Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le crépuscule d'un autre jour. Encore. Là, perché sur une roche surplombant toutes les autres, je renverse ma tête en arrière et je lance vers le ciel un hurlement déchirant. Je ne suis plus ce bébé que les Sekmet ont abandonné. Je ne suis plus le cadavre de ce louveteau à peine sevré qui a, depuis ce jour, vécu bien des aventures. Je ne raconterais mon passé à personne, mais je le connais par coeur. Je me rappelle chaque détail, chaque son, chaque odeur. Je me souviens de tout ce que j'ai eu, fais, vécu, su et vu. Je n'ai rien oublié, et je n'oublierais jamais rien. Cette histoire que personne ne connait, c'est la mienne, et je l'emporterais dans ma tombe avec tous mes secrets et toutes mes émotions. Je mourrais avec mes propres regrets, mes propres souvenirs. Des souvenirs que nul autre n'a partagé avec moi, que même ma propre mère ignore. Je suis un jeune mâle qui a sa vie et ses histoires, ses propres démons. Mais aujourd'hui je ne suis pas là pour me plaindre. Je suis là pour changer. Je suis Isildür, Chanteur du Crépuscule. Et tandis que l'astre de jour quitte le monde encore et encore, je suis toujours là, à ses côtés, pour le regarder mourir et succomber à la force d'attraction de la lune, comme si elle le tirait de l'autre côté du monde pour prendre sa place le temps d'un moment. Je redescends ensuite lentement ma tête vers le sol, et j'observe en contrebas la masse noire qui s'avance dans ma direction. Une masse imposante, nettement plus que moi. Mais en dehors de ce détail considérable, cette masse, c'est mon ombre. Mon parfait reflet dans les eaux boueuses du marais. Je descends de mon promontoire, mu par une curiosité sans bornes, et je m'avance vers lui avec bien peu d'inquiétude dans le regard. Je vois bien dans ses yeux qu'il ne me craint pas davantage, et je vois bien dans ces mêmes yeux qu'il a bien plus en commun qu'un simple visage. Je le fixe de mes yeux d'émeraude, comme si j'analysais ma propre image sur l'eau plate d'un lac immobile depuis la nuit des temps. Je respire calmement, ne ressens aucune peur, aucune angoisse, pas même le moindre désir de comprendre la situation. En fait, aussi étrange que cela puisse paraître, j'aime l'idée d'avoir devant moi mon jumeau parfait, et j'aime encore plus celle qui consisterait à me faire croire qu'il est encore plus identique à moi qu'il n'y parait. Allez savoir lequel des deux est la version originale, je ne saurais le dire. Quoi qu'il en soit, je reste là, nos truffes à quelques centimètres seulement l'une de l'autre, et nous finissons, en silence, par respirer exactement le même air. Comme si, le temps d'une rencontre, tout l'univers avait pu se mettre en pause. Comme si nous étions l'un devant un miroir que l'autre représenterait. Mais, évidemment, je suis la version première. Lui est forcément la pâle copie, puisque je suis l'être le plus intéressant des deux à n'en pas douter.
Le temps peut parfois faire très mal les choses. Depuis un peu plus d'un mois me voilà a vagabonder de moins en moins vers l'exterieur, pourquoi ? pour la simple raison que le froid me dérange, il m'hérisse le poils et me refroidis le corps. Je suis rester dans la tanière pendant un petit moment, mais on ne peu pas glander toute la journée, en fait si. J'ai presque hiberner, ma nature calme m'a permis de rester discret, les loups de ma meute ce moque bien de mes agissements, et moi de même.
Mais aujourd'hui le temps c'était légèrement réchauffe, il neigeait tous autant, et il fessait toujours froid. Mais par je ne sais quel hasard j'ai eu envie de me balader, dégourdir mes pattes rester allonger trop longtemps. J'avais juste sous les yeux des goutes, non je ne pleure pas, c'est la fatigue, le réveil après une longue nuit qui me fait pleurer quelque goutes. Baillant en même temps. En marchant près du marais devenu blanc, je vit une tâche noir au loin, n'ayant que faire de cette tâche je m'y approche quand même, par curiosité. Puis cette tâche ce retourne, me laissant voir son pelage noir et ses yeux vert s'avancer vers moi, je fit de même m’avançant vers lui. Qu'elle drôle de coïncidence, je n'étais pas si étonné, mais j'étais amusé. Nos regards était semblable, nos yeux, notre pelage noir comme la nuit, peu être même notre carrure a quelque détails près ... j'étais plus nonchalant et lui peu être plus fier. Il manquerait plus que nos caractères son semblable ... tel des jumeaux. Sauf que j'ai une jumelle, une jumelle contraire qui m’intéresse plus que ce jumeau miroir, mais quitte a rester a cet instant autant s'y amuser.
