Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Il y a quelque chose qui cloche entre elles.. ~ Manîthil.
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Lun 4 Jan - 20:35
Il y a quelque chose qui
cloche entre elles..
Feat Manîthil.
5 force ~ 8 agilité ~ 7 endurance
La femelle était revenue du Nord après sa rencontre pour le moins déconcertante avec cette jeune solitaire et c'était par un coup élaboré qu'elle avait réussi à la semer, après avoir bien ramé. Un vrai pot de colle. Et Neyraka ne comprenait pas pourquoi cette subite attention et ne l'appréciait pas vraiment. Elle avait continué un moment pour se rendre à cet endroit en quête de nourriture mais c'était en vain car aucune odeur de proies n'était apparue à des kilomètres et c'est avec une certaine colère envers les éléments qui l'entouraient et qui causaient cette famine qu'elle était repartie vers sa "tanière" bien plus au Sud. Malheureusement ce n'était pas son jour car l'arbre mort sous lequel elle avait creusé pour s'y réfugier s'était effondré face à la tempête et avait bouché l'entrée pour toujours.. C'est pourquoi elle se trouvait là à marcher sur ce qui devait être une belle plage au sable blanc avant que les Hommes ne fassent la guerre. Elle était d'une humeur massacrante en cet instant et elle aurait tout donné pour déchiqueter quelque chose mais il n'y avait rien autour d'elle. Heureusement. Un épais brouillard avait fait son apparition subitement donnant un aspect morbide à la plage et la femelle dû presque marcher museau au sol afin de voir où elle posait ses pattes car le sol était jonchée d'objets coupants en tout genre. Ce qui n'était pas pour améliorer son état émotionnel soit dit-en passant. Certes, elle aurait pu s'arrêter et attendre que le brouillard se dissipe, il ne m'était jamais beaucoup de temps à laisser la place à la pluie mais c'était mal connaître notre louve au caractère bornée.. C'est ainsi qu'elle s'égratigna la patte arrière droite à l'un des milliers de barbelés dispersés ici et là. Retenant avec peine un gémissement, elle s'éloigna de ce foutu barbelé en pestant intérieurement contre sa bonne étoile qui avait décidé de prendre congé dernièrement pour trouver un endroit relativement "propre" et entrepris de se lécher la patte afin de cicatriser la petite plaie superficielle.
Sa journée n'aurait pas pu être pire jusqu'à ce que le brouillard se dissipe..
Un train train habituel avait commencé à s'imposer à la guérisseuse dernièrement : dormir, manger, faire un tour, fouiller, manger, dormir, manger, ainsi de suite … Et cette journée ne fit pas exception à la règle d'ailleurs. Elle se leva de sa tanière, baillant tout en s'étirant, laissant derrière elle Delta et le gamin en train de dormir. Sortant dans le froid hivernal, Manîthil lâcha un grondement avant de s'avancer finalement. Quittant sa forêt, elle marcha un moment en réfléchissant à l'endroit où elle pourrait fouiller. Elle en avait marre de cette saison au final, même si elle n'aimait pas chasser, c'était le moyen le plus facile pour avoir de la nourriture. De plus, les plantes se font rare et, le seul endroit où elle peut encore trouver des médicaments c'est dans les anciens complexes Humains mais, aujourd'hui, elle n'a aucune envie d'y aller … En fait elle commençait à haïr sa vie monotone et s'ennuyait énormément.
Ses pas la menèrent jusqu'à la plage, pourquoi la plage ? Aucune idée, en fait, elle avait juste marché sans chercher plus loin. Elle foula alors le sable recouvert de blanc, un épais brouillard l'empêchant de voir bien soin. Les yeux gris de la dame blanche scrutèrent les lieux mais en vint, elle laissa alors son flaire faire. Forcément, elle n'est pas seule dans les parages, quoique, peut-être est-ce là l'occasion de rompre son train train habituel pour ne serais-ce qu'une journée.
Elle partie sur les traces de l'inconnu en prenant garde là où elle pose la patte, elle n'a aucune envie de se blesser bêtement. Au bout d'un moment, elle distingue une silhouette un peu plus loin dans le brouillard, brouillard qui commence à se lever pour la faire se retrouver face à une louve blanche aux yeux bleu. Souriante, Manîthil s'approche de celle qui semble avoir un petit souci, un petit bobo ? Et oui, c'est ce qui arrive quand on ne fait pas attention où on met ses pattes !
« Bien le bonjour charmante louve ! Vous vous êtes blessé ? »
Lança-t-elle de son ton mielleux en s'approchant de la solitaire.
