Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le vent était particulièrement terrible cette nuit-là. Avec ses puissantes bourrasques, il faisait plier les chênes et déracinait des buissons. Les couches de neige les plus fines étaient emportées par les rafales, rendant l’atmosphère chargé de particules blanches. La louve peinait à trouver son chemin alors que sa vision ne perçait le brouillard qu'à quelques mètres. Garder une allure soutenue lui était quasiment impossible. Heureusement, elle n'était plus très loin du village des hommes. Au bout de minutes interminables de marche à péniblement tenter de ne pas se faire coucher par le blizzard, elle aperçut enfin les murailles qui encerclait la ville rustique. Elle était au sommet d'une dune enneigée et voyait la silhouette de certains hommes par intermittence. Soudain, une détonation retentit au loin et Djall perçut le sifflement d'un minuscule objet frôler ses oreilles. Elle sut immédiatement ce qui se passait. Un bipède l'avait repéré. Elle faillit paniquer et partir dans n'importe quel sens, mais elle se ressaisit et tenta de s'orienter avec comme point de repaire le hameau au pieds de la colline. Elle finit par reconnaître le chemin qu'elle avait emprunté à l'aller, déjà à moitié recouvert par la neige. Elle s'élança dans le galop le plus rapide qu'elle put prendre.
Dès que la tâche grise sur la neige s'était faite remarquer, même au mileu des tourbillons blancs qui floutaient chaque contour et que son chien avait grondé en sourdine, l'homme n'avait pas hésité. Son arme à portée de main avait immédiatement tremblé sous la détonation. Au début de l'hiver, il aurai peut-être avant tout cherché à identifier la véritable nature du danger, et non un chien égaré ou n'importe quelle illusion de la tempête, mais maintenant que les loups avaient tout pris, tout volé chez eux, l'hésitation n'avait plus de place s'ils comptaient leur rendre coup pour coup. Il lâcha un juron en comprenant qu'il avait raté son coup; la bête grise cherchait à s'enfuir, indemne du tir.
Sa main emmitouflée chercha frénétiquement le point d'accroche de la chaîne qui retenait son chien, et un claquement métallique se fit entendre quand, sitôt libéré, le canidé s'empressa de s'élancer sur le tapis blanc, indifférent à la morsure du froid dans sa détermination à rattraper la voleuse. Il jeta un bref coup d'oeil autour de lui puis s'engagea sur les traces de son molosse, le fusil en épaule. Oui, ces loups paieraient pour leurs crimes!
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Dim 3 Jan - 20:04
Il court, il court le furet.
F: 40 - A: 39 - E: 36
Djall - Navnik
Traqueur
Chien
Partenaire 3 - Meute
La louve courrait dans l'espoir d'échapper à ses poursuivants. L'homme ne l'inquiétait pas tant que ça, quatre pattes valaient mieux que deux. Mais son chien était une véritable menace car il était enragé et complètement fanatisé par les bipèdes. Si l'énorme molosse lui tombait dessus, Djall savait qu'il en serait fini d'elle. La louve argentée bravait le vent de toutes ses forces, priant la neige de couvrir ses traces. Elle s'orientait grâce à sa mémoire visuelle qui lui rappelait le chemin précédemment emprunté. Un aboiement retentit dans son dos, elle comprit que le chien l'avait prise en chasse. Elle s'arrêta au pieds d'un arbre et lui arracha l'écorce de ses crocs. La sève coula et elle s'en induisit le pelage en espérant que ça masque son odeur et trouble la bête à ses trousses. La guerrière serra les mâchoires pour contenir un grondement de rage et continua sa route, redoublant de vitesse. Elle devait essayer de le semer pour l'instant, et si cela ne marchait pas, elle devrait trouver une cachette infaillible.
Elle cherche à être maligne, la voleuse. Le chien hurlait et aboyait à tout va, laissant à son maître et à ses coups de fusil un repère dans le blizzard. L'odeur de la sève le perturba un court moment; de la sève, et puis quoi encore? Sauf que la sève c'est bien beau mais n'importe quelle boue ou neige aurai été plus efficace, au final; ce n'était pas des torrents de liquide qui coulaient de la sève endommagée et sûrement pas assez pour une louve en pleine poursuite qui ne disposait que de quelques secondes pour ce faire.
La silhouette de la poursuivie était encore assez visible pour le cabot qui s'élança à nouveau, lançant un long appel pour rediriger le traqueur. De loin, il voit deux ombres qui glissent entre les flocons; il tire, rate, réessaye, à nouveau raté. Il pesta, sifflant à son chien une série d'ordres qu'il avait appris lors de son dressage et qu'il allait pouvoir mettre en pratique. Le canidé change de trajectoire, cherchant à dévier celle de la louve pour la rapprocher de l'arme, sans oublier son objectif d'en faire des petits bouts à disséminer autour du village pour éloigner les siens qui seraient tentés par pareille tentative.
– Réduit la gravité des Blessures reçues
– Augmente la gravité des Blessures de l'adversaire
BONUS CHASSE (Trait de faction)
– 2 proies au lieu d'une seule lors d'un 18 au dé
– 1 Lancer de dé de chasse supplémentaire
– +3 aux résultats du dé de chasse
Compétence d'élite :
Mer 10 Fév - 21:28
Up
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Mar 16 Fév - 9:58
Il court, il court le furet.
F: 40 - A: 39 - E: 36
Djall - Navnik
Traqueur
Chien
Partenaire 3 - Meute
Djall sentait son cœur cogner fort contre sa poitrine. Elle n'avait probablement jamais couru aussi vite de toute sa vie. Ce jour-là, la neige était son pire ennemi. Elle était si épaisse qu'elle l'empêchait d'avancer rapidement et le blizzard glacial la poussait sans cesse. Elle entendait de temps à autre le hurlement fou du chien à sa poursuite qui guidait son maître à travers les arbres. Deux fois de suite, l'homme tira vers la louve et la rata. Djall sentit ses oreilles siffler à lui en faire grincer les dents mais elle ne s'arrêta pas. La sève cachait son odeur néanmoins sa fourrure argentée ne se fondait pas suffisamment dans le paysage. Elle effectua une brève roulade pour enduire son pelage de poudreuse blanche. Ainsi elle était moins visible pour le tireur qui voulait sa peau. La louve se mit à courir en zigzague pour compliquer la tâche au bipède qui tentait de l'abattre. Le molosse n'était plus derrière elle, il faisait un arc-de-cercle et tentait de fléchir la trajectoire de la femelle pour aider son maître. La guerrière accéléra. Elle devait prendre un peu d'avance pour disparaître grâce au vent chargé de flocons. Elle puisa dans sa réserve de force et doubla l'allure. Elle réussit à distancer légèrement la bête. Elle s'écorcha avec ses crocs très légèrement l'épaule et se frotta à tous les arbres qu'elle trouva jusqu'à un marécage. Ensuite, elle lécha rapidement la plaie pour qu'elle cesse de saigner et fit demi-tour. Elle s'écarta un peu de la piste qu'elle avait crée et grimpa sur un arbre penché et tordu. Ce fut compliqué car elle n'avait pas un corps de grimpeuse, mais elle réussit à se caler à la naissance d'une grosse branche : suffisamment en hauteur pour que le molosse ne puisse pas l'attraper en sautant. Enfin, elle espérait qu'il suivrait sa trace jusqu'aux marécages et qu'il s'y perdrait.