Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Un bruit. Non un gargouillis. Ou peut être bien une bulle. Pourtant rien ne va plus pour la louve immaculée. Ses pensées s'éparpillent, elle n'arrive pas à se sortir de ce pétrin. Même si elle même ne sait pas quel est le pétrin en question, elle ne se souvient plus de rien. Son instinct n'est pas là pour l'aidé, pourtant infaillible à l'habitude , il ne lui souffle rien à l'oreille. Un bourdonnement incessant dans le crâne l'empêchant de se coordonner ou d'amorcer un mouvement. Et là une sensation désagréable, ses poumons se contractant, puisant le restant d'oxygène qui se trouvent dans son corps, . Son esprit lui fait défaut ; il est même en train de glacer, d'être infecté. Mais que lui arrive-t-il ? Neyraka ne sait plus où elle est, elle n'arrive plus à sortir un mot, sa gueule est fermée et ne veut pas s'ouvrir alors qu'elle n'arrive pas à rentrer de l'air dans ses narines comme si elles étaient trop remplis pour y laissé passer quelque chose, aussi infime que soit l'air. Elle se débat, inconsciemment peut être, ou peut être pas. Elle a l'impression que son corps la lâche, de flotter.. L'air ne parvient plus à arriver à destination, c'est vraiment bizarre car même elle ne sait pas ce qui se passe, impossible de se concentrer sur quoique ce soit. Pourquoi ? Pourquoi ? Personne n'est là pour l'aider, son propre cerveau ne veut rien faire pour l'aider. Un bruit retentit dans sa tête, comme quelque chose qui pète. Peut être qu'un vaisseau a explosé, ou peut être que son cerveau lui même a explosé. La panique la submerge, c'est ce qui fait qu'elle a des pensées incohérentes ou inexistantes, elle ne sait plus trop ce qu'elle faisait à peine quelques secondes avant et pour la première fois de sa vie notre louve a peur. Vraiment très peur. Car à cet instant même, une simple pensée la traverse sans savoir pourquoi mais cette pensée est claire, limpide comme de l'eau de roche : Elle va mourir.
Soudain, une lumière aveuglante, pas celle du soleil non, plutôt comme celle des nuages blancs éclatant dans le ciel, aussi blanc que la neige. Elle l'attire, l'emmène, peut être que c'est la route du Paradis. Enfin, elle serait plutôt du genre à aller en Enfer.. Mais bon bref, en tout cas elle se sent soudain capable de repenser un peu, légèrement. Elle se décide donc à avancer, enfin elle pense avancer mais en fait elle remonte en flottant ou en volant, peu lui importe. Et enfin elle immerge, l'impression de flotter s'estompe et un froid glacial la transperce. Ça ce n'est définitivement pas le Paradis des Loups c'est sur. Mais bizarrement tout se remet en marche, ses poumons se remplissent d'air, son souffle bien que laborieux sort de sa gueule en volutes transparentes, comme si elle avait couru un marathon. La vie lui revient et d'un coup son cerveau se reconnecte et elle se souvient.
Neyraka s'était simplement accrochée la patte arrière à des algues alors qu'elle marchait au bord du Styx et avait fait un plongeon monumental la tête la première. Cependant coincée dans cette position, elle avait vu sa vie défilée en quelques secondes horribles et c'est en fait un simple coup sec de la patte qui l'avait arraché aux algues et fait remonter sa tête. Soufflant doucement, la louve se dit qu'elle ne s'approcherait plus de si près pendant un moment et maintenant il était tant d'aller se faire une bonne toilette.
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J'étais en promenade près du Styx quand tout à coup, j'entendis un gros splash monumental. Alors, je me demandais ce que cela pouvait être, alors, en voulant aider ce qui avait tombé dans le fleuve, je pris mes pattes à mon cou et je me rendis où est-ce que j'avais entendu le splash. J'arrivais au même moment, quand je vis une silhouette s'enfoncer dans l'eau du fleuve. J'avais bel et bien vu une silhouette de louve elle était blanche, alors je lançais, lui disant de tenir bon.
"Tenez bon, je vais venir vous aider."
Alors, sans prendre un moment de plus, je sautais dans le fleuve à mon tour. Nous entendîmes un autre splash sonore. Je plongeais dans l'eau du fleuve pour chercher la louve que j'avais vu. Je la trouvais, elle semblait prise dans une algue, puis je plongeais et essaya de l'aider, je devais couper l'algue avec mes crocs. Cependant, quand j'allais le faire, je constatais que la louve avait réussi à se déprendre toute seule. Elle était en train de remonter à la surface. Alors, je l'aidais un peu à remonter, puis ensuite, je sortis de l'eau et je me secouais, pour enlever le surplus d'eau. Je m'assis sur la berge, frissonnante, puis je regardais la louve qui était là. Elle semblait être ok et je ne savais pas qui elle était.
"Est-ce que ça va aller? Vous avez fait un sacré plongeon."
Ensuite, je la regardais de mes yeux vairons puis j'attendais la suite des choses.
