Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Bang my head against the world (entrainement solo)
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Mer 20 Jan - 20:50
Force : 20 Agilité : 20 Endurance : 20
Depuis combien de temps ne me suis je pas entrainé ? Combien de jours ? Non, combien de semaines ? Je ne saurais donner la réponse exacte à cette question alors je vais me contenter de dire beaucoup trop longtemps. Cela fait bien trop longtemps que je ne me suis pas entrainé. Père m'a appris une nouvelle chose aujourd'hui. Il m'a appris qu'il ne faut jamais se relâcher car on ne peut pas savoir de quoi sera fait demain. On ne doit jamais rien prendre pour acquis. Tout peut arriver et ce à tout moment alors la meilleure façon de s'y préparer est de ne jamais rien prendre pour acquis et de toujours travailler de plus en plus dur. Même lorsque l'on croit ètre le meilleur de sa discipline, on peut toujours faire mieux. Je n'ai pas vraiment compris pourquoi il m'a parlé de cela. J'ai trouvé qu'il essayait de me faire comprendre quelque chose mais je n'ai pas réussi à savoir de quoi il s'agissait. Cela m'obsède depuis ce matin. Je n'arrive pas à penser à autre chose. Mis à part cette étrange sensation de ne pas tout saisir, je suis très heureux d'avoir pu passé ce temps avec Ebène. La fierté dans son regard lorsque je lui ai dit que j'avais trouvé de quoi nourrir la meute est la plus belle des récompenses à mes yeux. Mais, si j'ai décidé de venir m'entrainer ce n'est pas seulement parce que j'ai interprété les paroles de mon père de telle ou telle façon. Non, il faut aussi que je me défoule. Je suis en pleine croissance. J'en ai marre de rester enfermé à longueur de journée. Quoi, je ne suis jamais rester enfermé ? Bref, je connais tellement bien la chapelle désormais que je pourrais la faire visiter en ayant les yeux bandés. Je quitte les ruines de la chapelle d'un pas rapide et déterminé. Puis, je m'élance dans le froid de début de soirée à toute allure. C'est stupide de me fatiguer alors que l'entrainement n'a pas commencé. Je sais mais je m'en tape. La sensation de mes jeunes muscles roulant sous mon pelage est si grisante. J'arrive à destination quelques minutes plus tard et pénètre les bois teintés de poudre hivernale. Je prends une poignée de secondes à décider ce que je vais faire. Je repère finalement une branche épaisse et me dirige vers cet outil plus que bienvenu. Je plante mes crocs dans le bois mouillé le plus fermement possible et entreprends de trainer le tronçon à ma suite. Je décide de commencer doucement et traine mon poids le plus lentement possible histoire d'habituer ma mâchoire et mon corps à cet étirement. Je tire la branche à ma suite dans une trace de neige linéaire. Puis, je commence à aller plus vite et décide de corser les choses en zigzaguant et slalomant entre les arbres enneigés. Je tire mon poids de toutes mes forces et me mets à louvoyer entre les troncs à un rythme relativement léger tant la branche est lourde. Je commence à trotter et sens mes muscles travailler sous ma peau tandis que ma mâchoire commence à me lancer. Je trotte en trainant mon poids et continue d'esquiver les arbres, buissons et arbustes se trouvant sur mon chemin. Un coup à gauche, un coup à droite et ainsi de suite sur une bonne trentaine de mètres. Un coup à droite puis un coup à gauche, je ralentis peu à peu l'allure tandis que le fatigue commence à se faire sentir. Je continue néanmoins l'exercice selon la configuration initiale. Une autre ligne se trace dans la neige tandis que traine mon poids au pas. Je zigzague encore un peu avant de doubler le rythme de nouveau et de continuer mon chemin. Le poids commence à me peser alors je décide de le trainer à travers la foret sur encore quelques mètres avant de terminer l'exercice. Je le lâche finalement une fois cela fait et galope à travers les bois pour conclure mon entrainement. J'esquive quelques branches, bondis par dessus un tronc et finis en slalom. Mon pelage est trempé de sueur mais je ne suis pas si fatigué. Le temps ou je n'étais qu'un gamin inexpérimenté est loin. Bon, je ne suis pas encore guerrier ou sentinelle mais ca ce n'est qu'une formalité. Je rentre à la chapelle au trot et m'installe près de ma famille avant de tomber dans un sommeil réparateur.
