Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
Le petit Cadeyrn s'était levé tôt, ce matin. Il n'avait que rarement l'habitude de dormir très tard, en réalité, et avait profité du sommeil profond de sa fratrie et sa mère pour partir à la recherche de quelque chose pouvant avoir son attention pour plus que trente secondes. En se retournant chaque mètre, il avait finalement réussit à s'éloigner de la famille sans les réveiller, et sans revenir sur ses pas sous la peur de se faire prendre. Maintenant qu'il était parti, il gambadait allègrement dans le paysage détruit par les hommes et la guerre et toute cette merde qu'il n'avait pas vécu à cause de son très jeune âge. De toute façon, il avait le temps d'en vivre, des choses. Avec son trouble de l'autisme, il avait déjà une barrière immense devant lui qu'il devrait défoncer afin d'avancer et atteindre ses objectifs.
Il avait, pour la première fois depuis son arrivé dans ce monde de fou, mis les pattes au bosquet tortueux. Il était surpris. Il n'y avait rien de magique, ici. Pourtant, dans sa tête, le territoire de sa meute était magique; elle y cachait des êtres magnifiques, des rois, des reines, des mamans, des frères et des soeurs. Il plaqua ses oreilles contre son crâne, ramené à la réalité par le craquement d'un arbuste à sa droite. Croyant que ce n'était que le vent, et curieux, il décida de s'approcher. Il aura appris à ses dépends que sa curiosité n'est pas toujours récompensée en voyant la truffe mouillée d'un... mais qu'est-ce que c'est que ce truc? Ça ne ressemble pas à maman, ni à Owen ou Tyrell. C'est bizarre... c'est... Méchant! La créature, que les adultes pourraient décrire comme un blaireau, ouvre grand la gueule et s'avance vers le petit louveteau, sentant une menace. Incertain de comment il devait réagir, Cadeyrn ouvrit la gueule aussi, mais pour laisser s'échapper un cri de terreur, de légitime terreur. Il trébucha en reculant, pris de panique, son petit cœur frêle d'enfant naïf troublé par la vision terrible de cette créature au drôle de museau.
Fuyant pour sa vie, il ne se rend pas compte que ses pas le mènent de plus en plus vers la frontière du territoire de sa meute. Plus il cours, plus il prend le risque de se perdre et de ne jamais retrouver sa famille; un désastre en lui-même, sachant qu'il ne serait jamais capable de prendre soin de sa personne. Même adulte.
Force: 7/100 Agilité: 3/100 Endurance: 10/100
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Dim 3 Jan - 21:12
Tes jauges ♥
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Dim 3 Jan - 22:22
FORCE 14 AGILITÉ 13 ENDURANCE 15
Les narines de notre loup frétillent. Une odeur d’animal n'appartenant pas à son espèce l'a intercepté. Le gris balaya l'horizon de son regard terre. Ce genre d'appel à la chasse devait se catégoriser dans les miracles avec ce temps ici. L'étranger se déplaçait à pas léger, ne faisant même pas craquer la neige sous son corps de prédateur. Sa respiration était à peine audible. Il ne savait pas s'il était si silencieux à cause du fumet de la proie ou celui du territoire de meute qui lui faisait face à sa droite. Nietzsche n'avait jamais marché si près de ces terres. Méfiance. Défiance. Crainte ? Le seul bruit qui sortait de l'animal fut un grognement. Le lieu empesté d'arôme éparse qui lui était inconnue. Il n'avait aucune idée de quelle meute se situé ici. Il ne voulait pas savoir. Du moins par pour le moment. Il n'était pas près à les affronter.
Le parfum de ce qui pouvait être une prise l'avait donc amené ici. A une frontière. Il pouvait visualiser dans sa tête cette ligne imaginaire à ne pas franchir. Il repensa à ce que la louve solitaire noire lui avait dit : seul le clan Esobek semblait accepter les solitaires. Malheureusement, il était impossible au loup gris de s'assurer à qui appartenait ce secteur, ne connaissant aucune senteur de ces terres. Très vite il repéra le blaireau mâle. La bête robuste siffla devant l'imposante créature qu'était le loup gris. Mais Nietzsche fut impressionné par la carrure du blaireau par cette hiver. Le gris lui en avait terriblement été affaibli par le manque de nourriture, et encore plus par le long voyage qu'il avait effectué. De plus le blaireau ne semblait pas normal. De la bave sortait de sa gueule. Enragé. Le chasseur hésita à faire une démonstration de force, pouvant intimider la bête. Mais malgré ses cinquante centimètres de plus le gris s'y résigna. Il ne voulait pas risquer une blessure venant d'une bête enragé. Nouveau grognement et il tourna les talons, il ne valait mieux ne pas traîner par ici. Le gris ne connaissait que trop bien les conséquences de cette maladie.
