Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Elle détale sans crier gare. Elle va mal, et chaque soir ses vieux démons passent la voir en lui rappelant quelle infâme abomination elle fait. Ils l'adulent, la rongent et la tuent. Lentement, délicatement. Elle est esclave d'une nuit rouge, terrassante et menaçante, où les obscurités les plus ténébreuses valsent, encore. Le regard fou, elle dérape et s'écroule à terre, se traînant lamentablement dans la bouillasse en tentant désespérément de se relever. Son pelage dégouline de bourbe et de sang et elle fuit, encore une fois, les mêmes hurlements amères, les mêmes souvenirs de tripes tartinant le sol crasseux, les mêmes regards taraudant son être entier jusqu'à son âme. Elle doit leur échapper, elle le doit. Mais ce moment la rattrape toujours. Toujours.
J'ouvre mes paupières sur des pupilles dilatées, noyant la quasi-totalité de la couleur ambrée de mes iris. Je suis là ; la gorge nouée, le souffle court et le pelage ruisselant de sueur. Saisie d'une fièvre de diamants, je me mêle à la nuit brumeuse, glaciale et terrifiante. Sans cesse, les mêmes cauchemars m'habitent, et les mêmes remords me hantent. J'ouvre la gueule et laisse le souffle du vent me caresser le museau pour me débarrasser du goût amer qui squatte le fond de ma gorge. La culpabilité me ronge inlassablement, elle cherche à m’accabler encore plus, à raviver en moi des souvenirs qui affluent, de nouveau, par milliers, cette fois, plus cruels et saisissants que les précédents. Mais la douleur et leur présence qui me font défaillance sont bien plus féroces et lacèrent inéluctablement mon cœur mutilé, ou du moins ce qu'il en reste, de leurs griffes dirimantes. Et cela ne s'apaisera jamais.
J'assiste au grand bal des ombres aux côté de la froide majesté de la nuit. Les lieux sont baignés du halo argenté de la lune, souveraine éternelle du cosmos veillant sur le sommeil des mortels, elle est comme un éclair de lumière qui poignarde l'obscurité. Et ce qui subsiste en moi s'apparente à l'anarchique paysage qui se dessine dans la nuit noire. Les jolies hirondelles n'y sont plus que de vulgaires corbeaux, les arbres et les forêts ont brûlé, les fleurs ont fanées. Hortensias, tulipes et iris : déracinées ; papillons, coccinelles, libellules : disparus. Un bruit retentit derrière moi, venant briser le silence accablant qui régnait auparavant... et je ne bouge pas. J'ai très bien senti qui est là… encore un abruti.
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Mer 3 Fév - 16:55
Force 10/ 100 Agilité 8/ 100 Endurance 7/100
J'étais arrivé derrière derrière la femelle qui semblait être dans ces pure pensée, avant que je marche sur une branche qui traînait au sol. Je venais d'attirer son attention et je sentait qu'elle allait commencer à me japper dessus comme toutes les autres femelles. J'essaya alors de paraître neutre.
- Salut. Dis, Est-ce que ça va?
Je la regardait espérant avoir un réponse potable de sa part.
(Dsl pour le court texte ^^' Manque d'inspiration je vois pas ce que je peux écrire. Très beau vacabulaire d'ailleurs! :3 )