"Est-ce le marais qui me joue des tours ? ou est-ce le destin qui se joue de nous ?"
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Sam 23 Jan - 21:29
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- Est-ce le marais qui me joue des tours ? ou est-ce le destin qui se joue de nous ?
Il semblerait que le miroir soit doté de sa propre parole, d'une conscience peut-être ? Je le fixe en silence de longues secondes, comme si j'analysais un par un chacun des mots qu'il me donne. Comme si j'étais face à une illusion et que j'étais conscient de son imaginaire. Pourtant je reste là, je ne le quitte pas des yeux, et je n'esquisse pas le moindre mouvement qui lui ferait croire à mon départ imminent. Non, il m'intrigue plus que je n'accepterais de le dire. Est-ce, en effet, le marais qui fait naître des images étranges ? Ou le Destin a-t-il décidé de servir en mon monde un nouveau jumeau, pensant peut-être que je n'y reviendrais pas ? Non. Le Destin savait, parce que le Destin lui-même m'a guidé sur les pas de mon enfance, où le monde a bien changé certes, mais où je compte bien reprendre ma place et montrer à tous ces Sekmet qu'ils ont abandonné le mauvais louveteau. Le plus coriace.
- Estimes-toi chanceux d'être mon sosie, ne vois-tu pas qui je suis ?
Bien sûr qu'il voit. Je suis lui et il est moi. Mais allez savoir lequel est le vrai et lequel est une copie. Allez savoir lequel de nous deux mérite réellement sa place, et lequel devrait s'en aller d'où il est arrivé pour reprendre un chemin différent. Je me mets à lui tourner autour, analysant chacun de ses muscles, chaque détail de sa personne. Comme si je cherchais le seul et unique détail qui prouverait qu'il est une misérable contrefaçon. Il n'est pas moi, je suis le seul et unique chanteur du crépuscule. Il n'aura jamais le pouvoir de chanter avec la mort de l'astre de jour, et il n'aura jamais la force de caractère que j'ai acquise au fil des mois qui ont passé depuis ma naissance. Il n'est rien, et je suis tout. Il n'est que le pâle reflet de mon être dans un lac d'eau trouble. L'étrange rêve d'un guerrier déchu à qui l'on à volé l'identité. Non, il n'est rien face à moi.
Ce loup, noir au yeux vert, me fixe, et ouvertement en plus, sans gène sans complexe. Tu me dis, je fais la même chose, je plonge dans son regard, cherchant la moindre parcelle différent. Neanmoins je ne trouva pas, il était aussi noir que je l'était, les yeux aussi vert que je le suis.
- Estimes-toi chanceux d'être mon sosie, ne vois-tu pas qui je suis ?
Ha la bonne blague. Je ne discute rien, du moins pour le moment, le loup s'avance, décidant de me tourner autour comme si j'étais une femelle en chaleurs. Qu'elle loup pathétique finalement.
"Arrête de me tourner autour, je suis pas ta femelle a ce que je sache. Et regarde toi avant de me traiter de sosie ... tu n'est qu'une pale copie sorti du fond d'un trou ... "
Je ne suis pas du genre a sympathiser avec le premier venu, surtout quand celui-ci me traite de sosie ou de copie. Et puis ce loup semblait si pathétique ... il n'a pas l'once de motivation que je possède, et mon jumeau c'est Shiro et uniquement elle. Je préfère le faire disparaitre moi-même plutôt que Shiro le rencontre en croyant que c'est moi. Bon débarras.
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Mar 26 Jan - 15:29
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J'affiche un sourire narquois. Pense-t-il réellement qu'il m'impressionne ? J'ai la sensation de me parler à moi-même. D'être en face de mon propre visage. Pense-t-il que j'ai peur de ma propre entité ? Croit-il que je me fais peur à moi-même ? Je suis le seul en ce monde à connaître mon histoire et les faiblesses qui vont avec. Le seul qui puisse savoir comment me mettre au sol et le seul qui sache de quelle manière procéder pour m'abattre. Alors s'il se sent d'essayer, qu'il essaie. Je ne suis pas le louveteau que les Sekmet ont abandonné il y déjà fort longtemps. Je ne suis plus un bébé inoffensif qui a peur du monde et qui veut apprendre des adultes. Aujourd'hui, j'apprends de mes propres erreurs, je porte mon propre fardeau et pas un seul membre de mon espèce ne dépend de moi, pas plus que je ne dépend de l'un d'eux. Qu'en est-il de mon obscur reflet, là devant moi ? A-t-il une famille quelque part ? Des petits à protéger ?
