Etant donné que son essai pour piller les Esobeks s'était révélé infructueux à cause d'un maudit jeune loup à l'assurance trop grande, Neyraka s'était résolue à approcher le village de Hommes. Ça n'avait pas été une mince affaire de rejoindre cet endroit. Il était bien gardé car même les humains avaient du mal à chasser en ces temps durs. Cependant ce n'était pas ça qui allait empêcher la louve d'essayer à nouveau de trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Pas de pitié face à ceux qui avaient détruit les Terres d'avant.

Sans bruit tel un fantôme, elle s'était faufilée à travers les arbres pour rejoindre les habitations et trouver l'endroit où il gardait leur nourriture. Ses sens en alertes, à la fois pour surveiller les chiens ou trouver une odeur plus alléchante.

Soudain dans l'air, une odeur. Une bonne. Salivant presque mais toujours sans bruit, la louve suivit l'odeur quelques minutes avant d'apercevoir une entrée. C'est bien par là. Toujours aux aguets, elle entra. Personne. Ne réfléchissant pas, elle prit ce qui étant le plus proche dans sa gueule. Un lapin. Rien que de sentir ses crocs s'enfonçaient dans la chair, elle pourrait penser qu'il n'y a rien de mieux. Mais elle ne traîna pas car des aboiements lointains la firent sursauter. Les chasseurs sont de retour, il est temps de filer. C'est donc avec son butin fermement ancré dans sa gueule que Neyraka retourna se mettre à couvert. Le temps que les chiens sentent son odeur, elle sera bien vite partie.

Mais peut être qu'elle reviendra demain qui sait..

Et oui la revoilà en ce début de nuit, toujours aussi silencieuse, marchant dans les traces de son ombre. Elle doit se montrer plus prudente, la nuit, sa fourrure immaculée est facilement repérable mais elle a bien patienté avant de s'y aventurer, observant les échanges entre les Hommes tandis que les chiens ronflent épuisés par cette journée. Là, une ombre, la louve se déporta sur la gauche, se cachant dans un recoin, un homme passa près d'elle quelques secondes plus tard, ne prêtant pas attention à ce qui l'entoure, pressé semble-t-il. Mais la femelle s'en fiche, tout ce qu'elle veut s'est mangé. Et elle se souvient parfaitement du lieu où elle a eu le lapin pas plus tard qu'hier. Toujours sans bruit, elle s'y dirige d'un pas résolu.

Mais peut être ont-ils déplacé leur nourriture.. ou pas.

Et non ils ne l'ont pas fait, s'exclame mentalement la louve en approchant, savourant les odeurs qui lui passent dans les narines. Sont-ils vraiment aussi bête que tout les loups confondus le disent? Surement, après tout ils ont bien détruit leurs propres terres en faisant la guerre. Secouant doucement la tête, Neyraka entra rapidement dans le garde manger et cette fois choisi son repas. Lapin.. Lièvre.. Poulet! Oui ça changerait même si le gout lui importait peu. Prenant le poulet dans sa gueule, c'est de nouveau sans bruit qu'elle s'extirpa du village, s'enfonçant dans les profondeurs des forêts.

Pour l'instant elle en avait assez.

D'après ce qu'elle a entendu, le garde manger des hommes est vide.. Ce n'est pas très grave en ce moment les proies sont de retour sur certaines parties des territoires. Mais rien en vaut une petite recherche aux alentours du village des hommes pour peut être trouver quelque chose d'intéressant.

Neyraka est là à roder aux abords des habitations, à gratouiller la terre et à regarder en l'air si rien n'est intéressant. On ne sait jamais, au jour d'aujourd'hui ce qui était quelconque avant peut être unique en son genre.

Toujours aussi silencieuse, Neyraka tournait autour des habitations des Hommes, fouillant le sol de son nez tout en observant les alentours d'un œil vigilant. Ses pattes glissant sur la terre alors qu'un cri retentit non loin de là. La louve se redressa directement aux aguets et continua d'avancer pour venir buter dans un objet dépassant du sol. Tout en restant sur ses gardes, elle gratta la terre jusqu'à déterrer un os. De rat, son crâne. Le délaissant car pas intéressant, elle n'était pas un chien et n'aimait pas mordiller pendant un moment un os qui n'avait aucun goût, elle continua son chemin s'approchant d'une habitation. Et là un truc intéressant qui pendait à une fenêtre, un sac en toile qui lui servirait sans doute pour améliorer sa tanière. Dans un dernier effort, elle bondit et l'attrapa entre ses crocs sans se soucier d'être discrète. Une fois la chose faite elle s'enfouit en courant, entrant à travers bois.

Elle ne s'attendait pas à ce qui suivait, les chiens et cet Homme..

