son envie de survivre, cette eau, à cet instant, lui semblait la chose la plus importante de sa vie. Elle avait vite oublié la présence de l’inconnu, désormais assit à côté d’elle.

Quand Jules eu enfin le courage de délaisser le récipient craquelé, elle put balayer à nouveau du regard le souterrain. Elle se figea quand ses yeux entrèrent en contact avec ceux de l’autre lupin. Dans la seconde qui suivit, la grise en fut sûre ; c’était un mâle. Cette vérité empestait, alors même que les effluves des remèdes étaient fortes. Comment avait-elle pu ne pas s’en rendre compte ? Et ne pas y penser ? C’était un putain d’mâle qui la contemplait impuissante. Qui se sentait sûrement en contrôle de la situation. Qui jouissait à tout les coups de la dominer. L’hostilité pour l’individu fit rage en elle. Elle renversa le sceau d’eau d’un coup de patte tout en croulant d’acharnement pour se lever.

Putain de merde, voulut-elle jurer de sa voix éraillée en jetant un œil aux les onguents qui recouvraient ses plaies encore béantes. Avait-il pu avoir un moment de faiblesse dans son orgueil pathétique de mâle ? Soit, il lui avait fait les premiers secours. Mais cela énervait terriblement Jules. Qu’il pue la testostérone. Difficilement, elle se traina sur quelques mètres avant de faire volte-face, dépitée de devoir se coltiner la présence du loup encore un temps, et de se recoucher en lançant :

« Qu’on soit bien clair, tache pas de t’approcher. »

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JAUGES:

Ven 19 Fév - 14:39

Jauges:

Espoirs des MondesFeat Jules

Sans répondre à sa question, la louve se redressa, apparemment furieuse sans que le mâle ne puisse deviner la raison de cette soudaine colère.

- Qu’on soit bien clairs, tache pas de t’approcher.

Astral haussa un sourcil et s'approcha de la louve, ignorant les recommandations, avant de la pousser doucement sur la couchette, ramassant le sceau qui avait servi à l'abreuver.
N'étant pas très causant, et voyant bien le désaprouvement total de la louve à l'égard de ses pansements, Mélodie des Mondes décida de conserver son calme. Alors il ne dit mot. Ce qu'il lui était arrivé ne le regardait en aucun point, mais il n'allait certainement pas la laisser sortir à moitié morte.
Et puis, le mensonge "tombée" n'était pas franchement adéquat à des brûlures aussi intenses.

Il maintient la louve sur la couchette, bien que celle-ci ne semblait pas vouloir se calmer.
Mais le guérisseur était bien plus gros, et plus fort, il pouvait la maintenir pendant un long moment.

Dim 6 Mar - 12:03

Dim 6 Mar - 16:41

Jules & DeltaEspoirs des Mondes

La rage pulsante dans ses tempes et irriguant tel un moteur à explosion tout son corps d’une énergie de révolte, Jules, étant simultanément profondément écœurée de se sentir pire qu’une merde incapable, du fait de n’avoir pas déjà planté ses crocs dans la peau de ce mâle qui osait la maintenir sur le lit en l’écrasant de tout son poids, faisait des efforts pour éviter d’enfoncer ses griffes dans ses propres plaies espérant que ce geste cru la tuerait et mettrait fin au vis-à-vis assurément pervers qu’il avait sur elle. Non pas que la motivation lui manquait, ce qui était totalement l’inverse, elle en crevait d’envie, mais la grise avait légèrement du mal à distinguer ce qui se trouvait auprès d’elle. Tout semblait flou et dédoublé. Et cligner des yeux n’y changeait rien. Sa tête tomba brusquement et elle arrêta de lutter, son corps épousant le matelas. Il ne suffisait qu’attendre. Attendre. Chose qu’elle ne connaissait pas. Mais qu’elle allait devoir mettre en œuvre si elle souhaitait qu’il s’en aille. Elle voyait déjà des résultats à sa petite feinte. S’il tentait quoi que ce soit d’autre, notamment le fait de rester un peu plus longtemps à la paralyser, elle ne voyait que la mort comme option. Le fait d’être manipulée, impuissante, par un mâle n’était pas envisageable. Si elle ne pouvait le tuer, alors Jules préférait crever.