Soudain, son oreille vira vers l'arrière. Des craquements. Très fébriles mais bien audible. Soit l'animal devait être petit, soit il allait avoir besoin de sérieux entraînement de discrétion. Lorsque le loup comprit que c'était des pas qui venait du territoire, il se cacha immédiatement. Après le blaireau maladif, v'là le sentinelle. Mais les pas étaient accompagnés. De mouvement plus lourd, ça courait. On sentait d'ici la peur, mélangé à l'envie. Le prédateur connaissait bien ce parfum. Celui du meurtrier chassant sa victime. Mais ce n'était pas du tout un sentinelle. Dans sa petite cachette, le mâle observa le point au loin qui grossissait et la vision terrible qu'il s'y cachait. Un louveteau, âgé même pas de 6 lunes probablement, fuyait son monstre. Le visage de Nietzsche se décomposa lorsqu'il vit le chasseur : un blaireau. Un autre blaireau. Le gris fit tout de suite le lien entre celui de sa rencontre et celui présent : un couple ayant lieu domicile ici, pillant probablement le garde manger de la meute... ou les louveteaux imprudents.
Nietzsche resta où il était. Dans sa tête cela paraissait impossible que le jeune loup soit seul. Il devait forcément il y avoir quelqu'un avec lui. Nietzsche n'avait qu'à attendre, pas la peine d'intervenir. C'était impossible autrement. Du moins c'était ce que le mâle essayait de se faire croire. Le gris observa un à un le louveteau et le blaireau mâle . Il se dirigeait droit dans ce qui allait être un piège : la gueule moussante de l'autre blaireau. De ces deux bêtes. Je suis pas un héros. finit-il par conclure lui même de ses pensées. Mais le temps passe, les secondes tournent en cascade et il n'y a toujours personne. Nietzsche fixe son regard sur celui du louveteau.
« Désolé Nietzsche... On a rien pu faire. Ils étaient bien trop nombreux. Ils l'ont tué.
- Bande d'incapable ! Vous aviez juste peur ! Mon fils ! Mon fils est mort à cause de vous ! »
La haine grondait en Nietzsche. Peu importait de ces blessures face aux bêtes, peu importait les conséquences de l'enragement, il ne voyait plus ce simple louveteau en fuite mais son propre fils, criant un secours silencieux dont jamais il n'a eue le retour. Le "solitaire" bondit de sa cachette et couru vers l’apeuré, brisant la ligne imaginaire à ne pas franchir. Il avait peut-être une chance de s'en sortir indemne, lui et le le fuyard, s'il le sauvait en présence de l'unique blaireau qui le pourchassait. J'espère qu'elle sera pas aussi enragé cette conne là. pensa-t-il en s'interceptant entre le louveteau et le blaireau qui était visiblement une femelle. Stoppant net la course contre la vie du louveteau, qui ne tenait encore qu'à un simple fil. Nietzsche entendait les pas lents et lourd du blaireau mâle imprégnait de cette maladie mortelle se dirigeant vers eux.
HRP:
Alors j'ai voulu m'arrêter ici pour faire jouer ton personnage vu qu'il est plus imprévisible que les autres par son handicap et pour faire perdurer le danger aussi Du coup j'ai écrit pas mal mais j'ai pas fait avancer beaucoup le rp (d’habitude je fais totalement l'inverse o/ ) J'espère que cela t'ira
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Lun 4 Jan - 16:46
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
Il croit que c'est la fin; enfin, non, il sait que c'est la fin. L'odeur de créature étrange devient de plus en plus présente, et Cadeyrn panique. Il continue à courir quand même, il ne prend pas la chance de s'arrêter et de se faire arracher une patte ou une oreille. Sa soeur fait semblant parfois, de la lui arracher, mais ça ne ferait jamais aussi mal que se la faire arracher pour vrai. Pas vrai? Du coup, l'odeur des blaireaux à celle de l'inconnu se promenant dans les buissons non loin se mélange et le petit Esobek n'en devient qu'encore plus confus, quelques larmes menaçant de s'échapper de son petit corps épuisé par la course effrénée. Il n'aura pas pu dire à sa mère qu'il l'aimait beaucoup. De toute façon, il aurait été incapable de lui dire. Il sentait qu'aujourd'hui, son incapacité à parler aurait été pire qu'à l'habitude.
