Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Cela ne fait que très peu de temps que j'ai trouvé l'abri et le réconfort d'une tanière auprès de la louve blanche Manithîl. Je ne dors que très peu, agité par des cauchemars incessants, c'est donc la raison pour laquelle je suis sortie chasser, ou du moins j'ai essayé. Les lynx où je me suis rendu étaient particulièrement agressif, sans doute avaient-ils essuyé plusieurs attaques d'autres prédateurs, et j'avais eu la malchance d'être pris en embuscade par un plus colossal que les autres. Les oreilles baissées, l'épaule ensanglanté, je rentrais la queue entre les jambes comme un vulgaire chien, dans la tanière qui me sert de recueille. Comment la louve va réagir à la vue de mes blessures? Je me sens encore tellement faible. Je continue à perdre du poids malgré moi, bientôt ma fourrure sera le seul manteau qu'il me restera contre le froid et sa morsure sur mes chairs endolories. Je me sens telle une âme brisée, un morceau de ce que j'étais auparavant. Les souvenirs des escapades dans des monts enflammées, des terres brûlées, me reviennent en mémoire quelques fois, et alors, seulement dans ces moments là, je me souviens. Je me rappel de la puissance de mes muscles, des mes postérieurs, le vent frappant mon visage à la rapidité de mon corps puissant. L'adrénaline de la chasse, et a quel point j'étais bon. Oui... Aujourd'hui je ne suis plus qu'un reflet de tout ça. Combien de temps vais-je rester chez Manithîl avant qu'elle ne décide de me tuer car je ne lui serais définitivement pas aussi utile qu'elle l'aurait espérer? Je ne sais. Ce serait au moins, une fin de vie plus honorable que de finir dans le viseur de ces batons de feu des humains. Enfin, j'arrive sur le seuil de la tanière. Je m'allonge alors à son entré, dans l'épais manteau de neige, comme une carcasse dévorée par les années. Je trouve cependant la force de tourner la tête pour lécher le sang qui s'écoule de ma plaie. Le goût est comme une friandise, et soudain je sens que je pourrais presque manger mes propres chairs pour assouvir ce besoin de sang. Mais la folie ne m'emportera pas, alors je continue d'éponger se liquide précieux, avant qu'il ne décide de fuir entièrement de moi corps.
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Mar 26 Jan - 17:39
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Ce jour-là, Manîthil se promenant tranquillement dans les terres du nord. Hier, une louve était venue la rencontrer tandis qu'elle était seule dans sa tanière, une Navnik. Celle-ci souhaitait être son apprentie, celle-ci avait sale caractère mais, jamais elle ne sera comme la dame blanche qui n'hésitera pas à lui faire manger la poussière si jamais cette gamine ose se croire supérieur une fois encore. Pourquoi l'avoir accepté si elle n'aime guère les manières de la Navnik ? Car il est toujours utile d'avoir un apprentie et, à force de dressage, l'autre finira bien par la boucler comme un gentil toutou. Mais les pensées de Thil était ailleurs, ils étaient auprès de sa sœur gestante. Allait-elle bien aujourd'hui ? Elle l'espère. Au fond d'elle, elle ne pouvait cesser de haire celui qui a osé engrosser sa sœur, elle ne peut cesser de ressentir de la jalousie quand à ces chiots répugnants à venir mais, elle ne dit rien, elle prend sur elle et tente de continuer sa petite vie, comme à son habitude … Elle pense également à Delta, il faudrait vraiment qu'elle aille la voir tôt ou tard mais, pas aujourd'hui …
Elle termina le tour des terres en retournant dans la forêt aux pendus et, découvrit au sol un corps lupin, ton corps lupin … Qu'est-ce que tu as fichu encore ? Pourquoi es-tu blessé ainsi ? Où as-tu traîné ? Manîthil gronde, s'approche de toi.
« Où tu t'es fais ça toi ? Entre. »
Elle te donne un coup de museau pour t'obliger à te bouger, quitte à te croquer le derrière pour que tu te bouges. Jusqu'à maintenant, elle n'a cessé de te ménager. Jouant les gentilles petites guérisseuses mais, peu à peu, tu finiras par découvrir la noirceur qui se trouve en elle et, continueras-tu de la trouver aussi sympathique ? Oseras-tu encore vivre sous le même toit qu'elle ? Elle alla chercher de quoi te soigner avant de revenir à toi pour commencer les soins. Nettoyage de plaie, désinfecte, tout ce qui va avec ...
Soins effectués:
Blessure - Ail : Évite les infections suite à une blessure/morsure/brulure. - Oseille : Favorise la guérison des blessures et brulures.