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JAUGES:

Mer 16 Mar - 15:39

Jauges:

Espoirs des MondesFeat Jules

Il fallut longtemps, tellement longtemps que le gris crut perdre la notion complète du temps, pour que la demoiselle se calme. Elle n'aimait pas le contact physique, cela se sentait, et bien vite, le guérisseur consentit à la lâcher, s'écartant un peu pour lui laisser de l'espace. Elle ne bougeait pas, rageuse cependant. L'odeur de sa colère emplissait son antre, ce qui ne plaisait guère à l'esobek.
Les secondes s'étirèrent entre eux, alors que le silence léchait le sol de la tanière.

Finalement, Astral trouva bon d'ouvrir la gueule, histoire de mettre davantage en confiance la louve.

- Je m'appelle Astral. Je suis guérisseur.

C'était une digne présentation.
... Bon, certainement pouvait-il faire un effort de parole pour une fois. Cela semblait utile. Pour le moment, sa blessé n'avait pas remué, bien qu'il savait qu'elle écoutait -du moins entendait- ce qu'il avait à dire.

- Je.. Arhem. Tu m'as dit que tu étais tombée. Ce n'est pas dans ma nature de laisser un loup blessé seul, alors je t'ai guéri. Tu veux bien me dire si tu as encore mal quelque part?

Sa voix se faisait plus calme, sereine et droite au fur et à mesure qu'il parlait, mais ses dires ne semblaient pas atteindre l'ouïe de l'animal.

- Si tu ne veux pas que je te touche, je ne te toucherai pas. Mais évite de bouger autant, tu risques de ré-ouvrir tes plaies.

Sa voix puait la franchise, à un point presque dérangeant. De toute manière, Astral avait toujours eu du mal à mentir.

Jeu 24 Mar - 15:25

Jules & DeltaEspoirs des Mondes

Après un moment qui parut interminable à Jules, si bien qu’elle ignorait toujours de quelle manière elle avait réussi à rester immobile sans péter davantage les plombs, le loup s’écarta et se positionna à une distance qui lui sembla raisonnable, qui fut néanmoins trop réduite pour la blessée. Cette dernière ne se retenait pas de le foudroyer du regard, examinant et analysant chacun de ses faits et gestes. C’est que ça en devenait chiant. Allait-il la buter ? La violer ? Que voulait-il en échange de ses soins ? S’il osait demander quoi que ce soit, il se faisait des idées le gamin. Jamais il n’obtiendrait quelque chose de Jules. Jamais. Cependant, la voix de l’inconnu vint casser ses réflexions ainsi que le silence qui avait régné jusqu’alors.

« Je m'appelle Astral. Je suis guérisseur. Je.. Arhem. Tu m'as dit que tu étais tombée. Ce n'est pas dans ma nature de laisser un loup blessé seul, alors je t'ai guéri. Tu veux bien me dire si tu as encore mal quelque part? Si tu ne veux pas que je te touche, je ne te toucherai pas. Mais évite de bouger autant, tu risques de ré-ouvrir tes plaies. » Fit-il d’abord hésitant, puis assuré, visiblement gagnant en confiance au fur et à mesure que les mots sortaient de sa gueule.

Bla, bla et bla. Qu’est-ce qu’elle en avait à faire de ces mensonges ? Absolument rien à part s’en foutre. Jules souffla bruyamment. Une fumée moite s’en alla se mélanger à l’air glacial ambiant. Humpf, c’était pas tout ça, mais c’est qu’elle se faisait chier à être capable de rien physiquement. Et puis ce n’était pas comme si elle était pas déjà complètement à sa merci après tout, hein. Totalement foutu pour totalement foutu, elle pouvait désormais déconner et devenir folle tout en ayant aucun remords. Oublier ce que signifiait vivre. C’était fini, y’avait plus d’issue d’secours désormais. Elle allait sûrement se faire une seconde fois tuer en enfer. Sauf qu’elle n’y croyait pas aux conneries de vie après la mort. Disons que cette mort serait simplement plus douloureuse. Parce qu’elle voulait la sentir cette souffrance. Qu’elle la transcende. Un désir qui semblait presque être un besoin physique d’autodestruction. Une façon de se repentir par rapport aux loups qu’elle a laissé mourir ? Meh, peut-être. Elle espérait juste qu’elle allait en chier et expérimenter la pire des tortures.

En fin de compte que pouvait-elle perdre à s’taper un brin de discute avec ce charmant jeune loup ? Elle refusait de crever muette.

« Salut. » C’était faiblard et ridicule. Jules s’éclaircit la voix en raclant sa gorge et continua.