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Sam 23 Jan - 18:30
Force : 20 Agilité : 20 Endurance : 20
Cela fait quelques jours que j'ai repris l'entrainement et j'ai décidé de remettre ca. Oh, j'aurais bien enchainé les entrainements comme avant si le temps n'était pas irrémédiablement hostile envers moi. Mais, le froid peut s'avérer dangereux pour les plus fragiles soit les vieillards et les louveteaux. Alors, je me préserve tout simplement. Mais, là je n'y tiens plus. Il faut absolument que je me dégourdisse les pattes. Oui, je recherche de la nourriture pour la meute mais ce n'est franchement pas pareil. Chercher de la nourriture ne demande aucun effort physique. On renifle la neige en espérant tomber sur un morceau de viande. C'est au petit bonheur la chance. Il n'y a aucun talent là dedans. Non, suer pour progresser voilà qui est efficace. Je décide de ne pas m'éloigner de la chapelle pour une fois et de profiter des ruines entourant le vaste édifice pour m'entrainer. Je quitte la chaleur de la chapelle pour les tréfonds de l'hiver et m'étire longuement avant de me mettre à courir au trot dans l'optique de réchauffer mes muscles et de les préparer à une longue séance d'effort. Je trotte autour de la chapelle dans un mouvement circulaire. Cette course requiert déjà plus d'effort qu'en temps normal à cause de la neige qui donne un effet relativement similaire à celui d'une nage à contre courant. Bon d'accord, je pousse un peu. Il n'y a pas non plus deux mètres de neige mais vous voyez ce que je veux dire. Je trotte ainsi durant une bonne dizaine de minutes. Ma respiration ralentie peu à peu au fur et à mesure de mon échauffement. Mon corps s'adapte à l'exercice et aux conditions de l'entrainement. Et, j'accélère la cadence pallier après pallier jusqu'à galoper de plus en plus vite autour de la chapelle. Je n'ai plus les pattes dans la neige car les traces de mes tours précédents ont crées un circuit au sec. Mes pattes foulent de la terre dure et glacée mais de la terre tout de même. Je galope de plus en plus vite jusqu'à atteindre ma vitesse de pointe et je file à toute allure sous le vent d'hiver. Au bout d'un moment, mon souffle se fait irrégulier et mes pattes commencent à me lancer mais je continue à courir. Je ralentis néanmoins l'allure lentement mais surement, baissant le rythme après chaque tour effectué. Je repasse au trot et effectue quelques tours avant de me mettre à marcher tout en haletant bruyamment. J'aspire de grandes goulées d'air pur avant de m'immobiliser et de réfléchir à la suite de mon entrainement. Je n'ai travaillé que mon endurance mais la force et l'agilité sont tout aussi importants. Je m'élance de nouveau et me dirige vers des morceaux de roche imposants et recouverts de poudre hivernale. Je bondis sur l'un d'eux et manque de glisser d'un poil de renard. Ma stabilisation prend un certain temps mais une fois cela fait, je m'élance et bondis sur un autre mur en ruine plus fin que le premier. Je marche le plus lentement possible afin de ne pas perdre l'équilibre. Je mets quelques minutes à parvenir de l'autre coté. Une fois cela fait, je bondis sur un autre pan en ruine et le traverse sans chuter avant de bondir sur le sol. Puis, j'entreprends de bondir par dessus les rochers. J'effectue quelques sauts avant de bondir sur un autre mur en ruine et de me mettre à galoper pour voir si je parviens à atteindre le coté opposé le plus rapidement possible. Mais, je glisse à la moitié du chemin et chute lourdement dans une congère bordant mon mur. Je pousse un soupir amusé et m'exclame : Ne t'avises pas de rigoler frangin.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé à mon frère. Peut ètre que je m'ancre de plus en plus dans ce monde et que je commence à me rendre compte que mon frère ne peut pas m'entendre puisqu'il est mort avant d'avoir pu vivre quoi que ce soit. Peut ètre que je suis fou. Mais, ca va si je m'en rends compte. Ce n'est pas très grave. Quoi qu'il en soit je ne t'oublierais jamais mon frère. Je prends le temps de me reposer sur le tas de neige avant de me remettre sur mes pattes et de prendre la direction de la forêt au bas de la colline.