Alors que je me concentrais à ne pas m'assoupir et continuer d'essuyer le sang, des pas se firent entendre à l'orée des arbres. Relevant le visage je la vis. Celle qui, depuis plusieurs jours m'herberge gracieusement. Combien de temps encore... Je la regarde s'approcher de façon gracieuse. Ses pas sont légers, elle a quelque chose de félin dans sa démarche. La lumière perce les nuages et berce ainsi son pelage blanc délicat. Quelque chose me pique alors à la poitrine. Je me donne un petit coup de croc pour faire fuir cette sensation de picotement, quand j'entend un grognement. Je redresse les oreilles dans la direction de se son menaçant. Tes yeux me percent, bercés de colère. Pourquoi?
« Où tu t'es fais ça toi ? Entre. »
Je ne serais dire d'où lui venait ce brusque agacement, mais elle accentua ses paroles d'un coup de museau qui me fit me relever, non sans peine. Je la suis alors à l'intérieur de son antre. Je sens les effluves de chaleurs qui se dégagent de son pelage, une odeur agréable qui donnerait envie de s'en rapprocher mais très vite j'oublis cette sensation de réconfort, remplacer par la démangeaison que l'ail me procure alors qu'elle me l'applique avec ce qui ressemble à de l'oseille ensuite.
"Je voulais chasser, mais il me semble que mon corps n'est pas encore près au combat."
Alors que la louve m'appliquait des soins, je ne pouvais m'empêcher de la regarder. Quelque chose en elle m'intriguait. Mon sang avait taché son pelage, et lui donnait un côté maléfique. Qui était vraiment cette louve? Pourquoi restait-elle seule? De quoi son passé était fait? Je commençais à me poser des questions sur sa véritable nature, et son histoire, mais comment lui demander alors que je n'avais pas ma place ici.
"Je suis désolé que tu ais à faire ça, encore."
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Mar 26 Jan - 19:16
Conseiller
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Elle t'écoute, te lance un regard en coin, s'applique sur ta blessure car, qu'importe à quel point elle peut grogner, une chose est sûr, elle fait toujours un boulot impeccable car, tel est son talent, soigner comme il se doit et après, si tu t'infectes bah, c'est que t'as fait n'importe quoi ou qu'elle a glissé un poison sans que tu t'en rende compte. Mais n'ai crainte, elle n'a glissé aucun poison dans tes soins là, elle n'a pas de raison d'en utiliser sur toi, non, tu es encore utile, enfin, pour le moment tu es plus un poids lourd mais, viendra le moment où tu seras enfin utile et, dès que la neige commencera à fondre, tu auras plutôt intérêt à être remit sur patte et te mettre à chasser et autre car, il est hors de question qu'elle s'emmerde avec un loup handicapé dans sa tanière !
A tes paroles, elle lâche un soupir avant de passer sa langue sur ses babines. Des excuses, encore des excuses, elle n'aime pas les excuses, surtout lorsqu'elle n'a rien dit mais, peut-être as-tu quelque chose à te reprocher, cher Châtiment ?
« C'est mon boulot, t'as pas à t'excuser. »
Lâcha-t-elle avant de se mettre à bâiller. Elle entreprit ensuite une toilette, comme si elle avait complètement oublié ta présence, retirant le sang tâchant son pelage pour lui faire retrouver sa sublime couleur, ou du moins, enlever le plus gros pour aller plus tard se passer à l'eau directement. Lorsqu'elle eut terminé sa petite toilette, elle te fixe de nouveau.
« T'es encore trop maigre pour t'attaquer à une quelconque grosse proie, tu devrais plutôt chercher des animaux plus lent et plus petits, le temps de te remettre en forme. Si t'as du mal avec les réflexes, lorsqu'il fera moins froid, tu peux toujours t'entraîner directement dans l'eau. T'auras pas l'impression de faire beaucoup d'effort mais une fois sortie, et le lendemain, tu verras que ton corps lui l'a bien sentie passer. C'est pas mal comme rééducation. Penses y au lieu de jouer les casses cou. »
Et ça t'évitera de mourir comme un idiot après tout le boulot qu'elle a fournit pour essayer de te remettre sur patte. C'est que t'as prit bien dans la gueule tout de même dans ta vie passé ! Il faut y aller mollo, tout en douceur ! Tu verras, écoute les conseilles de la guérisseuse et tu seras vite sur patte, à la base ...