- Tu semble bien simple d'esprit pour croire que je te vois comme ma copine. J'aime les blanches, vois-tu ?
Je sens qu'il bouillonne, que ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'il craque et parte à l'assaut. Il est aussi impulsif que je suis infidèle, et je vois bien dans les mêmes orbes émeraude que les miennes, qu'il est en train d'atteindre les limites faiblardes de sa patience. Il ne tiendra pas longtemps là, à ne rien faire, alors qu'au vue de sa carrure nettement plus sèche que moi, il est taillé pour le combat. Je sens dans l'air que son corps ne réclame que la brutalité et la violence. Et je suis prêt à lui donner ce qu'il veut, si monsieur est trop faible pour se contenir. Je cherche ses faiblesses à lui, ce qui pourra l'atteindre et le faire sortir de ses gonds. Je n'ai de cesse de lui tourner autour, cherchant la provocation plutôt qu'un minable accord à l'amiable. Je ne suis pas là pour me faire des potes. Je suis le fils d'un sanguinaire et je marcherais dans les traces de mon paternel jusqu'à avoir vengé l'enfance dont on m'a privé par orgueil.
Je ne comprenais pas le comportement de ce loup noir. Intenable et tous aussi irespectueux que moi. On a beau se ressemble très portrait physiquement, mentalement il n'y avait pas photos, ce clown était une blague.
- Tu semble bien simple d'esprit pour croire que je te vois comme ma copine. J'aime les blanches, vois-tu ?
simple d'esprit ? si c'est le mot qui te viens a l'esprit. Quant au blanche temps que tu tourne sur toute les blanches sauf Shiro je m'en balance. Baillant légèrement, je m'en foutait totalement de ce loup, juste qu'il evite de me tourner autour ou de me prendre pour sa copie.
" Tu semple bien simple d'esprit pour te croire unique. "
Autant jouer a son propre jeu, quoi que le jeu ne m’intéresse pas, ce qui m’intéresse c'est qu'il dégage ou qu'il fous le camp. Au pire si je me tais comme j'ai l'habitude de faire il s'en ira pas ennuie, les loups sont comme çà après tout ...
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Mer 3 Fév - 22:31
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Sentiment amer que de se rendre compte que l'on est plus aussi unique qu'on l'a été. Je le fixe longuement, plisse les yeux, garde un silence pesant entre nous. Croit-il qu'entrer dans mon jeu lui permettra de remporter la partie ? Il se trompe. Il n'a pas les moyens de me battre sur ce terrain. Mais, plutôt que de l'estimer et lui donner une chance de rivaliser, je me tais, le laisse à sa potentielle frustration et réfléchis tout en continuant de lui tourner autour. Et puis, je sens une nouvelle idée émerger des méandres de mon sombre esprit. Lui, moi, des yeux verts et un pelage blanc. Sa fierté en prendrait un coup, pour sûr. Je ricane quelques secondes et j'imagine le topo. S'il était mon parfait contraire sur le plan physique, en gardant mes yeux émeraude ? Pour sûr qu'il serait ravissant. Et si en plus il faisait partie du sexe opposé ... De mon côté, je suis certain d'être seul. Mais qu'en est-il de mon reflet ?
- T'aurais pas une soeur blanche, par hasard ? Histoire que j'm'éclate un peu ?
Je le fixe de ce regard supérieur et méprisant, droit sur mes pattes et les muscles bandés. Ouais, une belle louvette blanche aux mêmes orbes que les nôtres. Un joli coup d'un soir, je ne peux le nier. Manquerait plus que cet étrange miroir réalise l'un de mes fantasmes.
Ce loup me fatiguait, il n'y avait rien dans ses paroles et ses gestes qui donnait a une provocation a ou un amusement. Il piallait dans l'espoir de me voir, hum ... de me voir énerver ? iriter ? s'il essayait de me provoquer il rêve. A moins d'avoir véritablement quelque chose sous les pattes, ses paroles n'était que du vent.
- T'aurais pas une soeur blanche, par hasard ? Histoire que j'm'éclate un peu ?
Des paroles en l'air, monsieur a l'air d'aprécier les louves, en particulier les blanches ... mais pour moi ses paroles ne sont rien. Temps que Shiro n'était pas présente cela ne m’irriterait pas. Au contraire, je m’approche du loup, claquant de la mâchoire pour le faire reculer ou tourner la tête.
