Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Les conditions de vie ne s'amélioraient pas. Le gibier mourrait peu à peu, tué par le froid et incapable de se nourrir. Le blizzard n'en finissait pas de souffler sur les terres en recouvrant le sol de sa neige et en épaississant l'air. Le ciel n'arrêtait pas d'être gris et la forêt avait perdu toute sa verdoyance. Daante, le guérisseur de sa meute, était en manque de plante pour soigner les engelures et de remèdes pour redonner des forces aux plus affamés. En quittant les ruines ce matin-là, peut-être espérait-elle trouver de quoi remplir les réserves du soigneur ? Ou alors, de quoi remplir les estomacs des mères ? Quoi qu'il en soit, elle s'était rendue sur les terres libres du nord. Certes, l'endroit était fréquenté par les hommes. Néanmoins, c'était là qu'elle avait bonne espoir de trouver quelque chose d'intéressant.
Djall débarqua dans la forêt aux pendus, nommée ainsi à cause des corps d'humains qui pendaient mollement sur les branches de certains arbres. Elle ne craignait pas ce lieux, malgré les ténèbres qui l'avaient envahis. En effet, au couvert des arbres immenses et larges enneigés, il faisait si noir qu'on se serait cru en pleine nuit. Déjà que le soleil était caché par les nuages, en cet endroit aucune lumière ne touchait l'humus glacial. La louve parcourut plusieurs kilomètres sous les bois avant de s'arrêter brutalement et de tendre l'oreille. Quelqu'un la suivait. Son flair ne lui était d'aucune utilité car le vent ne tournait pas en sa faveur, voilà pourquoi elle ne l'avait pas repéré avant. Elle écouta attentivement, mais le fourbe s'était lui aussi immobilisé. Elle se tapit contre le sol humide et froid pour essayer de se cacher. La menace était bien trop forte, elle déguerpit. Elle frappait le sol de ses énormes pattes avec force et vélocité pour échapper à son poursuivant. Elle haletait mais ne se souciait que de rester en vie. Soudain, les bourrasques se réorientèrent et apportèrent à Djall l'odeur de son poursuivant. C'était un loup, elle planta ses antérieurs dans la mousse pour freiner sa course et fit volte-face d'un bond. C'était un mâle solitaire. Elle se campa sur ses quatre solides pattes et attendit que l'inconnu se montre. Elle n'avait pas une attitude agressive, juste sur la réserve. Museau et paupières plissées, elle restait sur ses gardes pour appréhender ce nouveau venu.
– Réduit la gravité des Blessures reçues
– Augmente la gravité des Blessures de l'adversaire
BONUS CHASSE (Trait de faction)
– 2 proies au lieu d'une seule lors d'un 18 au dé
– 1 Lancer de dé de chasse supplémentaire
– +3 aux résultats du dé de chasse
Compétence d'élite :
Mer 10 Fév - 21:13
Up
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Sam 20 Fév - 22:12
New Friend
17 // 15 // 15
La faim le tenait éveillé jour et nuit, il dormait de moins en moins, et le froid lui glaçait le sang. En dépit de son pelage épais qui lui permettait de ne pas mourir sous ce blizzard glacial, Remus ne payait pas de mine. Certes, cette Nymeria lui avait offert un lapin, mais cela faisait trois jours maintenant, qu'il avait terminé de le consommer dans son entièreté, et il ressentait de nouveau le besoin de ce nourrir. Il ne savait pas s'il aurait encore de la chance cette fois, peut-être était-il préférable que cette fois, il reste en boule dans le creux de cette souche d'arbre et se laisse mourir de froid. A qui manquerait-il de toute manière ? Il n'avait aucune chance de rejoindre la meute des Navniks, il ne savait pas si Adriel reviendrait le voir, Pandémonium, un loup censé être son demi-frère le haïssait, et il n'arrivait toujours pas à retrouver son père. Non, les choses ne se passaient vraiment pas comme il le pensait, tout ce corsait et ses forces étaient en train de lentement l'abandonner. Toutefois, Remus n'était pas le genre de loup à se laisser abattre et il était hors de question qu'il se laisse mourir sans rien essayer. Il avait faim, il mourrait de faim, pour ainsi dire, il devait donc trouver à manger, à tout prix. Rouvrant les yeux, le loup blanc au regard émeraude observa les alentours eneignés. L'environnement entier était baigné dans un silence assourdissant, les différents pendus qui étaient accrochés aux arbres étaient ballottés par le vent glacial, apportant une atmosphère qui se voulait terrifiante. Mais depuis le temps que Remus dormait dans cette souche d'arbre, la peur avait laissé place à l'indifférence.