Chez Manithîl, certaines choses étaient contradictoires. J'avais l'impression de ne pas connaître la vrai personnalité de cette louve. Ses yeux reflétaient des fois le mépris, ou bien de la colère, et pourtant, chacune de ses paroles étaient sages et plutôt bienvenues. Je les écoutais attentivement alors que je la regardais se laver devant moi. Avais-je un jour goûté au réconfort d'une compagne? Surpris de penser à ça je me secouais et détournais le regard. Que m'arrive t-il? Imaginer cette louve me toiletter était complètement malvenu et étrange. Bien trop bizarre comme vision. Il serait plus logique de l'imaginer me croquer alors que je suis à sa merci. Une image vient frapper mon esprit, une image, ou un souvenir, comme un flash. Je couine de douleur tellement ce souvenir m'est douloureux. Je me redresse alors bien trop vite pour quelqu'un qui est censé se reposer, et je sors dehors alors que je secoue ma tête pour chasser les images qui me reviennent par bride. Malgré la lutte pour les chasser de mon esprit, je les vois parfaitement comme si elles étaient face à moi, comme si elle, était face à moi. Une louve au pelage blanc, magnifique, et immaculé. Je n'aperçois que vaguement sa tête mais quand je retrouve contenance, et que les images s'effacent, j'ai dans les yeux un soupçons de terreur. Est-ce Manithîl? Est-ce quelqu'un d'autre? Pourquoi mon cœur bat ainsi? Qui était cette louve blanche pour moi? L'aimais-je? Je me retourne, que faire? Je me sens tel un louveteau égaré. La rage me submerge alors. Un sentiment d'impuissance bien trop fort. C'était trop! Beaucoup trop à supporter! Tous ces doutes, cette rancœur face à ce que je suis devenue, ce tas d'os, impuissant même face à la louve qui m’héberge, incapable de servir à quoi que ce soit. Un grognement guttural s’échappe de mes babines.
C'est trop!
Je donne un coup de patte contre un tronc, laissant une trace de griffe à la place ou elle a heurté l'arbre. Mes crocs viennent se planter dans une racine que j'essaye d'arracher de colère.
Ca suffit, faite sortir ces images de ma tête!
La racine vole en éclat et je la jette derrière moi. Les émotions sont trop puissantes, et je n'arrive plus à tout contenir. Il y a tellement de chose que je voudrais hurler, mais je ne sais comment l'exprimer. J'ai l'impression que mon être se meurt doucement et que je suis incapable d'y changer quoi que ce soit.
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Mar 26 Jan - 21:10
Moquer
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Alors que tu étais si calme depuis le début, tu t'agitas soudainement. Te redressant d'un bond, Manîthil t'observe, fronce les yeux, quelle mouche t'a piqué ? Que t'arrive-t-il d'un seul coup ? Puis tu quittes le bunker. Où vas-tu ? Manîthil te regarde sortir sans comprendre, vas-tu faire un tour ? Elle t'a pourtant dit de rester tranquille ! Mais non, tu ne parles pas, de sa tanière glacial, elle peut entendre tes grondements et la curiosité la tire à sortir de sa tanière. Elle s'arrête à l'entrée, s’assoit et, observe ton cinéma. Que t'arrive-t-il ? Quel démon a-t-il prit possession de toi ? De ton corps ? Elle reste silencieuse tandis qu'elle observe ta soudaine démence.
Elle reste muette, observe, un sourire dessiné sur ses babines. Elle est amusé, amusé de te voir agir de la sorte. Elle ignore ce qui a pu passer dans ton esprit mais, visiblement, quelque chose que tu souhaites effacer, quelque chose que tu méprises peut-être même. Et elle, elle s'amuse, ça l'amuse. De te voir torturer, de voir que tu es un être fragile tant physiquement que mentalement. Que tu sois martyre de ton propre passé qui tente peut-être de faire irruption dans ton esprit affaiblit. Alors, dis moi, petit loup, qu'est-ce qui te tourmente tant ? Quel horrible souvenir semble te faire tant de mal pour que tu te sentes obligé d'expulser ta colère ? Puis finalement, elle rompit ce silence.
« Si tu continues comme ça, tu vas finir par y laisser une croc. Franchement, un dirait un louveteau en pleine crise de nerf. »
Te te parle de cette voix mielleuse dont elle t'a habitué mais, il y a aussi cette pointe d'ironie qui fait vibrer ses cordes vocales. Se moque-t-elle de toi ? Oui, entre autre et elle n'en a pas honte, elle n'a jamais honte ...