« Vraiment, je suis enchantée mon vieux. Surtout enchantée de te parler alors que je suis sur mon lit de mort. Je n’aurais pas pu rêver mieux comme compagnie. Trêve de compliments, je suis Jules. » Conclut-elle dans un ricanement qui lui arracha une rapide toux ensanglantée.

« Voilà, maintenant tu pourras mettre un nom sur ma tête quand t’en parleras à tes gosses. J’pense que t’es le seul gars à le connaitre d’ailleurs. Alors sois en reconnaissant. Hum, niveau douleur, on pourrait difficilement faire pire. Sinon Astral, t’attends quoi pour m’achever ? Oui, tu commences à te faire désirer là. Faut juste que j’entende que ça sert plus à rien d’espérer. N’est-ce pas ? C’est terminé, hein. Dis-le-moi, avec autant de sincérité puante que tes paroles de tout à l’heure. J’veux juste que tu confirmes ce que je pense et qu’on en finisse là. » Fit-elle d’une voix de plus en plus rauque.

JAUGES:

Spoiler:

Dim 3 Avr - 12:39

Jauges:

Espoirs des MondesFeat Jules

Finalement, la louve se redressa en se décidant à lui répondre:

-Salut...

C'était une bien maigre réponse. Arhem. Elle s'éclaircit la gorge, et se redressa face à lui.

- Vraiment, je suis enchantée mon vieux. Surtout enchantée de te parler alors que je suis sur mon lit de mort. Je n’aurais pas pu rêver mieux comme compagnie. Trêve de compliments, je suis Jules. Voilà, maintenant tu pourras mettre un nom sur ma tête quand t’en parleras à tes gosses. J’pense que t’es le seul gars à le connaitre d’ailleurs. Alors sois en reconnaissant. Hum, niveau douleur, on pourrait difficilement faire pire. Sinon Astral, t’attends quoi pour m’achever ? Oui, tu commences à te faire désirer là. Faut juste que j’entende que ça sert plus à rien d’espérer. N’est-ce pas ? C’est terminé, hein. Dis-le-moi, avec autant de sincérité puante que tes paroles de tout à l’heure. J’veux juste que tu confirmes ce que je pense et qu’on en finisse là.

... Au fur et à mesure de son discours, les oreilles du guérisseur se dressaient d'étonnement. Et à la fin, alors qu'elle prenait une pause mélodramatique, le loup ne put s'empêcher d'éclater de rire. Il riait à s'en faire mal aux côtes. Waw, ça faisait un bail qu'il n'avait pas rigoler, mais cette pause, cette façon de parler et de croire qu'on avait subit tous les malheurs du monde... à mourir de rire.

Remarquant le regard étrange qu'elle posait sur lui, il s'arrêta, redressant la tête.

- Hum hum. Désolé. Lâcha-t-il avec un sourire qui trahissait encore sa béatitude.

C'est qu'elle était vraiment risible celle là.

-Bon, alors pour commencer, ton petit discours mélodramatique était à mourir de rire comme tu as pu le voir. Ensuite, Jules je suis "enchanté" de faire ta connaissance. Je le serais davantage si tu ne t'évertuais pas à croire que je te veux du mal.

Nouveau raclement de gorge.

-Contrairement à ce que tu sembles croire, si je voulais te massacrer, te violer ou je ne sais quoi, je l'aurais déjà fait ma chère. Comme déjà dit, je suis un guérisseur. Je soigne les loups en difficulté comme toi. De plus, tu sembles croire que tu vas mourir que tu as traversé l'enfer ou je ne sais quoi. Sauf qu'en ce moment, l'enfer, c'est ici qu'il se trouve. Et tu es loin d'être sur ton lit de mort demoiselle.

Il pouffa de nouveau avant de lui tourner le dos. Totalement ridicule cette gamine. Son attitude avait totalement changé. Il n'était plus compatissant. Il était rapide, précis tranchant. Moqueur.

- Quelques brûlures, une légère déshydratation, bref. Y en a vraiment pas de quoi en faire un plat. Si tu restes au calme pendant deux heures, tu pourras retourner dehors. Dans quelques jours tu pourras chasser et te battre, et dans un mois ta fourrure aura presque intégralement repoussé. Alors arrête de faire ta malheureuse, c'est plus chiant qu'autre chose.

Lun 9 Mai - 20:46

Jeu 19 Mai - 19:52

Mer 25 Mai - 20:13

Mer 8 Juin - 16:38

Mer 6 Juil - 22:19

J'archive