Force : 20 Agilité : 20 Endurance : 20

Je quitte les ruines de la chapelle d'un pas

nonchalant. La surveillance d'Inka s'est si

relâchée ces derniers temps que même un

louveteau aveugle arriverait à quitter le cœur

du territoire de la meute sans que nul ne s'en

aperçoive. Tout le monde est bien trop occupé

à crever de faim dans son coin. L'humeur générale

est morose. Oh, cela constitue un changement

radicalement prometteur. En effet, mieux vaut

une humeur terne que la mauvaise humeur

ambiante qui caractérise si bien cette meute

d'habitude. De toute manière, ce n'est pas

comme si cela allait m'affecter d'une manière

ou d'une autre. Etant donné que je suis le

champion incontestable de la morosité. J'en

ai éprouvé la moindre nuance et ce depuis très

longtemps. Mais assez déblatérer sur une situation

peu reluisante car lorsque l'on y regarde bien. On

remarque qu'elle ne l'a jamais été. Je quitte donc

les ruines de la chapelle dans l'optique de me

dégourdir les pattes. Et autant en profiter pour

ramener quelque chose dans le garde manger.

Oui, autant joindre l'utile à l'agréable. Je ne vois

pas ce que je pourrais faire d'autre de toute

façon. Je me mets donc en quête de nourriture

dans les environs de la chapelle.  

Force : 20 Agilité : 20 Endurance : 20

Je marche dans la neige glaciale à la recherche d'une proie qui aurait eu l'inestimable gentillesse de venir pousser son dernier soupir à quelques mètres du lieu ou je pionce mais c'est visiblement trop demander à la nature de m'aider à rentabiliser mon temps en extérieur alors je vais changer d'approche. Puisqu'il apparaît évident que lorsque l'on se remue le derrière pour la moindre trace de casse dalle, on ne risque pas d'en dénicher je vais faire ce pourquoi je suis sorti et si je tombe sur quelque chose génial je n'aurais qu'à faire comme si j'étais fier de moi et si je ne trouve rien tant pis. Je comprends mieux l'ambiance générale tout à coup. Je fais donc le tour de cette partie du territoire en avalant un grand bol d'air frais pour ne pas dire glacé tout en savourant avidement la sensation de mes muscles se déliant sous mon pelage. Un pelage qui s'est considérablement épaissi depuis quelques semaines. Je prends le temps d'admirer mon environnement car malgré son caractère irrémédiablement emmerdant, ce décor enneigé est absolument somptueux.  

Force : 20 Agilité : 20 Endurance : 20

Je m'arrête un instant pour admirer les dunes de sables recouvertes de neige d'une blancheur aussi nacrée que celle de la lune qui trône dans le ciel nocturne au dessus de ma tète. Les amas sableux et désormais neigeux me paraissent titanesques et je me retiens à grand peine  de me précipiter là bas pour profiter du panorama qui à n'en point douter doit ètre absolument saisissant. Mais, malgré l'évolution de la consistance de mon pelage qui s'est adapté à la froideur d'un hiver abominablement rigoureux je suis conscient du fait que je ne devrais pas trainer très longtemps dehors. Alors, je gratte la neige qui m'entoure à la va vite et saisis la carcasse de proie que je déniche dans un coin avant de m'élancer à toute allure vers les ruines de la chapelle. Aucun triomphalisme, pas de sourire de fierté ni sentiment de victoire car il n'y a aucun mérite à trouver de la nourriture comme un vulgaire charognard. Si, j'avais su ce qui nous attendait je crois que j'aurais commencé la chasse bien plus tôt.    