D’autres images se bousculent alors. Un louveteau noir d’ébène, une louve grise, qui elle, reste longtemps en mon esprit, et j’en ressens une douleur vive. Vient alors l’image d’un loup noir aux yeux sombres, il le voit se faire agresser par d’autres loups. Quelle est cette scène. Le sang est partout, mon inconscient se perd dans ce chaos. S’en est trop. Trop d’images. Je le rejette tant bien que mal, en grattant de ma patte le sommet de mon crâne d’où prône la plus grosse cicatrice, stigmate passé de celui qui a emporté avec lui, toute mémoire.
« Si tu continues comme ça, tu vas finir par y laisser une croc. Franchement, un dirait un louveteau en pleine crise de nerf. »
Sa voix brise mon silence, ma souffrance. Je me retourne, tu me regardes encore avec ses yeux malicieux. Un sourire habille tes babines. Tu te moques et pourtant tes paroles sont celles qui ont chassé de ma mémoire ces images qui me font souffrir. Je respire enfin, presque calmé. Mon œil valide te toise. Oui, tu as raison, je ne suis qu'un chiot, incapable de faire autre chose que de gémir pour ce que l'on m'a infligé. Quand aurais-je la force de me relever? Comment la trouverais-je? Je m'allonge dans la neige, les oreilles baissées et la queue entre les jambes. Oui je suis faible, et le mépris que tu dois ressentir face à l'image que je te renvoie doit être tel que je ne sais comment tu trouves la patience de me supporter. J'ai pourtant la certitude qu'un jour, j'étais un loup fort. N'est-ce là qu'un rêve, ou une illusion...
La neige me fait trembler, et brouille la vision de mon œil valide. Alors je les ferme, et je pleurs soudain. Oui, je suis un loup dont l'âge avancé ne fait aucun doute, et dont le passé à disparut. Je suis le loup qui se lamente. Le cœur écorché, comme l'âme. Mes hurlements sont un enchaînement de plaintes pour la vie dont j'ai hérité, pour les membres qui m'entouraient que j'ai perdu, et pour le futur qui à mes yeux me semblait bien trop sombre pour valoir la peine d'être vécu.
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Mar 26 Jan - 22:50
Prisonnier
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Et tu te calmes soudainement, comme si tu venais de prendre conscience de quelque chose, à moins que ça ne soit la voix de Manîthil qui t'ai tiré de tes cauchemars éveillés ? Elle, la voix angélique que tu crois être ? A-t-elle réellement l'air d'un ange ? Non, bien sûr que non, elle se délecte du malheur des autres, elle s'en nourrit, elle y respire, elle y prend plaisir. Ton malheur fait son bonheur et ton malheur est bien plus intense car, tu combats des démons invisibles dont tu ne te souviens même plus. D'un passé qui est devenu poussière et dont quelques flammes cherchent encore à lécher ton esprit déjà bien tourmenté. Et elle t'observe, là, couché dans la neige. Ainsi donc, elle avait tant d'influence sur toi ? Ainsi donc, elle était capable de calmer la bête sommeillante en toi ? Peut-être … Tu es un cas intéressant, un cas vraiment intéressant. Tu un tel un jouet brisé qui cherche un sens à sa vie, qui tente de comprendre pourquoi il a été cassé, pourquoi on a plus voulu de lui mais, voilà que tu changes de propriétaire. Tes anciens propriétaires ne veulent plus de toi mais, elle, Manîthil, veut bien de toi. Elle veut bien te réparer, à sa façon, t'utiliser, comme bon lui semble. Accepteras-tu de devenir son jouet ? Son pantin ? Entre ses pattes, tu n'auras plus à craindre un passé qui t'a rejeté. Entre ses pattes, tu n'auras plus besoin de penser …
Et elle s'approche de toi, doucement, effleurant à peine la neige de ses pattes. Doucement, elle passe sa truffe sur ta tête, doucement, sa langue vient laper la blessure qui s'y trouve mais, que fait-elle ? N'ai crainte … Elle ne te fera pas de mal … Non, elle ne t'en fera pas car, tu es suffisamment écorché comme ça. Elle prendra soin de toi, Ô oui ! Elle prendra soin de toi mais, comment finiras-tu ? Elle lèche cette plaie qui que a gratté comme un fou furieux, elle lécha sans rien dire puis, sa langue quitte le haute de ton crâne.
« N'ai crainte, je ferais de toi un loup fort alors, cesse de pleurer, laisses moi te guider ... »
Susurra-t-elle à ton oreille mais, sur sa gueule, un sourire est dessiné, un sourire malsain et pourtant, tout dans ses gestes semblent montrer le contraire de ce que son facial laisse paraître. Que fait-elle, à quoi joue-t-elle ? Tu es désormais sa proie ...