Le chasseur était dans sa cabane, ses deux chiens installés non loin de lui mais en alerte. Il s'occupait à nettoyer son arme, seul chose qu'il pouvait faire en ce moment. Peut être partirait-il à la chasse dans quelques heures, surtout que le garde manger était vide à cause des loups mais il était trop tôt pour l'instant.. Un bruit le fit relever la tête et passer la tête par la fenêtre de fortune juste assez vite pour voir une forme immaculée courir en direction des arbres. Mais ses formes il les connaissait bien, même un peu trop contrairement à ce qu'il aurait voulu.. UN LOUP!

Bon sang, bon sang, bon sang! Encore un de ces maudits loups venu voler ou piller leur lieu de vie. Jamais le village ne sera débarrassé de ces foutus bestioles. Mais il en tient un, ou plutôt une, là qui cours à pleine vitesse quelque chose dans la gueule. Peut être qu'il aura plus de chance que la dernière fois. Passant en courant la porte son arme à la main et sifflant un son particulier pour appeler ses deux chiens, il regarde la louve immaculée fuir tout en se lançant à sa poursuite entrant dans le petit bois à côté du Village. Il doit faire vite, après ce bois elle disparaîtra comme tout les autres par il ne sait quel moyen.. D'un claquement de langue, la chasse commence, les chiens comprennent vite et aboient férocement alors que le nez à terre il détecte l'odeur à suivre. Ils savent qu'ils auront leur part si ils l'attrapent, au point où ils en sont, ils mangeraient n'importe quoi.

Il court, Coxx et Kenny, quelques mètres plus loin devant lui pistant le chasseur qui est devenu proie. Son regard est fixé sur son objectif qui a accéléré l'allure en se sachant poursuivi, il l'observe bondir au dessus des troncs et zigzaguer à travers les arbres pour les semer mais lui même a compris leur technique et bien que ce soit difficile, il parvient à la suivre, sautant et zigzaguant à sa suite. Bien sûr il a moins de grâce et de rapidité que la femelle et s'écorchent rapidement le visage et les avant bras en essayant de se protéger des petites branches qui lui barrent le chemin, mais il a la volonté et la rage en lui. Pour autant, cela fait bien dix minutes qu'il galope à sa suite et il remarque la distance qui s'agrandit progressivement entre eux. Il s'épuise, ses chiens aussi, il est temps de prendre une décision. Tirer. Justement ils s'approchent d'un endroit vaguement dégagé. Oui là.

C'est alors qu'il s'arrête laissant ses chiens continuaient, il s'accroupit et pose son arme sur son genou, mettant un oeil dans le viseur, tout cela en deux secondes. Il sait qu'il doit faire vite. Observant les mouvements de la louve qui semble désordonnés mais qui sont en fait prémédités à travers son objectif, il la suit, bougeant légèrement, il n'aura qu'une chance. Encore un peu, légèrement à droite, encore.. ENCORE! Il s'avance, jurant qu'elle passera par là et OUI! Là voilà! BAAAAAAAAAANG! A travers la répercussion de son tir, il entend un gémissement s'élever. Se pourrait-il que? qu'il? ai réussi? Délaissant son arme, il court à en perdre haleine et tombe sur Coxx qui le rejoint en aboyant. Ils savent qu'une fois le tir fait ils doivent revenir et ne pas s'approcher de la bête abattu. Mais où est donc Kenny?

C'est quelques mètres plus loin que sa déception est grande. Oh non il n'a pas eu la louve et en plus de ça.. Il a réussi a touché son chien à l'oreille, laissant un trou dans la peau fragile.. Personne n'a fait pire que lui. C'était ça le gémissement, mais heureusement ce n'est pas trop grave. Pestant intérieurement et oralement, il observe devant lui. Plus aucune trace, elle a disparu et il ne la reverra pas de si tôt. Récupérant son arme sur le chemin du retour, il retourne chez lui, ses chiens le suivant la queue basse et lui même donnant des coups dans tout les cailloux qu'il croise, jusqu'à s'en faire mal. Personne ne doit l'apprendre sinon il va être la risée de tous.. MAUDITS SOIENT LES LOUPS DE CES TERRES!

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Cette course poursuite avec l'Homme ne lui avait pas fait peur, au contraire une poussée d'adrénaline qui l'avait poussé à revenir fouiner dans les parages. Ils avaient fort à faire que de surveiller les loups depuis l'apparition de la nouvelle menace, pourquoi ne pas en profiter?

Un beau jour pour fouiner un peu dans les environs, les Hommes n'ont peut être plus de nourritures à disposition mais ont surement quelques objets intéressants ou plantes, ou peut être pas bien grand chose au final.. Mais avant tout, il faut le trouver et ça c'est autre chose.

