La matinée était déjà bien avancée lorsqu’Yroen apparue près des collines escarpées. La louve au pelage faune s'était levée tôt ce matin-là pour vaquer à ses occupations. Depuis la mort de son père Aile Bleue, les nombreuses responsabilités de l'ancien alpha avaient été réparties entre ses trois enfants et son bras droit. Patrouiller le long des frontières, tester les nouvelles recrues, chasser les intrus, les nouvelles missions d'Yroen étaient nombreuses, mais ce qui la préoccupait le plus ces derniers temps, c'était la diminution inquiétante de leurs réserves de nourriture. La menace de la famine planait au-dessus du clan, toujours de plus en plus menaçante. Si les Esobeks ne se reprenaient pas rapidement, les temps seraient bientôt très difficiles.

Hop hop hop

(3eme lancer de dés de la journée lié au bonus endurance d'Yroen)

Le membre 'Yroen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé de chasse' : 8

Calcul des points de chasse ::

C'était donc l'esprit préoccupé que la louve patrouillait le long des collines escarpées. L’endroit était plutôt calme, si l’on faisait abstraction des bourrasques de vent qui balayaient le territoire des Esobeks depuis plusieurs jours. Yroen plaqua ses oreilles contre le haut de son crâne, afin de protéger son ouïe sensible. Ses tympans étaient mis à rude épreuve, mais la louve devait faire abstraction de ses petits dérangements si elle voulait mener sa mission à bien.

La louve marcha ainsi durant presque une heure. Vadrouillant le long de la frontière et luttant à chaque pas contre les bourrasques qui ne temps à autres la faisaient trébucher. Enfin arrivée au point le plus au nord du territoire Esobek, Yroen soupira de soulagement. Elle n’avait rien remarqué d’inquiétant durant son excursions. Elle pouvait donc rentrer paisiblement se mettre à l’abri du vent et du froid.

Alors qu’Yroen rebroussait chemin pour rentrer au repère du clan, un mouvement dans la colline mitoyenne attira son attention. La louve plissa les yeux et distingua avec surprise quelque chose qui ressemblait à s’y méprendre à un mouton. Oui, l’une de ces bêtes stupides et bruyantes que les hommes ont l’habitude d’élever en masse pour leur viande et leur laine. Que pouvait-il bien faire là si loin de la civilisation humaine ? L’idiot avait sans doute fuit son troupeau lorsque la tempête s’était levée et avait du errer depuis lors … jusqu’au territoire Esobek …

Yroen n’en croyait toujours pas ses yeux. Comment avait-il pu survivre aussi longtemps sans se faire dévorer par un prédateur ? Les questions se bousculaient ans l’esprit de la louve, mais son estomac qui grondait et la menace de famine qui planait au dessus de sa meute étaient plus forts que sa raison. La louve observa le mouton durant de longues minutes. Ce dernier semblait vigoureux et ne montrait aucun signe de maladie. Aucun homme en vue, aucun chien de berger, aucune odeur suspecte, bien que le vent estompait les sens de la louve.

Finalement, Yroen se décida. La louve se releva doucement et entrepris de s’avancer doucement de sa proie, se dissimulant tant bien que mal grâce aux aspérités du terrain. Une fois le mouton à porté de « patte », la louve évalua une nouvelle fois la situation. Tout cela était bien trop beau et bien trop facile … la méfiance était de mise. Et pourtant … Qu’importe ! Yroen ravala ses soupçons et s’élança droit vers la pauvre bête qui bêla de terreur en voyant surgir la louve. Le mouton n’était pas un animal très doué pour la course, si bien que la poursuite ne fut pas bien longue. Les cornes de l’animal donnèrent cependant un peu de mal à la louve qui du s’y reprendre à trois fois pour le mettre à terre. Mais finalement, Yroen arriva à ses fins …

Il n’y avait là aucun piège, aucun humain ni aucun chien dissimulé à flan de colline. Juste un mouton perdu ensanglanté entrain d’agoniser. Yroen jeta un regard méprisant à l’animal. Comment des créatures si faibles pouvaient-elles survivre dans un monde aussi hostile. Ce mouton était un signe de la providence face à la famine qui devenait de plus en plus menaçante. Et mieux encore, les camps humains regorgeaient de ces stupides créatures. Yroen tenait-elle là un moyen de sauver sa meute de la faim … s’il ne leur restait plus aucun recours …