A l'instar ou la louve lécha mon front, j'avais compris. J'avais vu en ses yeux tout le plaisir qu'elle prenait à jouer avec moi. Elle me montrait qu'elle était présente, douce, et qu'elle allait m'aider, mais en ses yeux, si vous voyez ce que j'y vois à ce moment même, vous comprendriez à qu'elle point cette louve est manipulatrice et calculatrice. Je n'ai plus de doute désormais, cette louve a des desseins pour moi. Elle voit en moi, quelque chose qui un jour peut être pourrait lui être utile. Lui en voulais-je pour ça? Pas le moins du monde. Au contraire, à ce moment précis, quand sa langue à touché le sommet de ma cicatrice j'ai su. J'ai su que j'étais destiné à lui appartenir. Etait-ce mal? Peut importe, ou plutôt peut m'importe, car je voyais en elle, qu'elle me désirait, qu'elle me voulait, et ceux même si ce n'était pas pour être le mâle que je représentais, mais un vulgaire pantin. Et enfin, j'eu une lueur d'espoir pour mon futur. Quelqu'un voulait de moi. Quelqu'un allait avoir besoin de moi! C'était comme un cadeau, même si j'allais devenir son larbin. Mais qui peut comprendre? Qui peut comprendre à quel point on se sent seul quand on a plus rien, plus personne? J'étais devenu quelqu'un pour Manithîl, et elle allait m'aider. Et peut importe ce qu'elle allait vouloir de moi, j'étais près à tout, car elle avait réveillé en moi, ce que je pensais disparu. L'espoir.
J'avais enfin pris une décision, j'enterrais qui j'avais été. Retrouver la mémoire ne m’intéressait désormais plus le moins du monde. J'avais enfin une nouvelle existence, même si elle s'agissait de n'exister qu'aux yeux de la louve écarlate. J'allais devenir son soldat, son pion, et étrangement, la chaleur m'envahit. Pour la première fois depuis des mois, j'étais heureux. Alors en guise de soumission, je mis ma gueule dans la sienne. Je ferais ce qu'elle me dira, même si il s'agira de tuer. Elle m'avait apporté le réconfort, et l'ambition qui me manquait, alors désormais, son but sera le mien.
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Mer 27 Jan - 0:01
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Tu ne disais rien, tu restais là, inerte, probablement perdu dans tes pensées. A quoi penses-tu ? Cherches-tu à comprendre ce qui est en train de se passer ? Comprends-tu seulement ce qu'il va se passer ? Tu ne sembles pas idiot malgré que tu sois démuni de mémoire et, tu sembles comprendre une partie des intentions de Manîthil alors, pourquoi ne t'enfuis-tu pas ? Pourquoi restes-tu ? Es-tu si désespéré que cela ? As-tu tant besoin d'elle pour réussir à avoir ? A avoir un but ? Oui, visiblement … Tu acceptes ce qu'elle te propose par ton silence, par ton geste. Elle ne grogne pas malgré ton geste, non, elle était bien trop excité à l'idée de savoir que désormais, tu lui appartiens. Corps et âme, tu es désormais sien. Ta vie ne sera plus jamais pareil quoique … Quelle importance ? Tu n'as de tout manière plus de vie et les souvenirs que tu pourrais récolter ne sont que futile face à l'avenir qu'elle te propose. N'ai crainte, tu seras bien traiter, tant que tu seras obéissant, tu seras peut-être même récompensé. Manîthil sait faire preuve de bonté après tout, le gamin qu'elle héberge, ce jeune loup noir muet qui traîne souvent dans sa tanière, peut témoigner de sa bonté même si lui aussi n'est qu'un jouet, un chien de garde mais toi … Toi elle te garde pour d'autre projet …
« Rentrons maintenant. »
Te dit-elle en se redressant après t'avoir donné un léger coup de museau pour t'inciter à te relever. Elle est douce désormais, pas seulement sa voix mais, son expression également. Elle est douce car tu as accepté ta destiné, ainsi, de par sa manière d'agir actuellement, elle te récompense avec un peu de douceur. Car rien n'est gratuit, tout se paye, sache le … Entre donc dans l'incroyable vie de Manîthil, embrasse ce destin qu'elle t'offre et tu verras que tu deviendras un être fort …
Elle prit les devant, laissant sa queue effleurer ton corps dans une vil tentation avant de retourner à l'intérieur de sa tanière où tu seras attendu ...