Ce sur quoi elle tombe est loin d'être le mieux que l'on puisse trouver, lorsqu'elle le renifle d'un peu trop près, cela lui pique les narines au point que ça en est très désagréable. Cette bouteille à l'abandon ne semble pas bonne à boire et encore moins à ramener à sa tanière.. Il faut croire que les Hommes sont fous de laisser ce genre de choses traîner là.. Elle reviendra plus tard et peut être qu'elle aura de la chance.

DÉFI : Tes pas t'emmènent près du village des humains quand, venue de nul par, une délicieuse odeur vient lécher tes narines. C'est un gâteau humain qui refroidi sur le bord d'une fenêtre! Tu as une envie irrésistible de le goûter! Sois discret, et vole-le sous le nez des humains. ~ 550 mots minimum.

Après sa trouvaille inutile de l'autre jour, Neyraka avait mis plus de temps à revenir fouiner dans les alentours du Village des Hommes mais la chasse étant de plus en plus difficile, elle s'était résignée. On pouvait toujours espérer trouver quelque chose à se mettre sous la dent avec un peuple aussi inattentif sur leur moyen de survie ; ils étaient tellement bêtes qu'ils s'étaient fait voler plus de la moitié de leur stock... Au contraire des loups, eux ne faisaient pas de restes et garder jalousement leur nourriture, surtout les solitaires qui ne pouvaient compter sur l'aide de personne pour survivre. C'est pourquoi elle se trouvait là, à roder autour des cabanes dans l'espoir de mettre le nez sur un truc intéressant voir même appétissant. La nuit allait bientôt tomber, les chasseurs rentreraient bientôt, il fallait que la louve se dépêche si elle ne voulait pas repartir bredouille, encore.

Mais la chance tourna enfin à son avantage au détour d'une habitation ; pour elle il ne s'agissait que de boite plus ou moins carrés avec pleins de trous et d'entrées. Ce qui pour elle était complètement absurde. Il ne devrait y avoir qu'une seule entrée dans une tanière, plus simple à garder que plusieurs mais bon, elle ne comprendrait jamais ces humains entièrement et tout aussi honnêtement, ne cherchait pas à le faire. En ce moment tout ce qui l'intéressait, c'était cette délicieuse odeur qui emplissait l'air et ses narines au point de lui provoquer des gargouillis dans le ventre. Là, ça devenait intéressant. Mais pourtant, alors qu'elle renifle le sol en direction de l'odeur, elle ne tombe pas dessus, elle a beau tourner en rond, rien n'apparaît devant ses prunelles. Et cela commence à l'agacer, surtout que le temps va lui manquer. Pourtant elle ne peut pas rater une occasion pareille de se remplir l'estomac même si il ne s'agit pas de toute évidence d'une viande saignante, tout ce qui est comestible se prend. Alors elle ne baisse pas les pattes et continue sa traque pendant plusieurs minutes. Sans succès.

La femelle finit par s'arrêter, ici l'odeur est tellement proche qu'elle a l'impression d'être assise dessus et pourtant elle fait face à un mur. Ses yeux bleus glissent sur le mur en direction du soleil couchant et sans qu'elle n'y prête attention passe sur l'objet de sa convoitise. Elle met quelques secondes à percuter et revient en arrière, son regard se fixa sur l'une des entrées plus petites et plus carrés que rectangulaires.. Là sur le rebord, une chose ronde et encore légèrement fumante semble la narguer par son odeur envoûtante. Oh oui, bientôt ce met sera à elle, elle en fait le serment. Mais ce n'est pas à même le sol, même plutôt en hauteur pour une louve de taille moyenne comme elle, elle va devoir sauter et puiser sur la force de ses pattes arrières et de l'agilité qui l'habite pour subtiliser la chose avec discrétion et rapidité. Avant de bondir, elle observe les alentours, écoute les bruits.. Pas d'ombres suspectes ni de bruit suspects, elle peut se lancer. Se rapetissant comme si elle s'apprêtait à bondir sur un animal, Neyraka fixe le gâteau, son but, d'un regard déterminé et.. HOP saute dans les airs la gueule grande ouverte se préparant à croquer un bon coup dans son repas du soir.

Et OUIIIIIIIIIII, c'est sans bruit et souplement qu'elle atterrit au sol, tenant fermement le gâteau dans sa gueule. Maintenant il est temps de filer avant que quelqu'un ne s'aperçoive qu'il manque cette nourriture.. Tant pis pour eux, ils n'ont qu'à faire plus attention. C'est à travers les arbres et parmi les ombres que la louve immaculée disparaît, son butin à moitié englouti dans les profondeurs de son estomac.

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Le gâteau qu'elle avait volé aux humains était délicieux, elle l'avait englouti et cela lui avait rempli l'estomac, hélas ce n'était pas de la viande, cela ne resterait pas longtemps dans son ventre et lui apporterait très peu de protéines. C'est pourquoi elle était revenue au Village des Hommes pour y jeter un coup d'oeil durant une petite heure, histoire de s'occuper.