" Voilà un loup qui n'a rien a faire de sa vie et qui s'ennuie. Retourne voir ta mère, elle a peu être encore de lait pour te nourir ... je crois que sa te fera du bien, il te manque quelque case dans le cerveau. "
Ce petit jeu était inutile. Je me lève, tournant a mon tour vers le loup, cherchant a trouver une issue, ou le faire dégagez. Or de question que ce soit moi qui m'en aille. Et puis je m'en balance ... qu'il me suit s'il le veut, il finira pas se lasser.
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Mer 17 Fév - 22:08
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C'est comme faire face à son reflet et l'insulter, comme s'entraîner devant un lac pour savoir mieux parler en public. Comme tester ses propres limites en regardant sa propre image dans l'eau claire. Je redresse la tête, juste assez pour éviter ses crocs sans détourner les yeux de son regard suffisant. Est-ce que c'est ce sentiment d'agacement que je provoque chez les autres ? Délicieuse sensation que de savoir emmerder le monde, mais qu'est-ce que ça peut être énervant de se retrouver face au même tempérament que soi ! J'en viendrais presque à éprouver une certaine compassion pour le reste du monde, si je n'en n'avais pas à ce point rien à carrer de ce qu'ils peuvent tous ressentir. Parce que bon, ce n'est un secret pour personne : le plus important, c'est moi. Je m'aligne, lui fais face alors que le mâle sombre me tourne autour comme j'ai d'abord commencé à le faire. Etrangement, ses gestes sont comme le miroir de mes propres pensées. C'est comme si je pouvais deviner à l'avance ce qu'il veut faire.
Brutalement je m'avance, fais un bond dans sa direction pour tester sa réaction, et je freine juste avant de le percuter, juste pour voir. Je sens au fond qu'il ne reculera pas, qu'il va faire le même bond en avant, charger aussi, freiner aussi, me dévisager aussi. C'est comme si je me disputais avec mon ombre sur un mur, le soleil dans le dos pour seule force adverse. Comme si les mouvements de l'autre n'étaient que l'imitation des miens, et ça me donne une idée. Difficile de se battre contre son ombre, n'est-ce pas ? Difficile de la vaincre, de pallier ses coups, de les anticiper assez vite, puisqu'on ne peut pas la prendre de vitesse. Mais que se passerait-il, si je me battais avec elle. Si elle était dotée de chair et d'os, d'une force propre ? Qu'en serait-il si mon ombre avait sa propre conscience, si elle était mon alliée ? Nous pourrions être bien plus qu'un simple solitaire perdu dans la forêt, attendant la mort ou une opportunité de manger.
- Eh, tu m'donnes une idée.
Mais plutôt que de m'expliquer, les paroles étant toujours d'une chiantise sans pareil, je préfère lui montrer. Alors, au lieu d'attaquer ou de charger à nouveau, je plonge mon regard d'émeraude dans le sien et je m'y ancre aussi puissamment que je planterais mes crocs dans la gorge d'une proie. Je me lie à lui comme mes os se soudent entre eux, et j'attends que toute son attention soit sur moi, en moi. Alors, je penche lentement, très lentement la tête sur le côté, observant sa réaction, analysant l'intensité du lien invisible qui nous unie. Si l'ombre se sépare du corps, alors la force est double, et la victoire acquise. Si se battre l'un contre l'autre serait compliqué et probablement voué à l'échec et à l'épuisement, se battre ensemble pourrait bien nous être tellement bénéfique que ça en deviendrait à force évident.
Ce loup noir comparable a mon reflet était hyprocrite, mais il est vrai que en le regardant en face j'avais aussi l'impression de me voir. Est-ce ainsi que l'on me vois ? est-ainsi que l'on me resent ou m'entend ? Je lâcha un baillement ... cette rencontre devenait ennuiyeuse, et s'il le fallait je me débarasserais de ce reflet aussi vite qu'il est arrivé pour me foutre la paix. Pourtant il devint content, heureux, sa queue bougeait dans tous les sens quand il me dit.
- Eh, tu m'donnes une idée.
Une idée ? le loup me fixa droit dans les yeux, je fis de même, comme pour essayer de deviner ses pensées. Sa saurrais si on pouvait lire dans ceux des autres. En fait j'aurais bien aimer. Puis il pencha la tête sur le côté, le regardant dans les yeux je l'imite lentement. Qu'avait-il en tête ?
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Mar 8 Mar - 16:34
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Bingo, sa tête suit la mienne dans un réflexe que lui-même ne comprend pas. Nous pouvons faire plus que nous battre ou nous disputer pour rien. Nous pouvons ...
