Force : 105 Agilité : 105 Endurance : 105

Toujours la même rengaine, j'en ai bien peur. L'hiver vient, l'hiver est là avec son lot d'emmerdes. La plus exaspérante d'entre elles n'est autre que cette foutue neige qui tombe encore et encore, implacable, glaciale et mortelle pour les non initiés à une vie de douleur et de peines. C'est dans les moments pareils que je me remémore à quel point j'aime chasser. La sensation grisante d'une bonne traque me manque tout comme le gout du sang d'une proie dont la vie expire lentement mais surement entre mes crocs ivoires. En fait, il me manque tellement de choses et de gens que je me sens incomplet comme un puzzle inachevé. Mes frères pour commencer. Mon grand frère qui croupi dans les geôles des bipèdes et mes frères d'armes, souvenirs d'une vie de solitaire qui malgré ses affres et ses dangers fut la plus belle période de ma vie. Mes trois piliers. Non, je n'ai pas été sincère quand j'ai dis à ma compagne que j'ai vécu seul dans une solitude insupportable avant mon arrivée sur les terres Sekmets. Mais, cette noirceur devait ètre effacée, elle devait ètre oubliée. Et puis, ces trois canailles sont soient mortes soit à des centaines de kilomètres à l'heure qu'il est alors pourquoi remuer le passé ? Oui, Ebène pourquoi remuer le passé ? Mes pas me conduisent jusqu'au village des hommes. Ou pourraient ils me porter ? C'est ici que la nourriture se trouve non. C'est ici que nos cauchemars sont nés, non. Je balaie mes pensées noires et me prépare à frapper vite et fort et à déguerpir aussi vite.

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Je m'élance dans le village des hommes sans répéter mes tactiques habituelles consistant en une vérification de divers paramètres tels que les effluves poussés dans ma direction me permettant de deviner le nombre de sentinelles postés dans les environs, le nombre de clébards qui attendent les ordres de leur maitre pour me prendre en chasse ainsi que les parcours et rondes de tout ce beau monde à travers le village. Je galope à toute allure vers les enclos mais un coup de feu retentit dans les airs et je fais volte face sans demander mon reste. Je quitte les abords du village quelques minutes plus tard et détale vers les terres de l'est. Bien décidé à retenter ma chance un peu plus tard. J'attends au milieu de la fête foraine durant de longues heures d'ennui durant lesquelles, je me demande ce que mon frère subit en cellule. Durant lesquelles, je me demande à quoi aurait ressemblé ma vie si j'avais continué ma route ce jour là au lieu de m'arrêter sur les terres Sekmets. Je prends de nouveau la direction du village mais quitte définitivement les lieux lorsque les aboiements d'une meute de toutous enragés me dissuade de m'aventurer plus loin.

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Mes recherches portent rapidement leurs fruits et si ma première trouvaille me laisse de marbre puisque je ne vois pas vraiment ce que je pourrais faire d'un tas d'ossements congelés. Je balance les ossements au loin dans un mouvement de patte rageur avant de me remettre en chasse. Je tombe finalement quelques instants plus tard sur un cadavre de lapin bien dodu. Je déterre ma prise en projetant de la neige fraiche aux quatre coins sans m'en soucier puis je plante mes crocs dans le lapin et prends la direction des terres Navniks.

-1 cadavre de lapin

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Je reviens tenter ma chance près des bipèdes mais je ne renifle plus aucune foutue proie du coté du village. Il semblerait que ces derniers vont maintenant connaître la même chose que nous. La faim, oui ils vont crever la dalle tout comme nous. Fin bon, moi perso si je crève vraiment la dalle je boufferais du bipède avec joie mais bon il faut croire qu'on a autant de chances de trouver de la nourriture qu'un homme par les temps qui court. Mes recherches aux alentours du village s'avèrent pour le moins infructueuses.