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Sam 23 Jan - 19:02
Force : 20 Agilité : 20 Endurance : 20
Une fois aux abords du bois dans lequel j'avais chassé et attrapé mes premières proies peu avant l'arrivée de l'hiver. Je m'immobilise en me remémorant toute les fois ou j'étais venu ici avec Dalioka. Nous nous isolions de la meute et de tout les problèmes, les mauvaises nouvelles. Allongés l'un contre l'autre, on se racontait des histoires de louveteaux et on se chamaillait pour un oui ou pour un non. Ma meilleure amie me manque et je ne veux plus me voiler la face. Si, je lui en veux autant ce n'est pas parce qu'elle est partie sans me prévenir mais parce qu'elle est partie tout simplement. Je secoue la tète pour chasser ces pensées douloureuses et pénètre dans les bois d'un pas léger. Je m'approche du premier arbre sur mon chemin et m'étire une nouvelle fois avant de m'élancer vers mon adversaire du jour. Je freine au dernier moment et projette une poignée de neige vers le tronc. Avant de m'élancer de nouveau et de percuter le tronc de l'épaule. Je bondis en arrière et tourne autour de mon adversaire forestier avant de m'élancer de nouveau et de percuter durement l'arbre. Puis, je me lance dans une série d'esquive corporelle. J'abaisse la tète, lève une patte, baisse de nouveau la tète, fait un petit saut sur place avant de me pencher en avant. Puis, je plante mes crocs dans l'écorce entreprends d'en faire du petit bois avant de retirer mes crocs et de recracher l'écorce noueuse de mon ami immobile. Je me laisse tomber sur le sol et roule sur moi même pour me retrouver sur le dos. Mes pattes battent dans l'air comme elles le feraient si je devais me débarrasser d'un ennemi un peu trop collant. Je roule de nouveau dans la neige avant de bondir sur mes pattes. Je m'approche du tronc, me dresse sur mes pattes arrières et envoie quelques coups de tète dans le tronc agrémenté de quelques coups de crocs. Mes pattes avant retombent sur le sol et je bondis sur le coté avant d'envoyer des coups de griffes dans le tronc. Les lacérations s'impriment dans le tronc tandis que je me défoule. Un coup d'épaule dans le tronc plus tard, je plante de nouveau mes crocs sur l'écorce et secoue furieusement la gueule avant de bondir en arrière. Je crache les morceaux d'écorces et m'élance dans les bois. Bondissant par dessus les buissons, esquivant les branches un peu trop basses, slalomant entre les rangées d'arbres et rampant de temps à autre. Je m'arrête finalement au bout d'un moment, trop épuisé pour continuer. L'hiver, il ne faut pas trop se donner à fond dans les efforts physiques car on ne mange pas assez de chair fraiche. Oui, d'accord je viens de l'inventer et alors. Je retourne à la chapelle couvert de sueur et impatient de retrouver la chaleur du foyer de la meute afin de m'effondrer sur le seuil et de ronfler comme un loir.