Force : 20 Agilité : 20 Endurance : 20

Je me trouve bien au chaud au fin fond de la chapelle et ne suis pas très tenté par une petite sortie improvisé. Oui, pour une fois je remercie le ciel que la meute est un foyer pareil. Oh, ce n'est pas non plus l'été indien à l'intérieur des murs protecteurs de la chapelle mais c'est déjà bien mieux que l'extérieur et ca c'est infiniment suffisant pour me donner le sourire. Je me rends alors compte que les méthodes des adultes sont quelques peu stupides sur les bords car s'ils ne nous parquaient pas à l'intérieur comme du bétail pour notre sécurité, nous pourrions sortir librement et nous rendre librement compte que le froid peut tuer. Ainsi à moins d'ètre profondément débile nous saurions que l'hiver dans les sombres coins décrépis de cet ancien bâtiment humain n'est pas une règle inventée pour nous pourrir méchamment la vie mais une question de bon sens. L'expérience, il n'y a que cela de vrai. Enfin bon, je vais tout de même monter sur le toit effondré pour chercher les disparus du regard comme s'ils allaient émerger du blizzard comme par enchantement. Mais peut ètre que c'est une autre personne que j'espère apercevoir dans le lointain. Il faut dire que la colère contre Dalio a bien vite été remplacée par de l'inquiétude. Mais assez blablater, je ne vais pas arriver là haut par une opération du saint esprit. J'escalade les débris avec aisance et atteins le toit en quelques bonds. Je reste debout et détaille le paysage en me remémorant les moments heureux. Avant, tout était si facile. Finalement, une odeur non pas inhabituelle mais plutôt inattendue attire mon attention. De la volaille, j'en suis presque sur. Bon de la volaille gelée mais de la volaille tout de même. Je descends du promontoire et rejoins la source de l'odeur. Je gratte le sol sous mes pattes et déblaie de la neige tout autour de moi. Puis, une fois la carcasse enfourné dans ma gueule, je retourne dans les ruines.   

Force : 20 Agilité : 20 Endurance : 20

Une fois ma trouvaille dans un coin du garde manger, je décide de revenir sur mes pas et d'orienter mes recherches dans une zone relativement limité autour du lieu ou je viens de dénicher cette carcasse. Avec un peu de méthode on peut atteindre de grands résultats à condition d'y mettre du sien. Enfin bref, tout cela pour dire que j'ai le museau dans la neige et que je quadrille une portion de territoire relativement réduite. Histoire de vérifier si les proies que nous traquons en temps normal sont aussi stupides qu'on ne le prétend. Non pas stupides mais dotées d'un esprit grégaire alarmant et délicieusement utile. Si jamais je trouve une amie de ma première trouvaille, ma théorie sera confirmée. En même temps personne ne veut mourir seul. Je tombe finalement sur quelque chose après plusieurs minutes de recherches mais il ne s'agit pas d'un piaf ni de près ni de loin. Non vu la forme de ce que je viens de trouver. M'est avis qu'il s'agit d'un rongeur. Mais le froid l'a tellement amoché qu'il est difficile d'établir sa nature. Peu importe, de la viande c'est de la viande. Je ramène ma seconde trouvaille au garde manger avant d'aller me mettre dans un coin pour une petite sieste, disons jusqu'à demain matin. Longue la sieste me direz vous. Que voulez vous chaque meute a ses us et coutumes.

Force : 20 Agilité : 20 Endurance : 20

Je me réveille tout juste d'une petite sieste. Ben quoi ? Oui, j'ai été un gros dormeur quand j'étais plus jeune mais je vous arrête tout de suite. Cela n'a absolument rien à voir avec mon sommeil hivernal proche de l'hibernation d'une marmotte. Non, absolument pas enfin bref tout ca pour dire qu'en me réveillant mon estomac eu l'immense gentillesse de me rappeler à quel point j'avais faim. Or, je n'aime pas aller piocher une pièce sur le tas de viande du garde manger ces temps ci. La situation de la meute n'est pas bonne d'un point de vue alimentaire alors je préfère ramener deux fois plus que ce que je ne prends. C'est absolument ridicule n'est ce pas. Je suis encore un louveteau. C'est aux adultes de s'assurer que j'ai assez à manger et non pas le contraire. Pourtant, je ne peux pas m'en empêcher alors je m'élance en dehors des ruines de la chapelle et me mets en quête de nourriture mais après une demi heure de recherche infructueuse, je rentre finalement me mettre à l'abri du froid.

Force : 20 Agilité : 20 Endurance : 20

Mais puisque j'ai hérité de la détermination jusqu'au boutiste de mon paternel, je me précipite de nouveau dans le froid glacial d'un hiver impitoyable une dizaine de minutes plus tard et reprend mes recherches dans les environs immédiats de la chapelle. Mais malheureusement, il faut parfois savoir s'avouer vaincu car il n'y a absolument aucune trace de nourriture à des kilomètres à la ronde. Alors, je rentre dans la chapelle d'un pas rapide. Avant d'aller me remplir la panse d'un petit lapereau en pleine décongélation. Bah quoi, tout travail mérite salaire non. Je suis en pleine croissance.