Cadeyrn arrête de courir, la gueule ouverte, quelques couinements résignés parviennent à sortir de sa gorge serrée par la terreur. Il ferme les yeux très forts, pensant que ces secondes seraient les dernières de sa vie, mais il semble que la course du blaireau le poursuivant aie été ralentie par... Quoi? Il relève la tête en ouvrant un œil, voyant une immense carrure grise le protéger. C'est qui? C'EST QUI? La panique à nouveau. Ça doit être un blaireau encore plus gros! C'est la fin! Mais il sait que le gros blaireau ne l'a pas vu alors il en profite pour glisser sous la créature et lui mordre allègrement la patte droite antérieure avec ses petites gencives d'où quelques petites dents non aiguisées en sorte. En voyant qu'il ne bouge pas, qu'il est fixé sur la petite créature étrange, Cadeyrn se dit qu'il ne doit pas être bien méchant. Alors il s'avance, sous les pattes avant du grand loup et se met sur ses deux pattes avant, cherchant le confort du poitrail du loup, comme il le faisait avec maman, oubliant pour un instant le blaireau l'ayant poursuivit quelques minutes plus tôt.
Ne réussissant toujours pas à attirer l'attention du grand loup, il se remet sur ses quatre pattes, et, frustré, lâche un petit cri strident... Qui rend le blaireau encore enragé. Ce dernier ouvre grand la gueule et pousse un grognement qui pourrait avoir sa place dans un film d'horreur. Se rendant compte de ce qu'il venait de faire, Cadeyrn couine et se lance à toute vitesse dans les pattes arrières du grand loup, recherchant protection et réconfort. Misère. Ils n'étaient vraiment pas sortis du bois.
Force: 7/100 Agilité: 3/100 Endurance: 10/100
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Sam 9 Jan - 19:19
FORCE 14 AGILITÉ 13 ENDURANCE 15
Nietzsche ne s'était même pas rendue compte que la petite chose lui avait mordillé la jambe. Mais pourtant du sang coulait légèrement. Du sang ? Du sang après la "morsure" d'un louveteau ? Le loup, qui était anciennement le plus puissant de sa meute en aurait sourit de dépits s'il s'en était rendue compte. Il n'était plus que l'ombre de lui même et pourtant il faisait face à cette bête. Mais soudain une pensée qu'il trouvait indigne germa dans son esprit : si ce petit faisait bien parti d'une meute, il pourrait l'échanger contre de la nourriture. Le gris en bavait malgré lui. Il eut l'inconscience de baisser le regard pour observer la taille du petit. Le louveteau était bien plus grassouillet que lui. Nietzsche trouvait cette pensée monstrueuse mais tellement alléchante. L'isolation l'avait-il rendu comme tous ces autres loups imbus et puant la malfaisance ? Non. Non, je sauve un louveteau. Je n'ai pas changé. Mais il faut s'adapter. Et vite.
Le couinement de son actuel protégé le réveilla de ses pensées qui se bousculaient en juste une unique fraction de seconde. Mais le blaireau se jetait sur eux. Les oreilles de ce qui était au paravent un imposant loup se braquèrent. Il crut que ses jambes allaient s'envoler, laissant la bête plonger ces crocs dans le nouveau née, probablement paralysé par la peur. Mais étrangement, le hurleur de la lune plongea ses crocs dans le coup du danger. Lorsque le sang coula entre ses crocs qui en réclamaient depuis tellement de temps, il n'eut qu'encore plus de plaisir à détruire ce monstre qui en voulait aux siens. Car oui. Nietzsche ne voyait pas de distinction entre un louveteau solitaire ou un louveteau de meute, qu'importe son nom. Nietzsche était peut-être top utopiste. Il avait souvent été déçu mais jamais abattue. Il espérait pour l'avenir de sa propre meute que les loups de ces terres ne seraient pas trop hostiles à ce genre de pensé.
Finalement, la bête s'écroula au sol, meurtrit, sans vie. Le gris avait laissé, non sans regret, le blaireau mort tomber de sa gueule. Malgré son bon goût de viande, Nietzsche ne préférait pas manger une bête qui avait probablement mangé déjà d'autres louveteaux. C'était répugnant à son sens. Et de un. Il tourna la tête, espérant que le petit louveteau n'avait pas filé pendant qu'il attaquait le blaireau. Après tout, il y a l'autre blaireau... l'enragé, qui rôde. Et après tout, l'idée de récompense n'était pas une si mauvaise idée...