L'animal se hissa hors de son trou et étira tous ses membres en baillant puis, il se redressa de tout son long et secoua son pelage pour faire disparaître les quelques flocons qui s'étaient déposés sur son corps meurtri par la fin. Ses muscles étaient plus saillants et il était bien plus mince, mais, son pelage touffu recouvrait son corps et cachait ces imperfections causées par la famine. De toute façon, il avait toujours été un loup plutôt svelte, voire athlétique. Mais bon, la faim n'arrangeait rien. Cependant, aujourd'hui, il devait se trouver à manger. Il se mit donc en route, sans attendre. Il parcouru la poudreuse, humant l'air et cherchant l'odeur de tout et n'importe quoi, même un rat aurait fait l'affaire. Il se serait bien rendu au village des hommes pour les piller, mais avec le froid qui régnait sur les terres, il savait qu'ils devaient être tous chez à eux à se réchauffer au coin du feu, ils verraient donc un loup, même camouflé dans la neige, fouiller dans les poubelles. C'était signer son arrêt de mort. Parcourant la forêt, le loup blanc restait sur ses gardes, gardant ses oreilles dressées au cas où il entendrait le bruit d'un sabot frappant la pierre, par exemple, signe qu'un chevreuil était de sortit. Mais à part le vent glacial qui s'engouffrait entre les branches des arbres, les faisant gémir, la forêt semblait être totalement vide. Jusqu'à ce que Remus ne s'arrête d'un coup et ne sente une odeur qui ne lui était pas familière. Le blizzard tournait en sa faveur, il pu donc aisément sentir qu'il s'agissait là d'un loup. Un loup à la recherche de nourrriture, peut-être ? Probablement allait-il être plus chanceux que lui et attraper un lapin que Remus pourrait lui subtiliser. Avec la famine qui régnait ici, seul le vol pourrait lui assurer une quelconque survie. Il devait le trouver, immédiatement. Sans attendre, le vengeur blanc se tourna donc en direction de l'odeur qu'il ressentait et se dirigea vers cette dernière, plus il s'approchait, et plus elle devenait plus forte. Située sur la colline, il voyait ce qui semblait être une louve, progresser dans la neige. Puis soudainement, ses oreilles se dressèrent et elle sembla jeter un regard en arrière. Merde, elle venait de le repérer. Sans attendre, elle se mit à courir. Alors, Remus sauta du versant de la colline et se lança à sa poursuite, il ne devait pas la perdre, il devait continuer de la pister pour espérer lui voler la proie qu'elle trouverait, si elle avait de la chance. Cette course-poursuite dura plusieurs minutes avant que la louve qu'il ne suivait ne s'arrête soudainement. Le vent avait désormais tourné en sa faveur, peut-être avait-elle sentit que Remus paraissait plus faible qu'il ne le paraissait. En tout cas, elle fit volte face et observa les alentours, méfiante, attendant que le loup blanc qui était caché dans les fourrés ne se montre. D'abord hésitant, Remus se dit qu'il pourrait peut-être proposer son aide si jamais elle chassait, et peut-être pourraient-ils aussi partager leur butin. Mais, elle semblait forte, si elle ne le voyait pas sortir, elle pourrait très bien l'y forcer de force. Il devait à tout prix se la mettre de son côté. Alors, le loup blanc sortit avec lenteur, ne paraissant aucunement menaçant et se posta face à la louve. Il s'assit, et prit une voix calme, pour éviter qu'elle ne prenne peur et ne tente de le déchiqueter.
''Je crois que je t'ai fais peur. Ce n'était pas dans mon attention. Je dois avouer que je croyais que tu pistais une piste, et mourant de faim, j'espérais pouvoir te la subtiliser.''-ajouta-t-il. De la sincérité Remus, de la sincérité. Personne ne voulait de menteur dans son cercle de confiance.
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Dim 21 Fév - 12:05
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F: 43 - A: 44 - E: 38
Djall - Navnik
Remus - solitaire
Partenaire 2 - Meute
Partenaire 3 - Meute
Djall ressentait la famine comme tous les loups néanmoins la vie en meute lui permettait de s'appuyer sur ses camarades et de manger un minimum. Elle avait le pelage fourni et brillant, l'oeil vif. Certes, elle avait perdu de sa masse musculaire d’antan mais restait une louve haute et imposante. La Navnik scrutait les fourrés blancs à la recherche de son poursuivant. Si il ne se décidait pas à sortir de sa cachette, elle le trainerait de force hors des sous-bois. Alors qu'elle s'apprêtait à s'engouffrer à son tour dans les buissons couverts de neige, une silhouette à peine visible sur la couverture neigeuse s'avança d'entre les arbres. C'était un loup au pelage aussi blanc que la poudreuse dans laquelle il s'enfonçait. La guerrière baissa la tête en plaquant ses oreilles duveteuses contre son crâne, signe de sa méfiance. Le solitaire posa son arrière-train dans la neige quelques mètres en face de la louve. Il s'adressa à elle d'une voix douce et claire :
« Je crois que je t’ai fais peur. Ce n'était pas dans mon intention. Je dois avouer que je croyais que tu pistais une piste, et mourant de faim, j'espérai pouvoir de la subtiliser. »
La femelle resta debout malgré la volonté de l'inconnu de se faire amicale. Elle secoua sa fourrure argentée avec vigueur pour en enlever les flocons qui tombaient continuellement. Elle laissa un long silence s'installer en observant son interlocuteur. Il avait parlé de faim et la louve remarqua sa maigreur effrayante. Il ne lui ferait aucun mal car il en était physiquement incapable. Cette constatation calma son instinct de conservation et Djall put se détendre et s'assoir à son tour. Elle redressa les oreilles et répondit d'une voix forte et distincte :
« Si seulement j'avais pu être en train de pister, ça aurait signifier un peu d'espoir mais désolé de te décevoir, je n'avais rien trouvé. Mon nom est Djall. Qui es-tu ? »