Le camp humain semble plutôt calme ... Du moins, plus que le pouponnière Navnik, ce qui n'est pas franchement compliqué. Il y a tellement de boucan là dedans ! Venir ici est sûrement un échappatoire. Et quand l'échappatoire est utile à la meute, c'est encore mieux. Dans notre cas, l'échappatoire est utile à la meute, alors c'est parfait. Le seul point faible ... C'est que je peux y laisser ma vie.
La plus grande partie des hommes s'est tassée dans la partie nord du camp, où est le garde manger. C'est bien, mais il auraient pu (et même du) y penser avant. C'est toujours à l'avantage des loups. Le camp sud ne comporte pas grand chose d’intéressant pour une louve comme moi, mais ce n'est pas le cas des guérisseurs. Je compte bien prendre leurs remède et aller les porter à Daante.
Je vérifie qu'il n'y ai ni hommes ni chiens dans la partie du camp qui m'intéresse. Je me suis placée sur les hauteurs, de façon à avoir la réserve de médicaments face à moi. Je dois courir aussi vite que possible pour y arriver, ensuite je ferrai mon choix et repartirai aussi vite que possible, à nouveau.
J'hume une dernière fois l'air ambiant et dévale la pente, manquant de peu de rouler malgré moi. Je me stoppe en plongeant mes griffes dans la terre, cachée sous cette épaisse couche de neige. Je cours de nouveau jusqu'à la tente humaine. Dedans se trouvent des dizaines de remèdes, rangés sur des étagères ... Même si "ranger" est un bien grand mot pour ce à quoi j'ai à faire.
N'y connaissant rien dans tout ce bazar, je prend ce qui me semble le plus à ma portée et le plus facile à transporter. De toute façon, il n'y a rien ici qui ramènera les morts, alors tous ces objets se valent.