La louve blanche finissait rapidement de nettoyer la petite plaie. Elle n'avait pas vraiment mal, étant habituée à bien pire mais c'était le risque d'une infection qui l'enrageait plutôt que de lui faire peur. Ça n'aurait pas dû lui arriver mais son manque de nourriture la rendait moins alerte. Il fallait qu'elle trouve de quoi se mettre quelque chose sous la dent rapidement, quitte à se rapprocher des Hommes ou des meutes..
Mais son attention fut soudain attiré par toute autre chose, une odeur et relevant la tête alors que le brouillard s'évaporait laissant place à une légère bruine elle croisa le regard d'une louve pile en face d'elle. Blanche, aux yeux gris, à peu près sa taille, et qui s'approcha lentement. Humant l'air, elle ne reconnu aucune odeur de meute, ce devait être une solitaire. Celle dernière l'avait sans doute observé avant qu'elle même ne se rende compte de sa présence trop absorbée par sa coupure. Pensée qui se confirma lorsque l'inconnue prit la parole en premier.
« Bien le bonjour charmante louve ! Vous vous êtes blessé ? »
Neyraka se redressa de toute sa hauteur, droite et les oreilles en avant à l'écoute, non pas parce que la conversation l'intéressait, mais c'est le ton de cette femelle qui l'interpella et surtout le mot "charmante", elle aurait presque pu rire si elle n'avait pas été ébahie. Elle était loin d'être tout sauf charmante. C'était bien la première fois qu'on la qualifiait ainsi et il fallait que la louve en face le comprenne. Jaugeant la louve d'un regard impassible, elle décida de se méfier de cette attitude un peu trop prévenante à son égard, son instinct la mettant en garde. Pour autant, elle était polie, enfin presque et une réponse était attendue.
- Ce n'est que superficiel, rien de grave. Et je suis loin d'être charmante ma chère.
Ajouta-t-elle sur un ton légèrement sarcastique, incapable de se retenir. Il était temps de voir si son intuition était bonne.
La blanche se redressa, attentive aux paroles de Manîthil. La guérisseuse sourit et davantage à la réponse sarcastique de l'autre solitaire. Ce que certains loups pouvaient être modeste par moment ! Elle qui prenait le temps de la complimenter, elle se faisait limite cracher à la gueule ! Que de manière, franchement mais, Thil n'est pas du genre à se vexer pour si peu, Ô que non ! Elle s'amusait plutôt de cette réponse.
« Voyons, pourquoi se dénigrer ? Tu es une louve bien belle après tout ! »
Son sourire révèle ses canines tandis qu'elle garde toujours le même ton mielleux qu'elle réserve à ceux qu'elle rencontre pour la première fois, ainsi qu'à ses clients ou, pour calmer sa sœur, quoique ce petit jeu ne fonctionne pas tellement avec elle et, la dernière fois, elle a bien faillit retrouver sa gorge entre les crocs de sa moitié. Ah … Ce que Leikn peut lui manquer … Enfin, il faut qu'elle cesse de penser à elle constamment, Leikn ne veut pas lui parler pour le moment, soit, elle respecte son choix, pour l'instant mais, tôt ou tard, Manîthil ira jusqu'à sa sœur si celle-ci ne se décide pas à venir à elle …
« Puis-je connaître le nom de cette louve « non-charmante » alors ? »
Car Manîthil adore connaître l'identité de tous les loups qui l'entourent et qu'elle côtoie, elle n'hésite pas à demander au premier qui passe. Qu'importe qu'il s'agisse ou non de leur véritable identité ! Un gueule ne se change pas et, faux nom ou non, elle retrouvera toujours le loup qu'elle souhaite retrouver si besoin est. Manîthil s'assit face à la blanche, décontracté, comme toujours. Est-elle inconsciente ? Ma foie, un peu. De tout manière, elle savait qu'elle ne craignait rien car, comparaît à elle, l'autre solitaire est gringalette sous son épais pelage d'hiver, tandis que la guérisseuse possède des muscles développés. A se demander comment elle a fait d'ailleurs, elle qui n'aime guère se salir les pattes … Mais Thil aime se tenir en forme, par moment, quand elle n'a pas la flemme. Et c'est pour cette raison que, malgré qu'elle n'aime guère se battre et préfère donner le sale boulot aux autres, si jamais on vient à la chercher, la dame blanche peut devenir un adversaire redoutable. Après tout, n'est-elle pas guérisseuse ? Le corps d'un loup ne lui ai nullement inconnu. Connaissant les points les plus sensibles, les zones les plus dangereux, elle n'hésiteras jamais à toucher un point vital au besoin. Un démon se cachant dans le corps d'un ange ...