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Ven 29 Jan - 19:56
Bang My Head Against The World
Alone
« No Pain No Gain »
Le soleil se couche lentement mais surement sur l'étendue glacée d'un horizon d'hiver. J'admire les teintes flamboyantes de l'astre solaire d'un œil neuf comme si à l'instar de ce mastodonte céleste je renaissais dans un cycle inexorable et ancestral. Un cycle ancré dans mes molécules et dans celles des membres de mon espèce. Je savoure les maigres rayons dorés balayant cette blancheur immaculée. Les températures remontent depuis maintenant quelques temps. Rien de bien affriolant, il ne faut pas non plus exagérer. Néanmoins, les nuits sont moins glaciales et les tempêtes de neige moins vigoureuses. La fin est proche pour l'indomptable saison. C'est un combat perdu d'avance pour le guerrier du froid car le temps est un ennemi que l'on ne peut vaincre peu importe la puissance que l'on peut se targuer de posséder. La mise à mort est proche mais si j'en crois mon père et les anciens, jamais le guerrier blanc n'aura mené de combat plus féroce. Malheureusement pour lui et heureusement pour nos carcasses car ce froid aurait pu s'avérer mortel. D'autant plus pour les louveteaux téméraires dans mon genre. La saison des feuilles nouvelles approche et le retour du gibier avec elle. La seule idée de traque fait accélérer mon cœur d'excitation. Mais, nous n'y sommes pas encore alors je vais profiter des dernières lueurs de l'hiver pour me renforcer physiquement. Les mois passent si vite que l'époque ou je n'étais qu'une petite boule de poil ébène me semble appartenir à une autre vie. Quittant les ruines de la chapelle d'un pas léger, je prends le temps de graver le spectacle majestueux de toute cette neige dans mon esprit juvénile afin de me remémorer à jamais le fait que la beauté est bien souvent synonyme de danger. J'atteins les sous bois du territoire une dizaine de minutes plus tard et m'étire longuement. M'approchant d'un arbre choisi au hasard, je sors mes griffes tout en constatant que la neige commence se faire moins épaisse sous mes coussinets. Je m'élance au dernier moment et percute le tronc résineux dans un choc sourd. L'onde de choc se répercute dans tout mon corps tandis que je me jette sur le coté dans un bond leste et maitrisé. Un coup de patte arrière fend l'air nocturne alors que je me laisse tomber au sol. Je roule sur moi même pour me retrouver les pattes à l'air. Une série de coups de pattes dans le vide me sert à repousser un ennemi invisible aux yeux des non initiés. Je bondis sur mes pattes après un claquement de crocs. Une nouvelle course vers la cible sylvestre projette de la neige autour de moi. Mais, je pile à quelques pas du tronc et envoie une volée de neige sur l'arbre face à moi avant de percuter de l'épaule le tronc massif de l'arbre centenaire. Je me jette dans une série de bonds et d'esquives corporelle. Un bond à gauche, un bond de repli en arrière puis un autre sur le coté. Une roulade défensive est bien vite suivie d'une ruade telle que celle d'un cheval voulant se débarrasser de son cavalier. Puis, sans crier gare je me lance à l'assaut de l'écorce poisseuse. Les coups de griffes fusent en tout sens et ne sont ponctués que par des changements de position qui ne sont rien d'autre que l'apanage de la dynamique d'un combat réel. Une feinte de corps et je percute une nouvelle fois l'ennemi de fortune. Cette fois les griffes laissent leur place aux crocs qui se plantent et se retirent, arrachent, éraflent et broient sans ménagement le corps végétal. Un bond de repli met fin à cette épuisante furie. Les griffes reprennent finalement leurs manèges et les lacérations impriment le sceau de ma fureur dans l'écorce innocente. Les copeaux se détachent les uns après les autres dans une nuée symphoniques. Au bout d'un certain temps, mes assauts perdent de leur vigueur et la hargne laisse la place à la fatigue. Alors, je cesse de m'acharner sur l'ètre forestier et m'étends dans la neige. Rafraichissement plus que bienvenu. Mes yeux se ferment malgré moi tandis que la sueur se mélange à mon tapis éclatant. Lorsque qu'ils s'ouvrent de nouveau, la nuit tombe. Les ténèbres. Les ténèbres viennent toujours.