Sous l'eau, la louve n'avait pas entendu les mots de la louve venue lui porter secours et une fois hors de danger, elle était déboussolée et légèrement perdue, c'est pourquoi elle n'avait pas vraiment fait attention, sentant seulement un corps chaud contre le sien la pousser. Bizarrement elle s'était laissé faire, quelques peu rassurée de ne plus être seule. C'est pourquoi elle avait gardé les yeux fermés un instant après s'être ébrouée pour faire partir le plus d'eau possible, laissant par la même occasion repartir l'éclat de peur qui ferait luire ses prunelles si elle ne se contrôlait pas. La voix de la louve en face d'elle la ramena au présent et elle finit par ouvrir les yeux, fixant directement son regard à celui de sa congénère.
"Est-ce que ça va aller? Vous avez fait un sacré plongeon."
Pour un plongeon, elle en avait fait un, le plus gros de sa vie mais surtout le premier. Jamais elle ne s'était fait avoir par mère nature et elle contint avec peine un grognement de dépit. Pourtant son attention fut attirée par sa "sauveuse", à proprement parler elle ne l'avait pas vraiment sauvé mais son intervention montrait que la louve ou plutôt le petit bébé même pas encore tout à fait mature physiquement était d'une nature solidaire. Car elle sentait la meute qu'elle avait essayé de piller mais ça elle ne le dirai pas car elle appréciait d'entrée la jeune louve et ne voulait pas se brouiller avec elle. Ce qui était encore une première, Neyraka ne recherchant pas le contact. Mais bon, parfois l'idée de mourir pouvait faire changer d'avis. S'essayant à un sourire qui se voulait rassurant, elle observa la jeune noire qui tremblotait un peu et répondis à sa question.
- Ça ira, merci. Comment s'appelles ma jeune sauveuse? Je me nomme Neyraka pour ma part.
Soufflant doucement, elle contrôla le tremblement de ses membres, car elle avait également froid et rêvait d'une bonne toilette! Peut être pourrait-elle emmener la jeune femelle dans un coin à quelques minutes d'ici pour se protéger aussi du froid? Mais l'Esobek accepterait-elle? Pour l'instant la blanche ne s'y risquerait pas.
Alors, j'étais plutôt soulagée de voir que la louve semblait mieux. Je lui souris puis la regarda de mon regard orangé et bleu vert. La louve blanche m'observa puis moi je la regardais, je ne la connaissais pas, mais d'après moi, elle était une solitaire. Ensuite, la louve blanche m'adressa la parole et répondit en même temps, à ma question. Elle me dit que cela irait, tout en me remerciant. Je souris, un peu gênée mais contente de mon geste. Elle me demandait comment je m'appelais, en m'appelant sa jeune sauveuse. J'allais répondre mais la louve me devança, en me disant son nom. Je souris puis hochait la tête.
"Enchantée Neyraka, moi je m'appelle Midnight Sun ou encore Perle de Nuit. Je suis de la meute des Esobeks, une sentinelle, en apprentissage. Êtes-vous une louve solitaire?"
Ensuite, je souriais, mais je frissonnais toujours, j'espérais qu'on ne restera pas sur place trop longtemps, avant que je me change en glaçon. Je me léchais les poils, pour essayer de me réchauffer, mais j'avouais que cela n'aiderait pas beaucoup, ce serait mieux d'aller à quelque part, où qu'il ferait bon, pour ne pas attraper froid.
La jeune louve en face se présenta sous le nom de Midnight Sun, ou encore Perle de Nuit. Ce nom de Lune que la louve blanche n'utilisait que rarement, non pas qu'elle en ai honte ou quoique ce soit mais elle estimait qu'il fallait être plus qu'une connaissance afin de l'obtenir de sa part. L'apprenti sentinelle des Esobeks posa une question qui fit naître un demi sourire chez Neyraka. C'était une question franche, sans fioritures, ce que la jeunesse pouvait se permettre sans que l'on ne le prenne de travers.
D'un mouvement du museau elle l'invita à la suivre, marchant d'un bon pas afin de faire sécher sa fourrure malgré qu'elle était transie, elle avait vu pire. Elle en profita donc pour répondre d'un ton léger..
- Oui je suis une solitaire, j'aurai pu ne pas l'être mais je l'ai choisi.
Enigmatique, elle s'arrêta à l'orée d'un mini bois composé de quelques arbres mais qui protégerai du vent. S'arrêtant quelques minutes, elle se fit une rapide toilette et se redressa bien vite, fixant de son regard bleu roi la jeune femelle.
- Sèche donc un peu ici. Tu devrais très vite être apte à rentrer chez toi. J'espère que nous nous reverrons ma jeune sauveuse.
Et sans un mot ou regard de plus, elle disparut à travers la brume, telle une illusion.
[Fin, on se reverra, c'est pour se remettre à jour, désolée de pas avoir répondu plus tôt]
Alors, Neyraka m'invita à la suivre, alors je me levais et la suivit. On se dirigea vers un petit boisé. Ensuite, elle me répondit d'un ton léger, qu'elle était solitaire, mais elle aurait pu ne pas l'être. Alors, j'acquiesçais puis lui sourit, puis lui dit.
"D'accord."
Ensuite, elle me dit que je devrais me sécher un peu ici à l'orée de ce boisé qui nous protégeait du vent puis ensuite, elle me disait que je devrais apte à rentrer chez moi. Elle finit sa phrase en espérant qu'on se reverrait vite, en m'appelant, ma jeune sauveuse. J'hochais la tête.
"Oui j'espère aussi, alors à bientôt."
Ensuite, je restais là, le temps de me sécher un peu, avant de rentrer chez moi.