- Ne faire qu'un.
Je me propulse en avant, plaque mes antérieures sur son poitrail et le force à reculer sans le faire tomber. Je relâche la pression, m'éloigne assez pour esquiver ses représailles et je lui fais face à nouveau. Il doit comprendre. Nous avons un énorme potentiel. Que diraient nos ennemis s'ils voyaient double ? Je ricane à cette seule pensée. Le monde sera à notre merci. Je me propulse dans sa direction, le frappe encore et recule de la même manière. J'attends qu'il comprenne, qu'il anticipe, qu'il réagisse avant que je vienne à lui. Bouges, mon vieux. Tu es comme moi. Exactement comme moi. Je bondis en avant dans la même initiative, mais cette fois je freine avant de le percuter et je me plie sur mes antérieures pour venir faucher les siennes dans une glissade contrôlée. Je le flanque au sol et me redresse pour venir lui mordre la gorge, avant de le relâcher une fraction de seconde plus tard. Buté. Je m'éloigne, lui tourne autour, lui laisse le temps de se relever. Allez, idiot, regardes ! Je veux qu'il se rende compte de cet immense potentiel que nous pourrions avoir.
- Entraînes-toi avec moi. Imagines la gueule de nos ennemis s'ils se mettent à voir deux fois le même loup !
Au fond, peut-être suis-je trop optimisme. Mais après tout je serais gagnant dans tous les cas. Au mieux je gagne un partenaire de combat irremplaçable car identique, et au pire je pourrais toujours me battre contre lui avant de partir pour gagner quelques compétences supplémentaires en passant.
Le loup noir semblait s'amuser, il avait l'air d'être fier que je le ressemble, et que j'agisse comme lui. Qu'elle futilité.
- Ne faire qu'un.
Ne faire qu'un ? avec lui ? non, sa jamais. Je veut bien m'amuser un peu, mais sans plus. J'ai autre chose à faire que de faire qu'un avec un loup pareil. Shiro m'attend. Ce loup noir s'avance, essayant de me frapper puis recule, une fois okay je me suis fait avoir ... deux fois, bon je suis stupide. Mais la troisieme ne reussis pas. Il fallait s'attendre a ce que je réagisse. Il fini par me faucher les pattes pour me faire chuter et me mordre la gorge et s'éloigné.
- Entraînes-toi avec moi. Imagines la gueule de nos ennemis s'ils se mettent à voir deux fois le même loup !
Un entraînement c'était autre chose, je me lève brusquement, tous en lui attrapant la patte pour le forcer a glisser et tomber au sol avec moi. A ce moment je reprend ma revanche, lui mordant la gorge puis m'arrêter ... je le regarde dans les yeux, puis le mord au poitrail, je le re fixe, et lui attrapa la seconde patte avant, pour finalement m'éloigné ...
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Dim 3 Avr - 19:22
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Un duo infernal, vous voyez le genre ? Ce type de jumeaux qu'on ne peut vaincre parce qu'indéfectible. Cette manière de se battre à deux endroits à la fois, d'être sur deux fronts alors qu'il n'y a en apparence qu'un seul adversaire. Il se laisse avoir les premières fois, mais dès que l'opportunité se présente le mâle prend la relève et attaque à son tour. Est-ce là une acceptation de ma proposition ? Je n'en sais trop rien, mais les morsures dont j'écope sont toutes des leçons que je grave dans ma mémoire. Je gagne des égratignures et surtout de belles contusions qui me réveilleront douloureusement demain matin, mais je gagne aussi et surtout un partenaire d'entraînement digne de ce nom que je ne saurais remplacer par n'importe quel moyen imaginable. Je tâche de faire le vide dans mon esprit, d'anticiper ses pensées, de réfléchir en même temps que lui. Je manque les premiers essais, avant de me relever enfin malgré ses attaques incessantes. Mais alors qu'il fait mine de se pencher en avant et que son regard se porte à nouveau sur mes pattes, je devine son intention et recule juste avant d'être forcé à m'écrouler une seconde fois. C'est dans un rictus amusé et narquois que je bondis sur lui pour ne pas lui laisser le temps de réfléchir, et que je le percute de tout mon poids pour l'obliger à reculer davantage. Je lui mords le visage sans laisser la moindre trace, maîtrisant parfaitement ma force au moment de l'attaque, et m'éloigne en courant pour l'inciter à me suivre entre les arbres. Viens, mon pote. Viens jouer avec moi ... Vois ce que nous pourrions faire.